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JDMQR... (Morceaux choisis)
17 septembre 2011

Peu importe la taille des étagères...

" Il y a des gens qui ont une bibliothèque comme les eunuques ont un harem. "
Victor Hugo          (... chrono...)


Le désir de possession est caractéristique fondamentale de l'être humain, comme si notre valeur pouvait se mesurer par l'évaluation de ce que l'on peut concrètement soupeser. Il en va ainsi pour la culture, posséder de nombreux livres permet de sous-entendre que l'on possède une grande culture... Mais posséder des livres ne saurait suffire... il faut aussi les lire... si l'on veut en tirer un bénéfice plus grand.

Certains pensent qu'il faut lire "intelligent", c'est-à-dire des livres qui sont censés "enseigner" quelque chose, qui traitent d'un sujet "sérieux"... et que le roman n'est que perte de temps. Dérivé de l'imagination, il s'écarte de la réalité et n'apporte rien de tangible et appropriable pour s'améliorer notre connaissance de l'existence...
Quelle tristesse d'accompagner le mot "lecture" avec le qualificatif "utile"... La lecture est devenue quelque chose d'incontournable, d'essentiel... bien plus qu'utile... mais elle est aussi Sésame magique pour voyager hors du monde, dans des histoires improbables, qui parfois, nous en apprennent plus que toutes les théories "utiles" et irréfutables de nombreux essais ou ouvrages de vulgarisation...

La littérature ouvre l'esprit, dans la mesure où ces personnages imaginaires trouvent là, le lieu pour exprimer, et vivre tous les possibles qu'il nous est refusé de vivre, par impossibilité ou incapacité... Terrain de projection sans limites et sans frontières, la création romanesque est un macrocosme sociologique au vivier intarissable, qui nous propulse de mots en mots dans des aventures extraordinaires... même quand elles se passent dans un cadre ordinaire...

Les gens qui ne lisent pas de livres, heureusement, ne savent pas ce qu'ils perdent de la légère euphorie que provoque la fin d'un livre qui nous a transporté...
S'ils venaient à en avoir connaissance, ils regretteraient sans aucun doute, tout ce temps perdu à dépoussiérer les couvertures anonymes de leurs volumes bien rangés sur les étagères de bibliothèques d'agrément...

On reconnait les bibliothèques "factices" à l'ordre qui y règne... et à l'harmonie des couvertures... Quand le sens de l'esthétique prime sur le choix des auteurs, on peut soupçonner que personne ne feuillette jamais les livres qui s'offrent au regard, plus qu'à la frénésie des doigts qui tournent, captivés, les pages les unes après les autres...
Les livres dont la couverture ne présente aucun défaut d'usage sont, soit possédés par des personnes extrêmement méticuleuses, soit au contraire livrés à leurs étagères sans espoir de s'ouvrir un jour...

Les livres témoignent de leur usage par eux-mêmes... Il n'est qu'à les regarder de l'extérieur pour juger de leur état de service, du plaisir qu'ils ont, ou n'ont pas procuré...
Les livres écornés, marqués en tous points de leurs tranches, dont la couverture s'est assouplie avec le temps, craquelés, tâchés parfois même, ont une autre histoire à raconter en plus de celle qu'ils contiennent initialement, c'est celle de leur vie propre, leur voyage de mains en mains jusqu'au coeur des gens...

Mais... il y a pire que posséder une bibliothèque factice... c'est de n'en point posséder du tout......

 

... / LW...
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18 septembre 2011

Rien ne sert de tout prévoir...

" Ne vous inquiétez pas de l'ensemble de votre avenir, il ne peut arriver que jour après jour... "
David Baird

Rien ne sert de vouloir tout prévoir, on ne se trace pas un avenir de la même façon que l'on trace un nouvel autoroute. On ne peut pas déterminer l'axe exact une bonne fois pour toutes...
L'avenir se pilote plus sur de l'anticipation que sur de la prévision...
L'anticipation, c'est d'une situation dont le devenir est connu, en mesurer l'importance et les conséquences, afin d'en devancer la réalité en s'y préparant...
La prévision, elle, consiste à penser ce qui par avance, en fonction des éléments présents à notre connaissance, nous pousse à établir une opinion sur ce qu'il est le plus probable qu'il arrive...
Ainsi, anticiper et prévoir ne relèvent pas de la même vision, ni de la même logique. Anticiper s'ancre dans le réel, autant que prévoir se déplace dans le conjecturel...

S'inquiéter pour l'ensemble de son avenir, nous met face à une beaucoup trop grande part d'inconnu, qu'il est impossible d'anticiper de façon précise et exacte. On ne peut émettre que des prévisions... Qui plus est, le futur découlant du présent, voire du passé, subit sans arrêt des réajustements par les choix que nous faisons, des décisions que nous prenons, des actes dont nous nous rendons responsables...
Notre vie se joue à chaque instant, et permet des remises en jeu, des retournements de situation, des faillites et des succès imprévisibles...

C'est peut-être à ce niveau que le temps trouve son importance. Il nous rend vivants. Il nous situe dans l'espace de nos choix, sorte de poteaux indicateurs, qui nous permettraient de relever à quel instant, quelle minute, quelle seconde même... nous avons fait basculer notre vie dans un possible précis parmi d'autres possibles en concurrence, par un choix... que nous avons fait...
Une seconde... celle qui annonce notre décision, amorçant un possible, parmi d'autres trajectoires possibles, un chemin d'avenir qui recommence...
Une seconde... celle qui dit, celle qui valide comme le marteau qui retombe une dernière fois, et qui clot la négociation dans une vente aux enchères...
Une seconde... et notre vie s'engouffre dans son nouveau présent...

Alors s'inquiéter de l'ensemble de son avenir ... ?!?... Il faudrait prendre en compte des milliards de choix, des petits riens et des grandes décisions, des chances proposées et les chances ratées, les rencontres impossibles qui se font quand même, les hasards incroyables et les aléas de la vie...
C'est bien pire que de vouloir reconstituer les six faces du Rubik's Cube, parce que là il n'existe même pas de notice ou dees trucs pour aider quiconque à réussir cette prouesse...
Et je prie pour que l'on n'arrive jamais à créer un programme informatique capable de traiter ces milliards de données, et d'après celles-ci, d'être capable de fournir une liste de tous les possibles modélisables... Quelle horreur ! On pourrait presque, dès lors... choisir son avenir, en lisant parmi les scénarios découlant de nos choix, de nos actes et de nos rencontres...

Non vraiment... aujourd'hui se suffit à lui-même, réservons quelques plages de doute et d'inquiétude à plus long terme, uniquement pour les projets de longue haleine, pour lesquels le temps est un facteur nécessaire et incompressible...
Et puis s'inquiéter... ça ne sert à rien, ça n'empêche pas les mauvaises choses d'arriver. Quelle utilité d'en être malheureux par avance ? Chaque chose en son temps...
S'inquiéter, c'est seulement gâcher le moment présent, puisque c'est une projection de quelque chose de négatif, qui peut-être... n'arrivera jamais...

Sachons nous inquiéter en temps utiles... et non inutilement !... ...

... / LW...

 

19 septembre 2011

Bifurcation prometteuse...

" Le chemin qu'on a pris est toujours le meilleur pourvu qu'il nous permette d'aller de l'avant. "
Roger Martin du Gard

Nous sommes tous la proie d'hésitations à certains carrefours qui se présentent dans la vie... parfois même à tous, suivant qu'on est d'un tempérament plutôt impulsif ou plutôt prudent... Mais toujours, il faut décider d'un chemin parmi ceux qui se dessinent...
On peut prendre un chemin, et le suivre dans le regret de l'avoir choisi, sans pour autant oser faire marche arrière : attitude dangereuse qui tend à immobiliser nos capacités à se projeter à l'avant, par des considérations douteuses qui dépendent de trop de conjectures idéalisées sur les autres possibilités que l'on aurait pu avoir en empruntant une autre route...
On prend un chemin, inévitablement, puisqu'on ne peut pas rester sur place, et tant qu'à l'investir autant y explorer toutes les ressources qu'il permet, et oublier les possibles qu'on laisse de côté...

Rien ne sert de tergiverser une fois que l'on s'est engagé, le but du chemin est de nous servir de support pour aligner de nouveaux pas, vers un but que l'on s'est fixé, ou même vers une direction inconnue que l'on prend plaisir à découvrir à mesure du parcours...
Le chemin quel qu'il soit, que l'on choisit, nous conduit d'un présent réel vers des demains qui nous trouveront différents, pas nécessairement changés dans notre essence, mais changés dans notre vision, puisque porteurs de nouveaux horizons...
Le bonheur du chemin est cet espace de découverte à la rencontre de soi qu'il comporte, ce déroulement de nous-même qui suit un cours imaginé qui se concrétise pas à pas, pour sortir de la projection et s'amarrer à une réalité ressentie cette fois...

Certains chemins ont parfois l'apparence d'impasses plus que d'ouvertures sur d'autres carrefours, et on perd l'impression d'aller de l'avant. On se sent en demeure de faire demi tour si l'on veut se retrouver indemnes, si l'on ne veut pas se fracasser l'avenir sur des murs infranchissables...
Et alors ?...
Qui peut se targuer de toujours détenir les réponses exactes aux problématiques de la vie ?... Reconnaître que le chemin emprunté n'est pas le bon, et oser retourner au carrefour raté, permet de poser d'autres repères, permet d'avancer dans la connaissance de ce qui est bon pour nous, et de ce qui ne l'est pas...
Ainsi, même en reculant, on va de l'avant...

Aller de l'avant, c'est juste ne pas rester dans l'indécision et l'indécidabilité des choses. C'est quitter la posture statique de celui qui, de peur de se tromper, préfère stationner plutôt que demander son chemin ou chercher par lui-même, quelle orientation correspond le mieux à ses ambitions de vie...
L'essentiel est de flâner sur son chemin, les vitres ouvertes et le sourire aux lèvres, persuadés qu'au bout de la course, on sera plus riches de nouveaux paysages, de nouvelles sensations, de nouvelles réponses à des questions que l'on ne s'était peut-être même pas posées jusqu'alors...
Ceux qui pensent qu'ils vont de l'avant sur le chemin choisi... y vont forcément...

La vie a cette fantastique dimension de nous laisser une grande part de choix... même si certains s'imposent d'eux-mêmes, ou sont imposés par des circonstances qui nous sont extérieurs. Et cette part de choix offre à nos parcours des possibilités innombrables, qui se modulent et s'affinent sans arrêt en fonction de l'attitude qu'on adopte...
Le chemin est moins important que l'attitude qu'on a face à son déroulement...
Si l'on cherche à chaque pas, ce qu'il nous permet, en terme d'évolution personnelle, alors tout chemin que l'on prendra deviendra le meilleur...

N'allumons pas nos warning trop tôt et tentons notre chemin dans les meilleures conditions, sans regrets ni remords !... ...

... / LW...

19 septembre 2011

Singerie ou compréhension ?...

" Un vieil indien zunien demanda un jour à un anthropologue qui notait soigneusement une histoire :
-- Lorsque je te raconte ces histoires, est-ce que tu les comprends, ou est-ce que tu te contentes de les recopier ? "
Dennis Tedlock

Engranger des connaissances ou des savoirs sans les intégrer de façon active dans ses représentations ne peut enclencher un processus d'évolution personnelle. Il ne suffit pas de détenir des connaissances, encore faut-il savoir les mettre en profit et en extraire "la substantifique moelle", qui peut venir relever le goût de nos visions... et élucubrations...

Les écarts culturels et les différences qu'ils supposent, nous donnent des occasions fantastiques d'élargir nos horizons, à condition toutefois de faire l'effort de comprendre la portée symbolique qu'ils contiennent, et d'être en mesure de la transposer en une ressource utilisable et adaptable à nos conditions propres...

Les cultures "indigènes" se transmettent beaucoup par l'oralité de leurs légendes et croyances. Les histoires portent en elles la morale et l'éthique de tout un peuple bien souvent, mais les écarts de style de vie nous empêchent parfois d'en saisir la véritable portée philosophique ou même... prophétique...

Nous appartenons à une civilisation du savoir et de la culture, pas toujours au sens noble de ces termes. Nous consignons fébrilement tous les indices de cultures ancestrales vouées à disparaitre au nom d'un progrès de l'humanité, dont nous sommes quelquefois en droit de douter de sa légitimité...
Toutefois, nous avons du mal à interpréter convenablement sans les déformer les significations symboliques des enseignements parcellaires que nous recueillons... nous décodons les rites qui nous sont étrangers, à la lumière de nos propres codes...

Toute histoire a vocation de transmettre un message, qui peut être à double niveau, l'un immédiatement accessible, et l'autre plus ésotérique, réservé soit à des initiés, soit à ceux qui voudront bien se donner la peine de chercher une autre lecture possible entre les lignes...
Sachons adapter notre regard, et chercher en conséquence...

La curiosité intellectuelle ne consiste pas à posséder un savoir encyclopédique accessible par une mémoire sans faille, mais bien à chercher des réponses même si les questions ne sont pas encore posées, même si l'on possède déjà des éléments de sens évidents...

Noter et consigner font partie d'une démarche louable pour assurer matière à réflexion ultérieure, mais comprendre et ressentir sont plus importants encore pour continuer à grandir...

Prenons des notes... mais sachons aussi nous arrêter pour les relire et les ingérer...
...

... / LW...

 

 

19 septembre 2011

Heureux les esprits naïfs...

" Il faut beaucoup de naïveté pour faire de grandes choses. "
R. Crevel

La naïveté a cet avantage incroyable de pouvoir passer par dessus les doutes et les obstacles... ce qui est un atout certain pour aller jusqu'au bout de ses rêves. La naïveté fait ainsi barrage aux avertissements d'impossibilité ou aux prophéties d'échec, que certains esprits lâches ou malfaisants peuvent dresser sur nos soifs d'idéaux...

La naïveté n'est pas nécessairement ignorance des réalités, elle peut se cultiver en toute connaissance des difficultés par une solide croyance, selon laquelle quand on désire très fortement une chose, on accroit les chances de la voir aboutir...
La naïveté se manifeste dès lors qu'on refuse l'évidence première des apparences, parce qu'il n'y a jamais qu'une seule façon de regarder... Ce n'est pas parce que nos souhaits sont en désaccord, total ou partiel, avec le déroulement souvent logique du cours de la vie, que cette conviction n'a pas droit d'exister...
La naïveté est une nécessité absolue pour lutter contre la morosité fataliste, qui vise à corrompre nos désirs supérieurs. Elle ne fait aucun mal tant qu'elle reste lucide sur ses probabilités à arriver là où nos espérances nous font louvoyer...

Les grandes choses ont besoin de courage et de confiance, la naïveté pousse cette confiance jusqu'à la croire non seulement possible, mais réellement indétrônable... Les grandes choses sont rarement réalisées par des esprits sceptiques et prudents... parce que l'excès de prudence et de doute ne génèrent que des piétinements harassants et improductifs...
Les "grandes choses" n'ont pas toujours une portée universelle, certaines n'ont de valeur qu'aux yeux de celui qui les tente, et parfois les rend vivantes... Il n'y a pas de définition de la grandeur dans cette optique, nous avons tous nos "grands objectifs", dont la mesure est proprement individuelle, lorsqu'elle inclut un dépassement de ses propres limites...
Il y a bien quelques "grandes choses" qui ont changé le monde en certains endroits, mais aucune qui ne se soit imposée au monde dans sa totalité. Les grandes choses ont la conséquence modeste quand on révise l'échelle à laquelle elles s'appliquent...

La naïveté, c'est aussi exprimer ses désirs et ses envies, avec naturel et spontanéité, sans chercher à tromper, sans chercher à mentir, sans vouloir se faire plus grand que ce que l'on souhaite. La naïveté est l'expression candide de la personnalité, et ne demande aucun jugement de valeur...
La naïveté donne la foi, autant que la foi peut être considérée comme naïveté de croyance... Pourquoi certaines croyances non justifiables devraient-elles être hissées bien au-dessus de nos doutes, alors que d'autres seraient d'emblée bonnes à clouer au pilori ?...
La naïveté s'affranchit des à-priori négatifs, en laissant vivre tous les possibles qu'il nous plait d'imaginer, comme alternatives tout aussi envisageables...

Dans un monde où les réalités ne nous font pas beaucoup sourire, bénis soient ceux qui ont encore la joie de connaître et de cultiver cette manière de croire à la force du rêve.
La naïveté leur confère une qualité d'être, qui s'éloigne de la jalousie et de la cupidité, en les faisant vivre dans la prescience de leur bonne étoile...
Que celle-ci les mène par delà les chemins, par delà les embûches, et que leur persévérance soit récompensée...

La naïveté, par les temps qui courent, est une sage appréciation de l'avenir, si l'on ne veut pas s'étrangler de peur...

... / LW...

 

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20 septembre 2011

Pin pon... Pin pon... Pin pon...

" Le bonheur parfois, c'est une urgence. "
Hervé Bazin

Bien sûr nous savons tous... que le bonheur n'existe pas, que c'est une illusion, un état d'esprit, un chemin et non un but, etc... mais bon, de temps en temps on ressent quand même comme une espèce de besoin impérieux de foncer vers quelque chose qui nous conviendrait mieux, et sur lequel on ne sait pas quel mot mettre... juste cette envie de vivre plus en accord avec nos envies, cette envie de se sentir bien, de se sentir mieux... cette envie d'apprécier la vie juste pour l'apprécier sans autre but ni raison... On appelle parfois ça, envie d'être heureux...

L'urgence ne se prévoit pas... Tout d'un coup, ça arrive... Les signaux d'alarme virent au rouge, et se mettent à clignoter. Nos pensées se mettent à hurler dans notre tête, le dérapage est imminent...
On ne peut plus perdre de temps, les demains qui apporteront leurs aurores éblouissantes, on en a besoin tout de suite !
... Maintenant !...
On ne veut plus être en sursis d'un fantasme d'avenir, le futur on le veut au goût du jour !...
Pin pon ! ... Pin pon !... Il faut pousser et dépasser toutes les vieilles routines qui gênent sur la route...
Faire de la place au plaisir, à la joie, à l'enthousiasme...
Que les vieilles remorques se garent sur le bas côté, pour laisser la priorité aux secouristes de la vie...
Pin pon !... Pin pon !... Parfois il faut agir vite pour administrer les soins qui guérissent...

Bien sûr qu'on ne peut pas dresser un portrait robot du bonheur, chacun a le sien et nous ne sommes pas tous très physionomistes... mais le bonheur n'a pas besoin de définition, ni de parcours détaillé pour s'y rendre, il est le chemin qui convient le mieux à nos désirs, celui sur lequel on a plaisir à avancer...

L'urgence se ressent quand on a l'impression d'être resté trop longtemps bloqués par les embouteillages des problèmes quotidiens, qui nous ont fait perdre un temps fou sur la route de nos rêves, de nos espérances ou de nos vérités...
On se rend compte qu'on a mobilisé trop de neurones sur des tâches ou des projets qui ne mènent pas là où on se sent appelés... On prend la mesure du gaspillage effectué, et on réajuste son apport d'énergie, pour utiliser de manière plus efficace le carburant qui nous reste... L'urgence est effective quand on prend conscience que notre niveau d'énergie n'est pas illimité, et que notre puits de réserve et de ressources n'est pas sans fond... que certaines techniques de pompage produisent plus d'effets négatifs que de positifs, et que la production n'est donc pas aussi optimisée qu'elle pourrait l'être...

Le bonheur ça ne s'apprend pas, ça se saisit... Comme un fruit qui mûrit et qu'on regarde de loin, il faut savoir en apprécier la maturité, au risque de passer à côté si l'on attend trop longtemps... Rien de pire qu'un fruit blet !... Un fruit non encore à terme, on peut lui laisser encore un peu de temps, mais un fruit trop mûr ne laisse plus d'espoir quant à son devenir...
Le bonheur est peut-être une illusion, si on l'envisage au conditionnel et au futur imparfait, mais il se savoure comme une réalité dans l'instant présent si on lui laisse une chance de s'exprimer avec les moyens de fortune qu'il emprunte...
Le bonheur c'est tout de suite et maintenant, parce qu'à trop le repousser loin et plus tard, on court le risque qu'il soit dévoré par le grand "jamais", qui détrousse tous les égarés de l'espoir sur les chemins peu sûrs des "on verra ça après..."

Le bonheur, c'est sérieux !... On ne s'en rend jamais compte assez tôt... ...

... / LW...

14 septembre 2011

Des réponses... sans questions...

" On ne se demande rien de peur d'entendre ses propres réponses. "
Henri Calet


Les questions sans réponses... on en connait tous. Elles alimentent bien des débats houleux, dont on sait d'avance qu'il n'en ressortira rien, mais auxquels on se prête tout de même... parfois, sorte d'exercice de style pour apporter, chacun à sa façon, une nouvelle pierre à un édifice, qui ne connaitra jamais d'achèvement, et dans lequel aucune poule ne viendra jamais pondre son oeuf... à moins d'y déposer d'abord un oeuf... qui pourra éclore, et se transformer éventuellement... en poule pondeuse... ou bien en coq...

Les réponses sans questions relèvent presque de la même complexité, quand elles s'arrogent d'elles-mêmes des droits de remise en question, qu'on n'a pas forcément revendiqué de façon explicite. Ces réponses qui nous heurtent le cours casanier de la vie, qui nous attrapent sans prévenir, entre deux tournants, et transforment nos hésitations en carrefours aux choix douloureux...


Ces réponses qui s'imposent alors même, que l'on maintient ses deux mains bien appuyées sur les oreilles, pour y rester sourds... Eviter les questions qui posent problème à nos confortables habitudes, et se retrouver quand même, confrontés à des réponses qui déstabilisent nos certitudes, c'est tout de même un comble !...

Il y a bien des questions que l'on évite de se poser... parce que les réponses, on n'a pas envie de les connaître. Regarder en face ce que nos regards de biais tentent de contourner n'est pas démarche facile à adopter. Nous luttons contre ces questions pour ne pas toiser de plein fouet nos irresponsabilités... et nos responsabilités...


On ne se demande rien... et on s'illusionne d'une vision bienveillante sur un monde qui crie pourtant, de manière flagrante, ce besoin d'ouvrir ses yeux, ses oreilles et son coeur à l'avenir, si l'on veut conserver en soi, une flamme de vie sincère et chatoyante...

Peur d'entendre ses propres réponses... parce qu'on a déjà en soi, tant de réponses apportées par d'autres, auxquelles on feint de croire... qu'on veut pouvoir s'approprier plutôt que de chercher soi-même des réponses qui nous correspondraient mieux, des réponses pleines de notre vérité propre...


Ne pensez-vous pas, qu'on ne devrait vendre les boules Quiès que sur ordonnance ?...

... / LW...

 

20 septembre 2011

Les maux et les mots du monde...

" J'ai toujous cru que, par la beauté des mots, on pouvait changer le monde. "
Armand Gatti

Bien sûr que par la beauté des mots, on peut changer le monde...
Si tel n'était pas le cas, personne n'écrirait... et personne ne lirait....
Les mots sont eux-mêmes un monde... un monde dans lequel on charge les émotions que l'on veut, un monde sur lequel on peut poser les couleurs qui nous plaisent, et les ordonner, les agencer selon nos fantaisies...

Ce sont les mots qui nous permettent, à l'écrit comme à l'oral, de dépasser notre solitude intérieure, en devenant des outils accessibles, modulables et adaptables en fonction de chaque personne, chaque lieu et chaque évènement...
La beauté des mots, quand on la reçoit, allège notre brouhaha interne continuel, jusqu'à nous en couper tout souffle de pensée... juste se laisser porter, bercer, ennivrer par la magie descriptive et sensitive, qui leur confère ce pouvoir de nous embarquer, comme dans un voyage "astral" magistral...

Quand en quelques lignes ou quelques vers bien déclamés, on plonge dans l'atmosphère intime et intimiste d'un narrateur, sûrement un peu exhibitionniste, pour dévoiler sous sa plume son monde de merveilles, on oublie pour un moment, toute notion de gravité terrestre...
Que les heures tournent ou qu'elles cessent, on devient indifférents à leur danse rituelle continuelle, on glisse de syllabe en syllabe, et on descend le flux des mots accrochés au sens que l'on poursuit, que l'on reçoit ou que l'on oublie...

Les mots changent le monde, c'est inévitable... Ils sont le moyen de communication le plus utilisé, pas toujours dans les meilleurs buts d'ailleurs...
Ils ne sont pas toujours beaux, ils ne sont pas toujours reflet de vérité et de sincérité, ils ont parfois un sale rôle à jouer... mais on peut bien pardonner aux mots, comme l'on pardonne aux maux qui nous tourmentent, quand enfin ils nous quittent...

J'ai l'impression que, parfois, les mots ont une existence propre, indépendante de ce qu'y met celui qui les pose...
Ils les jettent hors de lui, avec tous leurs bagages de sens et de réflexion, mais dans cette expulsion hors de lui, les différents morceaux s'éparpillent, et atterrissent pêle mêle...
Ceux qui les recueillent, ne prennent pas toujours le temps de chercher tous leurs effets, ou n'en ont pas la possibilité ou les moyens...
Ainsi, ces mots jetés, sont en partie dépossédés d'une partie d'eux-même...

Par la beauté des mots, on atteint la beauté de l'âme, parce que les mots... savent trouver la voie du coeur, et pas seulement le coeur amoureux... Non, le coeur plus générique, celui qui fait de nous, non seulement des êtres vivants, non seulement des êtres pensants, mais aussi... des êtres humains...

A l'image des instituts de beauté dédiés à la beauté du corps, on devrait dédier des lieux pour se faire soigner l'âme et le coeur, et dans ces lieux, on déclamerait de l'émotion à tour de vers, on se ferait des masques de métaphores, et on se limerait l'étroitesse d'esprit à grands coups d'allitérations et d'allégories...
On se nettoierait les oreilles, salies par des mots trop institutionnels, et l'on pourrait à nouveau entendre la poésie de la vie, qui nous invite à un peu plus d'humanité...
Un bon brushing pour se décoller les racines, et s'envoler un peu sur un tapis de mots, à la recherche de trésors cachés, enfouis au fond de nous...

Esthéticiens et esthéticiennes de la rhétoriques, le monde a besoin de vous !...  ...

... / LW...

20 septembre 2011

Echappée novatrice...

" La difficulté n'est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d'échapper aux idées anciennes. "
John Keynes

Que l'on s'en défende ou qu'on l'accepte, nous avons tous en nous, un stock d'idées et de convictions personnelles que nous entretenons. Elles sont issues de notre expérience de vie, ainsi que de nos apprentissages divers. Elles découlent des conclusions auxquelles nous arrivons en fonction des éléments et des circonstances que nous rencontrons.

En perpétuelle mouvance, les idées s'échangent, se discutent, se mesurent...
Nous ingérons ainsi de nouvelles données, que nous pouvons comprendre ou devant lesquelles nous résistons, parce qu'elles ne nous conviennent pas, ou parce que nous ne les comprenons pas...

Cependant, la difficulté n'est pas tant de comprendre, que d'accepter... Nous nous accrochons parfois à nos idées et à nos certitudes comme un naufragé à son radeau... même si un navire s'annonce abordable...
Nos vieilles idées racines comportent une dose de sécurité, puisqu'elles ne nous obligent pas à des remises en question, qui pourraient nous chambouler nos idées reçues. En cela, elles nous sont précieuses, comme partie intégrante de notre construction.

Parfois il est utile de remettre en cause jusqu'aux fondations d'une construction, parce que les techniques évoluent, parce que les besoins changent, parce que le progrès, ce n'est pas rafistoler ou bricoler des vieux coucous pour les faire durer encore, mais bien repenser la chose dans son intégralité...

Echapper aux idées anciennes, cela peut aussi amener à se démarquer d'une norme qui rassure, cela peut engendrer une cassure, laquelle même si elle doit s'avérer par la suite, salutaire, peut être douloureusement vécue...
Les idées anciennes témoignent d'une sorte de tradition... habitudes de vie qui canalisent nos décisions, nos façons d'être et de réagir...

Les idées anciennes peuvent être un sacré frein pour avancer : on ne peut pas aller bien loin quand la laisse est trop courte, même si on tire dessus très fort, à moins qu'elle ne se rompe, on y reste prisonniers...


C'est notre passivité qui fait tenir un système en place...
Qu'il nous convienne ou qu'il nous incommode, nous en sommes toujours en partie responsables... ...

... / LW...

20 septembre 2011

Les yeux de la mémoire...

" L'amour a besoin des yeux, comme la pensée a besoin de la mémoire. "
Mme de Staël


En amour, les yeux de la mémoire ne suffisent pas toujours, leur regard se déteint avec le temps qui passe, et la vue finit par se brouiller, à force de regarder se figer dans le passé, un avenir à imaginer...
Oui, l'amour a besoin des yeux pour s'ancrer dans le réel, il a besoin de sensorialité pour s'exprimer au passionnel, qu'un seul sens vienne à manquer, et il se fait sentir boîteux, amputé d'une partie de sa nature...

L'analogie avec la mémoire est tout à fait valable : la pensée, en effet, se nourrit de ses acquis pour aller plus loin dans ses raisonnements et sa recherche. C'est par les bagages antérieurement acquis qu'elle est capable de cheminer vers de nouveaux territoires...
Elle s'appuie sur l'expérience éprouvée, pour élaborer de nouvelles idées, même lorsque celles-ci sont tout à fait novatrices. Nous apprécions la nouveauté et la créativité, par comparaison avec ce que nous connaissons déjà : la mémoire sert de miroir à la découverte et à la recherche...

L'amour suit la même logique : les yeux nous rappellent le constat d'aimer que nous éprouvons, et nous induit de nouvelles envies de continuer la route déjà déblayée, en réinsufflant une flamme de vie et de réalité dans ce constat...
Le souvenir appartient toujours au domaine du passé, même s'il peut réchauffer l'esprit et faire naître des sourires et des soupirs, il n'est pas habilité à nous porter vers des émotions nouvelles...
Or, pour que vive un sentiment dans la réalité, ou quoi que ce soit d'autre d'ailleurs, il faut l'expérience vivante de l'ici et maintenant...

L'amour n'est pas contemplation... il est construction.
La contemplation est un acte passif, qui peut s'effectuer au passé : nous contemplons toujours les souvenirs, parce que nous ne pouvons pas les changer ni leur donner une autre dimension, ils sont nature morte d'instants de vie achevés...
L'amour n'est pas une nature morte, si l'on veut qu'il traverse le temps, il le faut bien vivant !...
Et pour qu'il soit vivant, il a besoin de tout notre potentiel sensoriel...

L'amour a besoin des yeux, mais pas seulement...
Les amours platoniques nourrissent l'insatisfaction et la frustration : l'amour a besoin de toute notre présence, aussi bien spirituelle que charnelle, intellectuelle et sensorielle...
L'amour, c'est cette expérience particulière de l'échange multidimensionnel, sorte d'interconnexion entre deux êtres, sans pour autant être assimilable à une fusion, chacun gardant son essence, une sorte d'émulsion dans laquelle chacun reste ce qu'il est tout en permettant la création ponctuelle d'une nouvelle entité...


L'amour survit loin des yeux, par la mémoire qui déroule sur un écran imaginaire les instants qui lui ont donné ses sceaux de naissance et de reconnaissance...
Loin des yeux, loin du coeur, dit le proverbe... mais les proverbes ne sont pas toujours reflets exacts de réalité...
Loin des yeux loin du coeur, évidemment... Si déjà on ne se voit pas, on ne risque pas de serrer l'autre contre son coeur !...
Loin des yeux loin du coeur, on y comprend souvent que l'amour ne résiste pas à l'absence... et l'on y trouve raison à l'inconstance...

Les yeux de la mémoire ne remplacent pas le regard amoureux, mais l'amour ainsi stocké permet de pallier à l'absence quand elle s'allie au présent... ...

... / LW...

14 septembre 2011

Mille milliards de mille sabords !!!

" En ravalant des paroles méchantes sans les avoir dites, personne ne s'est jamais abîmé l'estomac. "
Winston churchill


Les paroles s'envolent, les écrits restent... Physiquement, c'est une réalité évidente, mais qui peut dire que les paroles blessantes s'envolent sans laisser de traces ? ... Sans laisser de preuves, oui, mais pas sans laisser de traces.
Ces mots qui s'envolent font les mêmes dégâts qu'une bombe qui exploserait... On n'en voit plus le contour exact, mais on en mesure les conséquences...

Et à quoi servent les paroles blessantes ? A soulager une petite colère ou une grosse frustration ? Apportent-elles la sérénité et un sentiment de bien-être ? ...
A moins d'être sérieusement tordu dans sa psychologie intérieure, causer souffrance à autrui n'apporte aucune satisfaction... sinon on appelle ça du sadisme.
Vouloir se guérir en faisant mal, en reportant sur quelqu'un d'autre sa propre souffrance, ç an'allège rien du tout.
De plus, partant de la théorie que la pensée est une onde, on baigne ainsi dans un champ négatif exponentiel...

"
Tu peux envoyer une flèche (mauvaise pensée ou parole) à quelqu'un.
Tu crois ensuite qu'elle s'est perdue et naura aucun effet sur toi.
Mais la flèche fera le tour de l'univers, et viendra, immanquablement un jour, se planter dans ton dos.
Envoie une fleur (bonne pensée ou parole) à quelqu'un...
Elle fera le tour de l'univers, et viendra adoucir ton coeur... (et le sien)" (sagesse amérindienne)


Nous comporter comme des sauvages, en ignorant toutes les règles de base du respect d'autrui et de la politesse ne nous grandit pas.
Par contre, tempérer nos ardeurs et nos énervements, éprouver un peu de compsasion et d'empathie, nous laisse un sentiment qui éveille en nous l'utilité de notre condition humaine, dans sa capacité à se servir de son cerveau, à d'autres fins que celles purement basiques, qui tendent à satisfaire nos besoins primaires, tels que manger, boire, respirer, dormir...

Cessons de vouloir avoir le dernier mot quand les discussions arrivent en phase où il devient impossible d'utiliser le dialogue constructif...
Le silence est parfois préférable aux mots qui dépassent nos véritables opinions ou sentiments....

Et si vous avez des brûlures d'estomac, demandez-vous ce que vous ne digérez pas ...


... / LW...

 

14 septembre 2011

Le courage d'avoir peur...

" Où serait le mérite si les héros n'avaient jamais peur ? "
Alphonse Daudet



Nous respectons le courage des héros parce qu'ils dépassent leur peur, et s'en font une arme surpuissante pour se battre, pas parce qu'ils sont sans peur. Le chevalier sans peur et sans reproche des légendes, cela n'existe pas ! Il n'y aurait aucun courage, si l'on n'éprouvait aucune peur. La peur n'est pas mauvaise en elle-même, elle nous sert à prendre la mesure du danger. Elle est prudence et gardienne de notre intégrité tant physique que morale.

Affronter tous les coups du sort sans éprouver la moindre crainte ne nous donne aucun mérite. Le mérite c'est de se dépasser, d'oser faire ce qui nous fait trembler... Le mérite et le courage ne se mesurent qu'à hauteur des efforts que l'on fournit. C'est le coût de ces efforts qui nous rend méritants des résultats ou des honneurs que l'on en retire...

La peur peut s'avérer être une saine conseillère, quand elle nous presse à réfléchir plus profondément sur les moyens de vaincre l'obstacle. La peur nous fait trouver en nous des forces méconnues quand elle s'attèle à nous rendre la solution compliquée. La peur nous fait grandir et nous apprend que l'on a en nous des ressources inattendues pour vaincre nos sentiments d'échecs...

Le mérite c'est de savoir écouter sa peur, ses arguments et ses interdits, mais de la faire taire par des contre arguments et des actions dont on peut parfois s'étonner soi-même. Le mérite c'est de savoir que l'on peut survivre à toutes ses peurs par la volonté de se maîtriser. Le mérite c'est de recommencer encore et encore à défier la peur, pour se voir affirmer notre désir d'être plus fort que tous les doutes...

Le mérite c'est le salaire que l'on se verse après avoir déployé ses efforts. Le mérite c'est le prix du courage de s'être battu...

Mais ... devons-nous tous nous considérer comme des héros de nos vies ?...


... / LW...

14 septembre 2011

Que je gagne ou que je perde...

" Je suis toujours le même, que je gagne ou que je perde. "
Jerry Minchinton


Il faut savoir différencier la personne, son engagement, sa capacité d'action et de réaction et les retours qu'elle en reçoit. Même si nous avons indéniablement une part de responsabilité dans nos actions, il y a aussi d'autres facteurs qui contribuent à nos réussites et à nos échecs, dont certains sont complètement indépendants de notre volonté.

Prenons un exemple tout bête : aujourd'hui vous aviez convié vos amis à une grande fête champêtre, un orage diluvien a éclaté, la foudre est tombée sur le chêne centenaire qui ornait le jardin, entraînant un incendie qui a saccagé une bonne partie des dépendances et occasionné quelques brûlures sans gravité chez plusieurs de vos invités... Certes, la fête a été un peu gâchée, et vous n'avez pas réussi à maintenir une ambiance de légèreté, mais... cele ne change rien à la personne que vous êtes et aux intentions que vous aviez de partager un moment de convivialité. Ces circonstances-là ne pouvaient pas être prévues à l'avance. La volonté que vous aviez était celle de passer un moment heureux, non ?

Napoléon disait : "Avec de l'audace, on peut tout entreprendre, on ne peut pas tout faire..." Et il avait tout à fait raison. Sans courage, sans audace, sans volonté d'entreprendre, on reste à la merci des coups du sort, spectateurs passifs sans capacité d'action ; toutefois, ce n'est pas parce qu'on déploie des trésors d'ingéniosité et de détermination, que l'on verra forcément ses efforts récompensés et que l'on aboutira au résultat escompté en intention, tel qu'on l'avait projeté.
On ne peut pas juger de la valeur d'une personne, uniquement sur les résultats qu'elle obtient.

Ce qui est le plus important, c'est la façon de réagir à la victoire comme à l'échec, même si le mot "échec" est relatif, dans la mesure où il est généralement facteur d'apprentissage subalterne utile. Il y a des victoires sans gloire, dont le goût est amère, et des échecs qui grandissent bien plus dans ce qu'ils apportent d'opportunité de changement et de croissance personnelle.

Et puis surtout, Jerry Minchinton a terriblement raison de dire que l'on reste la même personne dans nos victoires comme dans nos échecs. La victoire peut susciter jalousie et colère alors même qu'elle a été loyalement gagnée, l'échec peut entraîner mépris et culpabilisation alors que l'on aurait besoin d'appui et de soutien... Mais l'être intérieur, duquel émanent ces deux aspects, est pourtant identique dans un cas comme dans l'autre...

Apprenez à ne pas vous surestimer dans la victoire, comme à ne pas vous sous-estimer dans la défaite. Rester soi-même en toutes circonstances, telle est la clé de la tempérance.

Et puis... appliquer aux autres, non pas la loi du tallion "Oeil pour oeil, dent pour dent", mais celle de la compassion : tous humains avec un même besoin d'aimer et d'être aimés quelles que soient les circonstances de la vie, et les erreurs de parcours que l'on puisse commettre, tant qu'elles n'attentent pas à la liberté et à l'intégrité des autres, cela va sans dire...

Et puis... la victoire... l'échec... c'est tellement relatif d'une personne à une autre...

... / LW...

14 septembre 2011

Question d'architecture humaine...

" Les gens construisent trop de murs et pas assez de ponts."

Newton


La citation n'est pas nouvelle, elle a traversé les âges, et semble pourtant tellement plus vraie aujourd'hui qu'à l'époque... Comment peut-on continuer à vivre dans cette direction d'égoïsme et d'individualisme forcené qui nous conduit immanquablement vers la ruine ? On s'emmure tous pour se protéger de notre peur de vivre, parce que la vie devient de plus en plus sans buts et sans avenir ...
On manipule des concepts, des idées, et des réalités virtuelles à tour de bras, mais on ne peut pas regarder en face la misère du monde et notre propre décadence. Nous avons vécu l'heure du progrès grandissant et avec lui, l'espoir d'une vie meilleure, mais qu'avons-nous gagné ?
Un home cinéma flambant neuf high-tech pour regarder en dolby et en stéréo les gens se faire la guerre et crever de faim et d'indignité aux quatre coins de la terre ?

Je suis en colère parfois contre le monde entier, peut-être même pas en colère, seulement dégoûtée, écoeurée... Mais je ne vaux pas mieux que les autres parce que je ne fais pas grand chose pour changer tout cela. Je n'ai pas de solution miracle à proposer si ce n'est de cesser de croire qu'on a forcément raison de penser ce que l'on pense et que l'autre, en face, par voie de conséquence, a obligatoirement tort...
C'est notre regard sur la vie qui doit changer. Tant que le monde appartiendra à quelques puissants qui se partagent notre sueur pour remplir leurs jacuzzis sans jamais se soucier d'autre chose que de l'intensité des bulles d'air qui les massent, le monde ne pourra pas tourner rond... Tant que la valeur d'un être humain sera jugée sur l'apparence plutôt que sur le fond, les murs resteront en place.

Les ponts relient deux points qu'il serait impossible de joindre autrement... Seuls les hommes peuvent construire ces ponts, ils n'apparaîtront pas, par miracle, un jour....
Nous sommes les hommes, nous sommes les bâtisseurs de la vie. Nous savons si bien donner la mort et la souffrance, pourquoi n'arrivons-nous pas à comprendre qu'elle nous empoisonne à petit feu, tous... parce que
tant que la haine sera la plus forte, nous vivrons dans la peur, l'indifférence à la souffrance de l'autre et l'individualisme.

Nous traitons mal la planète. Nous traitons mal les enfants. Nous traitons mal les personnes âgées. Nous traitons mal les animaux.
Nous nous traitons mal les uns les autres pour des tas de raisons, et l'on vit dans l'illusion que tout va bien... Il y a quand même des jours où il faudrait qu'on regarde autre chose que notre propre nombril, non ?

Mais quand on parle de notre responsabilité individuelle dans tout cela, qui écoute ?...


... / LW...

16 septembre 2011

Vision du monde...

" Ne perds pas ton temps à répéter que le monde te doit quelque chose.
Le monde ne te doit rien. Il était là avant toi. "
Mark Twain

Nous avons parfois du mal à accepter la réalité des choses... Ne pas accepter la réalité, c'est penser qu'elle devrait être différente, autre... Quand nous n'acceptons pas, c'est en général dû à une insatisfaction...
Refuser la réalité, adopter ce mécanisme de déni de ce qui est, est souvent le fait de ceux qui pensent mériter autre chose que ce qu'ils reçoivent... comme si effectivement, le monde leur devait quelque chose...
Mais à vrai dire, nous y sommes toujours partie prenante, pas juste "recevante"...

Que pourrait bien nous devoir le monde ?... Nous recevons aussi dans la mesure de ce que nous donnons. Rien n'est dû tout à fait au hasard...
Non, le monde ne nous doit rien du tout, c'est nous qui lui devons quelque chose, sinon à quoi pourrait bien servir notre passage ici ? ...

Je crois encore, parfois... qu'on a tous quelque chose à donner, notre contribution pour notre temps passé ici-bas... et qui fait grandir et évoluer le monde par la mise bout à bout de tous ces petits riens que résument nos existences...
D'autres fois, je me pose la question de savoir, si véritablement nous avons tous une richesse à partager, ou si à l'image du règne animal ou végétal, l'espèce humaine comprend aussi une branche de "parasites", destinés uniquement à nous polluer le bien-être...

Ceci dit, ce que nous appelons des "parasites" dans les mondes animaux et végétaux, ont aussi un rôle de régulation des espèces... Rapporté à la condition humaine, ces individus "parasites", ne sont-ils pas là pour justement entraîner une sorte de sélection naturelle et accroître notre pugnacité face à l'adversité ?...
La question reste ouverte...

Oui... Le monde était là avant nous...
Que la force et la sagesse nous soient données pour qu'on arrive à le garder intact pour les générations qui nous suivront...

Et à dire vrai... au vu de la situation planétaire actuelle... c'est pas gagné d'avance...

... / LW...

14 septembre 2011

Juste Revendication...

" L'avenir appartient à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves."
Eleanor Roosevelt


Oui... Il y a toujours les "moroses" qui veulent à toux prix mettre des coups de pied dans nos rêves...
Oui... Il y a toujours les sapeurs de joie de vivre, qui veulent nous faire culpabiliser sur la misère du monde, bien qu'eux-mêmes ne fassent pas grand chose pour y remédier...
Oui... Il y a toujours ceux qui ont des raisons que la raison dicte, pour formuler des objections sur tous nos plans d'avenir pas assez carrés..
Oui... Il y a toujours ceux qui savent mieux, parce qu'eux aussi un jour, ont cru à leurs rêves, et que au vu de leur expérience personnelle, on ferait mieux de raccrocher leur réalité...
Oui... Il y a ceux qui "savent", et qui par conséquent nous range dans la catégorie des ignorants et des utopistes indécrottables...
Oui... Il y a ceux qui nous demandent d'ôter nos oeillères pour regarder les choses comme elles sont et comprendre l'impossibilité de nos désirs, sans s'apercevoir qu'ils rétrécissent l'univers à leur seul champ de vision pas toujours très bien éclairé...
Toutes ces personnes existent... Et alors ?...

Je refuse que ma façon de voir la vie soit assujettie aux normes en vigueur, et revendique la liberté de me guider selon mes propres convictions...
Je refuse de vivre dans la morosité ambiante, l'incertitude n'a pas forcément le goût de l'angoisse et du pessimisme...
Je refuse de me garer par sécurité sur le bas de côté pour laisser passer les idées toutes faites qui font recette...
Je refuse de croire à la fatalité d'une vie toute écrite, que d'autres sauraient mieux lire que moi, et continue de penser que les évènements de la vie ont un sens positif, même quand on ne sait pas les interpréter...
Je refuse de me rendre aux "évidences" que je ne reconnais pas comme telles, et me garde le droit de juger de ce qui est bien ou pas pour moi, opportun ou non, réalisable ou pas...
Je refuse d'être au service d'une réalité dont on m'imposerait la vision, pour me ranger aux côtés de la vision qui me parait la plus enthousiasmante de mon point de vue...
Je refuse...

Je crois qu'il n'y a aucun mode d'emploi à la vie, et encore moins à l'utilisation de nos capacités, et qu'ainsi chacun est seul maître de ses choix, à partir du moment où il les assume...
Je crois que ce qui fait la vie, c'est l'envie qu'on a de réaliser des choses, et non la passivité qu'on montre à subir le cours des évènements...
Je crois que les rêves sont encore bien plus importants que tous les raisonnements réalistes qu'on s'évertue à faire quand on cherche à supporter des situations qui ne nous conviennent pas...
Je crois qu'on est tous en cours particuliers ici-bas, et qu'aucune conclusion à portée générale ne peut jamais être tirée...
Je crois que tant qu'on a des rêves pour se tourner vers l'avenir, on est vivants, et on a la force d'affronter tout ce qui nous en sépare...
Et que oui... l'avenir appartient à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves...


Et dans ma tête ne résonnera jamais qu'une voix, qui porte par-dessus toutes les autres :
"Deviens ce que tu es, fais ce que toi seule peux faire."...

... / LW ...
14 septembre 2011

Un peu d'autodérision...

" Si vous pouvez apprendre à rire de vous-même, vous ne cesserez pas de vous amuser. "
David Baird

Un des grands travers de notre époque réside dans son trop plein de sérieux. Nous avons droit aussi à la légèreté, la naïveté et la candeur que diable ! Bien sûr, à côté de ce trop plein, cohabite aussi un humour lourd et gras que relaient la télévision et les radios. La presse écrite se veut surtout reflet d'une réalité, qui ne prête pas tellement à rire, hormis les canards poubellisants consacrés aux people et à l'épanouissement féminin, via des conseils de vie et de savoir vivre qui font frémir par leurs à-prioris carrément bêtifiants. On peut toutefois les lire au second degré, notamment les conseils "psy" et les courriers du coeur, cela peut remplacer les blagues de Toto qu'on trouvait autrefois dans les carambar !...

Mais si l'on veut réellement être heureux, il faut dépasser cette image de perfection que l'on nous demande implicitement d'atteindre, et savoir reconnaître que parfois nous avons des réactions stupides, qu'il nous arrive de nous retrouver dans des situations plus comiques que tragiques quand on veut bien changer d'angle de vue. Savoir aussi accepter que ce sont nos petites gaffes qui nous rendent attendrissants ou sympathiques, parce que la perfection et le sérieux dressent des barrières entre les personnes quand elles se jouent de ce masque-là...

Dans le feu de l'action, on n'arrive pas toujours à s'apercevoir du comique d'une situation, ou du décalage de nos réactions par rapport à la gravité du moment, pourtant... au lieu de s'énerver sur des instants qui ne se déroulent pas selon nos prévisions, chercher à en trouver une autre dimension, en en faisant une autre ascension, par la face de l'humour, peut aider à désamorcer bien des angoisses.

L'humour, l'autodérision, l'ironie même aussi quelquefois, sont des atouts inestimables pour traverser sans trop d'encombres nos carrefours importants. Ils permettent de relativiser le pouvoir des choses, des évènements et des personnes sur le cours de nos vies. Ils nous donnent des outils différents pour décrypter les hasards et les coïncidences qui ne manquent jamais de déjouer nos plans les plus aboutis. Ils nous font un visage plus avenant pour accueillir toutes les farces que la vie nous réserve.

Riez le plus souvent possible !... Rire de soi, ce n'est pas se moquer, se dévaloriser, c'est au contraire s'estimer apte à se rendre humain aux yeux de tous, en admettant que nous ne sommes pas des modèles d'omniscience et d'idéalisme. Rire de soi , c'est permettre aux autres de nous rejoindre dans un partage complice de nos imperfections, et leur donner la possibilité de nous apprécier sous un autre jour, que l'image première que nous dégageons...

Allez... Faites un petit effort...
Rappelez-vous la fois où vous ne saviez même plus où vous mettre...
Sur le moment, c'était peut-être pas terrible à vivre, mais aujourd'hui...
Quand vous vous remémorez cet instant...

Avouez-le... Quand vous le racontez à vos amis, ça vous fait bien rire, non ?...

... / LW...

 

14 septembre 2011

Les raisons qui nous font raisonner...

" Quand il lut quelquepart que fumer pouvait provoquer le cancer, il arrêta de lire. "
A. Kirwan


Naturellement, cette phrase prête à sourire et à moquerie. Toutefois, elle est tout à fait représentative des raisons qui nous poussent parfois à faire, ou à ne pas faire les choses, raisons qui ne sont pas toujours les bonnes, et pas toujours très rationnelles non plus.
Nous déclinons notre vie face à des choix que nous devons faire. Il n'y a jamais qu'une seule possibilité de réagir, ni qu'une seule façon de penser. Nous agissons et réfléchissons en fonction de nos convictions et motivations... sans avoir toujours le réflexe d'essayer de voir tous les aspects d'une réflexion...

Il est certain que l'option choisie par l'acteur de cette phrase est sans doute la plus simple. Refusant de remettre en question son comportement, il choisit délibérément de ne plus être confronté à ce genre de considération par un moyen radical : fermer les yeux....

Nous avons tous tendance à fermer les yeux sur les situations qui nous dérangent, ou qui nous obligeraient à de trop grandes remises en question, qu'il s'agisse de certains de nos comportements, ou de certaines vues de l'esprit que nous pouvons posséder. Il est bien plus facile de rester dans la même ligne d'action, connue et sécurisante, plutôt que d'aller se frotter à de nouvelles théories qui pourraient faire vaciller nos points d'appui primitifs....

L'inconnu apparait souvent comme synonyme de danger. Or, il recèle aussi, par la nouveauté qu'il véhicule, la possibilité de s'améliorer, ou même seulement d'expérimenter d'autres choses, dont on ne pourra juger qu'après, de l'efficacité ou de la pertinence, mais on ne peut le faire qu'après essai, en connaissance de cause.
L'inconnu peut se révéler être inadapté, inadéquat, non concordant avec nos envies, et l'on peut revenir à notre fonctionnement de base après lui avoir laissé cependant une chance de démontrer sa valeur...

" Le monde semble sombre quand on a les yeux fermés. " dixit unproverbe indien. Il n'y a rien de pire que de ne pas vouloir ouvrir son regard sur le monde, que de se contenter de contempler le même paysage à l'infini. Aussi beau et profond qu'il puisse être, il ne représente qu'une infime partie de tout ce qui s'offre à notre regard...

Bien sûr, certaines vérités, certaines évidences, en nous bousculant, nous mettent à mal, et créent un tourbillon si puissant que la perte de repères et de valeurs qu'il entraine, nous est trop déstabilisante. Mais il faut aussi considérer que nous sommes toujours maîtres de nos changements. S'enrichir de nouvelles perspectives, puis choisir en toute conscience ce qui nous convient, même si ce choix doit être celui de refuser le changement, et de garder les yeux fermés, est une démarche importante, qu'il faut absolument faire...

Les raisons qui nous poussent à faire ou à ne pas faire les choses sont riches d'enseignement sur nous-mêmes. Tous les " C'est comme ça !" que l'on jette à tour de phrase, mériteraient que l'on s'y attarde, car leur analyse serait sans aucun doute intéressante...

Heu... Vous croyez que c'est vrai que fumer donne le cancer ?... Oh ! Mamma Mia !... 

... / LW...

 

14 septembre 2011

Liste bilatérale...

" On ne fait jamais attention à ce qui a été fait ; on ne voit que ce qui reste à faire. "
Marie Curie


La vie va toujours en avant, il n'est pas bon de regarder sans cesse à l'arrière, d'où l'on ne peut guère apprécier de nouveaux points de vue ... Cependant, il n'est pas bon de ne regarder que ce qu'il nous reste de chemin pour atteindre nos buts et nos objectifs.
L'aboutissemnt d'un projet est toujours un parcours, en plusieurs étapes, dans lesquel chaque étape compte...

Certaines choses que l'on accomplit, ou que d'autres accomplissent pour nous, nous semblent si évidentes, que l'on évalue mal ce qui a été mis d'efforts ou de temps pour les mener à terme, et l'on ne prend en compte que ce que l'on voit d'améliorations encore possibles ou nécessaires. C'est mal juger de la valeur des choses...
Il est bon d'évaluer le chemin dans sa dimension d'à venir, mais il ne faut pas négliger la portion déjà parcourue, qui nous a permis d'arriver là...

Ne pas faire attention à ce qui a déjà été fait, et ne prendre en compte que ce qui reste à faire, c'est vivre en perpétuel état d'insatisfaction... L'insatisfaction permanente empêche de voir le bon côté des choses. Et, ce qui a déjà été fait, étant une étape nous rapprochant d'un but que l'on s'est fixé, cela devrait nécessairement nous satisfaire, nous emplir d'une certaine fierté face au défi lancé. Ne pas reconnaître cette valeur, c'est s'exposer à l'angoisse de l'avenir, plutôt qu'accepter d'apprécier la joie simple qui émane forcément du franchissement d'une étape...

Ne prendre en compte que ce qui reste à faire, c'est témoigner d'une exigence de perfection, qui mine tous les petits bonheurs de la vie, qui elle, n'est jamais parfaite... Ce qui reste à faire est naturellement important, c'est ce qui nous donne une direction, une orientation, quelque chose qui nous motive, ou nous donne des raisons de continuer...
Privés de cela, dans l'optique de ne plus rien avoir à faire, on resterait démuni face à l'incertitude de la vie... Nos objectifs, nos buts et nos chemins, nous ne les traçons que pour nous-mêmes, en fonction de nos aspirations, et avec les moyens et les objectifs, qui nous semblent les meilleurs ou les plus adaptés à nos possibilités...

Ce n'est pas que l'on ne fait jamais attention à ce qui a été fait... C'est que nous plaçons l'importance des choses à faire au-dessus de celles qui ont déja été faites.

Pourtant, sans ce qui a été fait avant, le présent serait autre, et d'un présent différent, l'avenir, ses objectifs et ses possibles, se déclineraient aussi différemment...

Et si on dressait une liste, à deux colonnes ("fait" et "à faire"), est-ce qu'on y verrait plus clair ?...


 

... / LW...

15 septembre 2011

La vérité qu'on pense...

" Ce qui probablement, fausse tout dans la vie, c'est qu'on est convaincus qu'on dit la vérité parce qu'on dit ce qu'on pense. "
Sacha Guitry ( plus... )

On dit rarement une vérité, on cherche toujours LA vérité, la seule, l'unique,la vraie... sans se poser la question, de savoir s'il existe réellement LA vérité. Le domaine des illusions d'optique illustre parfaitement ce propos, on trouve des cas de figure où l'on peut énoncer à la fois, une vérité et son contraire, suivant le point d'obseravtion choisi, et avoir raison dans les deux cas...
Malheureusement, les illusions d'optique ne sont pas les seules illusions auxquelles nous sommes exposés... et nous croyons détenir la vérité, alors même que nous nous sommes seulement fait une représentation de jugement d'une situation ou d'un état...

Beaucoup de problèmes de communication viennent de là aussi... Il faut bien reconnaître que lorsque nous sommes persuadés d'avoir raison, et que nous exprimons notre point de vue, nous sommes convaincus de dire la vérité... et nous avons même, parfois, du mal à entendre l'autre s'il n'affiche pas la même adhésion à notre croyance...

De même, les paroles comme l'écrit du reste, outils de communication et d'échange, sont volatiles : ces moyens ne prennent toute leur valeur qu'au moment où ils sont employés, ils ne sont pas inévitablement liés à un ancrage durable dans le temps, et peuvent ainsi détenir et contenir des vérités "temporaires"...
Mais ces vérités "temporaires", ne sont pas moins vraies, ne sont pas moins une part de LA vérité. Elles sont vérité au moment de leur naissance, elles sont vérité de l'instant... elles sont expression d'une pensée ... dont on est ou dont on a été, convaincus...

Quand on dit ce qu'on pense....
Mais qu'y dit-on vraiment de soi, dans ce que l'on pense ? dans ce que l'on dit ? ...


... / LW...

16 septembre 2011

Le plus étonnant mystère de l'aventure humaine ?...

" A chaque rencontre, une nouvelle histoire s'écrit. C'est là que réside le plus étonnant mystère de l'aventure humaine. "
Edouard Zarifian(ici)

Notre vie est, avant tout faite de rencontres diverses et variées... et de quelques autres...
Chaque rencontre vraie, de personne à personne, donne lieu à une histoire, et cette histoire est toujours nouvelle, différente, et... inédite... C'est peut-être ça la vraie magie de l'être humain... de posséder chacun en soi le pouvoir de donner aux choses leur unicité...

Le plus étonnant n'est pas que l'histoire soit nouvelle... non... le plus étonnant, c'est qu'elle nous porte, et nous transporte dans l'instant présent, sur son cours qui nous emporte...
C'est en fait le mystère des alchimies humaines que nous ne pouvons pas décoder, elles sont parfois... imprévisibles... Est-il d'ailleurs souhaitable de pouvoir un jour les décoder ?...

Zarifian ne dit pas "la vie"... il dit : "l'aventure humaine"... Bien sûr me direz-vous : "la vie quelle aventure !"... et vous ne rajouterez aucun qualificatif... je pense que nombreux, sont ceux qui... ont oublié cette notion d'aventure humaine...
Nous détenons un savoir immense dans la plupart des domaines scientifiques et techniques, mais le fonctionnement de l'être humain nous échappe encore par bien des aspects... car nous ne pouvons découvrir l'unicité de chacun qu'à travers notre propre unicité... et de ce fait, toute théorisation demeure impossible, puisque subjective et relative...

Une autre chose magique, c'est toutes ces rencontres improbables... ces rencontres de "hasard" que rien ne présage, et qui changent nos paysages sans en avoir l'air...
Les rencontres qui jalonnent notre aventure, s'y inscrivent en histoires, qui portent en elles leur propre langage, unique et particulier, mais riche aussi, de façon plus large, d'un enseignement, aussi mince fut-il...

Zarifian a raison...
C'est le plus étonnant mystère de l'aventure humaine devant lequel on puisse s'émerveiller...
Il y a des mystères comme ça, dont on demande seulement qu'ils nous laissent nous bercer de magie... pas d'explication ou de rationalisation....

Et puis... ça rend l'aventure plus palpitante... ce mystère en filigrane... non ?...

... / LW...

16 septembre 2011

La sensualité créatrice...

 " La sensualité est la condition mystérieuse, mais nécessaire et créatrice, du développement intellectuel. "
Pierre Louÿs ( Bio...)


On fait trop souvent l'amalgame entre sensualité et sexualité, la sensualité ne peut se résumer à cela !... La sensualité concerne tout ce qui a rapport avec les sensations reconnues par nos cinq sens : vue, toucher, odorat, ouïe, goût. Elle s'offre donc un champ très vaste, et permet d'élargir en quelque sorte, le "champ de vision" de notre corps...

La sensualité participe au développement intellectuel, c'est un fait indéniable... On le sait en ce qui concerne le développement des enfants, mais par la suite, le même phénomène se reproduit... Combien d'artistes produisent mieux et plus quand ils ont trouvé une "muse", comme si cet élan, sensuel le plus souvent, démultipliait leur créativité...


La sensualité... finalement, c'est ce qui rend notre corps vivant. Ce sont toutes ces sensations qui font de nos corps autre chose que des véhicules d'emprunt, qu'on ne pourrait pas échanger... La sensualité, c'est se mettre à l'écoute de nos perceptions, de nos sens. C'est accepter d'y accorder aussi... de l'importance... dans un monde où le corps passe souvent après la tête...

La sensualité, c'est lâcher prise sur le mental pour se consacrer aux ressentis physiques, c'est mobiliser tous ses moyens sur une sensation, indépendamment du sens auquel elle s'adresse ... Par exemple, une odeur... on la respire mieux les yeux fermés... une musique aussi, on la ressent différemment suivant si on a les yeux ouverts ou fermés...


La sensualité de ce fait, stimule la créativité... Avec un corps aux batteries pleines, forcément que le cerveau fonctionne mieux... Et puis les sensations éprouvées nourrissent le développement intellectuel... Les sensations suscitent aussi des émotions... Les émotions stimulent la réflexion... comme des engrenages qui s'emboîteraient, et remettraient en mouvement toute la mécanique...


Il est clair que la sensualité... c'est "les sens" de la vie... pas LE sens de la vie...
Mais qu'est-ce que l'essence de la vie ?



N'est-elle pas dans cette "sensualité", dans cette expérience des possibilités de nos sens ? ...


... / LW...

16 septembre 2011

Une vie régulière...

" Les gens sans imagination ont besoin que les autres mènent une vie régulière. "
Boris Vian (... là !...)

Le conformisme y prend ses racines : source de repères tangibles...
L'individu sans imagination ne pouvant pas faire un effort chaque jour pour vivre sa vie comme elle vient, y apportant les réponses spontanées qui surgissent, s'astreint à une discipline quotidienne, établie et longuement rôdée, approuvée par ses semblables et admise comme "norme de vie"...

Cette appartenance à un groupe social dont il partage les "normes" et coutumes de vie renforce le point de vue selon lequel, il vit de la seule façon qui soit possible, puisque tout le monde agit ainsi... Vient à passer une âme trouble qui demande à explorer d'autres voies de salut, et la crise éclate...

Comment réagir devant la dimension d'inconnu, que présente le fait de s'écarter de la norme stricte établie au fil du temps par un groupe, que l'individu reconnaît comme porteur de son identité ? ... Des "déviances" comportementales mettent à mal son petit équilibre, protégé dans sa mini bulle d'idées convenues...

L'imagination permet de dépasser le possible imaginable pour projeter ainsi dans une réalité en peut-être devenir, d'autres façons d'utiliser sa vie, ses actes et ses buts... L'imagination fait voyager au-delà des frontières du raisonnement admis, pour donner une chance à la créativité de déployer ses couleurs nouvelles sur des modèles un peu usés par les années..

L'imagination est un bien précieux qu'il faut développer... Elle seule sauvera le monde...
N'oublions pas qu'elle est supérieure à la volonté... et qu'elle ne connaît pas de limites...

Eh bien... Il est l'heure d'aller imaginer d'ailleurs... Que votre rêverie soit porteuse ! ...

... / LW...

16 septembre 2011

Idée de cadeau à offrir...

" La seule chose que vous avez à offrir à un autre être humain, en tous temps, c'est votre propre façon d'être. "
Ram Dass (... témoignage...)

Il arrive que le comportement des personnes soit régi par la représentation qu'elles ont du comportement adapté à une situation, plutôt qu'il soit régi par la spontanéité et la sincérité... sortes de représentations de comportements appris et admis comme étant convenables ou appropriés ou acceptables...
Et de fait, ce que l'on offre ainsi à l'autre n'est pas le reflet exact de ce que nous sommes, et du comportement que l'on aurait, si l'on n'était pas assujettis à ces références normalisantes... mais clone parmi les clones, nous jouons le rôle que nous croyons être le plus adapté à l'instant... et qui ne nous met pas en danger émotionnellement puisqu'il est rôle que l'on s'assigne, et non ressenti que l'on éprouve...


Il n'y a jamais UNE façon de se comporter... et tous les manuels de savoir-vivre, ou autre psycho guide pour vivre épanoui parmi ses congénères, ne pourront rien y faire !... Nous avons tous nos propres stratégies de communication, élaborées d'après nos observations et conclusions emmagasinées depuis notre naissance... et chacun possède donc un savoir unique, qui lui est propre, et qu'il ne pourra jamais partager en totalité avec quelqu'un...
C'est cette unicité de réponse qui fait de nous une personne... différente des autres personnes...


Cette différenciation, perceptible dans la façon d'être naturellement, de chacun... est source d'enrichissement dans l'échange, si on veut bien laisser libre cette voie-là, d'exprimer par ses mots et gestes, son humanité... et permettre ainsi la rencontre de deux personnes, plutôt que d'avoir des échanges sociaux amicaux et convenables...
La sincérité, l'authenticité, loin d'être naturelles, traduisent une implication de soi dans la relation, une volonté délibérée d'établir une relation personnelle et de confiance au-delà des différences et des à-priori de chacun...
La réponse-type elle, est non implicante, puisqu'elle correspond à une norme socialement correcte, derrière laquelle on peut se réfugier...


Implication de soi, et donc... fragilisation, risque pris sur une situation, d'où un danger plus grand qu'à utiliser les prêt-à-se-comporter déjà éprouvé et rôdé...
Lâcher prise ou contrôler... Ressentir ou raisonner... Quitte ou double ? ...
La règle reste la même partout : plus on mise gros, plus on risque de gagner gros... Plus on s'investit dans le don, plus on reçoit...
Et pour ce qui est de gagner ou de perdre... Les règles du jeu disent bien que le hasard se glisse ça et là et qu'il faut accepter sa loi...


"Ce que les autres vous reprochent... Cultivez-le ! ... C'est vous !" disait je ne sais plus qui... Résister et rester soi...
parce que finalement, oui, c'est ce que l'on a de mieux à offrir aux autres...

 

... / LW...


19 septembre 2011

La conquête du pouvoir...

" Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander les autres. "
Diderot

Et cela s'applique à tous les domaines... de l'existence...
La conquête du pouvoir ne peut se dissocier de la volonté de puissance. Le seul pouvoir recherché est celui exécutable sur ses pairs, même s'il n'est ni aisément admis, ni mis en avant dans sa conquête... loin s'en faut...
"Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander les autres"... Une évidence, au goût de mirage...

La recherche du pouvoir, c'est le besoin de contrôler les choses... une sorte d'insécurité pathologique... un manque d'estime personnelle, qui nécessite la reconnaissance des autres pour avoir foi en sa propre valeur... une béquille pour se sentir être, enfin quelqu'un...
La recherche du pouvoir n'est pas toujours négative non plus... ni pathologique... elle peut se vouer à une cause, qui ne pourra être entendue qu'en ayant le pouvoir de son côté... Le problème, c'est que le chemin du pouvoir est souvent semé d'embûches, on y perd facilement son authenticité... Le chemin est passager, on doit rester focalisé sur le but...
Le pouvoir est un outil dangereux, qui peut étourdir celui qui le détient... et écraser ceux qui le subissent... Lepouvoir en soi n'est qu'un concept, ce sont les règles de son application qui sont à craindre...

Les luttes de pouvoir existent à tous les niveaux de la vie, leur intensité varie en fonction des intérêts de chacun...
On peut trouver cette lutte de pouvoir chez les parents vis-à-vis de leurs enfants. Pourtant être parent ne signifie pas détenir un pouvoir sur ses enfants, mais juste être ceux qui les accompagnent sur le chemin de leur autonomie...
Lutte de pouvoir dans le travail, on assiste parfois à des remake de "Dallas" dans la manipulation et l'hypocrisie qui permet d'arriver à toutes ses fins... Or, le but d'une entreprise n'est-il pas une collaboration efficace et fructueuse ?... donc solidaire et franche ?...
Lutte de pouvoir dans le jeu social en général, les visées de ce pouvoie sont peut-être axéessur la popularité ou l'image que l'on donne...

Toutefois, les leaders, les décideurs, les chefs... quoi que l'on puisse en penser, sont absolument indispensables. En effet, lorsque les débats restent sans conclusion unanime, il faut bien quelqu'un qui tranche...
Dans la nature, les animaux vivant en meute ou en hardes, ont tous à leur tête un "chef" dont ils acceptent les décisions, en échange de sa protection du clan... Nous ne sommes pas très différents sur ce plan...

Ce qu'il est important de se rappeler c'est qu'en effet, on ne reçoit pas le pouvoir de la nature... Ce n'est pas un droit... c'est un privilège auquel est soumis celui qui commande, une charge à haute responsabilité, qui doit s'exercer pour préserver le bien-être de tous, et non pas de façon égocentrique...
Le pouvoir que l'on a, on le doit toujours aux autres... sans eux, plus de pouvoir...
C'est la dialectique du maitre et de l'esclave de Hegel... Le maître se définit en tant que maître, par le pouvoir qu'il exerce sur les autres, il a besoin de l'esclave pour être maître, inévitablement... mais l'esclave n'a pas besoin de maître pour être une personne entière... Ainsi l'esclave est-il plus nécessaire au maître pour sa reconnaissance, que le maître à l'esclave...
(la dialectique est très résumée ici...)

La déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen reste d'actualité : tous les hommes naissent libres et égaux en droits... par nature... et quoi que l'on veuille nous faire croire...
S'il y a bien un droit qui fonde tous les autres, c'est la liberté... quand on n'oublie pas bien évidemment que notre liberté s'arrête là où celle des autres commence...

La nature fait bien les choses, hein ?... Dommage qu'elle soit désormais en péril... 

... / LW...

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