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JDMQR... (Morceaux choisis)
16 septembre 2011

La loi humaine...

" Il existe une loi de la vie humaine presque aussi certaine que la loi de la gravité. Pour vivre pleinement, nous devons apprendre à utiliser les choses et à aimer les gens, plutôt que d'aimer les choses et utiliser les gens. "
John Powell


Quand on la lit, la vérité de cette phrase est évidente... mais, qu'en est-il dans la vie que nous menons chaque jour ? ... Qu'observons-nous autour de nous ?... L'humain prévaut-il toujours sur le matériel ? ... La productivité est-elle volonté de l'homme ou bien l'homme est-il asservi à la productivité ? ...

Nous agissons tous les uns sur les autres à différents niveaux, et nous nous servons aussi les uns des autres, pour obtenir ce que nous voulons de temps en temps.
Qu'on utilise le pouvoir que l'on détient, l'argent que l'on possède ou son sourire, pour influencer l'autre afin qu'il accède à notre demande, la stratégie sous-jacente est de se servir de quelqu'un pour acquérir quelque chose.

Nous avons tous, au moins une fois dans notre vie, consciemment ou non, utilisé ce genre de procédé. Pas la peine de mentir !...

Alors... me direz-vous... vu ainsi, tout ne serait que jeu de manipulation interpersonnelle ?...

Restons mesurés !... Nous jouons tous à un gigantesque jeu de société, dans lequel nous sommes tantôt manipulateurs, tantôt manipulés, mais rarement neutres néanmoins...
Tout échange, tout débat, est porteur de nos valeurs, qui s'expriment ainsi par nos actes et par nos paroles.
Ni victimes ni bourreaux, nous acceptons dans les grandes lignes les règles de ce jeu social, lequel nous place implicitement et alternativement, sans cesse, dans l'une ou l'autre de ces positions...
Naturellement... comme dans tous les jeux... il y a toujours des tricheurs, des mauvais joueurs et des qui comprennent rien à la règle...

L'essentiel, c'est de prendre conscience de cet aspect aussi... et de tendre à se définir une ligne de conduite axée sur l'humain... sur l'humain prioritairement...
Et qu'à la lueur de cette ligne directrice, on examine les différentes possibilités d'agir possibles dans une même situation, et que l'on cherche à privilégier cette approche-là plutôt que l'autre...


Faut dire...
Des fois... on se dit que c'est plus facile d'aimer les choses...
Mais souvent... on se dit que ça vaut le coup d'aimer les gens... plus que les choses...

... / LW...

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16 septembre 2011

L'action qui dérange...

" Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui, ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire et surtout, la grande armée des gens, d'autant plus sévères, qu'ils ne font rien du tout. "
Jules Claretie


Moralité : Ne vous préoccupez de personne, et vivez !
Ce que chacun de nous fait de toute manière, il le fait de manière unique. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, les gens à la différence des choses, ne sont pas interchangeables à l'identique. Il y a bien evidemment des similarités, voire des gemellités même, entre personnes, mais il n'existe pas deux personnes absolument identiques à tous points de vue...
Ce que vous faites, personne ne pourrait le faire exactement de la même façon que vous !
C'est votre singularité qui donne sa valeur à ce que vous faites...

Les jugements négatifs, à l'égard des actions que vous menez, peuvent provenir de trois types de personnes :

Ceux qui envient... parce qu'ils ressentent l'injustice d'une vie qui vous donne, à vous ce qu'eux pensent avoir mérité, et donc... pour ainsi dire c'est un peu comme si vous leur voliez... ce à quoi ils peuvent légitimement et de plein droit, prétendre...

Ceux qui détestent... parce que vous n'examinez pas les choses d'un même point de vue. Ils ne sont pas forcément les plus méchants, bien qu'étant rivaux, parce qu'ils sont eux-mêmes impliqués dans une action même si celle-ci est à l'opposé.
Sujets eux aussi de l'action, de ses tenants et de ses aboutissants, leur jugement se fait en connaissance, et ne se fonde négativement qu'en raison des circonstances qui vous rend concurrents... ou ennemis...

Ceux qui regardent... sans rien faire... et qui jugent sans savoir... sans rien réfléchir, sans rien agir ni penser. L'action engendre une connaissance dont ils sont dépourvue, et qui manque grandement au nuancement de leur réflexion, elle-même souvent impersonnelle et influencée...


Nous sommes tous en position de miroirs... Ne l'oublions pas...

Prenons-nous garde à la façon dont nous nous positionnons nous aussi, quand nous jugeons, à priori et négativement, l'action d'une personne ?...


 

... / LW...

16 septembre 2011

La liberté en question...

" La liberté, c'est la faculté de choisir ses contraintes. "
Jean-Louis Barrault


La liberté... ça fait rêver... et chacun la revendique, avec raison, comme un droit inaliénable...
Néanmoins, lorsque l'on pose la question : qu'est-ce que la liberté ? peu d'entre nous sont capables d'en donner une définition claire et valable universellement... La liberté est une notion conceptuelle très relative, il appartient à chacun de s'en forger sa propre représentation...
Jean-Louis Barrault en donne une approche tout à fait vraie dans la mesure, où ce qui nous entrave, ce sont les contraintes que la vie nous impose, ou bien que l'on s'impose à soi-même... Ces contraintes peuvent ainsi, aussi bien être issues du milieu extérieur qu'émaner de son propre intérieur, on parle alors d'auto-limitations.

La liberté n'a de sens qu'en parallèle des obligations et contraintes que l'on connait. Elle n'est pas un but en soi, mais représenterait plutôt un chemin de libération d'un maximum de poids qui repose sur nos épaules. La liberté, c'est pouvoir avec sa vie, dessiner tous les possibles qu'on est capable d'imaginer, et se donner les moyens d'en faire un tableau vivant...
La liberté relève du domaine de l'absolu, mais dans la réalité, elle fraternise plus avec les compromis... On ne peut prétendre à une liberté totale, dénuée de toute prise en compte du monde qui nous entoure. Nous avons en nous, des barrières qui délimitent nos frontières libertaires, et celles-ci sont commandées en grande partie par la conscience...

Est libre qui veut se sentir prêt à l'être... La liberté a un prix... qu'il nous faut aussi payer...
La liberté, c'est savoir que l'on a toujours le choix de ses décisions à partir du moment où l'on accepte leurs conséquences. Nous vivons dans un pays où la liberté relative est importante en comparaison des deux tiers du globe, et si nous polémiquons sur certaines lois ou interdits que l'on nous impose, il nous faut tout de même reconnaître cette chance que l'on a, de vivre ici et maintenant...
La liberté, c'est de choisir sa vie à tous points de vue, et d'accepter que certains choix que l'on fait, peuvent nous limiter dans d'autres domaines. Il faut hiérarchiser ainsi nos priorités libertaires pour réserver à certaines, le pouvoir de nous contraindre avec notre consentement. Nous ne pouvons pas prétendre accéder à une liberté totale utopique, car elle nous obligerait à vivre hors du monde et à l'écart de nos semblables.

La liberté, plus qu'un concept abstrait, est un choix de vie. Elle permet d'accéder à une plus grande responsabilité de soi-même, en n'accusant plus la fatalité des choses, l'inadéquation des lois ou la bêtise humaine, toutefois les chemins de la liberté ne ressemblent pas toujours à une longue autoroute tranquille. Pour asseoir ses positions, il faut parfois livrer combat et défendre ses intérêts avec force et conviction. La liberté est engagement...

La liberté, ce n'est pas un bonheur sans nuage, ce n'est pas faire uniquement ce qu'il nous plaît de faire... La liberté, on la sent à l'intérieur, c'est être soi envers et contre tout, et ne pas permettre à nos décisions, d'être influencées dans un sens qui ne nous convient pas, mais bien au contraire d'affirmer ses positions, quand on les pense justes et fondées, de les défendre, et d'obtenir par là, un cadre de vie qui nous satisfasse autant que possible...
L'utopie, c'est de croire qu'elle est absence totale d'obligations et de questionnements...
La liberté... c'est compliqué...

Nous sommes aussi libres que nous le voulons...
Alors pourquoi qu'on se sent coincés dans nos charentaises des fois... hein ?...

... / LW...

16 septembre 2011

Les dessous du rire...

" L'humour est un déguisement sous lequel l'émotion peut affronter le monde extérieur. "
Tony Mayer

L'humour est une des grandes richesses de notre vie... Il permet sous un jour qui se voile à peine, d'ombrer la vie de différents regards, et de mettre à mal nos petits travers dans des sourires, qui reconnaissent, attendris, tous les bobos de la vie... que nos coeurs et nos corps endoloris, ont parfois du mal à relativiser...

L'humour permet d'endosser le masque d'une personne extérieure aux circonstances, dont on n'imagine aucune histoire, aucun passé, aucun avenir... juste un présent, une situation arrachée à vif à sa réalité, et présentée en brut... là, devant nos yeux... pour la disséquer sous d'autres focus, pour la lapider de son absurdité, pour la réduire à un fait... qui tout en nous demeurant étranger, nous interpelle... et nous invite à considérer d'autres horizons, d'autres aspects, d'autres nous-mêmes...

De temps en temps, ressurgit le vieux débat, "peut-on rire de tout ?".... La question ne semble pas pouvoir être tranchée... et pour cause, l'humour, comme d'autres choses d'ailleurs, est une chose difficilement mesurable... On ne peut pas évaluer l'humour sur une échelle graduée, qui permettrait ainsi de définir des degrés d'humour... Bien sûr, me direz-vous, nous avons déjà l'humour au second degré... ???.... ?...!!!... .. . Certes... justement... est-il souhaitable d'augmenter les degrés, quand le second a déjà bien du mal à être convenablement stabilisé et compréhensible à tous... ???... Il y a là aussi, matière à débattre...

Je pense que l'on peut rire de tout... mais pas de n'importe quelle façon...
Le rire n'est pas moquerie ou ironie, il n'est pas que ça... Il est aussi relativisation des choses, sur une échelle de pessismisme graduée, dont on grimpe volontairement les barreaux, pour montrer que... vu d'ailleurs, la situation est encore différente... que parfois, il y a des choses qui semblent ridicules, contrariantes, stupides, etc... et que la vie, et bien, c'est aussi ça... alors autant s'en réjouir, plutôt que s'en lamenter, puisque de toute manière... cela ne changera rien à l'affaire...
Le rire... ça peut sauver des vies...

Et puis, oui... l'humour c'est aussi une sorte de bouclier pour défendre nos émotions en notre for intérieur. C'est, par défense de notre pudeur par exemple, ou bien comme une béquille qui nous aiderait à gérer nos émotions...
Nous savons que le fait de rire, fait du bien à notre corps et à notre tête... Les gens rient beaucoup moins d'années en années. Sans rire ! ... Des études ont été faites, et ils ont comparé le nombre de minutes quotidiennes évaluées à rire, en 1920 et aujourd'hui... J'ai oublié les chiffres, mais on en a perdu plus des deux tiers !... Ce temps qu'on passait à rire, on l'utilise pour faire autre chose... mais les études ne disent pas quoi... Ce pourrait être instructif...

Ces minutes de rire quotidiennes que nous avons perdues on ne sait où et comment... ben, je trouve qu'elles manquent...
On vit dans un environnement beaucoup trop sérieux... tout le temps... et on s'étonne que le stress augmente... On n'a plus le temps de se vider la tête, on croule sous les responsabilités et les obligations, et pas de sas de décompression en vue...
Si on nous les rendait ces minutes qu'on passait à rigoler, et bien ce serait toujours ça...

Y a juste un petit truc qui ... me chagrine ... A qui que je l'envoie la lettre de réclamation ?...

... / LW...

 


16 septembre 2011

L'amour et sa légitmité...

" N'est-elle pas plus morale l'union libre de deux amants qui s'aiment, que l'union légitime de deux êtres sans amour ? "
Georges Feydeau

L'amour et les liaisons adultères ont de tous temps fait couler beaucoup d'encre. Chacun ayant un point de vue sur la chose...
Même si de nos jours, dans les pays occidentaux aussi, la libération sexuelle a permis de relativiser les liaisons extra conjugales, il n'en reste pas moins que l'on maintient un cadre fort autour du mariage. Si engagement il y a eu, celui-ci devrait légitimement se poursuivre jusqu'à ce que "la mort nous sépare"...

Une histoire d'adultère, avant de se réduire à cela, c'est avant tout une histoire d'amour... On l'oublie un peu trop souvent. La finalité n'est pas de faire souffrir un(e) conjoint(e) avec lequel on ne partage plus la magie qu'un jour on a pu éprouver, mais seulement de vivre une autre relation, qui elle, nous apporte quelque chose...

Le jugement s'établit sur le "coup de canif" porté au contrat, mais est-ce que l'on ne se trompe pas d'élément à juger ? ...
La fidélité ne s'est réellement ancrée dans nos quotidiens qu'au début du siècle, avant les moeurs étaient plus libres, ou plus hypocrites dans leurs prises en comtpe des faits.
La fidélité, c'est jurer de ne plus jamais poser, amoureusement en tous cas, ses mains et son coeur sur une autre personne que celle avec laquelle on a choisi résolument de partager sa vie... pour l'éternité...
Mais comment peut-on projeter ainsi l'avenir de sa vie et de ses envies ?
Et puis... l'éternité... ça parait long quand même... On ne mesure pas toujours immédiatement cet aspect de l'engagement...

L'amour est une émotion forte, avant d'être un sentiment qui porte... Rien n'est plus difficile que de contrôler ses émotions. Et même si on les contrôle, cela n'empêche pas la frustration du désir non assouvi, et la difficulté de continuer sa vie comme si rien ne s'était ressenti...
Deux amants qui partagent ensemble un même sentiment, sont mis en situation de culpabilité alors même que feindre d'aimer encore quelqu'un qui ne nous est plus rien, n'est-ce pas plus culpabilisant ?

Ce mensonge d'amour est-il meilleur ou pire que le partage d'amour "coupable" ?

S'il existe un domaine où l'on ne peut ériger aucun dogme, c'est bien celui de l'amour. L'amour n'a que faire des cadres dans lequel on veut l'enfermer. L'amour n'est pas rationnel, il ne peut se raisonner qu'intellectuellement, mais ce genre de raisonnement est difficile à maintenir en situation...

La légitimité de l'amour, elle est dans l'intensité de l'échange et du sentiment partagé... et aucune signature au bas d'un parchemin officiel, ne pourra lutter contre cela...
La légitimité prend appui sur une autorité, l'amour ne prend appui que sur ses propres valeurs, ressenties, acceptées et partagées...

Est-il légitime de déclarer illégitime ou immoral, les amours hors du contrôle matrimonial ? ...

 

... / LW...


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15 septembre 2011

La face cachée de la Lune...

" Chacun de nous est une lune avec une face cachée, que personne ne voit. "
Mark Twain


Chacun de nous a son dehors et son dedans... et sa face cachée... Non pas qu'on la cache pour la dérober volontairement aux regards extérieurs !... Non, mais un peu comme pour la Lune, c'est une face qui n'apparait jamais spontanément à la vue générale, qu'il faut vouloir découvrir, explorer... pour s'en faire quelques clichés...

La face cachée de la Lune a fait rêver tant de gens... jusqu'à ce qu'on en rapporte des clichés pris par une sonde soviétique : une face ravagée par des projectiles intersidéraux... totalement différente de celle que l'on peut voir depuis la Terre...
Je ne sais pas comment les savants et les écrivains, imaginaient cette face cachée de la Lune, mais je serai surprise qu'un seul, ait pu imaginer une platitude si désolante...

Il est difficile de définir à quoi cette face cachée des personnes correspond...
Si l'on veut étendre l'analogie avec la face cachée de la Lune, alors on peut dire que cet aspect c'est notre part d'ombre....
Toutefois, je ne pense pas que cette face cachée soit reliée à notre ombre ou à notre lumière.

La face cachée d'un être humain, c'est ce qui fait son unicité... c'est sa vérité intérieure... et celle-ci garde toujours une part de secret et de mystère aux yeux des autres.
Autant qu'on puisse partager avec d'autres, il reste des sensations, des émotions, des mécanismes comportementaux, etc... qui nous restent propres.
Cette face cachée peut aussi être cultivée à la façon d'un jardin privé, et gardée à l'abri des regards, par goût...

La face cachée, c'est aussi plus simplement la part humaine des gens au-delà de l'apparence première... C'est l'humain qui est enfermé dans l'être... et qui parfois, y est bien à l'étroit...
La face cachée est une sphère privée de la personne... l'accès n'y est pas toujours aisé ni facilité... Mais c'est bien connu, ce sont souvent les chemins les plus difficiles qui mènent aux plus beaux trésors...


La face cachée de la Lune avait-elle plus de valeur pendant qu'on l'imaginait sans rien en savoir, ou lorsque les clichés de la face cachée ont été rendus publics ?
Les polémiques et les différentes théories, nourrissaient le débat sur cette face cachée et alimentaient l'imaginaire de tous...
Notre astre satellite nous faisait rêver, et nous berçait à ses halos de mystère...
Qui en parle désormais ?...

Est-il utile, nécessaire ou vital de vouloir tout savoir, tout connaître ?
Ne peut-on pas accepter une part d'inconnu, d'imprévisible, de mystérieux ? ...

 

... / LW...

15 septembre 2011

Circonstances de la vie...

" Toutes les rencontres participent à construire autrement nos vies et nous font évoluer. "
Catherine Barry



Sans doute faudrait-il préciser le sens que l'on veut donner au mot "rencontre"...
Les rencontres de la vie se réfèrent le plus couramment à ces rencontres qui marquent une rupture entre un "avant" et un "après", un changement d'angle de vue, ou bien de situation...
Mais derrière ces rencontres, "de la vie", ... il y a toujours la rencontre de deux personnes : c'est le fait de toucher à l'intérieur d'une personne, de développer un lien de personne à personne, de partager d'une façon qui nous semble unique et d'échanger avec l'autre...
C'est la relation qui fait la rencontre, et non la rencontre qui fait la relation...

Ces rencontres de "personnes" participent inévitablement à construire nos vies autrement ...


... / LW...

15 septembre 2011

Faire ce que l'on peut...

" Faites ce que vous pouvez, avec ce que vous avez, là où vous êtes. "
Théodore Roosevelt


C'est une phrase qui peut sembler un peu bête à première lecture sans trop s'y attarder... Un style un peu résigné, faire ce que l'on peut... avec ce que l'on a... là où l'on se trouve... Cela peut même sembler pessimiste ou péjoratif, suivant le contexte dans lequel on imagine, que la phrase est prononcée...

Toutefois, on peut y trouver une autre lecture, beaucoup plus énergique : faites TOUT ce que vous pouvez, avec ce que vous avez EN VOUS, là où vous êtes A L'INSTANT PRESENT. Et ainsi, on obtient une belle phrase susceptible de suggérer à notre esprit de positiver...

Faites ce que vous pouvez... Parce qu'il est indéniable, que l'on ne fait pas toujours ce que l'on peut, pas TOUT ce que l'on peut, parfois même pas un petit peu de ce peu...
Nous avons tous ces moments de flottement, où l'on se laisse porter par la vie, plutôt que de la vivre, ces moments où l'on ne fait pas toujours ce qu'en théorie on PEUT faire... E t toutes ces fois où l'on ne fait pas ce que l'on PEUT dans nos relations avec les autres...

Avec ce que vous avez... Cela ne signifie pas forcément, ce que vous avez sous la main !!!... Ce que vous avez, ce que vous possédez, ne se réduit pas aux choses que l'on peut monnayer... fort heureusement. Il existe des tas de choses que l'on ne peut pas acheter ou vendre... On ne peut pas acheter ses émotions, ses ressentis, ses pensées, ses représentations du monde, ses réactions...
Mais cependant, toutes ces choses là, nous les possédons... tous...
Mais savons-nous seulement encore découvrir et estimer, la richesse de ses biens-là ?

Là où vous êtes... Partout où vous êtes... A tout instant ... Donnez le meilleur de vous, à tous moments et en tous lieux... Et donner le meilleur de soi, ce n'est pas faire des efforts considérables pour plaire et se faire apprécier de tous... Donner le meilleur, c'est ne donner que l'essentiel, ce qui reste quand on a jeté les artifices et les politesses obligées, qui nous font grincer des dents...

Nous pensons parfois que ce que l'on peut faire, c'est peu... Alors on hésite à le faire, jugeant l'acte trop dérisoire, ou bien on hésite, n'en voyant pas l'intérêt ou l'utilité... ou même on ne le fait pas, parce que ... on pense que ça ne sert à rien... un "peu"... Mais plein de petits "peu" ajoutés les uns aux autres, sans forcément atteindre le "TOUT" donnent quelque chose de plus que le "rien", qu'on décide en ne faisant pas ce que l'on peut...

Nous n'utilisons pas non plus tout ce que nous avons en nous pour apprécier le monde qui nous entoure... Nous mettons parfois de côtés nos aspects particuliers pour s'aligner sur des bases plus conformes... Nous voilons nos singularités et cachons nos sensibilités pour faire écran aux regards des autres, et garder nos jardins secrets fermés à clé... au lieu d'en partager les fruits avec d'autres...

Nous sommes physiquement présents à l'endroit où nous nous trouvons, mais notre esprit n'y est pas toujours. Là où vous êtes, est aussi une injonction à être présent, en totalité, là où nous sommes et à l'instant où nous sommes... Vivre le moment présent... quand il se présente, et non pas dans des projections hypothétiques, ni dans des images qui s'arrêtent un temps... oubliant que le film est resté en mode action...

Vous avez compris ?

... /LW...

15 septembre 2011

Fantastique !...

" L'extraordinaire nous attire un instant, la simplicité nous retient plus longtemps, parce que c'est en elle seule que réside l'essentiel "
Garry Winogrand (... ici ...)

Nous vivons à une époque où l'extraordinaire, le sensationnel, le fantastique nourrissent notre imaginaire au point que nous perdons tout sens des valeurs fondamentales. Nous croyons qu'il suffit de posséder des choses pour devenir magiquement heureux, nous accordons beaucoup plus d'importance au superficiel qu'au nécessaire, nous nous prosternons devant le Dieu du matériel qui nous fait miroiter ses bienfaits, et détournons le regard de l'humain qui mendie sa survivance.
Résumé ainsi, on pourrait dire que l'on croit à la force supérieure de l'illusion sur la réalité...

Nous venons de traverser quelques siècles de "progrès" faramineux pour l'humanité entière, une sorte de course éffrénée pour régner en maitres absolus, sur un univers que l'on pourrait maîtriser dans son intégralité, nous... qui ne pouvons même pas imaginer, concrètement... ce que représente l'infini. Nous nous sommes agités en tous sens, sur notre fourmillière terrestre, luttant contre les éléments, luttant contre le temps, puis luttant les uns contre les autres... à s'en croire toujours meilleurs, plus forts et plus grands... persuadés d'avoir raison, incapables de remettre en cause cette attitude guerrière face à la vie...

La vérité... c'est que, si le confort matériel que nous avons acquis est certes indéniablement devenu nécessaire... il y a des limites claires que nous devons aussi nous fixer. Nous prenons conscience que nous avons perdu des choses dans la course... Nous ne pouvons, ni ne voulons rebrousser chemin pour tenter de les récupérer, il nous faut les réinventer...

Il faut réinventer les choses simples... Mais la simplicité est difficile à inventer... elle se doit d'être spontanée... On ne crée pas la spontanéité... ou bien si jamais un jour on y arrivait, ce serait vraiment la fin de tout... La simplicité, ça parait être facile à cerner, pourtant il n'est pas aisé de la définir, chacun lui attribuant ses propres critères...

La simplicité, c'est enlever tout ce qui n'est pas directement utile, pour garder l'essentiel...l'essence des choses. Rien qu'à prononcer ces mots "l'essence des choses", du fait de l'homophonie avec "les sens", on se sent enveloppé dans un tourbillon de sensations.
Les sensations sont bonne illustration de la simplicité quand on les autorise à nous habiter sans chercher à les censurer, les retenir ou les contenir.

... / LW...


17 septembre 2011

Projection réceptive...

" Nous ne voyons pas les choses telles qu'elles sont, mais tels que nous sommes. "
Anaïs Nin (....@@@...)


Si nous pouvions voir les choses telles qu'elles sont, alors... nous verrions tous les mêmes !...
Or, il n'est nul besoin de démontrer que nous avons chacun nos propres perceptions de la réalité... Deux hypothèses se présentent alors : soit la réalité est multidimensionnelle, soit nous formulons des interprétations de la réalité d'après ce que nous sommes...

Je ne relègue pas à l'inconscience que la réalité puisse être multidimensionnelle. Nous ne pouvons pas saisir toujours toutes les facettes de la réalité qui se présente... mais ceci est subordonné à l'état d'esprit que nous entretenons au moment où nous nous y confrontons...

Ainsi donc, ces deux hypothèses auraient tendance à être à l'image d'un serpent qui se mordrait la queue... et dont on aurait du mal à trouver quelle partie nous examinons...

Nous n'avons quelquefois pas envie, non plus, de voir les choses telles qu'elles sont, soit que cela nous arrange, soit au contraire que cela nous blesse... La façon dont nous concevons le monde qui nous entoure est sujette à variations et fluctuations, nous ne sommes pas constants dans notre "être", balottés que l'on est par les marées de nos émotions, qui nous bercent et nous malmènent au gré des courants... et dont les vagues et vaguelettes agitent nos sentiments...

Tels que nous sommes ?... Mais qui sommes-nous ?... Existe-t-il une définition exacte de ce que nous sommes ?... "Connais-toi toi-même !" disait Socrate... Nous pouvons peut-être prendre conscience de notre nature, et comprendre quelques-uns des mécanismes qui font partie de nos chaines de réactions, mais savons-nous prendre les rênes et guider vraiment cette machine à ressentir que nous possédons ?...

La réalité des choses existe-t-elle ou n'a-t-elle d'existence que par le biais des réprésentations que l'on peut s'en faire ?...
La réalité est-elle matérielle ou immatérielle ?... Peut-on se faire une idée réelle de l'immatérialité ?...
Les questions que nous pose la réalité sont-elles fondées sur une conscience plurielle ou seulement personnelle ?...
La réalité peut-elle s'accepter sans nous poser aucune question ?...
Qu'est-ce que la réalité ?...

Tout jugement porté est inévitablement subjectif... Il n'y a pas de jugement impartial, même en ce qui concerne la morale, le Bien et le Mal, tout peut toujours être discuté en fonction de la réalité qui s'y réfère...

Nous ne pouvons pas voir les choses telles qu'elles sont... Mais nous voyons quand même quelque chose, non ?...

 

... / LW...


 


17 septembre 2011

La sage utopie...

" Quelqu'un qui ne laisse pas la réalité déranger ses rêves est un sage. "
Christiane Singer (... °°°° ...)

On accuse parfois la réalité ou la fatalité de déranger nos rêves... Or, rien n'est plus faux. Nous pouvons avec nos rêves... faire tout ce que l'on veut... Le propre du rêve est d'être projection de désirs...
Oui, me direz-vous, mais ce que l'on veut, c'est que nos rêves se réalisent, qu'ils sortent de leur onisrisme pour se faire vivants...

Les rêves ne sont pas faits pour être réalisés tel quel... Les rêves sont expression d'une sorte d'idéal, d'absolu, et vont même parfois jusqu'à l'utopie... Ils sont direction...
Ils doivent pour s'extraire de leur néant, se confronter aux limites du possible... Ces limites sont incarnées, pour le rôle vedette... par la réalité...
Toutefois celle-ci ne doit pas déranger leur éclosion au sein de notre cocon intérieur, elle n'est déterminante que lorsque, arrivés à ce que l'on pense être le comble de leur maturation, nous voulons les faire passer de l'autre côté de l'irréel... et franchir le seuil glissant de la concrétisation...

La réalité peut sembler hostile à la réalisation de nos rêves, certes... mais en quoi cela doit-il les remettre en question ?...
A certains moments, il semblerait que le hasard teste notre détermination à poursuivre dans la direction que l'on s'est fixée... Des choix se présentent, porteurs chacun de réalités différentes, qui peuvent nous éloigner ou nous rapprocher de nos buts idéaux...
Nous pensons alors que nous sommes dans l'obligation d'accepter de faire quelques entorses à nos rêves, car des choix ont l'air de s'imposer et par là, de reléguer ou de différer la poursuite de nos rêves...
Mais c'est oublier que nous sommes seuls à pouvoir définir l'importance et la hiérarchie de nos priorités...

Poursuivre ses rêves est une tâche ardue... Nous nous y essouflons par moments et perdons de la vitesse quand notre foi en leur possible diminue...
Poursuivre ses rêves n'est pas une tâche simple... Il faut du courage et de l'endurance, il faut garder tout à la fois lucidité et juste évaluation...
Poursuivre ses rêves... ça peut être le travail de toute une vie... Et comme dans les histoires, il peut y avoir de nombreux rebondissements, des moments de lassitude et d'autres qui, à l'inverse nous donne la rage de continuer encore plus fort...

La réalité n'est qu'une perception... Et les rêves, une modalité de ressentir cette perception...

Nous ne pouvons être impartial ni avec l'une ni avec les autres parce que nous sommes une combinaison de ces deux facettes...
Nous pouvons très bien distinguer les deux mondes qui les reflète, et les frontières qui les séparent... Ne rajoutons pas des barbelés et des miradors qui nous feraient croire qu'il est impossible de s'évader de l'un ou de l'autre de ces deux univers...
Il n'y a ni barbelés ni miradors... nous sommes nos propres gardiens...

Il n'est pas toujours possible de partager ses rêves... parce que certains pessimistes intégristes et radicaux prennent plaisir à saper leur envol par leurs visions nihilistes...
Il faut savoir protéger ses rêves... si l'on sent le danger certain... c'est-à-dire si l'on sent que leur expression pourrait être fustigée ou mise à mal, par les doutes émis par quelques ennemis de la confiance sereine qu'ils apportent...

Bien sûr... il arrive que l'on abandonne certains de ses rêves... et cela peut être triste... Mais...
Il y a plus triste qu'un rêve qu'on oublie... Et c'est d'oublier... que l'on peut rêver...

... / LW...

17 septembre 2011

Thésaurisation superstitieuse...

" On n'a jamais vu de corbillard muni de porte-bagages. "
Don Henley (... bagage astral...)

Aussi saugrenue que puisse être cette image, il parait utile de rappeler parfois que nous n'emporterons rien quand nous quitterons ce sol... et que, ce que nous laisserons sera à la mesure de ce que nous avons donné autour de nous... sans plus pouvoir rien y changer...

Imaginez un instant... que nous ayons droit, comme pour les voyages en avion, à un certain poids de bagages à emporter avec nous, ou à un certain volume...
Imaginez un instant... que les corbillards aient effectivement un porte-bagages, comme peuvent en posséder un vélo, sur lequel on fixerait sacoches et paquets divers fixés par des bon vieux tendeurs...
Que mettriez-vous sur votre porte-bagage ?...


Puisque je pose la question, je vais me soumettre à l'exercice, et préparer mes bagages pour mon dernier grand voyage...
En premier lieu, j'emporterai quelques vêtements de rechange : on ne sait jamais, s'il se trouvait que l'on ne m'ait pas habillé de manière adéquate pour le climat que je trouverai à destination, je pourrais au moins avoir la possibilité de revêtir une tenue plus appropriée...
Si je devais m'approcher de l'enfer, un maillot de bain conviendrait peut-être mieux qu'un tailleur coincé dans lequel je transpirerai sang et eau, repentir et remords...
Et si je devais accoster au paradis... alors je sais bien qu'il y ferait chaud... parce que sinon, ça ne pourrait pas être le paradis !!!

Ensuite, j'emmènerai mes petites affaires personnelles, quelques cahiers et crayons pour prendre des notes... des fois qu'on me renvoie ici-bas, je pourrais peut-être les planquer dans mon nouveau costume et distiller quelques infos croustillantes sur ce qu'il se passe de l'autre côté... On peut toujours rêver...
Quelques petites gâteries à grignoter... parce que quand on voyage, on a parfois des surprises quant à la gastronomie locale, et je ne veux pas risquer une "tourista" dès mon arrivée au seuil de l'autre rive...

Peut-être que j'aurai alors du temps pour ne rien faire... ou pour ne faire que ce qui me plait... autant alors prévoir quelques CD, bouquins ou autres mots fléchés... Quand on est morts, on dit que c'est pour toujours... Je me demande quand même si on ne finit pas par s'ennuyer dans cette éternité... à force d'avoir le temps de ne faire que ce qui nous plait...

A la limite, si vraiment il reste de la place, sur mon porte-bagage... peut-être que je déménagerai aussi mes souvenirs, histoire de me rappeler d'où je viens, ce que j'ai fait, ce que j'aurai aimé faire, les gens que j'ai aimé, et ceux que j'ai détesté mais qui m'ont fait avancer quand même...
Et peut-être même mes rêves pas encore réalisés, parce que de l'autre côté ils ont peut-être des moyens plus conséquents qui me permettraient de les réaliser...

Y a quand même un truc qui me manquerait de façon certaine... c'est ce PC avec sa connexion haut débit... mais je me demande si je ne vais pas outrepasser les capacités de mon porte-bagages... et si je trouverai un fournisseur d'accès disposé à me brancher au réseau... Mais je peux toujours tenter le coup...

Remarquez... cette idée de porte-bagages... est somme toute intéressante... économiquement parlant...
Vous vous rendez compte de tous ces nouveaux emplois de déménageurs que ça créerait ?...

... / LW...
17 septembre 2011

Les silences du départ...

" Les mots ne viennent pas facilement quand on parle à quelqu'un qui s'en va. C'est un peu comme parler à un sourd. Cela vous coupe vos effets. On en deviendrait presque muets. "
Annick Geille     (...~~~~...)


La perception du temps semble se distendre parfois...
Les départs qui s'éternisent sur des quais de gare, des secondes qui s'allongent et des dialogues qui se rétrécissent... Du temps compté que l'on décompte...
Evidemment tous les départs ne ressemblent pas à ce genre de tableau... Seuls les départs non librement désirés donnent lieu à ce genre de bégaiement de l'instant, qu'on aimerait à la fois accélérer et retenir...

Les temps de séparation sont des moments particuliers quand ils sont incertains sur celui des retrouvailles... Ils sont déjà douleur d'absence malgré la présence, s'inscrivant par là dans l'avenir, même au présent... Ils sont rupture du cours du temps, dispersion de chemins qui se perdent en leurs détours propres... pour peut-être se retrouver...

Les mots se sentent inutiles ou malhabiles à se faire fluides, remplis du vide qu'ils voient s'esquisser... Ils se font insignifiants, incapables de donner sens au moment présent... Peut-être qu'ils se retienennt pour retenir le temps, et parviennent presque à atteindre une sorte d'éternité brève... comme quand on regarde le sable d'un sablier s'écouler...
Oui, ils sont sable mouvant, ondulant entre deux instants, charnière temporelle...

Les mots du départ sont chargés d'émotions. Ils prédisent des "revoir" dont on mesure la longueur en kilomètres/jours... vitesse d'écoulement que rien ne nous tarde d'apprécier...
Les banalités rongent leur force, anéantissent leur poids et font de ces instants des micro tragédies internes dont nous sommes les héros malgré nous...

Est-il préférable d'être celui qui s'en va ou celui qui reste ?...
Celui qui s'en va perd à la fois ses repères spatiaux, temporels et affectifs...
Celui qui reste garde-t-il les mêmes repères ou ceux-ci changent-ils aussi de dimension ?...
Les lieux se chargent de la présence... autant que les souvenirs... et renvoient leur désertion à la conscience de l'absence...

Celui qui s'en va a l'esprit occupé par son voyage, sa destination... et le souci de l'horaire.
Celui qui reste, rentre dans la peau de l'accompagnant qui profère les paroles rassurantes de celui qui garde les pieds sur terre, pendant que l'autre, porté par on ne sait quel moyen de transport, décolle du réel de l'ici et maintenant le temps de rejoindre un ailleurs, où il pourra de nouveau poser ses pieds sur la terre ferme...

Parler à quelqu'un qui s'en va, c'est un peu comme avoir des mots en partance... On ne sait pas toujours s'ils arrivent à destination, ni les délais nécessaires pour qu'ils soient bien reçus... Ils s'énoncent sans bon de garantie de leur accueil, et se heurtent à l'usure de la monotonie quand les départs se répètent...

Attention, attention... triiiiiiiiiit... départ de mots imminent...
Veuillez vous éloigner, s'il vous plaît, de la bordure du coeur et garder vos sentiments près de vous...

... / LW...

17 septembre 2011

Droit devant...

" Il vaut mieux avoir de l'avenir que du passé. "
Victor Cousin (....bio...)


On se présente souvent avec son passé en carte de visite... comme s'il pouvait être prometteur de quelque avenir... comme s'il contenait en lui déjà toute l'éclosion de notre être... comme s'il avait pouvoir de signification à venir...
Le passé... bien sûr que l'on a tous un passé... chaque seconde qui passe nous repousse déjà au passé... Point n'est besoin de se retourner très loin pour sentir son ombre nous suivre... Le passé s'attache au présent par l'enfilade du temps qui nous transperce...

Si nous ne pouvons être certain de la durée de notre avenir, nous avons cette supériorité au regard du passé. On peut le comptabiliser sans peine... sauf à être devenu totalement amnésique... ou à vouloir y ressembler... Parfois le passé semble nous retenir... Et il faut à grands coups de pied le rejeter à son "has been"...

L'avenir comporte de grands pans d'inconnu... le passé est notre terre natale, on y connait déjà l'issue de toutes les histoires qu'il narre... même s'il recèle encore quelquefois quelques zones d'ombre, quelques incertitudes ou quelques ambiguïtés quant à son interprétation possible...
L'avenir est peuplé de projets et de rêves... Le passé ne projette que des actions déjà finies... et des rêves à demi ensevelis si l'on a cessé de les poursuivre...

L'avenir donne carte blanche à l'imagination, au devenir en réalisation, aux désirs à faire vivre, aux émotions fantasmées, aux aventures vierges de toute connaissance...
Le passé traîne ses valises, ses joies, ses peines, ses regrets et ses remords... ses parfums de légèreté, d'ambition qui se sont développés ou qui se sont évaporés... Il a gagné en expérience ce qu'il nous a fait perdre d'innocence... Il a coulé le ciment de nos fondations, qu'elles soient fortes ou branlantes aujourd'hui ne sont même pas à questionner...

Il vaut mieux avoir de l'avenir, et regarder à l'avant ce que dévoilent tous ces paysages qu'il nous reste à explorer, plutôt que de ressortir les vieilles cartes postales des ports anciens dans lesquels nous avons joué, aimé, vécu, grandi... Quelles que puissent être leurs couleurs, le temps en a changé l'éclat, elles ne sont plus tout à fait reflet réel de réalité... Nos souvenirs les ont arrangé... Nos souvenirs trahissent la mémoire des choses pour les modeler à nos envies d'aujourd'hui... On ne peut pas savoir d'avance ce qui ravira notre palais à notre appétit de demain...

Le passé peut être guide... mais pas nécessairement conseiller... Il est bon parfois de se dégager de son influence, pour naître vierge aux jours nouveaux ...
Le passé, c'est notre histoire, mais pas seulement... On le partage toujours avec une foule d'autres personnes, qui elles-mêmes continuent de cheminer leur route... La vie est ainsi faite que l'on ne s'appuie pas pour l'éternité sur les mêmes épaules, que l'on ne tient pas les mêmes mains, que l'on ne suit pas les mêmes conseils...
L'avenir pour être libre, oblige à ne se soumettre à aucune loi caduque, issue d'anciennes croyances, d'anciens précepteurs dépassés ou d'anciennes habitudes démodées...

Ce n'est point infidélité au passé que de le laisser prendre place dans des malles que l'on referme. Ce n'est pas le renier que d'en amoindrir l'intérêt au soleil qui se lève chaque jour nouveau... Ce n'est pas oublier que de garder ses secrets dans des coins réservés de notre vie... Ce n'est pas mourir que d'enterrer ses fantômes et ses quelettes... comme ce n'est pas vivre que d'en tirer toute référence dans l'instant qui s'écoule...

L'avenir nous offre à chaque instant de nouvelles pages blanches pour s'écrire...
Faisons oeuvre de sagesse, et accordons lui une existence propre à découvrir en toute liberté...

 

 

... / LW...

17 septembre 2011

Tableau d'honneur...

" Si vous ne réussissez pas du premier coup, vous êtes dans la moyenne. "
David Baird


Il ne faut pas confondre "réussite" et "coup de bol"... Avant de réussir quelque chose, il faut généralement avoir eu la volonté de l'entreprendre, et avant d'entreprendre, on évalue ce qui sera nécessaire ou utile pour atteindre ses buts ou objectifs... Le coup de chance agit de façon plus primaire, donnant sans qu'on s'y attendre un coup de pouce salutaire et insespéré à nos envies...

Nombreux sont les apprentissages qui se font par essais et erreurs. L'expérience de chaque essai, de chaque erreur, nous fait progresser vers la réussite...puisque leçons sont tirées, et qu'on réajuste avec plus de précision nos stratégies suivantes... Ne pas réussir du premier coup ne signifie pas pour autant "échouer".

Les parcours de bien des gens ayant connu une réussite extraordinaire, ne sont pas exempts d'échecs ou de revers, Henry Ford ou Walt Disney, par exemple, ont connu des faillites importantes avant de rencontrer le succès qu'on leur connait.
D'autres, intellectuels brillants, se sont vus exposés longtemps à la critique ou à la raillerie, avant que leurs thèses ne soient définitivement adoptées comme étant géniales ou incontournables...
Le facteur principal que l'on retrouve chez tous, c'est la persévérance, et l'idée selon laquelle, l'échec d'une tentative n'entache en rien la possibilité d'une réussite future...

Il faut distinguer ce qu'il est possible, voire même souhaitable, de réussir du premier coup (un examen, le franchissement d'un obstacle physique, obtenir les numéros gagnants d'une loterie, etc...), des réussites qui ne peuvent qu'être fruit d'une construction consciente et ordonnée, d'une progression qui nous rapproche par chaque pas, chaque effort, chaque étape dépassée vers la concrétisation de notre désir, et donc vers la réussite.
Les tentatives "infructueuses" qui précèdent la réussite, sont finalement, une sorte de test de motivation... censées accroître la confiance et la volonté de persévérer... Dans le cas contraire, si l'envie de poursuivre ce chemin vers la réussite disparait, là se trouve l'échec véritable...
Ne plus vouloir essayer est le pire échec que l'on puisse connaître... c'est perdre la foi...

Naturellement toute tentative est toujours soutenue par l'envie de réussir l'entreprise à laquelle elle se dédie, mais la perspective de l'éventualité contraire, ne doit pas amoindrir les forces que l'on y met...
L'important est de savoir que, quelle que soit l'issue de la tentative, cela n'altère pas notre valeur, juste que les moyens doivent peut-être être revus, modifiés, améliorés... que les circonstances n'ont pas répondu en faveur de notre demande, mais que cela n'indique pas pour autant qu'il en sera toujours ainsi... que les erreurs imputables à notre stratégie peuvent être analysées de façon à servir notre prochaine tentative, etc...

Et puis, au final... on s'aperçoit que derrière chaque réussite, il y a surtout beaucoup de motivation, de patience et de travail. La chance et le hasard ne font que s'y ajouter ... ils n'y sont qu'exceptionnellement premiers...
La réussite semble être proportionnelle au carré de la volonté et de la persévérance, et celles-ci ne se reconnaissent qu'à l'épreuve du temps... c'est pourquoi il est tout à fait naturel, voire même rassurant, de ne pas réussir du premier coup...
Cela nous laisse l'espace nécessaire pour améliorer et bonifier les bases d'une réussite, qui ne tardera pas de pointer son nez, quand nous aurons construit un escalier assez solide, marche après marche, pour atteindre toute la hauteur de vue que l'on recherche...

Quand, au cours d'un jeu, "Game Over" s'affiche, est-ce que vous pensez que vous ne rejouerez plus jamais à ce jeu ?... ...

... / LW...

17 septembre 2011

Question au temps qui passe...

Quand est-ce qu'on devient une "grande personne" ?

Les définitions me semblent bien floues pour définir cet état que l'on pense être une fin, lorsque l'on est enfant... A mesure que le temps passe, l'interrogation se fait plus pressante...
Est-ce qu'être une grande personne, signifie juste atteindre la fin de sa croissance en centimètres, ou bien y a t-il autre chose ? ...
Est-ce qu'on devient tous des grandes personnes ?... Et y a-t-il des délais pour y arriver ?...
Quand est-ce qu'on sait qu'on est devenu une "grande personne" ? ... Le sait-on jamais ?...
Est-ce une sensation de finitude que l'on atteint, ou bien au contraire l'expérience de l'infini de notre croissance qui nous apparait enfin ?...

On arrive à établir une définition de ce qu'est un enfant, essentiellement basé sur l'âge et le développement, ainsi que sur certaines modifications comportementales. Mais être une "grande personne"... qu'est-ce que cela implique ?...
En premier lieu, cela pourrait peut-être signifier que l'on est reconnus responsables de ses actes, de ses comportements. La notion de responsabilité est inscrite dans les cadres légaux comme propres à nous rendre "jugeables", puisque conscients des limites que l'on outrepasse ou des tabous que l'on franchit...
Toutefois les enfants peuvent aussi avoir cette conscience de responsabilité et expérimentent de même, une conscience du bien et du mal, que l'éducation, le milieu et la culture leur transmettent... La responsabilité de leurs actes leur est inculquée dès le départ, sous forme d'un apprentissage...

En quoi une grande personne se distingue-t-elle d'un enfant dans ses représentations du monde ?... Est-ce parce qu'elle devient tributaire d'un sens du "sérieux" plus développé, et qu'elle se refuse à vivre dans un monde où magie et rêve se conjuguent ?...
Les grandes personnes se préoccupent de choses "importantes" : l'ordre du monde (et l'on voit bien de quelle manière sensée et responsable elles le conduisent...), l'économie (comme au Monopoly mais ce ne sont plus les rues de la capitale que l'on vise à s'approprier, le terrain de jeu s'ouvre sur le monde entier), le respect de la vie (application des valeurs fondamentales enseignées lors de notre apprentissage primaire d'enfant... travaux pratiques...), le respect de l'autre et la justice pour tous (comme Georges Orwell l'a préconisé dans sa ferme des animaux : "Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres...")...

Les grandes personnes, ayant atteint une maturité d'esprit plus importante... et une liberté de mouvement durement gagnée au fil de années, sont donc là pour poser les repères constructifs de générations plus jeunes, et leur montrer avec sagesse, ce que "devenir grand" va leur permettre à leur tour d'appréhender... Ainsi ces grandes personnes sont-elles guides de valeurs qu'il faut viser pour être un "être humain abouti"...
C'est montrer le chemin de la "grandeur" aux "petites personnes"... ?!?...

Et... comment sait-on que ce changement d'état nous a atteint ?... Y a-t-il rupture de l'être entre ces deux états ?... Peut-on refuser de devenir une "grande personne" ?... Comment rester une "petite personne" ?...

J'ai beau me creuser la tête, je ne sais pas ce que signifie "être une grande personne". Tout ce que je constate, c'est que passé 18 ans, on nous dit que l'on est devenus suffisants grands et responsables pour être dégagés du monde dit de l'enfance, et faire notre entrée dans un espace plus vaste, où l'on est désormais seul face à ses choix et ses décisions, au regard de la loi et des autres... Aucun rite de passage, aucune initiation en bonne et dûe forme, on accède à la loi du "chacun pour soi", sans que cela change quoi que ce soit à ce que l'on est à l'intérieur...

Quand on observe un peu autour de soi, il est néanmoins aisé de voir que parmi toutes ces "grandes personnes", beaucoup continuent d'agir de façon très enfantine émotionnellement, et que ce statut n'est basé que sur des critères d'âge, sans rien sous-entendre d'autre...
La sagesse des "grandes personnes" est un leurre que l'on ne découvre qu'en endossant soi-même le costume... tout comme l'innocence des enfants n'est bien souvent qu'un vieux fantasme issu de ce proverbe idiot : "la vérité sort de la bouche des enfants."

Devenir une grande personne n'est pas, à mon avis, un développement automatique de la personne, mais nait d'un travail et d'une volonté d'améliorer sa conscience et sa connaissance du monde et des interactions que nous avons avec ce dernier. C'est une recherche, une sorte de quête du Graal que nous avons tous la possibilité d'entreprendre...

Devenir une grande personne... c'est peut-être tout simplement comprendre que nous n'avons jamais fini d'apprendre...

... / LW...

15 septembre 2011

Un kilomètre à pied...

Un chemin se trace en y marchant, dit un proverbe chinois... Tant que l'on porte son regard sur l'horizon en appréciant la route que l'on va suivre sans s'y engager, qu'elle paraît longue, incertaine, et démesurée !... Ainsi les distances sont-elles difficiles à évaluer quand on reste sur le plan statique... C'est bien la mise en marche qui fait le chemin, en donnant au pas à pas toute sa valeur de parcours vers le but...

La ligne d'horizon est un repère déroutant, car autant que l'on puisse avancer, on ne peut jamais l'atteindre, puisqu'elle semble avancer au même rythme. Ainsi ne faut-il pas s'appuyer sur l'horizon pour guider sa marche, mais vers des repères plus atteignables... des carrefours et des aires de repos, des haltes régénérantes et des étapes symboliques...

La marche est toutefois un exercice propice à maintenir la concentration par le cadencement de son rythme. Plus celui-ci est régulier, plus la marche est efficace... C'est bien connu, rien ne sert de courir, il faut partir à point... et cheminer sans trop d'à-coup, qui usent le souffle et emballent le coeur, affaiblissant le corps ou le ramollissant dans une torpeur qui entrave...

Chaque pas rapproche du but... Est-il vraiment important de savoir par avance, le nombre exact de pas nécessaires ?... Est-ce encourageant ou au contraire désepérant de compter ces pas ? Et en connaître le nombre, les rend-il plus légers ou plus lourds ?... Il est parfois des certitudes bien pires que le doute... et l'ignorance...


Marcher d'un bon pas, en sentant la force de ses empreintes se graver, sans regarder sans cesse la distance parcourue, mais bien focaliser sur l'étape à gagner... Peut-être un bon moyen d'économiser son énergie, sa motivation et ses moyens...

Marchons donc... Marchons... Allons enfin au bout de nos chemins, le jour de gloire arrivera bien... au bout de la course, au bout de la route... quand tous nos feux de vie seront éteints, on pourra ... peut-être compter les pas qu'il nous aura fallu... pour en arriver là... Mais avant, restons randonneurs de nos existences, apprécions le paysage... sans compter et sans nous en laisser compter non plus...


Allez on se met un peu de baume au coeur, tous en choeur : un kilomètre à pied... ça use, ça use...

... / LW...

17 septembre 2011

Animale Attitude...

" En l'absence de certitudes, fiez-vous à votre instinct ! "
Jonathan Cainer

Si nous avions toujours tous les éléments dont nous avons besoin pour juger le monde qui nous entoure, notre vie serait allégée de bien des tortures... Or, nous apprenons relativement rapidement qu'on doit prendre des décisions, agir, ou juger sans avoir en main toutes les certitudes qui nous rassureraient... C'est ainsi, ce sont les règles du jeu... Et rien ne sert d'attendre de posséder ces certitudes à tous points de vue, c'est tout simplement impossible. Autant l'admettre et le prendre pour acquis une bonne fois pour toute, et développer d'autres stratégies...
Et puis, quel serait l'intérêt d'un monde sans risque, sans danger, sans possibilité de douter ni de mettre à l'épreuve sa réflexion personnelle ?...
Les certitudes peuvent-elles être les mêmes pour tout le monde ?...

Face à n'importe quelle situation, nous avons les moyens de fonder notre jugement de façon quasi infaillible : c'est le ressenti que nous en avons... Nous n'y prêtons pas assez attention, car nous tentons sans cesse de rationnaliser la vie. Mais, même si nous sommes des êtres doués de raison, nous ne sommes pas que raisonnement et cérébralité !... Nous avons un corps, et un mental ouvert à des perceptions plus primaires, instinctives... qui sont un moyen par lequel notre conscience s'exprime aussi, une autre façon de donner son avis, sans passer par le langage des mots...

Nous avons tous un jour ou l'autre fait l'expérience de ce phénomène. Nous avons tous des anecdotes qui contiennent des séquences qui, d'une façon non consciemment contrôlée, nous ont permis de vivre une réalité différente. "Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai décidé de changer mon itinéraire habituel, et ...", "la raison aurait voulu que j'accepte mais, je ne sais pas pourquoi j'ai agi autrement, et...
Tous ces "je ne sais pas pourquoi", "je ne sais pas ce qui m'a poussé à...", sont liés à un ressenti instinctif des évènements que l'on prend la peine d'écouter, et qui nous entraine à faire des choix que la raison n'aurait pas spontanément présenté comme possibles ou meilleurs....

L'instinct n'est pas obligatoirement l'expression de notre bestialité sauvage ou de notre animalité latente. L'instinct est comme une sorte d'ange gardien, qui anticipe ce qui est bon ou moins bon pour nous, sorte de conscience primaire...
Ainsi le stress est réponse instinctive à un danger, ou au moins à tout évènement dont on sent qu'il menace notre intégrité physique ou psychique. Il n'est pas mauvais en soi, tant qu'il n'est que signal d'alarme d'une agression éventuelle. (Ce que l'on appelle communément stress aujourd'hui est un autre concept).
L'instinct maternel pousse les femmes à prendre soin de leurs bébés dès qu'ils sont nés même lorsqu'elles n'ont aucune expérience de maternage avant. Elles sont réveillées par les moindres bruits qu'émet leur bébé, alors même qu'elles peuvent être imperturbables à d'autres sons même beaucoup plus forts en décibels...
L'instinct, c'est aussi celui de la vie. Même une personne dont l'intention était de se suicider, va réagir à une agression qui mettrait sa vie en danger, l'instinct de survie prime avant tout...

L'instinct est donc quelque chose de très présent en nous, sans que l'on sache de quoi il est fait, ni comment il nous imprègne. Nous nous dégageons le plus souvent de nos comportements instinctifs pour aller au devant de la norme sociale et culturelle dominante. Mais en situation de crise, nous pouvons lui faire confiance et solliciter son aide.

L'instinct, c'est aussi prendre des décisions sans pouvoir nécessairement y trouver justification, juste qu'on le "sent", on agit "au feeling"... De cette manière cela peut être assimilé à une croyance, une foi... en soi, en son jugement. C'est se faire confiance...
Mais que signifie "se faire confiance" ? A quoi se réfère-t-on quand on emploie cette expression ?...

Mon instinct me dit que c'est pas demain la veille qu'on saura définir l'instinct, tiens ! ...

 

... / LW...


17 septembre 2011

La richesse de l'adversité...

" Votre ennemi est votre meilleur professeur. "
Lao Tseu

On apprend beaucoup de soi dans l'adversité... peut-être même plus que dans le bien-être...
Se confronter à la difficulté, éprouver tous les obstacles du conflit nous fait nécessairement grandir. C'est dans la lutte et l'exposition à la compétition, voire même à la haine, que l'on révèle ses véritables forces, puisque ces circonstances nous obligent, pour les surmonter, à nous dépasser, à puiser dans des ressources que l'on n'est parfois même pas conscients de posséder... L'instinct de survie, l'orgueil, la volonté ... nous amènent à agir de façon optimale pour nous rendre vainqueurs, ou tout au moins, nous sortir d'une situation problématique...

Si les appuis amicaux sont bonne béquille pour traverser tous les passages à gué de la vie, nous ne devrions pas blâmer nos ennemis ou détracteurs, qui font de nous des êtres plus riches, plus complets, en nous faisant découvrir toute notre puissance de résistance ou de combat...
En effet, à moins de baisser les bras et de vouloir se laisser piétiner sans mot dire, les situations conflictuelles sont une source de développement personnel insoupçonnée.

La compétition, pour nous donner une chance de gagner, nous pousse à accroitre notre discipline d'entrainement, à repousser nos limites pour avoir une chance de se hisser parmi les meilleurs, à chercher à approcher la perfection ou la performance inédite... Nous entrainons aussi notre mental à résister à la pression de l'enjeu, développons concentration et confiance... Toutes ces choses qu'un environnement sécurisant rent inutile à force d'harmonie et de bien-être...

La haine, sentiment maximal négatif, se révèle être comme une onde de choc qui, passée la stupéfaction d'y être exposé, nous incite à protéger ce que nous sommes en premier lieu pour ne pas y répondre de façon primaire ou barbare. Elle nous force à déterminer quelle est notre vraie valeur et à quels jugements nous voulons bien nous soumettre.
Les réponses à la haine, quand on ne veut pas rentrer dans le jeu de la violence bête et méchante, nous obligent à élaborer des stratégies pacifiantes tout en étant percutantes, c'est-à-dire de dépasser la bêtise de l'intolérance à l'état pur et d'y répondre par des actions réfléchies dont la portée supplantera toutefois la méchanceté spontanée qu'elle distille...

La souffrance infligée par ses ennemis nous permet de grandir. Elle induit une réflexion sur les motifs qui déterminent cet état de blessure, dont on se reconnait à la fois receveur et acteur. La souffrance nous renvoie à d'autres schémas primitifs ancrés en nous, et permet la remise en question de nos réponses aux évènements de la vie. Elle fait écho toujours à des peurs enfouies, à des réactions incontrôlées que l'on pense incontrôlables...
Mais heureusement la vie nous met souvent au défi, et nous donne l'occasion de nous prouver combien on avait tort de prendre pour impossibles des actes que l'on avait juste... jamais tentés...

Un ennemi n'est jamais tout à fait mauvais, dans la possibilité qu'il nous offre par sa véhémence, à chercher des solutions pour se sortir du cercle négatif de l'incompréhension...
Un ennemi, c'est finalement juste une autre façon d'appréhender la vie...
Un ennemi, c'est parfois un autre monde, que l'on découvre malgré soi mais qui quoi qu'il arrive nous décolle nos oeillères à d'autres réalités...

Respectons nos ennemis...
Il nous engagent à nous investir encore plus dans nos valeurs personnelles...
Ils nous prouvent que notre différence peut être notre force...
Ils nous apprennent à croire en nous... pour ne pas avoir à leur ressembler...
Ne sous-estimons pas leur grand pouvoir à faire de nous des êtres humains plus humains...

Ils nous enseignent plus que nous ne voulons l'admettre...
Alors pour tous ces cours gratuits et imprévus... Merci ! ...

... / LW...

17 septembre 2011

Le syndrome du poisson volant...

" On ne consent pas à ramer lorsqu'une force intérieure nous pousse à voler. "
Helen Keller

On entend à tour de bras que la vie est difficle, et par là même nous "acceptons" l'idée d'une sorte de fatalité à vivre des vies dans lesquelles on se rétrécit... Mais sur quoi peut se fonder cette théorie, selon laquelle notre vie serait en quelque sorte la salle d'attente, ou l'antichambre, d'une pièce d'architecture plus vaste, que l'on aurait hypothétiquement la possibilité de visiter plus tard, ou qu'il ne nous serait permis d'accéder seulement après un parcours touristique ennuyeux et laborieux ?...

Ce que j'appelle le "syndrôme du poisson volant", c'est la remise en question de cette "condition acceptée" d'un état qui ne nous satisfait pas, et qui tend à dépasser les limites qu'elle impose...
En effet, le poisson volant ne deviendra jamais goéland qui plane au-dessus des flots. Ce qui le conduit à éxécuter ces sauts en dehors de son espace naturel, je ne sais pas... Mais il est clair que nous avons tous par moment envie, comme lui, de respirer plus haut que l'atmosphère confiné qui nous est connu...

Ces sauts dans le vide, s'ils n'ont pas pour but d'être nécessairement durables, permettent pour le moins d'apprécier, par une hauteur de vue différente, quelles peuvent être les autres possibilités... et de rêver à d'autres devenirs...
Tous les poissons n'essaient pas de sortir de leur élément naturel. Nous n'avons certainement pas tous les mêmes besoins de s'extraire des visions réduites normatives qu'on nous inculque. Mais le faire n'est pas uniquement un désir de se différencier, ou une volonté de "sortir du lot"... Nous possédons tous, plus ou moins développé, un univers intérieur qui façonne notre façon de penser et de se comporter, qui se veut adhésion évidente à certains courants, ou au contraire expression d'une singularité qui modèle elle-même ses points d'attache aux théories déjà connues...

Tout inventeur, tout visionnaire est un poisson qui s'élève au-dessus du ban de ses semblables. Et par là, il ouvre une brèche dans la routine, en prouvant que "l'impensable" peut somme toute, être soumis à l'épreuve de la réflexion... et que "l'irréalisable" ne tient parfois qu'aux limites que l'on se fixe...
Que les autres poissons qui nagent en eau calme refusent de prendre en considération son point de vue, ne trouble pas celui qui, ayant sorti une fois la tête de l'eau, sait que les reflets d'argent du soleil sur l'eau les jours de beau temps, sont une récompense suffisante à l'énergie qu'il a mis en oeuvre pour réussir ce tour de force... Le paysage qu'il admire est pour lui seul...

Personne n'a le pouvoir de fixer des limites au rêve... Nul ne peut décider ce qu'il est légitime de rêver ou d'accepter de façon universelle... On a les rêves que l'on veut... Et sans prendre un Icare comme référence, on peut tout de même se sentir pousser des ailes vers d'autres éventualités que celles prises comme une évidence, sans se mettre forcément en danger de mort prévisible...

Quand au Scrabble on ne possède que des lettres qui ne permettent de constituer aucun mot, la règle prévoit que l'on puisse les échanger en totalité contre l'acceptation de passer notre tour. On peut de la même façon refuser les conditions de base supputées de notre contrat de vie, si on accepte ce prix du jugement désapprobateur des esprits conservateurs qui ne veulent rien risquer, et aussi le fait qu'éventuellement, nous ayons mal évalué l'état de nos ailes...

Ne pas essayer de s'envoler, quand à l'intérieur, tout nous pousse à le faire, fait de toute façon bien plus mal que de se ramasser une bonne gamelle... parce que les forces intérieures qui nous poussent à vouloir réaliser cet envol, ne tarissent jamais de ce désir, et blessent notre estime et notre confiance, si l'on ne fait pas au moins l'effort d'une tentative...

Et puis... le poisson volant ne possède pas d'ailes... ...

... / LW...

17 septembre 2011

C'est comme vous voulez...

" Quand tout le monde est du même avis, c'est que personne n'a beaucoup réfléchi. "
Michelle Couture

De la même façon que l'on ne peut pas aimer tout le monde, on ne peut pas être d'accord toujours sur tout, même avec les personnes que l'on aime beaucoup... L'accord spontané et sans discussion, s'il a tout à fait sa raison d'être parfois, n'est pas le cas le plus général que l'on rencontre... En effet, une discussion est l'expression d'un point de vue, ainsi expose-t-on sa manière de concevoir, de réfléchir ou de ressentir... Il ne peut pas y avoir d'analogie complète et totale entre deux individus, même jumeaux... On peut se comprendre et se rejoindre, en en'empruntant pas forcément les mêmes chemins de raisonnement et de logique, ou l'on peut partant des mêmes bases, arriver à des conclusions dissonantes...

Exprimer un avis différent peut être pris, juste pour l'envie de proposer un autre éclairage, sans vouloir rallier l'autre à tout prix à sa cause. Cet écart peut n'avoir pour but que d'alimenter un débat qui reste ouvert, mais qui s'élargit, et par ricochet s'enrichit...
La divergence d'opinion n'est pas mauvaise, elle induit l'exploration d'autres possibilités et peut même consolider l'avis initialement donné, encore plus solidement...

Etre d'emblée d'accord avec l'avis premier formulé qui est soumis, peut signifier le refus d'entrer dans le débat de peur de la confrontation, et des conséquences qui en découleraient. Ce peut être manque de courage et de foi en ses propres raisonnements, ou bien discrétion sur ses propres idées, ou encore refus de se positionner pour des raisons variables (refus de l'engagement, peur du ridicule, impossibilité de clarifier sa pensée, etc...)

Dans tous les cas, les décisions collégiales qui n'émergent d'aucun débat, mais qui se font jour spontanément, sont suspectes. Soit la problématique examinée ne tolère effectivement aucune autre alternative, du fait de la moralité qu'elle engage, ou de l'évidence même du thème retenu, soit elle touche à un domaine si délicat, qu'exprimer une opinion qui irait à l'encontre de celle communément admise, présente un risque trop grand pour qu'aucun de nous n'ait envie de le prendre...

Le débat permet de définir un panorama d'idées, sur lesquelles on peut s'appuyer pour trouver une solution ou une conclusion. Débattre, c'est donner à l'autre sa chance de prouver qu'il a raison... tout en gardant à l'esprit qu'il peut aussi... avoir tort...
Débattre permet de clarifier aussi les motifs, raisons et raisonnements qui nous font pencher en faveur d'une thèse plutôt que d'une autre... Cela donne les moyens de justifier ses positions ou au contraire d'en mesurer la vulnérabilité...

Les "C'est comme vous voulez..." sont parfois simples formules de politesse pour ne pas influencer l'autre par ses propres opinions. Les raisons sont là aussi diverses : on peut avoir envie d'acquiescer pour faire plaisir à l'autre, parce que nous n'avons pas de préférence ou avis particulier sur la question à examiner, on peut ne pas avoir envie de faire connaître son opinion pour des raisons personnelles et préférer s'incliner devant une opinion déjà toute construite même si elle ne nous convient guère, on peut ne pas avoir d'avis du tout par manque d'information, etc...

Vous pouvez réfléchir à la question plus avant, ou vous rallier à mes opinions... C'est comme vous voulez...

... / LW...

 

 

17 septembre 2011

Aïe, aï, aïe...

" A se cogner la tête contre les murs, il ne vient que des bosses. "
G. Musset


Oui, il semblerait bien parfois que nous agissions de la sorte... que l'on se cogne la tête dans les murs, au lieu de s'asseoir calmement et de chercher solution plus efficace pour résoudre nos problèmes et conflits... Les bosses laissent des traces douloureuses de ces auto-agressions que l'on s'inflige, et ne génèrent rien d'autre que des migraines entêtantes, qui nous empêchent de raisonner intelligemment...

Au fur et à mesure que l'on avance, on s'encarapace, on se forge ainsi une cage, dont on croit qu'elle nous protège, en mettant à l'abri nos vulnérabilités et les faiblesses qui nous entravent, or il n'en est rien. Nos "cages" nous limitent, et quand nous heurtons les barreaux... nous ne récoltons que bosses et frustrations...

Se cogner la tête par terre est un comportement observé chez certains enfants... Ils expriment par ce geste leur souffrance, et leur impuissance à la fois à la dire, à la comprendre et à la gérer. Ces comportements "limites" témoignent que le masochisme prend sa source dans la souffrance subie au départ, qui peut ensuite être reproduite volontairement, pour donner une illusoire sensation de sécurité. C'est parfois en étant mal, que certaines personnes se sentent bien. Pour eux, l'état de "bien-être", de bonheur, est une source d'angoisse parce que donnant naisance à des perceptions inconnues, et quasiment insupportables... Se réfugier dans ce que l'on connait, là où l'on a pied, c'est un moyen de se protéger... un refuge douloureux toutefois, dans ce cas...

Les solutions aux problèmes viennent rarement d'elles-mêmes... Rien ne sert de fermer les yeux, en projetant même de ne jamais les rouvrir s'il le faut... Les solutions apparaissent parfois comme des actes douloureux, des décisions difficiles, certes... mais elles sont plus susceptibles de produire quelque chose, que de s'auto-affaiblir sans rien élucider... Eluder les situations problèmes, c'est s'écarter de la vie... Oui, décidément, la vie n'est pas un long fleuve tranquille...

Et puis... les murs... ils n'y sont pour rien... C'est nous qui les construisons... qu'on veuille ou non l'entendre ...

... / LW...

17 septembre 2011

Il était une fois...

" Il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours... "
Marguerite Duras (... °°°...)


Même si nos vies ne commencent pas par "Il était une fois...", nous avons tous un contexte "historique", qui nous situe et qui soutient la personne que nous sommes devenus, parce que... oui, il reste toujours quelque chose de l'enfance... Je n'idéalise rien de cette période de construction par laquelle nous passons tous. Pour certains elle évoque le temps heureux de l'insouciance, pour d'autres elle est empreinte de beaucoup d'ombre... Peu importe de quoi elle a été faite, toujours est-il qu'elle laisse des traces ancrées en nous, même à notre insu...

Mais la vie est bien faite... Certaines situations semblent nous être données à vivre pour que l'on puisse les transformer, les dépasser ou bien que l'on s'en serve de point d'appui pour continuer à grandir... parce que grandir, n'est pas une période, mais bien l'affaire de toute une vie... Je ne suis pas d'accord avec cette façon de parler, qui fait que passé 18 ans, on ne dit plus "grandir" mais vieillir... Parce qu'en fait, il s'agit toujours du même processus, mais cela... on ne s'en aperçoit... qu'à mesure que le temps avance...

Je n'ai aucune nostalgie de mon enfance, je considère que chaque période a sa raison d'être, et ses fruits à cueillir, que rien ne sert de s'enfermer dans le passé, proche ou lointain, parce que la vie se déroule sur une période de temps linéaire... Que les évènements de notre vie nous programment des clins d'oeil ou des flash-back orchestrés par notre mémoire, ne doit pas nous empêcher de considérer que tout reste toujours à faire... à l'avant... Parce qu'on ne change pas de passé, même si nos souvenirs le déforment, volontairement ou inconsciemment...

Il reste toujours quelque chose de l'enfance, parce que nous ne sommes pas des ordinateurs que l'on programme... On ne peut pas d'un "clear screen" effacer nos données antérieures en mémoire... même si parfois ça nous arrangerait... Notre mémoire c'est notre histoire, et notre histoire est unique à chaque fois. La garder, nous donne un cadre référent qui nous permet de mesurer le chemin que l'on a parcouru... Le danger est par contre, dans l'influence de notre passé sur nos représentations des évènements qui jalonnent le cours de nos vies... Savoir ce que l'on hérite de réflexes conditionnés par notre histoire, et ce que l'on évalue en toute "objectivité" du présent que l'on décrypte... tel est peut-être l'enjeu le plus important...

Il y a des choses de l'enfance qu'il est toutefois essentiel de préserver, et on ne peut le faire que par la volonté... C'est un état d'esprit d'ouverture, de curiosité, d'émerveillement... une sorte de candeur et de confiance, qui nous fait apprécier la vie sous un angle différent... Nous évoluons dans un monde qui se prend beaucoup trop au sérieux, qui traite d'affaires si "importantes", qu'on en oublie que vivre, ce n'est pas que raisons matérielles ou jeu social... Vivre, c'est aussi comme quand nous étions enfants : rire, jouer, chercher à comprendre, découvrir, expérimenter, rêver...

Ce qui reste de l'enfance erre dans des coins presque inaccessibles chez certaines personnes, comme si une bonne fois pour toutes, il fallait tourner la page pour en écrire de nouvelles... Mais quand on lit un livre, on n'arrache pas les pages une fois qu'on les a lues... et on s'autorise le droit de les relire au moment où cela nous chante...

Notre vie est tel un livre qui s'écrit...
N'arrachons aucune page... et cherchons en chacune ce qu'elle recèle de beaux mots, d'expériences fructueuses et de sourires cachés...
C'est la meilleure façon de tirer profit de nos souvenirs et d'apprécier que l'aventure continue...

... / LW...

17 septembre 2011

Etre là...

" Il y a ainsi des gens qui vous délivrent de vous-même -- aussi naturellement que peut le faire un cerisier en fleurs ou un chaton jouant avec sa queue. Ces gens, leur vrai travail, c'est leur présence. "
Christian Bobin


Nous n'avons qu'une seule chose à offrir véritablement... nous-mêmes !...
La qualité d'"être" sera toujours supérieur à celle du "paraître"... et même du "faire"...
L'être est premier, de lui dépend le "faire"... On ne peut "faire" qu'avec ce que l'on est...

Nous avons tous nos domaines d'excellence, c'est-à-dire des terrains sur lesquelles nos qualités et aptitudes personnelles vont trouver pleinement le moyen de donner le meilleur, pour certains ce sera l'art, pour d'autres le sport, ou bien la politique ou l'économie... Il existe aussi une catégorie de personnes que l'on apprécie surtout pour leur qualité d'être...

Une présence peut être véritablement apaisante, ou plutôt c'est l'espace de liberté totale qu'elle crée qui libère l'esprit de tout souci, parce qu'elle permet le lâcher prise, et parce qu'elle balaie tout jugement, encourageant ainsi, à l'expression spontanée de la simplicité...
Peut-être que ce sont des combinaisons de personnes complémentaires qui permettent ce genre de phénomène relationnel... sorte d'interpénétration subtile d'auras qui se conjuguent sans faute de goût... Qui sait ?...

La présence qui permet de se retrouver soi-même, délivre de tout le superflu que le jeu social quotidien nous colle malgré nous, et dont il est difficile de s'extraire... On ne peut pas jouer tout le temps, il faut bien à un moment ou à un autre, baisser les masques... tous les masques... sinon on risque d'étouffer dessous, ou pire... qu'il se fossilise sur notre vrai visage, au point de ne plus pouvoir les séparer soi-même...

Etre accepté sans jugement, sans attente nous replace dans une recherche de vérité, tout en nous redonnant une réelle valeur... la seule que l'on ait... indépendamment de ce que l'on fait, de ce que l'on prétend être, ou de ce que l'on croit laisser paraitre...

De la même façon qu'il existe des personnes toxiques, il existe des personnes ressourçantes... Si l'on peut avec un peu d'entraînement, reconnaître assez aisément les premières et les fuir, dès qu'on en a identifié le degré de nocivité, il semble plus difficile de rencontrer les personnes de seconde catégorie...
Il y a une magie qui s'opère ou pas, dans un partage plus ou moins équitable... dans la mesure où la personne qui apaise, tire plaisir du bien-être qu'elle a conscience de donner, et que c'est par le lâcher prise qu'elle reçoit en retour, qu'elle s'ajuste naturellement... si tant est que l'on puisse quantifier ou mesurer ce genre de chose...

Dans un monde qui se prosterne devant des idoles d'images et de toc, l'authenticité est une valeur qui se perd, parce qu'inadaptée à la survie du devenir social...
L'expression de ce que l'on est, est pourtant le seul moyen d'atteindre la sérénité, le stress découlant pour l'essentiel, d'une angoisse, angoisse de ne pas être conforme à l'image que l'on attend de nous ou que l'on nous impose...
Ce sentiment d'inadéquation, quasiment d'inaptitude, d'insatisfaction, d'impossibilité de satisfaire les exigences que l'on rencontre, génère des troubles de la personnalité, puisque nous éloignant de la liberté de pouvoir exprimer ce que nous sommes...
Nous vivons dans un système individualiste très répressif si l'on n'accepte pas les normes de vie admises...

Savoir être là, tout entier à l'endroit même où nous nous trouvons, sans interroger le passé ni comploter au futur, se donner tout à la fois le droit et la possibilité de s'ouvrir, même un court moment, au ressenti simple et intense de l'onde de vie qui nous parcourt...
Laisser tomber toute idée reçue et accepter ses imperfections, ne pas chercher plus loin que les mots ou les silences qui se disent, baisser entièrement ses défenses pour s'accueillir soi-même dans la permission que l'autre nous en donne...

Après tout... rien que des choses tout à fait normales... et pourtant, elles paraissent sensationnelles...

... / LW...


17 septembre 2011

La relativité de la difficulté...

" Tout est difficile avant d'être simple. "
Th. Fuller (... ¤¤¤...)

Et c'est très bien comme cela... Imaginez un instant l'inverse : que tout soit facile avant d'être compliqué... Quoique, à bien y réfléchir, ça se tient aussi...

En règle générale, on constate la réalité de la première phrase. En effet, schématiquement, quand on se heurte à un problème, il parait difficile tant qu'on ne s'y est pas sérieusement penché. A mesure que l'on avance dans son raisonnement et que l'on clarifie l'énoncé ou la situation, la lumière commence à poindre, jusqu'à entrevoir la ou les solutions possibles... et à posteriori, cela devient simple...
On peut néanmoins se heurter au cas contraire, se trouver devant une situation simple, qui croit en degré de complexité jusqu'à devenir très difficile. C'est le cas notamment quand on aborde des domaines de spécification. Plus on rentre dans le détail, et plus ça se complique...
Ainsi donc, les deux phrases ont une raison d'être...

Tout apprentissage nouveau nous met face à la difficulté à un moment ou à un autre, le temps de se créer une aisance avec les compétences qu'il met en jeu, le temps d'acquérir les fondamentaux qui vont permettre de le gérer, de mesurer les moyens qu'il faudra mobiliser, etc... Puis le chemin se faisant, la progression arrivant, quand on se retourne en arrière, on est fiers d'avoir dépassé la difficulté. Plus on progresse, plus on sait que l'on peut progresser, la difficulté de départ est comme un test de motivation : ne pas la fuir est gage de réussite future...

Les problèmes de la vie courante nous laissent parfois perplexes quant à notre capacité à les résoudre, pourtant nous parvenons toujours à trouver des solutions... Ces obstacles que nous sommes contraints d'affronter ne sont pas un mal en soi, ils ont toujours un sens, ils nous font évoluer dans des directions que l'on n'aurait pas prises spontanément. C'est la difficulté qui sert de moteur à la combativité et à la créativité...

Les difficultés relationnelles sont facteur d'évolution aussi. S'il y a difficulté de communication, il faut changer le mode de communication inadapté qui est à la source pour y remédier. Tout dépend évidemment de l'importance à nos yeux de la relation en question. Si l'enjeu est suffisamment grand et qu'on y tienne assez, les efforts en ce sens, permettent de transformer les échanges inadéquats en cherchant par le dialogue, les raisons des difficultés que l'on rencontre... L'issue n'est pas fatalement positive... ni négative... La voie médiane peut être bonne médiation entre la haine et la fusion...
Quand on arrive à changer de mode relationnel, pour en trouver un qui convienne mieux, on se rend compte que ce n'était pas si difficile...

Tout problème une fois résolu, relativise la difficulté... La difficulté, on la projette toujours sur l'inconnu. Que l'inconnu change son statut et que l'on ne s'y sente plus perdu, et la difficulté disparait...
Toute perspective d'élargissement fait peur, inquiète... parce qu'on ne peut pas en mesurer l'ampleur. C'est cette peur qui crée la difficulté, les représentations que l'on se fait des choses, des évènements, des lieux ou des personnes... La réalité n'y a que peu de prise...
La difficulté nous renvoie à l'incertitude de nos capacités. Ce sont nos doutes qui accroissent la difficulté. Je ne nie pas que la difficulté existe, mais nous avons tendance à la surestimer. Moins nous sommes en confiance, plus grande apparait la difficulté...

Mais c'est un grand message d'espoir que de savoir que la difficulté n'est que temporaire...
Il suffit de s'y atteler... et pffuit... elle s'évaporera...
Alors...A vos marques !... Prêts !... Trimez !...
...

... / LW...
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