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JDMQR... (Morceaux choisis)
14 septembre 2011

Ecrire...

" Le besoin d'écrire est une curiosité de savoir ce que l'on trouvera."
Alain


Le besoin d'écrire, c'est parfois juste le besoin de confier à des mots, le pouvoir de matérialiser ses pensées, de les sentir comme palpables, par le simple fait que l'on peut les contempler, noir sur blanc, comme parties de la réalité. C'est avoir la sensation qu'enfin, on peut les toucher du bout des yeux...

Le besoin d'écrire, c'est une façon de vidanger les mots, qui tournent à l'intérieur de notre tête, et qui filent en tous sens, s'emboîtant au hasard en une trame incertaine, dessinant des motifs complexes, nous emportant l'esprit vagabond, errer d'une idée à l'autre, d'un dessein à l'autre, sans finalité exprimée...

Le besoin d'écrire, c'est l'envie de savoir, comment s'assembleront les mots qui nous habitent, si on leur laisse la liberté de se guider eux-mêmes, sans définir de direction préalable. C'est permettre à ces mots de nous emporter, et de ne servir que d'outil transcripteur sans chercher à répondre à quelque standard que ce soit.

Le besoin d'écrire, c'est parfois impérieux, quand on entend clairement s'énoncer dans sa tête, des mots, des phrases ou des musiques... C'est comme une injonction venue d'on ne sait où, qui nous pousse à les retranscrire, et dont on ne sait même pas, s'ils nous appartiennent en propre, ou s'ils viennent d'ailleurs...

Ecrire, c'est chercher au travers des mots, les limites de la pensée, de l'imagination et de la censure. Les seuls freins connus à l'écriture, les seules véritables limites de l'écriture, sont dans l'autocensure, qui immanquablement se mêle à la partie, sauf à fonctionner en mode automatique...

L'écriture automatique a cet avantage indéniable, de tout permettre, puisqu'elle fait fi de la critique consciente et du filtre de l'acceptable. L'écriture automatique ne se prosterne pas devant les règles de la syntaxe, de la grammaire et de la rhétorique, elle se joue libre et sans jugement émis quand à sa validité et sa cadence...

L'envie d'écrire est, comme le dit Alain, "une curiosité de savoir ce que l'on trouvera". Tous ceux qui aiment les mots, jouer avec les mots, les assembler, comprendront aisément cette sensation. S'asseoir devant une page blanche, sans savoir de quoi elle se grimera, procure un plaisir évident, rien qu'à l'idée de ce que l'on y découvrira, une fois l'acte créateur effectué...

Mais le besoin d'écrire ne se commande pas, ne se décide pas... Si l'envie se maîtrise, se contraint, et se domine, le besoin, lui, n'est pas serviteur de la raison. Il se ressent, douloureux et pressant, exigeant sa satisfaction, obligeant à déverser les mots en surplus qui dominent nos pensées...

De loin, l'envie est plus agréable que le besoin...
L'envie répond à un plaisir , le besoin à une nécessité...
Mais au final... pour le lecteur...

Est-ce que cela change quelque chose, que les mots, soient nés d'une nécessité ou d'un plaisir ?

... / LW...

 

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