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JDMQR... (Morceaux choisis)
19 septembre 2011

Jouer son rôle...

" Si tu prends un rôle au-dessus de tes forces, non seulement tu y fais pauvre figure, mais encore tu laisses de côté un rôle que tu aurais pu remplir. "
Epictète

A quoi ça sert de vouloir paraitre autre que ce que l'on est ?... Jouer un rôle... Bien sûr qu'on en joue tous des rôles... et ça n'est pas toujours très drôle... Nous sommes tous des comédiens, nous peaufinons nos images, nous modulons notre voix, nous changeons de costume au besoin, pour faire plus vrai, pour mieux ressentir le personnage...
Les personnes se mettent à l'abri derrière leurs personnages, protégées par les fards et maquillages qui griment l'intérieur pour masquer les petites (ou les grosses) imperfections... Un personnage, c'est parfois carricatural... A vouloir être parfait, on en tombe en démesure...
Quand le rideau retombe et que le personnage disparait, que reste-t-il ?...

Il est difficile de jouer le rôle d'un personnage avec lequel on n'aurait aucune affinité, c'est épuisant. Jouer un rôle, c'est chercher à se définir à travers des traits connus que l'on admire ou que l'on juge utilesou louables...
Nous avons tous un rôle à jouer... le nôtre. On peut être dépité de ne pas ressembler au héros que l'on aurait rêvé d'être, mais de toute façon on ne peut pas changer de personne. Autant accepter que ce que l'on est est aussi notre principal atout, et faire avec ... Quand on laisse tomber les masques, c'est toute la vie qui change de décor...
Pourquoi chercher la théâtralité quand la simplicité peut nous servir tout autant ?

Prendre un rôle au-dessus de ses forces, c'est courir le risque de ne pas y être assez convaincant, et l'approbation que l'on recherche par ce biais devient vite utopique. Ce n'est pas le tout de jouer un rôle, il faut que celui-ci paraisse naturel... sinon il comporte beaucoup plus d'inconvénients que d'avantages...
Nous avons parfois des sortes de modèles comportementaux que nous pensons devoir reproduire, sans réfléchir réellement si cela nous convient...
Nous apprenons la vie par mimétisme aussi, et tels des caméléons, nous nous adaptons aux situations en fonction des couleurs qu'on leur voit.
.. et une chose semble certaine : il y a beaucoup de daltoniens qui s'ignorent et d'aveugles qui jouent aux voyants...

Jouer son propre rôle, c'est assumer la personnalité de sa propre personne sans tomber dans les personnalités multiples des personnages qui nous séduisent.
C'est se reconnaître le droit d'être exactement soi, même si cela veut dire ne pas être conforme aux normes du paraître...
Nous y perdons peut-être certains avantages superficiels que le jeu permet, mais nous y gagnons en profondeur, et nous y sommes plus stables sur nos pieds, la colonne bien droite, inutile de se grandir ou de se courber, garder sa propre hauteur...

La vie est une aventure aux accents de comédie de boulevard de temps à autre... tantôt dans la lumière, tantôt dans l'ombre, nous jouons un jeu dont nous ne connaissons pas toujours très bien les règles.
Comme pour tous les jeux de sociétés, les tricheurs, les mauvais perdants, les baratineurs, les vantards, les "petits", les imbus d'eux-mêmes... rendent la partie pénible, mais comme on dit : l'essentiel, c'est de participer...
Nous pouvons être des comédiens à la hauteur de notre aspiration, en acceptant d'investir un personnage inédit jusque là, un rôle sur mesure puisqu'il puise son énergie dans nos désirs et nos besoins personnels, plutôt que de se gorger de ceux présumés des autres...

Nous méritons tout aussi bien qu'un comédien qui prend corps dans un personnage imaginaire, nos molières d'interprétation quand on exploite nos richesses intérieures.
L'effort de s'interpréter sans mise en scène apporte aussi son lot de bonheur, parce que nous pouvons nous y sentir à notre juste place...

Ni trop haut, ni trop bas... juste au plus près de soi...
...

... / LW...

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19 septembre 2011

Importance de la foi...

" Dès l'instant où vous aurez foi en vous-même, vous saurez comment vivre. "
Goethe

La foi guide de nombreuses personnes... S'en remettant à cette entité supérieure qu'elles nomment "Dieu", elles se sentent soutenues, jugées sur leurs actes et leur valeur, certaines de trouver justice et réconfort pour éclairer leurs pas. La foi est une force spirituelle pour ceux qui en choisissent la voie...
Mais avoir la foi ne s'entend pas obligatoirement par rapport à une religion, c'est avant tout une croyance inébranlable, on peut avoir foi en d'autres choses, on peut avoir foi en soi-même...
Avoir foi en soi-même permet de s'affranchir du poids des jugements extérieurs, de la peur et du doute, puisque l'on s'en remet à sa propre capacité d'évaluer ses repères, de choisir son chemin et les modalités du voyage...

Avoir foi en soi-même, c'est se reconnaître détenteur d'un entendement suffisamment important pour savoir s'orienter seul, sans avoir à en référer à personne... C'est se faire confiance pour moduler nos choix en fonction des éléments portés à notre connaissance, indépendamment de tout regard, approbateur ou réprobateur, jeté sur notre vie et la façon de la conduire...
Avoir foi en soi-même donne le courage de vivre selon ses propres critères, quels qu'ils soient. Quand on s'écarte des chemins communément fréquentés, on se heurte à l'incompréhension, à la crainte et à la jalousie même, que ceux qui ne peuvent pas concevoir que l'on puisse être différents d'eux, ne manquent pas de propager autour d'eux...

Avoir foi en soi-même est la meilleure preuve d'estime personnelle que l'on puisse se donner. C'est faire le choix de donner priorité à ses ressentis propres plutôt qu'aux normes préétablies de comportements à tenir, et savoir que personne ne peut comprendre à notre place quelles sont les choses qui nous font du bien, celles qui nous font grandir, celles qui nous épanouissent... ce qui nous rend heureux quoi ..


On se demande souvent quelle est la meilleure façon de vivre... voire même tout simplement comment vivre... A partir du moment où l'on décide de vivre en ayant foi en soi, la question cesse d'être interrogation existentielle. On apprend à écouter ses besoins, à se centrer sur ce qui a de l'importance et de l'intérêt pour nous, sans pour autant indisposer autrui...
Faisant ainsi l'inventaire des possibilités que nous avons lorsque nous effectuons un choix, nous nous mettons à notre propre service et décidons sans l'ombre d'une pointe de culpabilité de se considérer comme la personne la plus importante de notre vie...
Si nous ne nous mettons pas au centre de notre vie, qui le fera ?... Etre au centre de la vie de quelqu'un d'autre n'est pas un cadeau à assumer : chacun doit vivre prioritairement sa vie pour lui-même, et cela n'est pas concpetion égoïste, c'est quand nous sommes en harmonie et en équilibre avec nous-mêmes que nous pouvons donner le meilleur, pas quand nous avons besoin de béquilles et d'appuis extérieurs pour oser envisager des lendemains à demain...

On emploie parfois l'expression "avoir le feu sacré", cette expression relève de cette même logique. Les personnes ainsi qualifiées, réussissent tout ce qu'elles entreprennent, pour la simple et bonne raison qu'elles y croient, qu'elles sont persuadées de faire ce qu'elles doivent faire, et ce pour quoi elles sont faites... Le simple fait de croire en la validité indiscutable de ses choix épargne les tergiversations et les doutes, et libère des possibilités de vie infinies...
Ce qu'on gagne à avoir foi en soi, c'est la liberté... La liberté d'être soi...

Nous n'avons pas de deuxième vie sur laquelle mettre en attente nos rêves... Si on n'essaie pasde trouver, ici et maintenant, la façon de vivre la plus satisfaisante qui nous apparaisse, nous n'en aurons peut-être pas d'autre occasion...
Nous ne savons rien de l'origine des pensées et des rêves qui nous habitent, la correspondance "âme-cerveau" reste un domaine obscur qui échappe aux explications rationnelles... Aussi je pense que, ce qui nous semble être important pour nous, de façon très intérieure et personnelle doit nous guider comme un fil rouge indestructible... Si cela arrive à naître dans notre cerveau, c'est que nous sommes capables de le faire...
Mais pour cela... il faut y croire...

Croyons... Croyons en nous-mêmes... au lieu de chercher ailleurs quelque chose ou quelqu'un à croire...

 

... / LW...


14 septembre 2011

La santé avant tout...

" Ce n'est pas un signe de bonne santé, que d'être bien adapté à une société profondément malade. "
J. Krishnamurti(rien à voir avec une secte quelconque, style "Are Krishna!"....biographie de Krishnamurti).

On ressent parfois, ou souvent, (ça dépend des gens...) un décalage entre ce que l'on est, ce à quoi on aspire, et le monde dans lequel nous évoluons. La marginalité a de tous temps, été vue comme une sorte d'incapacité, incapacité à se fondre dans le moule, incapacité à intégrer les codes normatifs, incapacité à s'adapter aux règles imposées... La marginalité est souvent employée comme terme à valeur péjorative, parce que, à l'évidence, ce qui est bien et respectable pour le plus grand nombre, c'est la norme !

La norme... qui pourra en donner une autre définition que : valeurs communément admises par la majorité ? De ce fait, ces valeurs s'imposent... mais n'est-il pas possible de remettre en cause la validité de cette norme ? Ce n'est pas parce qu'un grand nombre de personnes partagent une opinion, qu'ils ont forcément raison... Souvenez-vous que pendant longtemps, on a crû que le Soleil tournait autour de la Terre...
Plus récemment, en Papouasie, on a vu des gens enterrer vivants des malades du sida... de peur d'être contaminés !

L'union fait certes la force, mais pas la raison... Toutefois, en vertu du nombre, il est difficile de lutter contre la tendance générale. En tout, il y a des codes, des rituels, des protocoles qui jalonnent nos vies.
Certains sont compréhensibles, quand ils sont en adéquation avec le respect mutuel que l'on se doit.
D'autres, héritées de traditions ancestrales, paraissent vraiment caduques et devraient être revus et actualisés.
D'autres enfin, nourris de l'imaginaire collectif, sont plus nuisibles, que véritablement constructifs. Ils nous enferment dans des dogmes et des façons de se conduire, tout juste bons à nous anéantir notre flamme intérieure qui fait la différence.

Parce que nous sommes tous différents... nous ne pouvons pas tous agir et être, de façon uniforme. Ou alors l'ombre de Big Brother s'abattra sur nous et notre incapacité à nous assumer dans notre originalité et notre vérité... Ce serait triste quand même... un monde où tout serait nivelé, déterminé et inamovible, non ?

Heureusement, on n'en est pas encore là... Mais le malaise actuel témoigne bien de cela. De plus en plus de gens se sentent mal dans leurs rôles, prisonniers de leurs envies et tout à la fois, sentinelles de garde de ces concepts matérialistes et décadents, qui nous mènent droit à la ruine...

Oui, le monde est malade. Malade de ses désirs de pouvoir et de richesses matérielles, malade d'individualisme forcené, malade de ses ambitions inavouables de domination et de ce sentiment de supériorité sur toute autre forme de vie... Comme les cellules cancéreuses qui détruisent peu à peu un corps, en se multipliant de façon exponentielle, nous contribuons aussi à alourdir la facture par notre adhésion à ces valeurs irrespectueuses.

Cessons d'être nos propres bourreaux en fermant les yeux sur les vérités qui nous dérangent, et devenons notre propre médicament...
Engageons-nous dans une thérapie salvatrice, en refusant de cautionner ou de perpétuer des pratiques et des comportements, dont nous savons bien, qu'ils ne peuvent rien amener de positif et d'épanouissant...
Oeuvrons à notre bien-être en répandant un peu plus de réflexion et de sincérité dans nos vies...

Plus que jamais, nous devons manifester ce qu'il reste d'humain en nous... non ?...

... / LW...

14 septembre 2011

Au commencement il y eût...

" Tout ce que les hommes ont fait de beau et de bien, ils l'ont construit avec leurs rêves... "
Bernard Moitessier

" Arrête de rêver !" ;  " Redescends sur terre !" ;  " Toujours dans la Lune, tu pourras jamais avancer !"  ;
" Principe de réalité, regarde les choses comme elles sont !"


Mais... Rêver, cela n'empêche pas d'être lucide... Cela n'est pas antagoniste ou antinomique... Avant de former une pensée consciente, cette pensée existe bien quelque part, perdue au milieu d'un magma de neurones, qui s'évertuent à relayer et à transmettre inlassablement l'influx nerveux de l'un à l'autre... Arrivée en bout de course, on la capture et l'examine... Parfois elle rejoint la réalité des choses, parfois elle en est plus éloignée... Doit-on la rejeter au loin pour cette raison-là ?...

Le rêve est sans doute, pour notre vie intérieure, ce qui nous est le plus nécessaire... Preuve en est que même biologiquement, nous sommes programmés pour rêver chaque nuit...
Le rêve éveillé relève certes d'une autre approche, plus "consciente" dirons-nous... L'imagination nous permet d'étendre le champ de nos possibilités afin d'envisager des solutions inédites, même si de prime abord, certaines peuvent apparaitre comme abracadabrantes, elles ont le mérite de créer un chemin nouveau vers la direction qu'on souhaite suivre....

Prenons le cas de Léonard de Vinci, formidable génie visionnaire... Toutes ses inventions, il les a déjà conçues en rêve, imaginées dans leur globalité, puis en tant que principe, puis en décomposant les détails qui les constituent et la faisabilité proprement dite...
Einstein était un enfant très rêveur, toujours absorbé dans l'observation de phénomènes divers, phénomènes naturels ou machines inventées par les hommes ; il avait cette fascination qui l'obligeait à réfléchir intensément sur les choses. Il vivait beaucoup dans sa tête tout en étant partie intégrante de la grande réalité du monde...

Alors rêvons....
Appliquons -nous à créer d'abord dans nos têtes ce que nous voudrions voir se réaliser
, pas forcément des projets pharaoniques, grandioses et démesurés,mais déjà, toutes les choses positives qui nous tiennent à coeur, tout ce que nous pourrions apporter de bon et de beau, dans notre vie quotidienne...
Rêvons à tout ce que nous souhaiterions voir se réaliser idéalement...
Rêvons à tout ce que l'on ignore encore, mais qui pourrait changer notre conception du monde...

Rêvons... mais ne fermons pas les yeux !... Le rêve est une dimension supplémentaire que l'on peut utiliser, et non un échappatoire pour fuir la vie et les réalités qui nous dérangent ...

Rêvons... consciemment... afin de nous souvenir de tout !... Le rêve nocturne est trop souvent fugace, construisons des rêves qui durent afin de les peaufiner jusqu'à les rendre matures et porteurs de concret....

Rêvons... et partageons nos rêves !... Le rêve a plus que jamais, une place à revendiquer et un rôle à jouer, dans notre réalité bien trop pragmatique pour pouvoir jamais nous épanouir....

Croyez-vous que l'on puisse diriger et orienter consciemment ses rêves nocturnes ? ...


... / LW...



16 septembre 2011

Quand la vie nous échappe...

" Quand la vie réelle nous échappe, on vit des mirages. C'est tout de même mieux que rien..."
Anton Tchekhov


"Quand la vie réelle nous échappe" ... jolie expression pour dire qu'on se voile la face et qu'on n'accepte pas les choses telles qu'elles sont. Beaucoup d'entre nous aiment se mettre des oeillères, parce que c'est tellement plus facile de ne considérer que la piste qu'on a juste devant les yeux, plutôt que de prendre en considération tous les éléments de l'ensemble, et reconnaître en toute honnêteté que la réalité n'est pas toujours conforme à nos souhaits et à nos désirs...

Quand on adopte ce point de vue de déni de la réalité, on vit une vie mutilée qui n'est que mascarade et mirage. Bien que prendre cette voie là peut s'avérer plus confortable et rassurant au départ, on ne peut pas lutter contre la réalité, elle est toujours plus forte, que l'on veuille s'en prémunir ou pas... Le retour arrive nécessairement à un moment donné... et il fait d'autant plus mal qu'on vivait loin d'elle...

" Quand la vie nous échappe", c'est aussi tous ces moments où l'on a l'impression de perdre pied, de ne pas comprendre, d'être aspiré dans des évènements qui nous dépassent, et qu'on ne maîtrise pas, qu'on en comprend pas... du moins en apparence... Les choses, les évènements n'arrivent jamais tout à fait sans raison, on peut toujours en tirer quelque chose...

Ces moments de flottement, pendant lesquels on ne sait pas quoi faire... donnent lieu à deux choix de vie : ou bien, se laisser porter et continuer à faire semblant de maîtriser, ou bien prendre le taureau par les cornes, et décider de remettre en place toutes les fondations qui nous permettront de repartir du bon pied, et de vivre à nouveau en prise directe avec la réalité...

Dans tous les cas, rien ne sert de s'abreuver de mirages et de mensonges... On a le droit aussi de ne pas toujours être au top de l'efficacité et de la maîtrise, c'est notre lot à tous... Et ce qu'on y apprend dans ces moments là quand on ne ferme pas les yeux, c'est bien qu'on a la force en nous... pour surmonter, pour accepter et pour devenir encore plus forts...

Et puis ... la vie réelle ne nous échappe, que parce qu'on le veut bien...

... / LW...

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16 septembre 2011

Signalétique émotionnelle...

" L'amour transforme les impasses en autoroutes. "
Louis Gittner (... en bas... tout en bas !...)

Que n'a-t-on déjà écrit sur l'amour et sa force motrice, pour nous porter au-delà de ce que l'on imagine ? L'amour tient lieu de puissant catalyseur dans ses élans premiers, tel un trampoline sur lequel on aurait sauté à pieds joints... Mais l'amour, bien que rimant avec toujours, n'a pas qu'un seul visage, qui demeurerait constant à travers les âges...
L'amour, comme tout, est changement perpétuel, évolution, voire même révolution....

L'amour détient, cet espèce de pouvoir de transformation déguisé, qui nous fait parfois trouver au fond de nous des ressources inconnues pour inscrire, au goût du jour, les nouvelles orientations que l'on veut donner à sa vie. Ainsi, ces murs d'impasse auxquels on se heurte peuvent-ils trembler devant nos désirs, et tomber en désuétude, foudroyés par ce nouveau regard porté au lendemain...

L'amour a, c'est indéniable, un pouvoir créateur de réalité positive. Plus encore, que ce sentiment soit ou non partagé n'y a aucun rapport : l'amour porte de toute manière celui qui aime. L'amour crée tout un champ de possibles que l'on pourrait moissonner si d'aventure, il venait à durer. Et pour garder à ce possible toute sa dimension de probabilité, on est prêt à bien des labours et bien des semailles...

Il arrive que l'amour bouscule nos idées reçues, parce qu'il est toujours rencontre étroite de deux univers. Les visions superposées des deux intéressés ne sont pas nécessairement identiques et transforment ainsi nos signalétiques de vie, ou bien renversent nos schémas de pensée habituels, pour les adapter à de nouvelles représentations d'avenir...
"L'amour donne des ailes", c'est bien connu, et ce sont sans doute ces ailes qui aident à passer au-dessus des impasses pour s'autoriser l'ivresse de la vitesse sur autoroute... Sentir son coeur s'emballer et le vent agiter nos cheveux vaut bien de prendre le risque de quitter la sécurité illusoire et sclérosante de nos impasses...


Néanmoins, nous limitons souvent volontairement l'impact de l'influx positif et énergisant que l'amour peut nous faire connaître, au nom de nos barrières de défense et de notre peur de s'investir et de s'engager. L'amour est un pari... sur le temps à venir... Certains ont l'âme plus joueuse que d'autres et acceptent les règles incertaines de ce jeu d'émotions, dont on ne peut jamais maîtriser la trajectoire en toute objectivité...

Rien de grand ne s'est accompli sans amour pourtant... Les domaines littéraires et artistiques témoignent bien de l'omniprésence de l'amour partout dans notre vie, qu'il soit pris en compte par sa présence ou par son absence...
Que l'on s'en réclame ou que l'on s'en défende, nous cherchons tous l'amour, à recevoir comme à donner, c'est une des composantes essentielles de l'être humain.

L'amour transforme alors les impasses en autoroutes... jusqu'à ce qu'on bute à nouveau dans un mur... erreur de conduite ou fin de l'infrastructure routière... temps imparti écoulé ou fatalité... après le coup d'envoi, propulsés depuis les starting blocks, la glissière de sécurité peut nous faire revenir de l'autre côté de la route en quelques tonneaux sauvages qui nous expulsent... Il n'est pas toujours aisé de dompter ce véhicule puissant et fougueux...

Mais l'amour, tel un phénix qui renaît de ses cendres, a un pouvoir de régénération incroyable, qui lui permet de renaître après chacune de ses défaites... Et nous nous y laissons bercer et entraîner... parce que... reconnaissons-le : qu'y a-t-il de plus agréable, que d'aimer et de se sentir aimé en retour ?... Je laisse la question ouverte...

Finalement... les racines de la puissance en ce monde sont bien plus immatérielles et émotionnelles qu'on le pense... et notre pouvoir de création de la réalité repose en grande partie sur le lâcher prise qu'on voudra bien s'autoriser.
L'amour est lâcher prise... Abandon ou résistance, chacun fait ses choix...

... / LW...

 



19 septembre 2011

La dépendance inconsciente...

" Les mots sont la plus puissante drogue utilisée par l'humanité. "
Rudyard Kipling

Oui, les mots sont une drogue aux effets sans pareil, capables de porter bien plus haut que tous les euphorisants. Ils nous font voyager, rêver, oublier, croire, ressentir, planer, délirer, aimer, créer, fantasmer, et même pour quelques uns... manger !...

Les mots créent le moyen de s'évader hors de la réalité, tout en prenant leurs racines en elle. Rien n'est jamais pure invention, l'imagination produit ses fruits en puisant dans des réserves de perceptions sensorielles et extra sensorielles...
Les mots semblent détenir un pouvoir magique, puisque par l'évocation des choses, ils développent la capacité de nous transporter dans un univers à la fois partagé et unique, puisqu'ils font naître des images ou des concepts, que chacun interprète avec ses propres facultés de transposition...
Les mots sont comme des tapis volants, que l'on emprunte sans en connaître toutes les fonctionnalités. On s'embarque sur leurs dérives, tels des explorateurs, aventuriers de sens et de rêves...

Les mots sont une drogue qui peut être violente même... Ils peuvent nous aveugler et nous asservir, quand on leur donne le pouvoir de nous conditionner à croire ce que l'on a envie de croire...
Les mots sont dangereux quand ils abusent de notre bonne confiance, et nous illusionnent dans des perceptions qui nous emprisonnent ensuite. Ils se font manipulateurs de nos sensations et de nos sentiments, quand ils sont agités par des mains qui les déversent dans le but de tromper ou de leurrer...
Les mots sont traîtres parfois, quand nous passons à côté de leur sens caché, et qu'ils nous font miroiter des idées ou des buts, qui ne reflètent aucun réalité...

Les mots d'amour sont à classer parmi les drogues dures. Ils sont suceptibles de créer de véritables dépendances... et de vrais mirages aussi... On ne se méfie jamais assez des mots, surtout quand ils nous murmurent ce qu'il nous est doux d'entendre...
Les mots de harangue, sont des poisons qui tuent nos capacités de discernement, et qui peuvent entraîner des foules entières, derrière des slogans de haine ou de lutte ingrate... par leur facilité de persuasion, de ralliement à une cause, pas toujours très claire, pas toujours bien expliquée ni comprise...
Les mots qui suggèrent, commettent leurs forfaits sans laisser de traces, puisqu'ils utilisent les voies de l'inconscient pour atteindre au mieux nos cerveaux perméables à toute susurration répétitive...

La puissance des mots est un phénomène connu, mais dont on a eu du mal à mesurer concrètement les effets. Nous ne pouvons qu'être conscient du pouvoir qu'ils ont... Ils sont notre moyen le plus accessible pour décrire la réalité, lorsque l'on veut la partager.
A l'oral ou à l'écrit, ils permettent de donner corps à la pensée...

Les mots peuvent aussi être une drogue pour ceux qui les utilisent comme exutoires à leurs tourments. Il résulte de cet usage un impérieux besoin d'écrire, et de les jeter aux quatre vents, en pleine inconscience de leur destination et de leur trajet...
L'usage des mots ne peut toutefois pas être réglementé, puisqu'il appartient à chacun de savoir les décrypter à leur juste sens, en tenant compte des circonstances ayant procédé à leur naissance...
Les mots nous sont de toute manière... nécessaires... parce qu'ils expriment plus finement queles gestes ou les grognements, les détails de nos pensées...

Accessibles à tous, en vente libre, sans contre indication reconnue malgré leurs effets secondaires possibles...
Ne soyons pas trop exigeants non plus...  ...

... / LW...

20 septembre 2011

Faire un petit quelque chose...

" Je ne suis qu'un seul individu mais je compte quand même pour un, je ne peux pas tout faire, mais je peux quand même faire quelque chose ; et comme je ne peux pas tout faire, je n'hésiterai pas à faire ce quelque chose que je peux faire. "
Edward E. Hale

Evidemment qu'aucun de nous ne peut prétendre pouvoir à lui seul changer le monde, ou posséder le pouvoir magique de solutionner tous les problèmes... mais cela n'empêche pas chacun d'entre nous d'avoir des possibilités d'influer sur le cours de sa vie, et parfois même sur le cours d'autres vies...
Nous pouvons tous faire des petites choses qui améliorent le quotidien, ne serait-ce qu'essayer de garder un état d'esprit orienté vers la positivité plutôt que vers la négativité. Même si cela ne parait pas signifier grand chose, cela permet d'alléger au quotidien les contrariétés sans importance réelle, qui minent des petits plaisirs que l'on pourrait savourer en toute quiétude...
Nous sommes responsables de nombreux détails qui changent les couleurs de notre vie. Accepter cette responsabilité et prendre en main ce qui nous incombe, est une façon de réaliser ce quelque chose que l'on pourrait faire...

Il n'est pas nécessaire d'appartenir à un groupe ou à une communauté pour exercer une emprise sur le monde qui nous entoure. Nous sommes tous en prise avec le réel, si nous acceptons de garder les yeux ouverts, plutôt que de les fermer aux vérités qui nous dérangent...
Tous ceux qui ont entrepris des actions d'envergure, en vue d'améliorer quelque condition que ce soit, la leur propre ou celle de plus de gens, en ont d'abord nourri l'idée en eux, puis ont cherché appui, encouragement et soutien si leur seule présence ne pouvait être suffisante...
Faire en sorte de rallier des personnes autour d'une idée ou d'une cause, lorsque l'on se sait trop petit seul, est aussi un moyen de faire ce quelque chose que l'on peut faire...
Réussir n'est pas toujours l'enjeu de nos buts, essayer est déjà un grand pas...

Il y a pire que d'échouer... c'est de ne pas essayer...
La peur de l'échec est telle une graine de mauvaise herbe qui, si on la laisse se développer, donne naissance à des incapcités envahissantes et sauvages qui ruinent tous nos possibles, et donnent naissance à leur tour à plein de regrets et de frustrations...
Qu'importe que l'on se sente ou non capable de réussir dans les choses que l'on a envie ou que l'on pense pouvoir faire. La certitude n'est pas nécessaire pour tenter de marquer l'essai, parce que c'est bien la tentative qui porte en elle l'éventualité de la réussite...

N'être qu'un individu n'est pas la formulation la plus positive qui soit... Parce que je suis un individu, et que de nombreuses possibilités d'action sont en mes mains, je peux réaliser des choses... me semble plus motivant comme représentation de son propre pouvoir..;
Il est extrêmement important de prendre conscience de cette notion d'individu, qui fait de nous des êtres distincts, différents et singuliers, ayant tous nos facultés et capacités personnelles, ayant tous un potentiel unique de réalisation, ayant tous une représentation de ce qu'est un individu aussi et de ce que cela signifie au regard du monde...
N'être qu'un individu c'est déjà bien... Reste à se sentir être aussi... une personne...

"je compte quand même pour un"... C'est principalement en vertu de ce constat de dévaloriastion que nous nous auto-limitons souvent, un individu est toujours un individu, et non une moitié d'un autre, un numéro d'identification ou une masse corporelle perdue dans une foule anonyme...
La confiance en soi vient de la reconnaissance que cette individualité, dont nous sommes dotés est une chance, et qu'elle nous donne accès à un univers dont nous sommes seuls à pouvoir en explorer les richesses et les limites...
Savoir que l'on compte "quand même" pour un, c'est se reconnaître à soi-même une importance, c'est s'autoriser une considération égale à celle que l'on a pour les autres, c'est se savoir utile à la vie...

Conscience de soi et responsabilité permettent la réalisation de beaucoup de choses...

... / LW...

20 septembre 2011

Emportés par la foule...

" C'est en général au milieu de la foule que l'on prend brusquement conscience de ne pas beaucoup voir la personne qu'on aime et dont on partage l'existence, de ne pas passer suffisamment de bons moments avec elle. "
Dennis Lehanne

Rien de tel que la foule pour éprouver au plus près la solitude... Quand on se retrouve pris dans le flot humain, qui s'écoule en une marche rapide et saccadée, emportés par le mouvement et ballottés au gré des esquives, on sent sa zone de sécurité menacée par une promiscuité écrasante et non désirée... On se rend compte de la solitude qui nous accompagne dans ce remue-passage qui grouille de contacts, sans pour autant prétendre à aucun échange...

La vie moderne nous a libéré de nombreuses corvées basiques, mais n'a néanmoins pas fait de nous des individus plus libres, c'est juste l'ordre des priorités et des valeurs qui a changé. Notre épanouissement personnel si hautement revendiqué, reconnu si nécessaire à l'équilibre de la personne, se trace en filigrane de nos obligations, mais s'appuie sur des concepts souvent trop narcissiques... On oublie que le ressourcement ne se fait pas qu'en cherchant en soi un havre de paix, mais dans l'échange, dans la sécurité de notre reconnaissance... et aussi dans les bras de ceux qu'on aime...

La quête amoureuse est un vaste marché de nos jours, le commerce de l'amour et celui de la séduction a explosé... Nos priorités de vie dictées par une société de consommation ne peut pas venir à bout de ce besoin d'aimer. L'amour reste un thème majeur pour la plupart des gens...
Pour les chanceux qui ont trouvé leur bonheur d'aimer, reste à savoir comment le concilier avec les trépidations de nos vies surbookées. Nos emplois du temps débordent sur nos loisirs, notre temps de sommeil, notre vie sociale... et aussi sur nos relations de couple.

Ainsi par moment, dans un éclair de lucidité, peut-on se rendre compte que l'on ne partage pas suffisamment de temps avec la personne que l'on aime... et que tout ce temps passé trop loin de l'autre semble être du temps pour aimer gâché, du temps pour se sentir bien saboté par les impératifs de la vie moderne...
La pensée dominante vise à railler nos esprits "fleur bleue" ou le sentimentalisme exacerbé, que pourtant... nous possédons tous au fond de nous, sans vouloir nécessairement l'admettre... car qu'y a-t-il de plus doux que partager des moments de tendresse et de complicité avec une personne que l'on a élu pour soi, dans l'antre de son coeur ?...
On ne peut pas trouver de palliatif ou de dérivatif susceptibles de rivaliser avec la douceur d'aimer et de se laisser aimer, quoi que puissent en dire tous les spécialistes émérites du bien-être. L'amour est une médication naturelle, complète et sans danger pour apaiser le corps et l'esprit...

C'est à nous de définir ce qui, dans nos quotidiens, vaut que l'on se mobilise pour... Notre marge de manoeuvre n'est pas sans entrave, mais nous pouvons choisir de revoir l'ordre de nos priorités...
Et que ce "pour le meilleur et pour le pire" issu du serment de mariage, ne veut pas dire que l'on doit capituler devant les difficultés de la vie et se résigner petit à petit à ne garder que le pire... Si l'on veut le meilleur, il nous faut aménager nos vies pour lui permettre de prendre la place la plus importante...
Faute de quoi, nous ne récolterons que les miettes laissées par les cases vides de nos emplois du temps, et qui de façon certaine, ne peuvent que nous frustrer... parce que l'amour, plus que de concessions et de compromis... a besoin de temps...

Que notre vie s'affranchisse de tous ces besoins superflus qui nous gâche l'essentiel...
Et que l'on retrouve en nous, les vrais besoins qui nous font vibrer, qui nous font humains, qui nous font vivre... 

... / LW...

20 septembre 2011

Limonade pour tous...

" Pour un enfant, le bonheur c'est de la limonade, des lits superposés et une tente d'indiens.
Et le malheur, c'est la géographie et un contrôle de math ! "
David Baird

Peut-être que certains s'en souviennent encore... de ce temps où la réalité n'était qu'une petite partie de nos préoccupations, et que tous nos rêves semblaient être possibles... quand on serait grands... et qu'on pourrait faire tout ce que l'on veut, sans plus aucune contrainte, sans souci d'argent, sans plus devoir rien à personne... libres !...

Ces visions d'enfance rétrécissent avec le nombre des années dirait-on... Même si nous continuons à poursuivre des rêves dans nos têtes, la réalité prend une place plus importante, même si l'on essaie de la tenir en laisse, elle dicte parfois sa logique et sa loi, et nos envies plient sous son poids...

Un verre de limonade, s'il vous plait !

J'ai soif de retrouver ce goût d'autrefois, et de me désaltérer à ces sources quasi magiques...
Cachée dans ma tente d'indien, je défie les quatre éléments, et tourne vers le ciel mes voeux les plus chers... J'entends le souffle du vent qui berce mes murs de toile, et je vois des milliers d'étoiles au-dessus de mon abri, qui semblent briller à mon intention...
Je rêve, je vole et je m'envole à leur rencontre...
Puis la sonnerie du téléphone dévaste mes fantasmes, la réalité vient claquer sa face au bord de ma vie... J'ai grandi !...

Pourtant... grandir, c'est bien aussi... C'est ce que l'on attend tout le temps qu'on est petits, même quand les grands nous disent que c'est bien d'être petits, on n'y croit pas vraiment... parce qu'il n'y a pas que la limonade et la tente d'indiens, il y a aussi toute cette sensation de ne pas pouvoir vivre en pleine liberté, et d'être contraint à faire ce que d'autres décident à notre place...
Je ne regrette pas d'avoir quitté un monde d'enfance... je m'en suis fabriqué un autre après tout... Je n'ai pas jeté à la poubelle tous les contes que je me racontais, je n'ai pas jeté toutes mes espérances et mes croyances dérisoires, je garde dans mes neurones secrets presque intact le même goût du jeu et de l'invention...

Et puis, il faut cesser d'idéaliser le monde de l'enfance, comme une terre idéale perdue sur laquelle on ne reviendra plus...
L'enfance ce n'est pas que cela... L'enfance, parfois, a des yeux plein de larmes aussi et une saveur âcre qui pique le souvenir...
Les représentations du bonheur que l'on se fait, varient au cours du temps. C'est bien normal...
Grandir, c'est s'ouvrir au monde et à la connaissance, et ainsi découvrir que l'on peut se fabriquer d'autres façons de rêver... et des bonheurs encore plus puissants que les bulles de limonade...
On grandit en quittant l'innocence de l'ignorance, qui fait d'un caillou la pierre magique qui ouvrirait tous les passages vers des mondes merveilleux...
On grandit et on apprend que la clé magique qui nous servira de passe-partout pour ouvrir la porte à notre bonheur, elle est à l'intérieur de nous...

La notion du bonheur change de dimensions en même temps que nous changeons de proportions...
Elle est toujours d'une relativité absolue, et fonction de notre position... 

... / LW...

 

20 septembre 2011

LastMortem.com

" Je choisirai le Paradis pour le climat... et l'enfer pour la compagnie ! "
Mark Twain

Partons sur les bases de l'existence d'un Paradis et d'un Enfer... si nous pouvions choisir, je trouve que Mark Twain n'a pas tout à fait tort...
Si paradis il y a, et qu'il mérite son nom, le climat doit y être pour le moins agréable...
Ce qui toutefois est drôle, c'est que nous n'avons pas tous la même définition des lieux "paradisiaques", or nous concevons tous le paradis sur le même modèle : conforme à ce qui pour nous le représente le mieux...
Y en a sûrement quelques uns qui vont être déçus quand même...

Le Paradis, est bien évidemment réservé par ordre d'importance, et dans la limite des places disponibles (hors promotions et tarifs spéciaux, pour les groupes : se renseigner) :
- aux personnes particulièrement pieuses et charitables tout au long de leurs vies
- aux invalides civils et militaires ayant contribué à la grandeur des nations
- aux femmes enceintes et/ou accompagnées d'enfants de moins de trois ans
- aux repentis sincères ayant fait preuve de leurs sincères regrets
- aux convertis de toutes races et nationalités ayant signé un pacte avec le nouveau directeur
- au cas par cas après confession et délibération des membres du jury

L'Enfer ouvrira ses portillons à tous les autres resquilleurs de la foi, sans souci de leur moralité ni de leur solvabilité. Ils expieront jusqu'au bout de l'éternité toutes leurs fautes, sauf mentions contraires portées contractuellement lors de leur arrivée dans les lieux.

Cela nous donne déjà un aperçu des lieux, et du type de personnes que l'on sera amenés à côtoyer jusqu'à la fin de notre éternité... Ce qui fait tout de même un petit bout de chemin à faire ensemble...

Alors grosso modo, mon analyse est la suivante :
Tant qu'à devoir passer le reste de mon infinité avec des gens que je ne connais pas, enfin pas tous, je me dis que les seconds seront sûrement plus marrants que les premiers, même s'ils ne sont pas parfaits, et même si certains auront un passé douteux et des goûts bizarres...
J'imagine que les premiers sont des personnes très gentilles, très polies, très serviables et très respectueuses. J'imagine aussi qu'ils seront attentifs les uns aux autres, prévenants et altruistes...
Mais...
J'ai peur de finir par m'ennuyer sérieux sur ce nuage de paix et de bonheur, sans aucun orage qui viendrait de temps en temps, nous rafraîchir un peu le climat.

On passe toute notre vie à lutter contre nos imperfections, à essayer de s'améliorer, mais... tous ces petits défauts qui résistent à nos efforts font autant partie de nous que nos qualités, ils nous rendent humains...
Je ne demande pas la perfection, je demande l'authenticité et la liberté d'être ce que l'on est... pas forcément ce qu'il serait "bien vu" d'être...

Enfin, Mark Twain a omis quand même, que Dieu dans sa grande prévenance a prévu une voie du milieu : le Purgatoire...
On n'a pas trop d'infos dessus, il parait que c'est entre l'Enfer et le Paradis.
Si ça se trouve... c'est un peu comme ici...  ...

... / LW...

14 septembre 2011

Les points de ...

" Si les points de suspension pouvaient parler, ils pourraient en dire des choses et des choses..."
Pierre Dac


La force des mots est-elle dans leur signification, ou bien dans leur pouvoir d'interprétation et de suggestion ?...
Faut-il être si précis qu'aucun doute ne puisse plus exister sur la compréhension d'une phrase ou d'un enchainement de mots ?...
Doit-on absolument ne laisser aucune voie ouverte à la compréhension individuelle et intime des sensations éprouvées à la lecture d'un texte ?...
La communication n'est-elle qu'échange bilatéral information-réception de cette information ?...

Si les points de suspension dévoilaient tout leur non-dit, ne se sentirait-on pas frustrés d'être privés de notre curiosité à imaginer une suite ?...
Est-il souhaitable de connaître dans leur intégralité tous les possibles qu'ils énoncent ?...
Qu'y a-t-il de plus agréable que cette invitation à la réflexion à peine voilée, que cette ponctuation sous-entend ?... N'est-ce pas jeu invitatif que de laisser en suspens des mots inachevés ?...

A-t-on toujours envie de savoir ce que signifient ces points-là ?...
Pourquoi désirer obtenir plus de sens qu'il n'en est déjà promis ?...

Les points de suspension peuvent être considérés comme une figure de style, qui accompagnent les silences dans une conversation.
Ils ne cachent parfois, pas d'autre but, que celui de laisser un temps de respiration... pour nous permettre de suivre le cours de l'écriture, avec plus d'aisance ...
Ils peuvent être pudeur de ne pas écrire trop loin dans l'émotion, réserve gardée sur des sentiments qui se murmurent...
Ils sont aussi sourire, quand le rythme des mots se fait trop rapide...

Les points de suspension sont une sorte de regard posé, un temps, avant de reprendre le fil des mots qui se déversent...
Les points de suspension sont dialogue qui s'arrête un instant, pour chercher à atteindre le ressenti de l'autre, pour permettre à cet autre de l'atteindre, aussi...
Les points de suspension sont une sorte de code rhétorique qui associe l'émetteur et le récepteur dans une intimité de sens...

Ne trouvez-vous pas que quelques ... permettent d'accentuer l'envol d'une jolie phrase ?...


... / LW...



14 septembre 2011

Paroles de bienveillance

" Les paroles de bienveillance peuvent être brèves... mais elles résonnent à l'infini... "
Mère Thérésa


Les paroles sont un peu une sorte de véhicule, qui transporteraient par leurs mots, les sentiments que l'on veut éveiller dans notre rapport à l'autre. Que ces mots soient pleins de haine et de colère, et l'on sent monter en nous peine et incommunicabilité ; qu'ils se fassent doux et réconfortants, et nos émotions plus positives, se parent soudain des ailes de l'allégresse... Les mots sont notre univers quotidien, et l'on y est sensible, quoi que l'on puisse en dire ou en dédire...

Les paroles de bienveillance sont porteuses d'infini, car elles sont issues de sentiments positifs, et renforcent ainsi notre force intérieure, quand celle-ci a du mal à résister aux assauts des tourments inévitables que la vie nous impose à certains moments...
Les paroles de bienveillance peuvent être, encouragement à continuer, manifestation d'un soutien, reconnaissance de nos qualités ou talents, ou même simplement expression d'une présence...

Nous ne devons pas être avare de dispenser nous-mêmes ces paroles-là, car en les exprimant nous témoignons à l'autre de toute son importance à nos yeux, ou aux yeux du monde... Cet acte facile à accomplir et accessible à tous, devrait faire partie d'une discipline de vie à examiner avec le plus grand soin... Nous sommes bien souvent trop tournés sur nous-mêmes pour savoir exprimer ce genre de choses, et pour prendre en compte les attentes et besoins de l'autre. Parmi les mots qui font le plus mal, on trouve en premier lieu... Tous ceux que l'on ne dit pas...

Que disent ces mots qui se taisent ?

Ils sont contenus dans tous ces points de suspension, qu'on suspend en plein vol, au milieu d'une phrase.... et invitent à en trouver un sens personnel... Ils expriment le flux continu de ce pensées que l'on n'arrive pas à structurer...
Ils taisent ce que l'on pense être inutile d'exprimer, ou trop difficile à faire passer.
Ils laissent dans un silence équivoque nos émotions et nos sentiments, que l'on ne veut pas, ou que l'on ne peut pas, sortir au grand jour...
Ils empêchent la construction d'un édifice relationnel solide...
Ils sont refus de livrer à l'autre les mots qui soulagent, aident, aiment... dans leur pudeur ou leur impossibilité, de s'offrir au miroir du dialogue...

Cessons d'économiser l'expression de nos sentiments, et offrons ces mots qui font du bien !

... / LW...

14 septembre 2011

Soyez doux !...

" Il n'y a rien de plus fort au monde que la douceur. "
Han Suyin


La douceur d'un rayon de soleil,
... qui vient se poser là, juste à fleur de peau, pour nous envelopper de sa tiédeur ...
... qui nous éclaire jusque dans notre intérieur, en chassant nos mauvaises humeurs...
... qui nous donne l'énergie de sortir de nos murs d'enceinte...
... qui illumine nos couleurs déteintes...


La douceur d'un dessert sucré,
... qui transporte nos sens, à plein palais pour nous faire fondre de plaisir...
... qui nous ravit l'oeil autant que le goût, en s'offrant à loisir...
... qui comble nos carences le temps de quelques bouchées...
... qui nous aide à tout ... digérer...


La douceur d'une voix,
... qui se dépose, au creux de notre oreille pour nous donner d'autres idées...
... qui nous emporte par ses mots, jusqu'à la porte du coeur, en berçant nos pensées...
... qui nous rend la force de dépasser nos lassitudes...
... qui rompt, par hasard, monotonie et habitudes...


La douceur d'un sourire,
... qui se dessine, en plein visage, pour nous entrainer à sa poursuite...
... qui nous communique, toute la joie et l'allégresse de ceux qu'il habite...
... qui nous rembourse de tous nos doutes stériles...
... qui rend tout le reste... parfaitement inutile...


La douceur de la vie,
... qui soudain surgit à l'évidence...
... de ceux qui l'offrent...
... comme de ceux qui l'accueillent...


La douceur est bien plus forte que tous les conseils et les injonctions, quand il s'agit d'atteindre la vérité du coeur...
La douceur est une arme de paix, à utiliser sans modération quand la violence du conflit se signale à nos limites...
La douceur sauvera ceux qui n'auront pas peur de se montrer humbles à ses effets et reconnaissants à sa puissance...

La douceur est humaine, inventée pour nous permettre d'expérimenter l'importance de la simplicité et de la spontanéité des choses...
La douceur est lumière, pour éclairer nos conspirations de marionnettes qui visent à voiler nos émotions...
La douceur est force de vie, bâton de marche sur lequel appuyer nos pas chancelants quand on se sent perdu ....

Soyez doux avec le monde, avec les autres et avec vous... Le monde vous le rendra...

... / LW...

14 septembre 2011

Ecrire...

" Le besoin d'écrire est une curiosité de savoir ce que l'on trouvera."
Alain


Le besoin d'écrire, c'est parfois juste le besoin de confier à des mots, le pouvoir de matérialiser ses pensées, de les sentir comme palpables, par le simple fait que l'on peut les contempler, noir sur blanc, comme parties de la réalité. C'est avoir la sensation qu'enfin, on peut les toucher du bout des yeux...

Le besoin d'écrire, c'est une façon de vidanger les mots, qui tournent à l'intérieur de notre tête, et qui filent en tous sens, s'emboîtant au hasard en une trame incertaine, dessinant des motifs complexes, nous emportant l'esprit vagabond, errer d'une idée à l'autre, d'un dessein à l'autre, sans finalité exprimée...

Le besoin d'écrire, c'est l'envie de savoir, comment s'assembleront les mots qui nous habitent, si on leur laisse la liberté de se guider eux-mêmes, sans définir de direction préalable. C'est permettre à ces mots de nous emporter, et de ne servir que d'outil transcripteur sans chercher à répondre à quelque standard que ce soit.

Le besoin d'écrire, c'est parfois impérieux, quand on entend clairement s'énoncer dans sa tête, des mots, des phrases ou des musiques... C'est comme une injonction venue d'on ne sait où, qui nous pousse à les retranscrire, et dont on ne sait même pas, s'ils nous appartiennent en propre, ou s'ils viennent d'ailleurs...

Ecrire, c'est chercher au travers des mots, les limites de la pensée, de l'imagination et de la censure. Les seuls freins connus à l'écriture, les seules véritables limites de l'écriture, sont dans l'autocensure, qui immanquablement se mêle à la partie, sauf à fonctionner en mode automatique...

L'écriture automatique a cet avantage indéniable, de tout permettre, puisqu'elle fait fi de la critique consciente et du filtre de l'acceptable. L'écriture automatique ne se prosterne pas devant les règles de la syntaxe, de la grammaire et de la rhétorique, elle se joue libre et sans jugement émis quand à sa validité et sa cadence...

L'envie d'écrire est, comme le dit Alain, "une curiosité de savoir ce que l'on trouvera". Tous ceux qui aiment les mots, jouer avec les mots, les assembler, comprendront aisément cette sensation. S'asseoir devant une page blanche, sans savoir de quoi elle se grimera, procure un plaisir évident, rien qu'à l'idée de ce que l'on y découvrira, une fois l'acte créateur effectué...

Mais le besoin d'écrire ne se commande pas, ne se décide pas... Si l'envie se maîtrise, se contraint, et se domine, le besoin, lui, n'est pas serviteur de la raison. Il se ressent, douloureux et pressant, exigeant sa satisfaction, obligeant à déverser les mots en surplus qui dominent nos pensées...

De loin, l'envie est plus agréable que le besoin...
L'envie répond à un plaisir , le besoin à une nécessité...
Mais au final... pour le lecteur...

Est-ce que cela change quelque chose, que les mots, soient nés d'une nécessité ou d'un plaisir ?

... / LW...

 

14 septembre 2011

Que la force soit avec vous !...

" Mesure tes forces d'après tes aspirations et non tes aspirations d'après tes forces. "
Adam Mickiewicz

Le problème... avec les problèmes... c'est qu'on les prend souvent à l'envers ! Et si un problème est mal posé, il devient difficile à résoudre, car c'est des postulats de base, que dépendent les raisonnements qu'on y appliquera... Un raisonnement peut-être tout à fait logique et bien mené, mais s'il part d'une base erronée, il ne peut pas donner naissance à une juste solution...

Il en va de même pour l'orientation de notre vie. Quand on se sent fatigués, ou en baisse de régime, on revoit nos objectifs à la baisse, nous décourageant facilement juste à l'énoncé des difficultés auxquelles nous risquons de nous heurter... Nous réduisons ainsi nos désirs ou objectifs, par le filtre de la capacité d'action que nous pensons pouvoir déployer...

Toutefois, de grandes aspirations, mais non déraisonnables et irréalistes, peuvent nous motiver à sentir pousser nos ailes, car elles nous propulsent dans des réflexions axées sur les moyens de nos parvenir à nos fins, au lieu de nous confiner dans des petits désirs qui ne demandent pas de piocher dans nos ressources méconnues...

Nos grandes aspirations nous mènent à nous dépasser, au moins, dans les domaines de l'imagination et de la créativité, et l'imagination est un moteur capable de tracter des poids considérables, sans amenuiser nos forces vitales basiques, puisque celle-ci est autonome dans son fonctionnement... Il suffit de la laisser libre d'agir et de nous soumettre les solutions qu'elle seule peut mettre à jour...

Plus nous rêvons grand, plus nous projetons une image positive de nous-mêmes sur l'écran de notre vie. Tel un tableau noir qui s'illuminerait au gré de nos envies, notre écran de cinéma imaginaire devient ainsi passage virtuel vers la vie que l'on rêverait de mener... Et de la visualisation de ce film, du sentiment d'allégresse, de légèreté et de fierté qui en ressort, nous puisons des forces nouvelles... " Et si ça pouvait être vrai..."

Il faut poser les choses à la façon de Mickiewicz, et faire passer prioritairement nos aspirations, indépendamment des moyens que l'on se sent capables d'utiliser. La faisabilité des choses n'est pas l'étape première à examiner. C'est la légitimité de nos aspirations, leur adéquation avec notre personnalité, qui leur donnent force et valeur.

Si ces aspirations sont élevées, elles témoignent que nous sommes prêts à mettre en oeuvre toutes les ressources disponibles en nous, et nous renvoient l'image d'un cheminement peut-être long à parcourir, mais dont la simple évocation du résultat final, nous procure la force de faire ce chemin-là.

Parce que le but est grand, nous nous lançons un défi.
Parce que le but est petit, nous n'avons aucune hâte de l'atteindre, et nos forces tendentà décroître, car elles n'ont pas à fonctionner à plein régime...
Force et aspirations se donnent la main pour éclairer nos chemins
Mais à la différence du problème insoluble de "la poule et l'oeuf",
ce problème, correctement posé, est tout à fait réalisable, calculable et atteignable...

Existe-t-il, un "aspiratiomètre", sur le modèle des tensiomètres qu'utilisent les médecins ?...
...

... / LW...

 

15 septembre 2011

Mettre les voiles...

" Celui qui attend que tout danger soit écarté pour mettre les voiles, ne prendra jamais la mer. "
Thomas Fuller

Attendre le moment idéal pour réaliser nos rêves est illusoire... Le moment idéal n'existe pas !... Il y a des moments plus favorables, plus propices, mais attendre le moment parfait n'est qu'une excuse pour remettre à plus tard ce que l'on a peur de commencer... Vouloir réaliser ses rêves, malgré le plaisir que cela sous tend, comporte aussi une possibilité d'échouer, une peur de ne pas être à la hauteur, des risques à prendre... Et cette partie-là de l'affaire, nous sape parfois l'impulsion créative. Ne rien faire nous laisse dans une zone de sécurité, laquelle bien que non satisfaisante, reste une béquille d'appui, un repère sur lequel on peut se baser, pour projeter dans l'incertain nos fantasmes d'autre chose...

Vouloir écarter tout danger, c'est croire que l'on peut maîtriser le cours de la vie, d'une main de fer, comme si nous avions en notre pouvoir de décider de tous les évènements qui interfèrent dans le déroulement de l'histoire. Nous ne sommes, certes pas, simples jouets, pantins agités en tous sens par des ficelles inconnues, mais nos vies se jouent en interconnexion les unes avec les autres...

Aussi, les circonstances peuvent-elles être créées par nos actes, mais aussi par les conséquences des actes d'autres personnes, ayant ou non une proximité avec notre vie... Ce n'est pas par magie que l'on se trouve au bon moment au bon endroit, c'est par un concours de circonstances, qu'il est souvent compliqué de relater, les effets combinés de ce que l'on appelle la chance ou le hasard, ou encore le destin. Les mots sont personnels, il appartient à chacun de poser les siens propres sur l'explication des choses....

Attendre que tout danger soit écarté, c'est en quelque sorte se constituer prisonnier, en attendant qu'un coup du sort allié, nous délivre de notre prison, c'est capituler et avouer sa lâcheté à affronter les défis...
Naturellement, nous avons le droit de choisir d'intégrer le clan des offensifs... ou des offensés qui s'insurgent contre l'injustice de la destinée, qui les contraint à attendre de meilleurs auspices pour tenter leur chance. Nul n'est méprisable à choisir cette alternative.
On ne peut se battre qu'avec le désir de le faire. Le courage ne vient qu'après...

Et puis... Il ne suffit pas de mettre les voiles... Il faut aussi savoir utiliser la force du vent, savoir de quel côté il souffle, s'il faut replier ou non les voiles, et manoeuvrer le bateau selon les courants... éviter les récifs... Avant de mettre les voiles, tout marin sait qu'il faut consulter les bulletins météo. Cela ne veut pas dire qu'il faille attendre, une mer parfaitement calme sous un ciel bleu immaculé, mais juste qu'il faut évaluer les risques encourus, ne pas sous-estimer les prévisions évidentes de danger, et être prêt à réagir en conséquence, aux informations dont on prend note...

Toute navigation, cependant, se fait à vue... On ne peut pas prévoir l'obstacle que l'on pourrait rencontrer à un millier de miles d'où l'on est... Les circonstances évoluent sans cesse également... L'imprévisible ne se prévoit... jamais tout à fait... Il ne peut que se fantasmer, se pressentir, s'autosuggérer... C'est aussi ça... le charme de la traversée...
Si, en mettant les voiles, on savait exactement ce qu'on allait trouver sur notre passage, est-ce que l'envie du voyage serait la même ?...

Hissez haut matelots ! ... Et vos larges voiles exposées ainsi à l'aventure, attireront tous les vents de l'espoir...

... / LW...

15 septembre 2011

Les couleurs que l'on ressent...

" On se sert des couleurs mais on peint avec le sentiment. "
Jean Chardin


A regarder un tableau, on juge les harmonies ou les contrastes des couleurs, les jeux d'assemblage et les esquisses d'imagination, qui font d'un tableau plus qu'une image peinte.
A écouter un peintre expliquer, détailler ce qu'il a mis dans sa toile, on comprend très bien que les couleurs ne sont qu'un instrument obligé pour donner au-delà des teintes, une vision très personnelle et très intime des choses.
A lire un texte, composé naturellement de mots écrits, on sait très bien aussi que les mots sont les mêmes pour tous, mais la façon de les agencer, de jouer avec, et de les rythmer ne sort pas du petit Larousse illustré ni même du grand en plein de volumes, mais de l'intérieur de celui qui les jette là, livrés au ressenti que chacun en éprouvera...

On écrit comme on peint, comme on chante et comme on danse, avec ce que l'on a en soi, et que l'on a envie de partager, avec ceux qui sauront décrypter la part cuturelle commune et la part personnelle ajoutée. Tout ce qui touche à la représentation artistique des choses est une sorte de don de l'être intérieur que nous possédons tous, et qui s'expose alors, publiquement, dans la forme qui nous est la plus ressemblante...
Certains diront avec leurs corps ce que d'autres préféreront peindre, d'autres encore l'écriront ou le chanteront, mais tout émerge de la même base, les sentiments intérieurs, les ressentis et l'imagination qui les ordonne...

On n'écrit pas, on ne danse pas, on ne peint pas pour tenter de porter un art à son paroxysme... Non, on le fait pour soi d'abord, égoïstement, convaincus que cette trace identifiable par les autres, peut apporter une vision différente, peut éclairer d'une autre façon des lieux communs, peut élargir les cadres que l'on connait, et donner aussi à d'autres, l'envie de remettre en jeu leurs recettes des vie issues de leurs expériences propres, ou de les conforter dans une reconnaissance de leurs croyances, enfin matérialisées sous une forme plus ou moins lisible...

Ce ne sont pas les couleurs, ni les mots qui importent, mais ce qui a motivé le choix de ces couleurs ou de ces mots. La palette de couleurs est un monde illimité, dans lequel on peut à l'infini inventer de nouvelles teintes. L'écriture a de la même façon un goût d'illimité, car pour chaque expression de sens que l'on veut transmettre, toute une palette de mots s'offre, et choisir celui qui nous convient parmi toutes ces possibilités, identifie déjà le choix de ce que l'on veut faire passer... et la sensibilité que l'on désire faire atteindre à ceux qui s'y arrêteront...

On se sert des couleurs pour peindre, on se sert des mots pour écrire... Et pour vivre alors ? De quoi se sert-on ? Est-ce qu'on ressent assez les sentiments qui sont la base des moyens que l'on utilise pour exister ? ... Prenons exemple sur les traductions artistiques, et ressentons alors que ce sont ces sentiments qui nous font agir et peindre nos toiles de vie... qu'il s 'agisse de sentiments dits "positifs" ou de sentiments dits "négatifs". Savons-nous toujours qu'ils sont là, et qu'ils codent notre façon d'être jusqu'à brouiller parfois notre livre de vie, et qu'ils instaurent aussi, parfois, des cryptages de lecture à notre conscience...

Efforçons-nous alors d'étudier l'art de vivre de la même façon qu'on dissèque une toile ou qu'on tente d'expliquer les vers d'un poème
, pour enfin en dégager un sens, qui plus que logique, raisonnable ou raisonné, développe en nous une sensibilité à ouvrir les yeux sur nos vérités et nos mensonges, et favorise l'éveil à une certaine acceptation de ce que nous sommes, c'est-à-dire, un mélange d'émotions et de raison...

Dans le dictionnaire de la vie, le mot "sentiment" est alphabétiquement placé trop loin... "Devoir","logique", "obligation", "raison"... tellement d'autres se glissent avant... Heureusement toutefois, que "émotion" a réussi à intégrer le peloton de tête, grâce à lui on réussit tout de même à se ressentir humain, sans avoir à trop tourner de pages...

Et si on arrachait toutes les pages du dictionnaire qui nous emprisonnent ?... Hein ?...


 

 

... / LW...

16 septembre 2011

La responsabilité d'être...

" On ne fait pas ce qu'on veut et cependant on est responsable de ce qu'on est. "
Jean-Paul Sartre  (...clin d'oeil...)

C'est un constat parfois frustrant, mais qui n'en est pas moins vrai pour autant : nous ne faisons pas ce que l'on veut, toujours et partout... Nous vivons parmi et avec nos semblables, même si on a l'impression que certains l'oublient, nous formons un tout, un ensemble : l'ensemble humain... qui a érigé sa supériorité sur tout ce qui l'entourait... et qui nous entraîne en avant comme si le moteur s'était emballé...

Néanmoins, le fait de ne pas pouvoir toujours agir selon nos désirs, ne nous ôte pas la responsabilité de nos actes et de nos paroles. Les circonstances peuvent nous amener à revoir nos choix et nos décisions, mais qu'elles que soient ces circonstances, nous restons porteurs d'une conscience, et donc responsables de nous-mêmes. Elle sert à ça la conscience... à nous donner une autonomie de réflexion, et à nous permettre d'assumer nos actes et nos paroles...

Il est trop facile de se réfugier derrière nos obligations et nos devoirs pour se déresponsabiliser de ce petit grain de sel que l'on rajoute partout dans sa vie... Nous ne sommes pas des êtres parfaits, mais nous ne sommes pas non plus de simples pantins, animés par des mains supraterrestres qui joueraient de nous, comme on joue avec des petits soldats de plomb ou des poupées modèles... Nous avons prise sur nos vies, et bénéficions de toutes les connexions neuronales nécessaires pour nous en rendre compte... Seulement... c'est plus confortable de se dire qu'e lon "n'y peut rien..."

Si nous ne pouvons pas choisir comment se déroulent les évènements, nous pouvons choisir de quelle façon nous y réagissons, et prouver par là, notre pouvoir et notre responsabilisation face aux personnes et aux choses.... Nous ne sommes que des humains, nous n'avons pas toujours l'esprit assez serein pour nous permettre de prendre les meilleures décisions... Soit ! Faites déjà du mieux que vous pouvez, et ce sera déjà bien !...

Plus encore, notre conscience ne manque pas de nous rappeler à l'ordre quand d'aventure nous n'avons pas agi de concert avec elle... ainsi, notre responsabilité ne peut-elle pas nous échapper... Quand nous ne nous sentons pas en accord avec nous-mêmes, quand les questions fusent quant au bien-fondé des positions sur lesquelles on campe, ce débat intérieur, ces monologues silencieux nous renvoient aux valeurs que l'on porte en soi... Certaines sont assez universelles, d'autres sont des valeurs transmises, d'autres encore, à la manière d'une maladie auto immune, se sont développées en réponse à ce que la vie nous a laissé voir...

Dans tous les cas, le jugement de notre conscience sera toujours plus intense que toutes les justices des hommes réunis, car il est à la fois somme de toutes les valeurs fraternelles et humaines idéales et nécessaires à la vie en communauté, à laquelle s'ajoute la sensibilité personnelle de chacun...

Des fois je me demande...
Est-ce que je ne préférerai pas faire tout ce que je veux, sans être responsable de ce que je suis ?...

 

... / LW...


16 septembre 2011

Etat des lieux...

" On peut toujours faire quelque chose de ce qu'on a fait de vous. "
Jean Paul Sartre   (homme et culture)


L'heure est à la "psychologisation" à outrance, ainsi tout peut s'expliquer par notre histoire, nos frustrations, nos souvenirs biaisés, nos fantasmes inconscients... j'en passe... De cette façon, on réduit notre futur en le renvoyant sans cesse au miroir du passé... On perd du temps avec ces allers retours temporels...
Une des lois de l'Esprit qui est très importante est la suivante : ne pas lutter CONTRE le mal, mais aller DIRECTEMENT au bien !

Bien sûr, on a tous notre histoire, notre chemin, c'est pas forcément celui qui nous plaisait le plus, on ne le choisit pas toujours non plus... mais y rester arrêté parce qu'on est en colère, frustré, insatisfait, haineux, plein de rancoeur, ou je ne sais quoi encore... n'arrange rien à la vie qui reste à l'avant...
Peu importe le chemin déjà parcouru, et les points négatifs qu'il peut comporter, nous y avons forcément appris des choses : des choses qu'on a envie d'appliquer, d'autres dont on sait qu'on ne les acceptera plus... Nous ne sommes pas spectateurs passifs de nos vies, mais les seuls maîtres d'oeuvre en activité !

Quels que puissent être les griefs que l'on porte à son passé, ils sont porteurs d'expériences, de maturité et de réflexion. Ils sont la base sur laquelle on développe aussi les valeurs essentielles qui sont importantes pour nous. Que l'on soit en accord ou en rebellion avec l'éducation, le conditionnement ou la culture dont on a pu hériter, cela fonde notre philosophie personnelle de vie, et les années aident à la renforcer dans l'acceptation de soi, et de sa recherche de plénitude...

" Ce qu'on a fait de vous..." Quelle drôle d'expression !...
Il est toutefois vrai que l'on n'est pas conscients des conditionnements et des mains mises sur notre conscience d'emblée... Le phénomène dit du "lavage de cerveau" est un mécanisme très sournois, et il faut du temps pour remettre en cause les systèmes établis à notre insu, puis trouver la force de s'y soustraire...

" Ce qu'on a fait de vous..."
Sans vouloir avancer que les épreuves et les souffrances forgent un mental à toute épreuve quand celles-ci cessent, je crois néanmoins, que toute expérience même négative, crée une mémoire de reconnaissance des situations qui nous blessent, et que cette reconnaissance mnésique intuitive de situations qui pourraient nous y renvoyer, permettent de mieux gérer nos vies, et le respect qu'on a pour soi-même et pour les autres, de définir les termes et les limites de l'acceptable et de l'accepté, des désirs qui nous sont propres et de ceux que l'on nous suggère...

Dans tous les cas, point de désespoir : tout finit toujours par s'arranger... question d'y croire !...
L'important c'est bien cela : croire... en nous, en l'avenir, en l'humain...

On peut toujours, avec ce qu'on a fait de nous, faire quelque chose, c'est sûr... mais ... quoi ? ...

... / LW...

 


16 septembre 2011

Pourquoi ?... Pourquoi pas ?...

" Il y a ceux qui voient la réalité et qui disent : Pourquoi ?
Et il y a ceux qui rêvent de l'impossible et qui disent : Pourquoi pas ? "
George Bernard Shaw   (... d'autres...)

Nous entretenons tous des pensées réalistes... et des pensées irréalistes... qui façonnent notre monde... Toutes ces pensées influencent notre façon d'être et d'agir, entraînant leur cortège d'émotions et de sentiments, positifs et négatifs...

On peut, tout à la fois, accepter la réalité ET rêver de l'impossible, l'un et l'autre ne s'excluent pas... bien au contraire... Ce rêve d'impossible se démarque en filigrane de notre réalité comme un autre possible, même si on ignore comment lui faire prendre corps... et montre une direction, qui bien qu'apparaissant comme inatteignable, nous insuffle la direction idéale que nous aimerions voir nos vies prendre...
Et les cartes se rebattent alors selon d'autres dimensions...
Et pourquoi pas ?...

Pourquoi ?...Pourquoi pas ...

Il est quelquefois plus facile de répondre aux "pourquoi ?", qu'aux "pourquoi pas ?"...
Les "Pourquoi ?" s'appuient sur des faits réels et tangibles, explicables et pouvant être reconnus par tous...
Les "Pourquoi pas ?" au contraire, ne demandent aucune justification, aucune réponse... Ils font taire les interrogations anxieuses par leur côté irrationnel, et s'élèvent au-delà de tout raisonnement cartésien...


Et puis... accepter la réalité, c'est l'accepter sans essayer de la justifier...
Accepter n'est pas un acte passif, mais bien l'action de lâcher prise sur nos interrogations, pour ne se préoccuper que de ce qui est... ici ... et maintenant...


Après tout, pourquoi pas ?...

... / LW...

16 septembre 2011

L'addition, s'il vous plaît !...

" L'homme qui se respecte quitte la vie quand il veut ; les braves gens attendent tous, comme au bistrot, qu'on les mette à la porte. "
Ladislav Klima (...oeuvres...)


Qui n'a pas rêvé un jour dans sa vie de demander l'addition, et de quitter le lieu ?...
J'ai relu il y a peu "Le mythe de Sisyphe" d'Albert Camus, mythe qui m'a longtemps fasciné : l'image de Sisyphe condamné à rouler son rocher tout en haut d'une montagne... de laquelle, inévitablement, le rocher retombe une fois arrivé au sommet... et qui illustre ainsi l'absurdité des choses...

En prologue au mythe, Camus tente un essai qui s'articule autour de l'absurdité, empreint de toute la force de lucidité de ses mots. Il commence son essai ainsi :
" Il n'y a qu'un problème philosophique sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie."

Nous roulons ausi notre rocher d'une certaine façon... à la différence de Sisyphe, nous ne savons pas à l'avance s'il tiendra en équilibre au sommet de la montagne, ou s'il dévalera l'autre versant, nous condamnant par là à retenter l'ascension... si force nous est donnée d'entreprendre à nouveau le parcours...
Mais par certains côtés la vie présente une absurdité indéniable... que nous sommes bien obligés d'accepter, sans bien même savoir pourquoi, sans en saisir le sens... L'absurde régit notre quotidien lorsqu'on s'y arrête pour réfléchir... (" Commencer à penser, c'est commencer d'être miné." Albert Camus.)

En dehors de l'absurdité inhérente à certains aspects de la vie, les lavages de cerveau que nous font conjointement l'éducation et les valeurs sociétales nous compriment l'esprit dans des standards de pensée qui nous empêchent de nous poser les vraies questions, celles qui humainement priment sur tout le reste... et qui nous rétrécissent le champ des possibles à nos vraies aspirations et buts...
Et c'est en cela que la citation de Klima résonne en moi... car nous avons toujours le choix... des armes... ou des larmes...

On nous inculque que le suicide est un crime... Criminel est donc celui qui, par excès d'absurde,se dissout dans un néant encore plus immense ?... Criminel celui qui, las de ne pouvoir donner de sens aux non-sens communément admis, s'en gratifie d'un différent ?... Criminel sera celui qui, d'un geste mûrement réfléchi, commettra l'acte suprêmement insensé de se donner le droit de vie... et de mort sur sa propre destinée...
Est-il plus criminel celui qui, mû par une absence totale d'espoir décide de supprimer son ombre qui le défigure et l'entrave, à celui qui, mû par un désir de pouvoir et de puissance, utilise tout son potentiel à réduire la lumière des autres au rang de loupiottes chétives ?...
L'un sera coupable de crime... tandis que l'autre ne serait que... indigne de la condition humaine ?...

La mort "naturelle" s'accepte sans qu'on s'y oppose... Elle fait partie du cycle de la vie, sans que l'on puisse y avoir aucune emprise... La seule chose dont on puisse être sûrs, c'est qu'elle est... et qu'elle sera un jour, pour nous tous... et pour toute chose qui nous entoure... La mort est une composante fondamentale de la vie, dont nous ne savons rien, sinon qu'elle nous attend tous... à quelle heure, quel endroit et quel carrefour... nous ne savons pas... Nous attendons, comme le dit Klima, qu'on nous mette à la porte...
Parce que c'est vrai que c'est un peu ça... On quitte la vie que l'on en ait ou non l'envie...

Le suicide peut être acte de rébellion contre cette fatalité ... Il est geste qui sous-tend que l'on contrôle et que l'on décide... Il est manifestation du pouvoir que nous pouvons exercer... jusqu'à l'absurde s'il le faut...

Mais au moment de quitter le bar...
Combien d'entre nous ont envie de s'écrier "Remettez-nous ça !" ... ?...
Combien d'entre nous sont heureux, enfin soulagés du poids de leurs espoirs et rêves déçus ?...
Combien d'entre nous acceptent cet état de fait comme une conclusion logique ?...

Et vous-même... parmi quel "Combien d'entre nous", vous situez-vous ?...

... / LW...

16 septembre 2011

Quand je serai grand...

" Qu'est-ce que je ferai quand je serai grand ?
Toute ma vie je me suis posé cette question. Puis un jour j'ai compris que je ne serai jamais grand. Que mon évolution personnelle est un processus qui ne se terminera pas. Alors je me suis retourné sur mon passé et je me suis demandé :

-- Toi qui ne seras jamais grand, tu es quand même devenu quelque chose, mais quoi ?
"
Scott Peck

(... aperçu...)  (et en chanson..)

 

Il est difficile d'échapper à cette question durant son enfance, certains ont une réponse concrète à y apporter, ils veulent être médecins, peintres, jardiniers, président de la république, chanteurs ou super héros... d'autres attendent le moment d'être grands dans l' incertitude de leurs envies sur undevenir qui parait bien loin ...
Dans tous les cas, plus on grandit, plus on se rend compte,qu'effectivement, on ne devient jamais "grands", la vie est constante évolution et mutation...
peut-être n'est-on jamais ni "grand" ni "petit", juste en état de marche ...

Néanmoins,
les années passant, la question revient de temps à autre hanter nos questionnements. Ceux qui, satisfaits du chemin parcouru, mesurent précisément le chemin vers le but fixé au départ parviennent à y avancer quelques éléments de réponse positifs, d'autres ont l'impression d'avoir juste suivi un mouvement dont le sens leur échappe...

La question se pose souvent au niveau professionnel ou social, alors que
l'évolution la plus importante est somme toute l'évolution personnelle de l'enfant intérieur que l'on porte tous en nous... Quelle personne cet enfant est-il devenu en perdant son statut infantile ? A-t-il réellement grandi à l'intérieur de nous ? Ses perceptions du monde sont-elles à la hauteur de ses rêves de gamin ?...

On se rend compte de la futilité des modèles de référence et de l'impossibilité d'y coller sans perdre son propre libre arbitre. On ne peut que faire le constat que le patchwork de notre vie forme sa propre trame, unique et singulière, que l'on ne peut comparer à aucune autre, chacun ses formes, ses couleurs et ses propres assemblages...

Evidemment qu'à un moment on ne se pose plus la question du "devenir", mais celle du "devenu", parce que la vie ne se met jamais en pause...

Etre ou ne pas être... Devenir ou ne pas devenir grand... Y répondre ou s'y soustraire...

... / LW...

 

16 septembre 2011

Ce qui s'en va...

" On ne regrette pas les personnes qu'on a aimées. Ce qu'on regrette, c'est la partie de nous-même qui s'en va avec elles... "
Lucia Etxebarria de Asteinza


Chaque histoire qui s'écrit adapte ses propres règles et sa propre grammaire pour conjuguer nos sentiments, à l'imparfait comme au futur, sur des horizons dont on fait tomber tous les murs, pour lui donner les meilleures chances de s'envoler, vers des doucereuses contrées...
Chaque histoire qui commence nous porte par l'envie qu'elle fait naître ou renaître, de se laisser voyager vers les domaines encore inexplorés du plus profond de nos êtres, et nous transporte, nous porte, bien au-delà de ce que l'on croit être capable de donner... et de recevoir...

Mais voilà le présent se joue aussi au conditionnel de l'autre, et les conjugaisons hasardeuses donnent parfois de drôles de fautes d'inattention ou d'écriture... et l'histoire se casse la gueule... parfois... comme ça... sans qu'on l'ait vu venir...
On ne regrette pas l'histoire...
Ce qu'on regrette c'est la magie qu'elle avait apporté dans notre vie, c'est ce qu'elle nous avait permis de mettre à jour, de nos facultés de se rêver autrement, de se laisser emporter sans lutter par la force des sentiments...

Chaque histoire est unique puisqu'elle met en scène deux personnes qui se rencontrent sur le terrain intime de la confiance mutuelle...
Chaque histoire nous rend acteurs d'une pièce singulière, qui ne se rejouera jamais deux fois la même... que ce soit avec d'autres acteurs, ou que l'on change simplement de donneur de réplique...
Chaque histoire nous apprend à donner, et à nous aimer nous-même dans cette capacité de s'ouvrir à l'autre pour que l'échange vrai ait lieu...
Perdre cette ouverture à soi-même rendue possible par l'intermédiaire de l'autre, est aussi le deuil qu'il faut faire quand on se retire d'une histoire...

Et quel deuil est le plus délicat à s'approprier ?...
La perte de l'être aimé, ou la perte de cette partie de soi-même que l'on avait laissé s'évader de nos défenses intimes ?...
Qu'est-ce qui nous blesse le plus ?...
La fin d'un partage, d'un échange ou bien... la perte de cette personne inconnue en nous, que la rencontre avait mise à jour ?...

Que regrette-t-on en définitive ?...

L'autre qui nous rendait la vie couleur... ou la faculté de peindre de nouveaux paysages pour rendre nos rêves plus beaux encore ?...
"Il n'y a pas d'amour heureux..." disait le poète... Qu'en avait-il donc éprouvé pour écrire ces mots-là ?...
L'amour est toujours heureux... tant qu'il dure...
C'est bien pour cela que l'on regrette sa flèche envoyée, quand celle-ci arrachée et la plaie refermée, l'on rentre à nouveau dans son armure... parés contre toute éventuelle tentative de réouverture...

Oui... Il est triste de quitter l'amoureux qui sommeillait en nous, et qui s'était réveillé à grands remous... parce qu'on sait bien que chaque histoire qui s'achève, enterre avec elle ses propres graines de floraison, et que l'on ne sème ainsi jamais deux fois les mêmes fleurs...
Chaque histoire nous rend différents... et nous abandonne... autre que ce que l'on était...

Et bien... que cela ne vous empêche pas de semer vos fleurs... après tout... le printemps arrive, non ?...

... / LW...

16 septembre 2011

Positivons...

" Aucun pessimiste n'a jamais découvert le secret des étoiles, navigué jusqu'à des terres inconnues, ou ouvert un nouveau chemin pour l'esprit humain. "
Helen Keller   (... plus sur H.K....)


"
Le pessimiste est celui qui entre deux maux, choisit les deux.
" Oscar Wilde  (... Sacré Oscar !...)


La façon dont nous abordons les évènements qui jalonnent notre vie, conditionne celle-ci de manière indéniable
. C'est l'histoire du verre à moitié vide et du verre à moitié plein... Toutefois, acquérir la gymnastique mentale consistant à voir en toutes choses le meilleur, est une sorte d'auto-discipline qu'il faut travailler car elle n'est pas aussi naturelle et spontanée qu'on le désirerait... Mais le jeu en vaut la chandelle...

C'est toujours avec la force du rêve que nous construisons des réalités différentes
, avec la projection d'un avenir meilleur que nous faisons naître l'espoir, avec le désir de découvrir encore et encore que nous libérons notre potentiel créateur...
La créativité a besoin de s'appuyer sur l'utopie, dans la mesure où la création est un acte novateur et non répétiteur. L'utopie est une direction pas un but !... Parce que l'on en mesure la dimension irréaliste, on cherche par tous les moyens à se rapprocher de cet impossible, et ce faisant, porté par ce désir fou, on accouche de moyens inédits pour s'y frotter au plus près...

Le pessimisme est une maladie sournoise qui ronge celui qui l'héberge et qui tente de saper les élans d'ouverture de ceux qui le cotoient... Le pessimisme découle directement de la peur, peur de vivre, peur de souffrir, peur de risquer de se tromper... Sorte d'oracle négatif, il freine toute impulsion déviante qui tenterait de donner d'autres couleurs à nos lendemains, prédiction d'échec qui agit comme de l'autosuggestion négative, et qui donc ôte toute place à la confiance et la foi, nécessaires pour avancer malgré les vents contraires...

Le pessimisme est non seulement abandon, mais pire que cela, il est conditionnement négatif à l'appréciation d'un futur non encore avéré. Pourquoi dans le doute, choisir entre deux hypothèses la pire ? ...
"
Si un problème a une solution, il n'est pas besoin de s'inquiéter... Et s'il n'en a pas, s'inquiéter ne sert à rien..." dit grosso modo un proverbe zen... éliminant ainsi angoisse et pessimisme susceptibles de prendre les commandes de nos pensées...

Helen Keller, malgré toutes les difficultés que la vie a déposé sur sa route, a réussi à faire de sa vie, un bouquet de fleurs qu'elle s'est évertuée à distribuer autour d'elle. Combien d'entre nous peuvent prétendre faire preuve d'un tel courage, d'une telle volonté et d'une telle ténacité ?... Plutôt que de nous morfondre sur nos petits tracas somme toute, surmontables dans leur grande majorité, pourquoi ne pas adopter résolument un angle qui nous permette d'envisager tous les possibles, aussi improbables qu'ils puissent paraître à première vue ?
C'est d'envisager l'impossible qui ouvre la voie aux possibles que l'on n'avait pas imaginés...

Le secret d'une vie qui sourit tient dans notre capacité à positiver envers et contre tout
, et de chercher à tirer parti de toutes les expériences qu'il nous est donné de vivre, de ressentir et d'imaginer. Ce n'est pas avec un état d'esprit qui fuit la difficulté que nous pouvons surmonter celle-ci.
Certes, il y a des choses difficiles
, des moments où le doute et la peur sont prêts de nous engloutir dans un brouillard qui nous empêche de bien voir quelle autre route différente on pourrait emprunter... Certes, la fatigue parfois nous empêche d'entreprendre ce que nous imaginons être totalement impossible à réaliser... Certes, nous ne sommes que des humains...

"Quand le sage montre la Lune, l'idiot regarde le doigt"...Quand vous rêvez d'autres possibles, ne tenez aucun compte de ceux qui vous les sape... et continuez de regarder la Lune...

 

... / LW...


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