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JDMQR... (Morceaux choisis)
14 septembre 2011

Juste un détail, mais... d'importance...

" Se donner du mal pour les petites choses, c'est parvenir aux grandes avec le temps. "
Samuel Beckett

Nous avons le tort bien souvent, de négliger les petites choses de la vie, préférant nous concentrer sur une vue d'ensemble plus vaste. Pourtant c'est une foule de détails qui donnent à une esquisse la puissance d'un tableau, le choix des mots et de leur phrasé qui donnent une âme à une écriture, la richesse des accords et des ornements qui offrent à la musique son harmonie... C'est le nombre et la qualité des petites intentions que l'on porte à une personne, qui témoignent de notre intérêt pour celle-ci et qui construisent de belles relations ; c'est le souci des petits riens de la vie qui transforme celle-ci en un voyage de découverte positif permanent...

Et puis comme le Petit Poucet qui sèma ses cailloux pour retrouver son chemin, ces petites choses construisent une approche de la vie, qui nous mène droit à l'essentiel : savourer l'instant présent. Tous ces petits, tout petits " plus", sont le témoignage de l'importance que l'on veut donner aux choses, aux personnes, à l'orientation de sa vie. Sans nous en rendre compte, nous balisons notre devenir en favorisant des petits pas, anodins si on les prend séparément, mais significatifs lorsqu'on les met bout à bout...


Dans de nombreux domaines, ce sont ces petites choses qui font la différence, car c'est aussi l'expression de notre personnalité, qui fait que l'on s'attarde à rendre les choses plus belles, plus abouties, plus finies, en les décortiquant en unités plus petites, à laquelle on prête attention. Et au final, on construit ses valeurs sur des bases plus précises, plus stables et plus fouillées... On ne se contente pas d'un résultat, mais d'une théorie sous-jacente, qui s'appuie sur une analyse plus détaillée, sur une représentation mieux définie de nos priorités, et de nos envies...

On se rend compte aussi qu'à la source de nos "échecs" ou de nos défaites, il y a souvent ces petits détails que nous avons laissé passer. Ces petits rien qui, accumulés, ont fini par former des montagnes, des barrages ou des murs, qui ne nous laissent plus d'autre alternative que de reconnaître que l'issue est désormais totalement bouchée, et que nous devons reprendre les choses, non pas dans leur globalité, mais bien une par une, pour rebâtir de nouveaux horizons...

" Le peu, le très peu que l'on peut faire, il faut le faire quand même " écrivait Théodore Monod. On peut appliquer cette phrase à bien des évènements de notre vie pour mesurer l'importance des petits "riens". S'appliquer aux détails, c'est aussi admettre la non évidence du futur que l'on peut projeter, et la supériorité indéniable du présent que l'on vit, à chaque instant chaque jour de notre vie... Paradoxalement, c'est le temps qui passe qui nous apprend cet aspect essentiel du moment présent....


Il n'y a toutefois pas de recette miracle, pas d'appréciation des choses de la vie que l'on puisse ériger en modèle, et chacun doit agir en accord avec ses convictions propres, ses inclinaisons personnelles... choisir le pas qui correspond à sa cadence...

Mais... ce sont tous les petits plats de la vie ... qui en font un merveilleux festin, non ?...

... / LW...

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14 septembre 2011

Philosophie sans salut...

" Les philosophes sont plus anatomistes que médecins : ils dissèquent et ne guérissent pas. "
Antoine Rivarol


La philosophie, du grec philo-sofia, que l'on traduit généralement par "amour de la sagesse" donnerait pour cadre d'étude, la recherche d'une certaine façon de vivre et plus particulièrement une recherche du bonheur et de la sagesse, sans pour autant prétendre pouvoir l'atteindre.
De nos jours, la philosophie se tient surtout dans un cadre de travail intellectuel de recherche, non obligatoirement lié à une façon d'être et de vivre. Ainsi, devient-elle théâtre de réflexion et de joutes verbales, sans pour autant détenir un statut de voie menant à la sagesse...

On assiste donc à des raisonnements sans fin, juxtapositions d'idées qui se font suite de façon logique, sans rien résoudre de la problématique de base posée au départ, mais explorant dans de nombreuses directions, des concepts moraux ou intellectuels... et ne donnant en définitive, après examen détaillé, aucune réponse permettant de fonder une opinion tranchée impossible à remettre en question...

Cette espace infini de la pensée, la libère d'un carcan strict, visant à faire admettre comme norme, les pérégrinations intellectuelles de quelques uns. Toute thèse est réfutable, ou déclinable, pour peu que l'on y trouve matière à s'y investir plus amplement, et à se torturer le cerveau à inventer de nouvelles logiques de réflexions...

La philosophie permet ainsi de disséquer le monde, selon une recherche intellectuelle, dénuée de sentiments ressentis, mais obéissant à des postulats de départ, mis en exergue pour donner axes de recherche, vers de nouvelles idées et de nouveaux débats. La philosophie se veut débat d'idéees, plus que de convictions, recherche infinie d'absolus qui ne se prouveront jamais. Dépeçant le monde en éléments de réflexion pris isolément, qui donnent naissance à des théories fleuves ayant pour but d'éclairer différemment notre posture de recherche vers la sagesse...

La philosophie n'est pas science qui éveille l'inculte ou l'impie, mais bien microscope kaléidoscope, qui dévoile des facettes différentes d'un même monde, partagé par tous. Elle ne guérit pas les insatisfaits, ni les anxieux, ni les boulimiques, ni personne... en distribuant baumes intellectuels et formules magiques éclairantes ; elle n'est que clé des champs, pour qui souhaite se promener les idées, hors du béton commun qui soutient nos pas quotidiens...

La philosophie ne soigne ni ne guérit, elle soutient la recherche de ceux qui souhaitent pousser plus loin, et tester leur force d'abstraction jusqu'aux limites supportées par cette stimulation cérébrale... Elle ne soigne ni ne guérit... mais peut-être qu'elle peut rendre fous, ceux qui, harponnés par ses théories, en oublient de vivre dans un monde réel, dans lequel plus que les concepts, ce sont les petits gestes de tous les jours, qui comptent...

La philosophie n'est pas une science exacte... Classée parmi le sciences humaines, elle s'est octroyée l'homme et le monde dans lequel il évolue, comme sphère d'intervention et d'investigation, s'élevant même jusqu'aux cîmes célestes, en remettant en cause l'existence d'une entité supérieure, qui surveillerait d'un oeil amusé, toutes ces causeries sans réelle importance, mais qui, néanmoins, lèvent parfois le voile, sur des tabous acceptés depuis trop longtemps, sans qu'on ait pris la peine, de s'interroger sur leur bien-fondé...

Les mots dissèquent les idées, et nous laissent des cicatrices de réflexion... dont les traces peuvent rester indélébiles, même si on perd le fil...
La philosophie ne guérit pas, certes... mais elle soutient la grandeur de l'homme, en lui faisant appréhender le fait, que le monde n'est que ce qu'il veut en voir... et que cette vision-là, nous avons tous la possibilité de l'affiner selon nos envies, nos besoins et nos idées...

Alors... ça vous dit une petite remise en question par l'autopsie de nos concepts familiers ?...

... / LW...

15 septembre 2011

Faites de votre vie la plus belle !...

" Faites de votre vie la plus belle ! "
Katy Gawelik


Nous avons tort de considérer la vie comme une chemin, ou comme une succession de jours... nous devrions lui donner une autre place... une autre vocation... et la considérer comme notre oeuvre... la vivre comme une oeuvre d'art.
Une oeuvre d'art ne nait pas spontanément, elle est fruit d'un travail, d'une création qui se matérialise, qui poursuit sa maturation... jusqu'à atteindre sa "finitude" en quelque sorte...

Nous sommes créateurs de notre vie, nous décidons pour beaucoup des couleurs qu'on lui dépose, des émotions auxquelles on donne plus d'importance, des rêves que l'on se permet et de l'attention qu'on lui porte... Mais nous n'agissons pas toujours en pleine conscience de ce pouvoir de création que nous détenons... et croyons subir les intempéries de LA vie en général, alors même que nous sommes seulement sourds à notre propre force de création...


" Faites de votre vie la plus belle ! " est une injonction suffisamment généraliste pour développer un grand pouvoir d'autosuggestion. La précision nuit à l'activité de l'imaginaire... L'imagination n'a pas besoin de repères, même sur une lointaine ligne d'horizon, elle s'accomplit beaucoup mieux lorsqu'on lui laisse tout le champ des possibles grand ouvert....


Faire de sa vie la plus belle, ne donne aucune recette, aucune façon d'atteindre quoi que ce soit, juste une recommandation toute simple, mais qui détient l'essentiel... Il y a des milliers de façons de faire de sa vie la plus belle... Chacun doit déterminer ce qui fait de sa vie la plus belle... Il faut savoir trouver, ce qui pour chacun, a ce statut d'unicité qui fait la différence... et donne les couleurs et les tonalités à nos mélodies personnelles...


Faites de votre vie la plus belle... parce que ... si vous ne le faites pas... Qui le fera ?...


... / LW...

16 septembre 2011

A la recherche de l'éternité...

" L'éternité ? C'est l'instant présent... Le passé et le futur ne sont que des vues de l'esprit."
Auteur Inconnu

Faire l'expérience de l'instant présent, c'est toucher à l'éternité en quelque sorte...
Si le temps s'arrête... c'est un peu comme s'il n'existait pas ... et, si le temps n'a plus cours ...
Alors ... on frôle l'éternité...

L'éternité est une notion qu'il nous est impossible de concevoir, dans la mesure où nous cherchons à la quantifier, à la définir par rapport à nos repères temporels, alors qu'elle porte en elle l'infini du temps...

Et l'infini n'est pas à notre portée...

Le passé et le futur peuvent être considérées comme des vues de l'esprit si on prend comme référence l'instant présent, cela semble même une évidence. Toutefois, je nuancerai le propos en considérant que nous évoluons tous, au sens noble du terme, avec le temps et des délais plus ou moins longs, et qu'il faut donc faire cohabiter l'instant présent/éternité et la représentation d'une évolution temporelle passée et à venir, sans que cela ne présente nécessairement une contradiction absolue.

On peut être dans l'instant présent, et ressentir cette éternité qui nous enveloppe, tout en restant conscient d'être perpétuel acteur de l'instant présent...

Et, qu'en conséquence, nous avons emmagasiné de nombreux "moments présents" auparavant, que ceux-ci ont aussi laissé leurs traces et leurs enseignements, qu'ils nous appartiennent et font partie de nous à l'instant présent... que nous sommes donc, en quelque sorte, le produit de toute notre éternité déjà passée, et que c'est avec l'éternité présente que l'on construira l'éternité à venir...


Beaucoup de sentiments, d'émotions et de ressentis sont, eux aussi, porteurs de ces éternités... parce que découlant de l'instant présent. Ils sont à la fois intemporels et issus du passé et/ou de l'avenir. Ils sont l'expression de la personne que l'on est au moment présent pris en compte.

En guise de conclusion, je citerai Henry de Montherlant : "Eternité est l'anagramme d'étreinte"...

 

... / LW...

16 septembre 2011

The sound of silence...

" Quand deux personnes se taisent, ce silence est parfois bien plus éloquent que si elles parlaient. "
Ohran Pamuk ....( ;-)...



Le silence est communication autant que les mots, ce n'est pas l'absence de son perceptible qui le rend moins important... Plus encore, on peut distinguer des catégories de silences, ou plutôt des qualités de silence... qui en modifient le sens et la force...

Spirituellement, le silence est recueillement, expression du respect et expérience du moment présent... On goûte le silence comme un morceau de choix, on s'en imprègne, on s'en nourrit, on l'écoute intensément... Le silence y est synonyme de paix intérieure, d'extase, de communion...

Dans les relations sociales, le silence est aussi souvent marque de respect, quand il est de qualité positive... Les qualités de silence sont fonction de la nature de la conversation et de la relation. On ne peut dresser une liste exhaustive des silences négatifs que l'on rencontre aussi fréquemment : des silences polis aux silences gênés, en passant par les silences d'ennui... on découvre une très large variété...

Comment peut-on définir qu'un silence est de qualité positive ou de qualité négative ?

C'est très simple, le silence de qualité positive ne se ressent pas comme silence, mais juste comme absence de perception langagière de la part de l'interlocuteur, et s'inscrit dans le cours normal de l'échange, sans déranger ni interroger. Il prolonge même parfois le dialogue...

Le silence de qualité négative est silence forcé, imposé ou gêné. Il est silence qui s'impose par impossibilité d'employer des mots. Il est silence qui cherche des mots pour se fuir... Il est silence de repli sur soi...

Les silences qui s'échangent sans aucun mot, sont parfois portés par d'autres repères langagiers, comme les expressions faciales ou corporelles. Le fait d'abandonner le langage comme seul outil de communication permet aux autres sens de s'exprimer...


Quand deux personnes se taisent, parfois, leurs silences sont bien plus forts que tous les mots qu'elles pourraient prononcer...
Dans ces mots qui ne se formulent pas, passent en onde directe les émotions et les sensations qui se jouent...
Le silence... parfois... arrête le temps...


Et si j'écrivais un livre de silence... plein de pages blanches ...
Croyez-vous qu'il aurait le pouvoir d'arrêter le temps du lecteur qui s'y plongerait ?...


... / LW...

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16 septembre 2011

Echelle de vie...

" A l'instant où tu es venu au monde, une échelle est devant toi. Cette ascension n'est pas celle d'un homme vers la lune, mais celle de la canne à sucre jusqu'au sucre. "
Rûmi (...!!!...,!,...)


On pourrait dire aussi... "A l'impossible nul n'est tenu..."
Nous n'avons aucune tâche démesurée à accomplir, nous avons en nous tout ce dont nous avons besoin pour réaliser notre vie... et toutes les expériences qui nous proposées... nous avons en nous les moyens de les réussir, et d'ensuite s'en approprier l'enseignement...

C'est toujours la même chose... On ne peut devenir que la personne que l'on est...
Et les circonstances de notre vie nous aident à y parvenir, par le biais de toutes sortes d'expériences et de mises en situation... qui, parfois, au premier regard, nous paraissent être impossibles à affronter...

Mais nous franchissons toujours les obstacles qui se dressent devant nous...
A un moment ou à un autre... au pas ou au galop, peu importe l'allure...
Parce que nous découvrons, au fur et à mesure...
Que notre seule réelle limite... elle est en nous...

Il faut acquérir le réflexe, devant une épreuve qui soudain surgit dans notre vie, de se dire, que nous avons en nous toutes les forces qu'il faut pour y faire face et toutes les ressources nécessaires, pour y parvenir...
Et que donc... on y arrivera... d'une manière ou d'une autre... à un moment ou à un autre... forcément... aussi vrai que le jour suit la nuit...


... Entre nous... Vous savez à quel barreau vous en êtes, vous, de votre échelle ? ...


... / LW...

19 septembre 2011

La lumière de l'ombre...

" L'amour est cette ombre parfumée qui ne vous quitte jamais. Vivre ce lien comme si l'autre était l'ombre vivante de soi et soi l'ombre vivante de l'autre. "
Hafid Aggoune

L'amour est cette ombre parfumée... Oui, il y a un peu de ça, mais le terme d'ombre comporte aussi une connotation négative qui me dérange... On n'est pas l'ombre de quelqu'un quand on aime, plutôt une sensation d'être accompagné, habité par la présence de l'autre même quand il n'est pas là, garder toujours dans un coin de soi la présence de l'autre... un lien invisible...

L'amour n'est pas fusion de deux personnes, sinon on tombe dans la dépendance, ce que suggère quelque part la phrase d'Hafid Aggoune en parlant d'ombre vivante de soi et de l'autre, il n'est qu'union choisi de deux individus...
Je préfère la version de Paul Young : "Every time you go away, you take a piece of me with you..." (Chaque fois que tu t'en vas, tu emportes un peu de moi avec toi...).

L'amour est un lien invisible qui se crée sans qu'on en soit réellement maîtres, c'est un constat...
La force de l'attachement n'est pas volonté de s'attacher, mais résultat d'une alchimie qui échappe à tout contrôle. On peut toujours lutter contre, mais principe de réalité oblige, lutter contre ce qui est, entrer dans le déni n'apporte que douleur et frustration...

L'amour n'est de plus, pas statique, mais cheminement qui se fait en duo, qui évolue au fil du temps...
Il n'apparait pas comme ça, d'un coup, il se découvre à mesure qu'on l'accepte et qu'on s'y ouvre. Il est mécanisme qu'on veut bien enclencher pour mettre en mouvement une dynamique à deux...

L'amour doit être inconditionnel pour se révéler positif: on aime l'autre pour ce qu'il est, pas pour ce que l'on aimerait qu'il soit.
Cette confiance que l'on met en l'autre et que l'on reçoit en retour, est un moteur puissant pour continuer sa propre évolution... tout en soutenant celle de l'autre... On ne peut pas aimer dans une situation qui se fige, tout est mouvant à tout instant, l'amour n'échappe pas à l'impermanence...

Il n'existe pas de normes de l'amour, chacun trouve ses modalités pour aimer selon ses propres repères et besoins. L'amour véritable naît sans doute du rapprochement d'attentes communes que l'on pressent, ou bien au contraire d'attentes opposées qui se rencontrent en complémentarité... Ce qui rapproche, ce n'est pas toujours les ressemblances...

On n'aime jamais vraiment sans attente, même quand on en est persuadés, c'est juste qu'on ne sait pas très bien ce que l'on en attend... ce qui est préférable à savoir quelles attentes on a, et qu'on les expose comme étant nécessaires et légitimes pour la validation du lien...

L'amour est ce sentiment singulier à l'égard d'une autre personne, qui ne nous quitte jamais indépendamment de la proximité physique dans laquelle on se trouve...
Vivre ce lien comme si l'autre était une lumière, une étincelle qui éclaire le chemin que nous souhaitons faire, et qu'on renvoie en miroir cette lumière pour que l'autre s'y éclaire aussi...
L'amour est un sentiment positif, aussi je préfère la comparaison à la lumière plutôt qu'à l'ombre...

N'ayons pas peur de briller... ni d'abriter cette étincelle qui éclaircit notre regard...

... / LW...

 

19 septembre 2011

Pour de vrai...

" Ceux qui prétendent détenir la vérité sont ceux qui ont abandonné la poursuite du chemin vers elle. La vérité ne s epossède pas, elle se cherche. "
Albert Jacquard


La vérité, pour autant qu'on puisse employer ce terme, n'a de réalité que dans l'instant où on se la représente, c'est un état d'harmonie plus qu'un état de fait. On ne peut l'atteindre de façon universelle et permanente.
On rencontre sans arrêt des personnes qui pensent pouvoir apporter leur éclairage comme étant le seul possible parce qu'ils le pensent "vrai" et sans remise en cause possible, parce que leur point de vue semble devoir avoir la primauté sur tous les autres... sorte de donneurs de leçons qui s'appliqueraient aux autres, sans qu'ils ne se l'appliquent véritablement pour eux-même...
Personne ne peut détenir LA vérité, parce que chacun a la sienne propre, à trouver seul, et à réajuster en fonction des évènements de la réalité et de l'instant...

Dire que chacun possède sa propre vérité, c'est accepter qu'il puisse y avoir des vérités qui s'opposent, sans qu'elles soient contradictoires. Chacune dans leur contexte détient une part de réalité prise en compte, un point d'observation qui permet de tirer certaines conclusions, et de s'aligner sur elles pour interpréter le monde qui nous entoure...
Le chemin vers la vérité est le chemin de toute une vie... Il y a des vérités éphémères qui reflètent l'époque à laquelle on appartient, le moment sur lequel on est arrêté... mais tout chemin s'inscrit dans le mouvement, il ne se fige pas entre deux virages, entre deux sommets ou au fond d'un abîme. Il peut comporter des haltes, des étapes, des ruptures de continuité passagères, mais il se poursuit en direction du but, tant qu'il n'est pas atteint...
La vérité ne s'atteint peut-être pas, mais la conscience de sa recherche et de son état d'impermanence est déjà un grand pas vers elle...

Il y a toujours des personnes qui pensent qu'elles sont plus en avance sur le chemin... peut-être simplement qu'elles évaluent mal les distances, ou bien qu'elles ont les yeux si habitués à leur propre ombre qu'elles ont peine à distinguer les étoiles du soleil...
La vérité c'est un peu comme le soleil qui luit... Elle accompagne le voyageur qui veut se donner les meilleures conditions pour profiter du paysage sur le chemin, et éblouit celui qui veut la fixer de ses yeux...
Ceux qui prétendent l'avoir trouvé, et qui ont peut-être trouvé quelque chose d'ailleurs, se contentent des premières lueurs de l'aube, et colportent leur vision du soleil d'après leur pâle éclat... Ils répandent ainsi une vérité parcellaire qui ne correspond qu'à la petitesse de leur quête...

La recherche de la vérité est quête personnelle et intime : elle ne se partage pas pour celui qui en accepte la réelle mesure. On ne peut guider personne dans sa recherche, le chemin vers la vérité est inscrit en chacun de nous... on peut la vivre comme une sorte de grand jeu de piste à l'échelle de la vie, où chacun a son trésor à dénicher...
La vérité n'est pas matérielle, elle ne s'achète pas, ne s'échange pas, ne se vend pas... Elle ne se possède pas non plus comme on possède son intégrité, son intelligence ou son amour... Elle se pressent parfois, elle apparait fugace comme comme une étoile filante qui indique au bout de sa course en quelle direction poursuivre la route...
Que ceux qui la détiennent la gardent bien au chaud pour se bâtir leur monde... moi, je préfère continuer mon chemin, et établir mon campement provisoire un peu plus loin dans la forêt de mes questionnements et de mes doutes...

Sans rejeter en bloc les vérités illusoires de ceux qui croient avoir terminé leur quête, il faut pouvoir se libérer de l'influence réductrice de ces visions figées et sclérosantes qui n'appartiennent qu'à ceux qui ont besoin de certitudes même si elles sont tronquées...
Le doute est constructif quand il permet la remise en question, quand il permet de s'extraire d'un état de contentement partiel pour aller plus loin, pour établir des liens entre des éléments hétéroclites, qui pourtant forment un tout cohérent quand on trouve la carte de lecture qui en libère les codes d'accès...

La vérité est un chemin... non un but... pourquoi se limiter aux empreintes déjà laissées ?... 

... / LW...

20 septembre 2011

En définitive...

" N'essayez pas de dire des choses définitives. D'abord vous ne sauriez pas, et puis ensuite, il n'y a rien de définitif. "
Raoul Raoul Ponchon

On a parfois l'envie de radicaliser sa pensée avec des toujours et des jamais, qui en marquent le caractère durable dans le temps... mais souvent le vie fait mentir ces intemporalités que l'on veut prédire... Rien n'est permanent... sauf le changement...
Si cette constatation nous aide à passer bien des caps difficiles, elle inscrit aussi en nous, des déceptions et des remises en question, qu'on aimerait moins à l'ordre du jour... Il y a en effet, toute une catégorie de "toujours" et de "jamais" que l'on voudrait pouvoir exaucer jusqu'à ce que la vie se retire de nos veines...

Quans nos prédictions temporelles impliquent d'autres personnes, naturellement qu'elles ne peuvent être que faussées, car chacun selon sa route, se forme et se transforme d'après ses expériences, librement choisies ou imposées par le mouvement des jours...
Et même lorsqu'elles ne concernent que notre petite personne, même avec la meilleure volonté de rester fidèle à nos prévisions, nous ne pouvons que faire le constat que nous ne sommes pas décideurs de toutes nos conduites. Le hasard a la vie belle dans nos itinéraires, et dérange nos projets et nos idées toutes faites...
Quant à émettre des présages au-delà des personnes, sur le cours des évènements ou la suite de l'histoire de la planète, même les plus savants de tous les savants, dans n'importe quel domaine que l'on prenne en compte, se voient forcés de raisonner en termes d'hypothèses et de probabilités, plus qu'en termes de certitudes et de réalités...


Alors ne nous reste plus, si l'on veut à tous prix se faire prédicateur des temps futurs, qu'à ajouter des dièses et des bémols à nos diapasons de vie, si l'on veut essayer d'y vibrer en toute justesse... Les altérations accidentelles sont toujours une espèce de nécessité pour rester dans le ton...
Nous devons changer d'armure pour décliner notre mélodie parfois, toujours un peu la même, mais transposée au goût du présent... Pas de totale rupture entre les différentes parties, mais des accords qui demandent des ajustements plus harmonieux...
Les refrains peuvent rester inchangés, mais la façon de les écrire dénote quelques variations obligées pour rendre de la progression de l'ensemble...

En définitive, nous faisons ce que nous pouvons, avec ce que nous sommes et ce qui se présente à nous... Nous "maîtrisons" ce qui peut l'être si l'envie aussi, nous en vient... La plupart du temps, nous n'avons pas de visibilité très étendue, sinon en termes de désirs, d'envies ou de voeux...
Peut-être que si nous pouvions énoncer des vérités intemporelles, qui une fois énoncées, ne pourraient plus changer du tout, nous sentirions-nous, réellement prisonniers de nos destins. Cette capacité qu'a la vie à nous amener sans arrêt, à nous adapter et à revoir nos copies, nous offre de sacrées secondes chances et des surprises merveilleuses... tout comme parfois des "ramassages" mémorables et des dérapages qui laissent des cicatrices...
Mais quand on fait le bilan des pour et des contre, des toujours et des jamais qu'on aimerait énoncer et leurs buts sous-entendus... on se rend compte que ce que nous apprécions le plus, ce sont tous ces peut-être qui planent sur nos indécisions, et qui nous aident à avancer, parce qu'ils laissent une porte ouverte à l'espoir, au rêve et à l'impossible...


En définitive... est-ce que cette expression peut à elle-seule porter toutes nos envies de conclusion ?...

... / LW...


14 septembre 2011

Nous attendons toujours quelque chose ou quelqu'un...

"Même lorsque l'on croit que l'on n'attend plus rien, nous attendons toujours quelque chose ou quelqu'un..."

Charles Aznavour ( juke box...)



Bien sûr que nous attendons toujours quelqu'un ou quelque chose... Si l'on n'attendait rien, on mourrait... Certains attendent des choses impossibles, et se torturent ainsi la vie à rêver de chimères, au lieu d'oeuvrer à un bien être accessible, dont ils seraient partie prenante.
D'autres croient que tout ce qu'ils attendent ne peut leur être apporté que par quelqu'un, alors ils attendent ce sauveur, qui peut prendre la forme du prince charmant, de Dieu ou d'un parfait point d'interrogation.
D'autres encore croient qu'ils n'attendent rien, ils vivent leurs vies sans trop se poser de questions, comme un passage obligé, sorte d'étape qu'ils subissent ou supportent, inconscients qu'ils sont que leur sort pourrait être grandement amélioré, s'ils laissaient la sève qui coule en eux, monter dans leurs esprits, et fleurir leurs espoirs...

Il est parfois difficile d'admettre que l'on attend quelque chose ou quelqu'un. L'orgueil tient à sa place, et rejette l'idée de souffrance ou d'insatisfaction. Mieux vaut ne rien attendre, cela semble anesthésier la souffrance, mais l'anesthésie ne soigne ni ne guérit. Elle endort le corps et l'esprit pour les rendre insensibles, mais n'apporte aucun réconfort.
Mieux encore, c'est toujours au réveil de l'anesthésie qu'on a le plus mal...

L'anesthésie se fait parfois en douce, sans qu'on s'en rende compte, et du coup lorsque ce quelque chose ou ce quelqu'un se manifeste, notre état de somnolence manifeste, a peine à distinguer ce qui se passe...

Mais, au fond de nous, on a tous cette attente. C'est elle qui nous fait vivre et nous motive pour avancer. On y croit tous à la lumière du bout du tunnel.
On y croit tous à l'amour même s'il n'est pas éternel. On croit tous à la vie, même si certains s'en gardent. On croit tous en l'avenir, car jusqu'à présent, le soleil s'est toujours levé au bout de la nuit...

Et si ça se trouve, c'est moi que vous attendiez, non ?...


... / LW...
14 septembre 2011

Savoir qui l'on est...

" Quand vous ne savez pas qui vous êtes vraiment, peu importe l'âge que vous avez, vous n'êtes qu'un enfant. "
Nisargadatta Maharaj

Dans notre monde axé sur l'image, nous courons tous après la nôtre aussi, la recherche de la vérité commence là... Savoir qui l'on est... Ce n'est pas si évident qu'on veut bien le penser. Nous sommes tous le résultat d'une éducation, d'un passé, d'expériences diverses qui nous forment et nous transforment. Nous avons tous nos limitations qu'on s'impose ou qui s'imposent d'elles-mêmes par manque de recherche de soi. Les croyances limitatives, fausses ou erronées qui nous empêchent de laisser passer notre sensibilité, sont des entraves à l'expression de notre vraie personnalité aussi.

Bien sûr, beaucoup croient se connaître parce que l'image qu'ils pensent véhiculer leur convient, mais
l'être humain est bien plus complexe, tellement de facettes qui se voilent les unes et les autres, c'est parfois difficile d'avoir une vue d'ensemble satisfaisante. On en revient au "Connais-toi toi-même" de Socrate, ou à la philosophie bouddhiste. Pour comprendre le monde, pour changer de regard sur la vie, ce n'est pas de l'extérieur que l'aide peut venir, mais au contraire, c'est à l'intérieur de soi qu'il faut chercher, et ne pas vouloir fermer les yeux sur ce qui nous dérange non plus.

L'acceptation de soi est un premier pas pour pouvoir "grandir"... certains s'illusionnent une vie entière, croyant pouvoir se satisfaire de leurs images, parce qu'on a tous notre ombre et notre lumière, et que l'ombre est parfois difficile à admettre... Mais rien ne sert de vouloir nier cette part-là, elle a son utilité aussi. Nous ne sommes pas des êtres parfaits, mais nous pouvons nous améliorer... peut-être... Nous possédons tous toutes les qualités et tous les défauts en nous, développés pour chacun à différents degrés. Ainsi, rien ne sert de lutter contre un défaut, il est préférable de s'attacher à renforcer la qualité qui contrebalance le défaut que l'on veut réduire (il ne disparaitra jamais totalement...), plutôt que de lutter consciemment contre le défaut en question. Mais pour cela, il faut savoir qui l'on est...

Il n'y a pas d'âge pour se poser des questions, ni d'âge non plus pour trouver des réponses...

On parle parfois "d'âge de raison", comme si inéluctablement un jour on arrivait à un stade où l'on dépasse ses illusions pour enfin voir les choses comme elles sont et qu'on les accepte, mais je pense que c'est faux. C'est
seulement par une recherche délibérée que l'on peut s'approcher de sa vérité, que l'on n'atteindra cependant jamais... Une vie n'y suffirait pas... Rien ne sert de lutter contre la réalité, c'est une des grandes lois de l'Esprit : accepter les choses comme elles sont... un premier pas vers la connaissance...

Savoir qui l'on est n'implique pas que l'on fasse taire toutes ses images "sociales"
, mais simplement qu'on puisse agir en toutes situations en accord avec soi-même sans prêter attention au jugement que peuvent porter les autres dessus... qu'on analyse les choses avec son coeur, sa sensibilité et non plus au travers du filtre de la raison ou du conformisme... qu'on s'accepte dans son unicité, même si on se sent incompris... qu'on ressent les choses et la force de l'instant comme notre principal carburant, plutôt que de projeter sans arrêt notre vie en différé et en différent sur un futur branlant sur lequel on ne peut pas compter...

Et si au lieu de prendre le chemin de la plage, vous visitiez vos petits coins secrets cet été ?
Si ça se trouve, vous rameneriez des trésors encore plus beaux...

Sait-on jamais ce que l'on trouvera au fond de soi si on y plonge ?...

.../ LW...

14 septembre 2011

Silence !!!...

" Pour savoir qui tu es, écoute ton silence... "
Yankun


Il n'y a que dans le silence et la solitude que l'on peut se regarder sans mentir, sans se cacher derrière nos images... Les pères du désert prêchaient déjà cela il y a bien longtemps. La solitude nous permet de retrouver nos vrais besoins indépendamment de toute influence, de se ressentir dans notre fragilité et notre faiblesse sans avoir à nous montrer autre que ce que l'on est.

Le silence n'est pas absence de mots, le silence est porteur de nos pensées, enfin à portée d'écoute, à portée d'attention, et peut-être de compréhension. Mais il faut qu'il soit long ce silence pour nous permettre d'accéder à nos pensées profondes... Le silence une fois apprivoisé, se fait presque nécessité, forme d'hygiène de vie, pour évacuer et trier les apports de la journée... un espace personnel dédié au ménage intérieur... Le silence peut aussi n'être que vide, et faire ainsi place à la détente du mental...


Le silence est quelquefois brouhaha infernal quand la tête pleine, on n'arrive pas à atteindre la détente sereine d'un moment de calme. Ce silence nous en dit long de nos frustrations, de nos agacements, et de notre difficulté à comprendre les choses. Ces silences pleins de bruits nous aident néanmoins à prendre conscience de l'énergie qui circule en nous, et de ce que nous faisons... Pas toujours bien utilisée, pas toujours mesurée, mais terriblement présente...

Ecouter son silence, c'est écouter les choses qui nous heurtent, les choses qui nous rendent vivants, les choses qui nous font humains... C'est respirer son atmosphère intérieur personnel, et comprendre ce que l'on pourrait en faire en canalisant positivement tout ce tumulte...
Le silence de nos mots est rarement silence de nos maux... bien au contraire... Puisque l'on ne peut pas l'entendre par nos oreilles, il nous faut l'écouter en connection directe, en sondant nos profondeurs intimes... et peut-être si nous en avons le courage et l'envie, comprendre ce que l'on ne sait pas se laisser entendre.

Le silence est notre ami. Nous vivons dans un monde rempli de trop de bruits, de trop de sollicitations visuelles, auditives, olfactives, etc... Nous nous remplissons chaque jour de stimulations sensorielles diverses qui nous éloignent de nos besoins fondamentaux. Il faut à un moment vidanger la machine pour retrouver nos fonctions essentielles, et nous ressentir dans notre simplicité primaire. Le monde, la société, ont évolué certes, mais les besoins fondamentaux de l'être humain sont les mêmes : respirer, se nourrir, aimer et être aimé, être reconnu pour ce que l'on est, dormir, etc... L'écran à cristaux liquide, l'e-book et le voyage touristique en navette spatiale ne sont que des besoins très... secondaires...

Et si nous faisions une minute de silence pour nous écouter ensemble, hein ?...

... /LW...

14 septembre 2011

Le chemin du bonheur...

" Le chemin que vous empruntez pour atteindre le bonheur importe peu."
Zelinski (principe n°4)

 

L'importance de la vie est personnelle à chacun, les valeurs auxquelles on s'attache aussi, il n'y a pas à juger de cet état de fait. Chaque être humain étant un cas unique, somme de son passé, de sa culture, d'une éducation personnelle et aussi collective, d'un parcours choisi ou imposé, jalonné d'accidents prévisibles et imprévus. Somme de tellement de facteurs, chaque existence est un cas particulier qu'il ne fait pas bon essayer de théoriser.

Comment alors pourrait-on tracer un chemin idéal concernant la quête du bonheur ? Chacun avance à son allure, avec ses propres mesures et ses repères, ses petits cailloux qu'il sème... Aucun de nous ne tend exactement vers le même but. Ce que l'on nomme le bonheur n'existe pas, c'est un certain état de l'être, particulier à chacun, dont on ne peut donner aucune définition, sinon qu'il correspond à un ressenti d'harmonie et de bien-être profond.

Alors pour trouver le chemin, chacun doit se débrouiller et ne se laisser guider que par son flambeau personnel. Certains auront l'impression que le chemin est une sorte d'autoroute, et trouveront au bout de leur course effrénée, rapidement, un havre qui leur fera croire au bonheur, alors que, dans le même temps, d'autres qui auront peut-être suivi la même voie, auront heurté la glissière de sécurité, seront gravement accidentés, paralysés... ou même morts... sans avoir jamais rien atteint.

D'autres préféreront de petits sentiers, où ils louvoieront à plaisir dans des paysages charmants. Certains se perdront peut-être, puis se retrouveront. D'autres s'arrêteront en chemin, fatigués... ou bien déjà comblés par l'aventure. D'autres encore s'écorcheront les pieds dans les épines, se couperont à des pierres trop acérées, seront peut-être secourus par des gens qui passaient par hasard par ce même chemin, soutenus et guidés... rendant ainsi leur but premier de quête infinie moins important à leurs yeux.

Il n'y a pas de chemin indiqué sur le guide Michelin vers cette destination... Il n'y a même pas de conseiller qualifié...
Allez votre chemin, et soyez sourds aux mises en garde qui contrarient votre intuition...
Guidez-vous dans l'obscurité de la forêt grâce à votre écoute intérieure... et profitez de tout ce que vous apprendra le parcours....
Si vous avez appris, ne serait-ce qu'une seule chose qui vous apporte joie et apaisement... alors, vous n'en serez que plus riche à l'arrivée qu'au départ...

Et puis surtout... prenez du plaisir à faire le chemin plutôt que de vous lamenter sur le nombre de kilomètres qu'il peut vous rester à parcourir. Il ne s'agit pas d'une course... mais bien d'une randonnée, et apprécier le paysage est bien plus essentiel que d'atteindre le refuge... lequel de toute façon, ne constituera qu'une étape... vers un autre gîte à atteindre.

Pensez-vous qu'on puisse envoyer des cartes postales en cours de route ?...

 

... / LW...


14 septembre 2011

Avant d'éteindre la lumière...

" Le soir venu, libérez votre esprit des pensées négatives, un peu comme si vous vidiez vos poches."
Norman Vincent Peale

S'il est une recommandation importante, c'est bien celle-là. On n'en mesure pas assez l'importance et la pertinence. Le soir, et particulièrement au moment du coucher, évacuer tout stress et tout souci est une action fondamentale que l'on devrait effectuer comme un rituel. D'elle découle la qualité de notre sommeil, et le fonctionnement positif de tous nos mécanismes inconscients. La sagesse populaire nous dit que " La nuit porte conseil", sans y apporter d'autre explication, et chacun de nous l'aura, au moins une fois dans sa vie expérimenté.

Pourquoi la nuit est-elle si bonne conseillère ? De quoi est faite cette nuit qui hante nos rêves ? ... La nuit, ou son obscurité, n'ont pas grand chose à voir là-dedans. Il s'agit d'un mécanisme tout simple. Pendant l'état de sommeil, notre cerveau est au repos des pensées conscientes que nous entretenons, mais l'inconscient lui, ne dort jamais. Bien au contraire, libéré des parasites entretenus pas nos réflexions et actions durant la journée, la nuit lui appartient. Il peut alors développer tout ce qu'on y a semé en pleine conscience, ou même sans que l'on y prête complètement garde.

De ce fait, il est important d'avoir l'esprit libéré de toute pensée négative ou contrariété, pour lui permettre de s'orienter vers des choses agréables ou productives, plutôt que de lui donner cette possibilité de consolider nos "mauvaises" pensées et de les transformer en auto-suggestions négatives durant ce temps de sommeil. L'inconscient ne dort jamais, et même peut employer cette pause à nous construire des solutions, nous échafauder des plans, ou nous fournir des réponses, pour peu qu'on le mette à contribution. Et cela, même en dehors des périodes de sommeil nocturne, si l'on sait atteindre un état de relaxation suffisamment développé, pour lui laisser le champ libre.

Un exemple tout bête que nous pouvons prendre, est celui d'avoir perdu quelque chose, de ne plus savoir où on l'a rangé... On s'endort, en fixant cet objet mentalement, et en émettant le souhait de le retrouver le lendemain. Dans quasiment 100% des cas, on a le lendemain un petit éclair de génie qui nous permet de remettre la main dessus.
Il en va de même des apprentissages rabâchés sur l'oreiller avant de s'endormir... Quand j'étais jeune, je pensais que j'apprenais par osmose en m'endormant sur mes cours... Maintenant je sais qu'il n'y avait aucune osmose, c'était juste l'utilisation d'un mécanisme inconscient. C'est moins magique, mais bon, si ça marche, pourquoi s'en priver, hein ?

Donc, de la même façon que vous vous brossez les cheveux (pour ceux à qui il en reste), et que vous vous brossez les dents (même remarque), n'oubliez pas de vous laver l'esprit... Vous verrez comme ça change la couleur des rêves... et surtout celle des lendemains...

D'accord... comme si on se vidait les poches... mais ... où on les met ces pensées-poubelles ?...

 

... / LW...

14 septembre 2011

Là où nous allons...

" Nous allons juste où nous sommes tout au long de notre vie. "
proverbe chinois

Quels que soient les choix que nous faisons, les directions que nous prenons, les hasards que nous rencontrons, que nous négligeons ou que nous exploitons, quelle que soit notre situation actuelle, ce que nous vivons est une étape essentielle et formatrice de notre parcours, et a sa raison d'être et d'être vécu. Pourquoi toujours évoquer la notion de "but de la vie" ? ... Le but de la vie, c'est de vivre... pas de se fantasmer des possibles sans cesse projetés en avant.

Trop concentrés sur nos objectifs, le regard porte si loin... Notre vue d'être humain ne peut pas appréhender ces distances temporelles démesurées, nos yeux vivent dans une réalité qui n'a d'autre matérialisation que notre regard, ici et maintenant, quand on veut bien garder ses yeux ouverts. Chaque situation a sa raison d'être, dans le moment où elle se présente, qu'il s'agisse d'un sens immédiatement perceptible, ou d'un indice pour nous indiquer que la route continue, au-delà ...

L'erreur est peut-être de croire que l'on a tous une "mission", un rôle à jouer, que nous sommes tous là pour quelque chose... Après tout, qu'est-ce qui nous le prouve ? ... Ne pouvons-nous pas être là tout simplement pour rien, pour vivre, comme le font les animaux et les plantes, dans le respect de cet ordre établi qui nous dépasse, et en étroitres relations d'interdépendance avec tous les autres êtres vivants, animés ou inanimés ?...

Naturellement, vu sous cet angle, l'homme y perd de son importance et de sa suprématie sur tout... L'homme a besoin de sens, l'homme réclame du sens pour vivre, sinon... il ne peut pas vivre, l'homme... tellement empreint du sentiment de supériorité, que la parole lui a conféré... Mais qui dit que les animaux, les plantes n'ont aucun langage ? On connait des interrelations incroyables entre les plantes et les animaux, des sociétés animales aux organisations sociales très complexes et organisées...

On retrouve dans de nombreux aphorismes relevant de sagesses anciennes cette idée que lorsque l'on a enfin compris que de trouver le but de la vie est une illusion, on accède à lapaix intérieure, car la vie c'est ici et maintenant... et tout le reste... des pertes de temps et d'énergie. Tout est parfaitement bien dans le meilleur des mondes possibles ici et maintenant.

Vous allez me dire : Oui, c'est bien joli tout cela, mais ce n'est que de la philosophie ! Et bien... sans doute que oui... Ce sont de jolis mots, une conception apaisante à réfléchir,mais que l'on n'arrive pas à mettre en pratique... Cela veut-il dire qu'elle est fausse ? ... Devant un champ en friche, peut-on dire avec raison que ce champ ne donnera jamais de fourrage ? ... Devant un problème, peut-on dire d'emblée que l'on ne trouvera pas de solution ? ...

La réflexion est toujours compliquée quand ils 'agit de remettre en question des choses à propos desquelles nous ne disposons d'aucune certitude, et qu'en plus de la complexité du raisonnement à conduire, on doit prendre en compte, le fait que même les bases de départ sont peut-être erronéesou infondées... C'est un peu comme vouloir résoudre une équation mathématique à plusieurs inconnus variables, en fonction des gens et des jours, sans aucune hypothèse de départ ...

 On n'est pas bien là, ensembles, maintenant, juste ou nous sommes ?...


... / LW...

 

14 septembre 2011

Remèdes simples pour vaincre la fatigue...

" Le rire et le sommeil, chacun en quantité suffisante, sont les meilleurs remèdes au monde. "
proverbe irlandais


De nombreuses études tendent à nous prouver que le rire contribue à la prévention du risque cardiaque. Ainsi, le rire est voué à être bientôt promu "médicament de longévité"... Remarquez, on voit pire comme thérapie !
Cela dit, rire au quotidien n'est pas un sport pratiqué par tous, loin s'en faut... Beaucoup de personnes stressées par leur quotidien, finissent par perdre tout sens de l'humour, ou par reléguer cet acte simple, banal, et avant tout réflexe, au rang de perte de temps. Rire, cela n'est pas sérieux...

Rabelais le considérait comme le propre de l'homme, néanmoins, j'aurai tendance à penser que le rire s'apprend, et que le sens de l'humour n'est pas non plus une manifestation spontanée de notre personnalité. Ou plutôt, il s'agit d'un apprentissage issu de l'éducation et du milieu social. On peut noter à ce propos que ce qui fait rire les uns, ne fait pas forcément pouffer les autres. Le rire peut être contagieux, mais ne se partage pas toujours à l'unanimité...

Un bon fou rire détend tous les muscles et procure une agréable sensation de relâche physique. C'est donc, presque l'équivalent d'un sport, à pratiquer sans modération aucune, et pour lequel il n'y a nul besoin de certificat médical d'aptitude. C'est une bonne façon d'évacuer son stress...

Le sommeil est naturellement un facteur équilibrant, puisqu'il favorise, par la relâche de tous les muscles d'obtenir un état cérébral particulièrement propice à l'activité des mécanismes du subconscient entre autres, tout en permettant un repos du corps physique, lui permettant ainsi de se régénérer...
Le manque de sommeil a de nombreuses conséquences, dont les principales sont la fatigue générale, des difficultés de concentration et des troubles de l'humeur... Dormir n'est pas une perte de temps, mais bien un temps nécessaire à l'optimisation de celui que l'on passe à l'état éveillé...

Allier rire et sommeil serait peut-être une solution parfaite... Peut-être devrions-nous orienter nos rêves vers une dimension comique pour en tester l'efficacité. Chaque soir en nous endormant, nous devrions visualiser des images propices à nous entraîner d'un sourire béat au fou rire onirique...

Rêvons à toutes les bonnes plaisanteries que nous avons entendues, vues ou éprouvées...
Rêvons notre vie comme si nous étions en plein one-man show d'un humoriste célèbre...
Rêvons sérieusement à la dimension comique de la plupart de nos inquiétudes...

La durée de la vie semble être inversement proportionnelle au sérieux que l'on y projette...
Alors si la vie elle-même veut nous prouver qu'elle n'est pas affaire sérieuse...

Pourquoi nous priverions-nous de nous bidonner jusqu'à en avoir mal aux côtes ?...


... / LW...

 

15 septembre 2011

Réflection des "infra-pensées"...

" Les miroirs feraient bien de réfléchir avant de renvoyer les images. "
Jean Cocteau

Si les miroirs pouvaient réfléchir avant de renvoyer les images, peut-être qu'ils tiendraient compte de l'état d'esprit de celui qui vient s'y refléter, et qu'ils sauraient choisir quels détails appuyer et quels détails soustraire à leurs éclairages...

Si les miroirs pouvaient réfléchir avant de renvoyer les images, peut-être qu'ils s'interrogeraient sur leur propre réflection, et la partialité de leurs images, suivant les heures du jour et de la nuit, la part d'ombre et de lumière qui fait varier l'éclairage, et qui glisse ses contrastes dans les reflets...

Si les miroirs pouvaient réfléchir, ils prendraient garde peut-être au regard qui vient les solliciter, et ce qu'il cherche à examiner au-delà de l'écran de tain, qui réfléchit passivement son teint, qui réfléchit sans penser à rien, sorte de vision prise au rebond, de vibrations qui s'auto renvoient sans filtre accommodant...

Si les miroirs réfléchissaient autre chose qu'un aspect, pour se pencher sur les couleurs, les émotions dégagées et sur les interrogations lancées à la surface lisse et glissante de leur paraître, peut-être répondraient-ils à des questions plus essentielles que celle de l'apparence et de l'être superficiel...

Les miroirs renvoient les images qui leur viennent immédiatement et tentent d'être fidèles à ce qu'ils croient percevoir, mais que reçoivent-ils en réalité, si ce n'est des ondes lumineuses qu'ils transforment en silhouette reconstituée ?...

Les miroirs sont infidèles et déforment sans le vouloir, ce que l'on prend ensuite pour notre plus fidèle expression extérieure. La qualité du miroir est importante pour mesurer l'écart entre l'être et le paraître, entre l'image et son reflet, entre soi et l'image que l'on en reçoit...

Les miroirs ne réfléchiront jamais avant de nous renvoyer notre image, c'est donc à nous d'exercer notre esprit critique, pour pouvoir apprécier cette photographie instantanée et impermanente qu'ils veulent bien nous livrer, et ne pas tomber dans le piège, qui consisterait à croire sur image, que l'on est exactement tels qu'ils veulent bien nous le renvoyer...

Clin d'oeil à Magritte : "ceci n'est pas une pipe" écrit en dessous du dessin d'une pipe...
Parfaite illustration... L'image de la pipe n'est pas égale à l'objet lui-même...
Notre reflet dans le miroir... N'est pas ce que nous sommes...

Et si les miroirs avaient le pouvoir de nous renvoyer l'image... de nos pensées ...

... / LW...

15 septembre 2011

Genèse primaire...

" Tout commence par un rêve..."
Carl Sandburg


Si la réalité est notre univers quotidien, le rêve n'en reste pas moins une part importante de notre vie... voire la plus importante... La réalité ne serait alors, que la face émergée d'un gigantesque iceberg, sur lequel notre vie se fonde... Là où l'illusion du tangible fond, en se brûlant aux feux de l'inconscient... paradoxalement si réellement aux commandes de notre paquebot de vie...

La notion de rêve, inclut deux univers : l'univers des rêves auxquels on assiste depuis notre sommeil, et l'univers de ces envies jugées parfois déraisonnables, de ces buts ou objectifs fous, que l'on se propose d'atteindre... un jour... notre désir de réalisation . Mais ce ne sont pas en réalité, deux univers différents, mais bien le même... simplement, nous n'arrivons pas toujours à faire la synthèse consciente des deux...

Il faut dire que l'obscurantisme de certains rêves nocturnes parfois ne facilite pas la tâche non plus... et que tout rêve dont on garde un souvenir au petit matin, n'est pas forcément porteur d'éléments susceptibles de nous guider plus avant vers nos rêves d'objectifs que l'on s'est fixés pour notre vie d'ici...

Toutefois, c'est une évidence de dire que "tout commence par un rêve..." parce que toute idée, surtout si elle est un peu farfelue, hors norme, ou visionnaire, a pris naissance de cette façon, puisque ne pouvant s'appuyer sur des éléments concrets, connus et reconnaissables... Ainsi le rêve est-il quelque part, moteur de notre progression, de nos élévations, et de nos destinées... par le seul fait que nous imaginons d'abord, et que nous réalisons ensuite, ce que nous avons formulé en pensées...

Le rêve est une porte ouverte sur tous les possibles... il nous fait cheminer sur des chemins inatteignables par le biais de la raison souvent, et nous libère des contraintes raisonnables qui s'opposent à nos envies d'autre chose. Le rêve n'est pas qu'un sentier, un chemin de traverse, c'est une vrai autoroute... La vitesse de pensée n'y est pas limitée, et le kilométrage non plus... On peut y voyager nuit et jour, sous une chaleur de plomb, ou par temps de pluie... Les orages qu'on y essuie nous forcent seulement à balayer plus loin nos limitations...

Le rêve est un état de l'être qui se réfère à d'autres repères, moins normatifs, moins dogmatiques... Des repères propres à chacun, que l'on s'invente au gré de nos humeurs, au gré de nos possibilités, au gré de nos fantaisies... Nous pouvons créer un rêve, un monde unique et sur mesure, un monde qui nous appartient en propre, et dans lequel nous pouvons faire figurer tous les éléments que nous voulons, changer les valeurs, balayer tous les "si' du quotidien, et les remplacer par des "puis ensuite..." et ainsi enchaîner des étapes à vitesse grand V, sans se heurter aux garde-frontières de la logique et de la faisabilité...

Le rêve... meilleure voie d'accès vers le réel... A méditer ...

Tout commence par un rêve...
Mon Dieu, faites que nous en fassions des réalités merveilleuses...

... / LW...

15 septembre 2011

Théorie de la relativité...

" Si une idée ne parait pas d'abord absurde, alors il n'y a aucun espoir qu'elle devienne quelque chose. "
Albert Einstein


Ce n'est, à l'évidence, pas avec des idées toutes pensées que l'on crée quelque chose de novateur. Et pour innover, il faut souvent chercher aux confins de l'imagination d'autres voies de réflexion... Ainsi, aussi saugrenue que puisse paraître une idée, il faut lui donner sa chance de se développer, peu importe les directions qu'elle prend. C'est en rayonnant tous azimuth que cette idée pourra trouver un chemin vers la concrétisation. C'est sur ce chemin-là qu'elle pourra gagner ou perdre sa crédibilité et sa faisabilité...

Une idée ne peut pas être soumise aux normes strictes du jugement, puisque n'ayant d'existence que conceptuelle, elle n'est qu'ébauche d'une hypothétique réalité. Il est déjà malaisé parfois de juger les faits, comment peut-on alors présager de la validité de l'idée sans tenter au minimum, de la pousser plus loin dans son élaboration....

Toute idée qui contient l'idée de changement parait absurde au premier regard, puisqu'elle remet en cause un fonctionnement établi et éprouvé. Mais cette absurdité première et relative, ne signifie pas qu'elle n'a aucune chance de donner naissance à autre chose... Une autre chose qui sera peut-être très loin de ce premier jet de l'esprit, mais qui en aura tout de même été la source...

C'est très souvent de l'absurdité d'une idée qu'un mécanisme de réflexion plus intense s'enclenche. Comme si les premiers balbutiements jugés hors de réalité possible, donnaient une impulsion de créativité, qui mobilise la réflexion sur la façon d'adapter cette "absurdité" pour lui permettre de s'épanouir dans un cadre plus adapté...

Si on sort du cadre conceptuel de l'idée, et que l'on réfléchit sur les attentes que l'on a par rapport à la vie... et qui peuvent sembler absurdes à d'autres, lorsque l'on sort des projets communs et un peu galvaudés... cette citation nous emplit de force, car elle donne libre droit à nos désirs non conventionnels de pouvoir se réaliser... même s'il faut de temps en temps les adapter...

Devenir quelque chose... mais quoi ?... un non-sens ?... une folie ?... ou bien un changement positif ?... une découverte rare ?... un espoir donné ?... Le devenir des choses est sans aucun doute dans ces idées-là...
Qu'en est-il du devenir des êtres ?... Suit-il le même cheminement ?...

Entre nous...Des idées absurdes, j'en ai plein la tête... pas vous ?...Mais...  ... Elles mijotent...

... / LW...

15 septembre 2011

Les prévisions erronées...

" J'ai remarqué que tout ce qui arrive d'important à n'importe qui, était imprévu et imprévisible. "
Alain


On construit sa vision du monde et ses projets... avec les éléments que l'on connait... On élabore nos plans d'action et nos avenirs, en fonction des vues auxquelles on aspire... On se rêve des lendemains à la mesure de nos idées, et on tend à les cultiver... mais on oublie trop souvent... de viser plus haut que ce qui nous parait important...

L'importance des choses est relative... et ce que l'on juge important, peut s'effacer soudain, devant un autre chemin qui s'ouvre, un chemin que l'on n'avait pas imaginé, un chemin de hasard qui croise nos routes, qui n'était... nulle part indiqué comme une autre possibillité... mais qui se déploie d'un coup, dans toute sa lumière, et nous fait apprécier une nouvelle clarté sur nos envies de vie...

Les exemples de ces détours de parcours sont légion dans les biographies de gens célèbres, c'est souvent d'un petit hasard de rien du tout, qu'une suite d'évènements a pris naissance... portant avec elle une nouvelle connaissance, ouvrant sur un espace beaucoup plus vaste, un champ rempli de possibles, qui était là, à l'état de germination, et qui se révèle enfin à la maturité de l'esprit....

Beaucoup d'inventions sont aussi fruits du hasard... d'une erreur de manipulation ou d'une observation incongrue... sont nées des révolutions... Nos vies n'échappent pas à cette loi du hasard... On ne peut prévoir que ce que l'on connaît, on ne peut pas espérer ce que l'on ne conçoit pas... Les pensées ont certes un pouvoir, mais elles ne peuvent rien apporter à ceux qui refusent de se laisser porter par la créativité de la vie autour de nous, qui nous forge à ses besoins et à ses caprices...

Admettons que nous ne tenons pas si fermement les rênes de nos existences... et qu'à tout moment nous pouvons passer du pas au galop, ou bien rétrograder brusquement du galop au pas...
Admettons que nous ne pouvons pas tout prévoir, même en passant ses jours et ses nuits à étudier et évaluer, inventorier et répertorier les possibilités d'utiliser à bon escient nos souffles de vies...
Admettons que toutes ces choses imprévues qui nous bousculent dans nos certitudes, sont notre vraie chance de comprendre l'intérêt et le sens de la vie, et de nous faire oublier les questions de sens idiotes que l'on se pose de temps à autre, lorsque l'on estime ne pas avoir ce que l'on mérite...

Admettons que les plus beaux cadeaux que l'on reçoit... sont ceux que l'on n'attendait pas...
Justement... parce qu'on ne les attendait pas... Ils changent notre regard, et nous font ouvrir à nouveau des yeux curieux dans l'attente de nouveaux dévelopements, ou extensions de vie, qui pourraient à nouveau surgir...

Admettons que nous sommes, non pas manipulés... mais guidés par des sortes de force... qui agissent à notre égard, comme des trampolines, pour nous propulser vers nos idéaux... et nous montrer d'autres facettes de vie et de liberté...
Admettons que nous attendons tout... lorsque nous n'attendons rien...
Admettons que nous n'attendons rien... lorsque nous savons déjà tout...

Entre deux attentes... la vie s'immisce... et se fait route
Entre ces deux attentes... il n'y a la place que pour la remise en question et le doute
Si l'on veut se tirer d'affaires... Et sentir ses pieds bien collés à la Terre...

... / LW...

15 septembre 2011

La fugacité du temps...

" Le moment présent a un avantage sur tous les autres : c'est qu'il nous appartient. "
Chares Caleb Colton


Nous déroulons notre vie dans un cadre délimité par la linéarité du temps parce que c'est la seule représentation que nous arrivons à nous en faire. Ainsi sommes-nous souvent coincés entre deux frustrations : celle issue su temps passé dont nous ne pouvons plus rien attendre, et celle du temps à venir sur lequel nous ne pouvons rien bâtir avec certitude... Entre ces deux frsutrations, nous appartient cependant le moment présent, seul véritable ancrage que l'on puisse avoir dans le temps...

Profiter de cet instant d'éternité fugace qui s'archivera bientôt, est la seule voie de plénitude possible, car elle ne nous projette nulle part, elle nous habite durant cet espace-temps que l'on s'approprie, que l'on déguste minute à minute... Nous n'avons pas de contrôle possible que l'on puisse exercer sur le temps qui passe, aucun moyen de l'arrêter ni de l'accélérer, mais nous avons cette chance de pouvoir le ressentir nous traverser...

Le moment présent est le moment des choix réels et réalisables, il est temps d'action concret puisqu'il ne se heurte pas aux hypothétiques prévisions que l'on fait sur notre avenir, et qu'il se désolidarise du passé déjà remisé en mémoire... Il est temps à vivre... temps à apprécier sans compter, parce qu'on en sait la brièveté...

Il est en outre, très sain de ne compter que sur ce temps pour se sentir exister, parce qu'il est tangible, on peut le matérialiser, le toucher du bout des yeux en le regardant s'égrener : il est temps ressenti dans toute sa dimension de fugacité... palpable une seconde, puis déjà classé à notre pendule du passé... Notre vie serait-elle donc une gigantesque pendule, qui nous cadencerait nos envies de ses pulsations régulières et inéluctables ?...

Le moment présent nous appartient... à chaque instant... mais nous n'avons pas toujours la possibilité d'en disposer selon nos envies et nos humeurs... Parfois la vie se charge d'occuper ce présent à d'autres tâches que celles que nous souhaiterions dans l'absolu... Qu'importe, il faut essayer tout de même de les apprécier dans cette instantanéité... même si me direz-vous, certaines contraintes n'ont aucune possibilité d'être appréciées... A ce moment, on peut apprécier de l'instant présent, cette faculté de brièveté, qui le fait disparaitre aussi vite qu'il apparait....

Le temps qui passe est chose bien relative... Einstein en a développé une théorie fort compliquée, mais à côté de celle-ci, il citait volontiers une autre façon de l'illustrer, qui disait à peu près cela : " Asseyez-vous une heure près d'une jolie fille et cela passe comme une minute... Asseyez-vous une minute sur un poële brûlant, et cela passe comme une heure... C'est cela la relativité."...

Le moment présent est un repère pour nous situer dans le cours du temps... Il marque un instant T qui nous donne la sensation d'être véritablement acteur de notre vie... Il nous situe et nous photographie en instantané, nous donne force et envie, nous pose la réalité bien en face des yeux et du coeur, pour nous montrer l'importance que l'on doit donner aux choses...

Ne serait-ce pas plutôt nous... qui appartenons au temps présent... plutôt que l'inverse ?...

... / LW...

16 septembre 2011

La sagesse des fous...

" La sagesse est d'être fou quand les circonstances en valent la peine. "
Jean Cocteau (repères...)


La sagesse, ce n'est pas d'être raisonnable, ou de mener une vie simple et austère toute sa vie... La sagesse, c'est se connaître assez pour pouvoir gérer sans conflit ses plaisirs et ses frustrations, tout en ayant la capacité d'accueillir le monde de la même façon... sans heurt ni conflit inutile et illusoire...

La sagesse, oui... cela peut être d'être fou quand les circonstances en valent la peine... Parce qu'il est parfois plus sage de s'autoriser une petite fugue de raison, que de s'auto punir en se refusant un caprice qui nous tient à coeur...

Comment peut-on savoir si les circonstances en valent la peine ?...

Il n'y a pas de règle, mais on le sent quand on ça vaut le coup de tenter le coup... On sent que l'envie est si forte qu'on a du mal à résister, et quand on pèse le pour et le contre de l'affaire, on se rend compte que finalement, peu importe le prix... On le paiera...
La sagesse, c'est aussi connaître la valeur des choses... accepter sa propre responsabilité... et observer les règles que l'on s'est fixées...

"Etre fou", c'est souvent transgresser quelque chose, faire fi des règles établies, décider de ses droits, et donner ses propres ordres à la vie, au lieu de se sentir malmené...
Mais, c'est aussi se considérer soi-même comme une personne assez importante dans notre vie, pour s'autoriser la liberté de réaliser ce qu'on a envie pour un moment...

Sachez être fou et libérer vos envies, plutôt que de vous empoisonner des frustrations qui tuent lentement de l'intérieur... Et puis ces "coups de folie" laissent en souvenir un goût de défi, qui illuminent d'un sourire nos visages, rien qu'au rappel de leur évocation...

Qui vit sans folie... ignore tout de la vie...
Le sage n'est pas celui qui reste à méditer, assis...
Mais celui qui, engagé dans le monde, y accomplit
Sa fonction d'homme parmi les hommes, maintenant et ici...
Et éclaire de ses idées et des ses pistes, le chemin de ses voisins
Pour garder l'espoir aussi... d'un monde meilleur pour demain...

Et ce chemin n'est pas fait que de cailloux et de pierres qui écorchent...


... / LW...

16 septembre 2011

Ouvrir la porte ?...

" Le repliement sur soi n'apporte aucune lumière aux autres. "
Nelson Mandela

Parfois les mots semblent se bloquer quelque part, on ne saurait dire où exactement, mais ils n'arrivent pas à trouver le chemin de la parole... Le silence s'érige alors en nouveau maître des lieux, et quand le silence s'étend, alors il n'y a guère d'autre alternative que de subir ce repliement sur soi...

Ce repliement, conséquence d'une incapacité à s'ouvrir au monde, peut toutefois être bénéfique pour soi-même, s'il permet, grâce à une introspection poussée, de trouver au fond de soi, les causes et les remèdes du mal... Cependant, comme nous nous regardons rarement en toute neutralité, nous risquons fort de ne pas faire face à tous les aspects d'un problème...

Partager est tout de même un des désirs premiers de la plupart d'entre nous. Le repliement sur soi, contraire à l'idée de partage, non seulement n'apporte rien aux autres, mais encore nous place en marge de la ronde, et nous martèle un sentiment d'inutilité, qui mine la vie...

Se poser la question de l'utilité de sa vie est une absurdité. A bien y réfléchir, toute vie est inutile si elle ne s'inscrit pas justement dans cette idée de partage et de collaboration avec les autres. Nous ne sommes pas des loups solitaires, n'ayant que des besoins basiques de nourriture et de sommeil. Nous avons reçu l'usage de la parole et la conscience du caractère transitoire de cet état de vie, nous avons élaboré des règles, des lois et des principes pour essayer de mieux vivre ensemble, et nous continuons à peaufiner ce chemin, aussi imparfait soit-il... Nous faisons partie d'un tout.

Chacun de nous est une pierre dans l'édifice... On a parfois du mal à croire que l'édifice a besoin de toutes ses pierres... Pourtant, qu'une maille vienne à filer dans un tricot, et que personne ne la rattrape, et c'est tout le chandail qui peu à peu s'annihile...
Ne soyons pas cette maille qui file...

Qu'il est donc facile de prêcher, quand tous mes silences m'emmurent parfois dans une véritable forteresse...

... / LW...

16 septembre 2011

De la persévérance !...

" Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage ! "
Henri Michaux ( pour en savoir plus...) (c'est ici aussi...)

Parfois on entend dire que c'est avec l'énergie du désespoir que quelqu'un a tout misé pour gagner sa cause... je ne partage pas ce point de vue... Le désespoir n'est moteur de rien, il aurait plutôt tendance à annihiler toute vitalité, et donc toute énergie mobilisable pour entrer dans l'action. Mais, dépassé le cap du désespoir qui fait descendre au fond, la remontée peut être spectaculaire, non par cette énergie du désespoir, mais bien par l'abandon de cette pseudo-émotion...

Le désespoir, ce pourrait être comme un plongeon dans une piscine profonde... il y a l'entrée dans l'eau, la descente propulsée par le saut dans le vide que l'on vient de faire... Ensuite, deux possibilités, on sent son souffle court, et donc on induit une impulsion qui nous ramène à la surface... ou bien on n'induit rien du tout, et on coule... laissant sa vie aux mains d'un sauvetage hasardeux, qui peut-être ne se produira pas...

Comme le dit très bien Paulo Coelho "Ce qui noie quelqu'un, ce n'est pas le plongeon, mais le fait de rester sous l'eau !". Les plongeons sont quelque chose d'assez banal, on est tous à certains moments confrontés à des situations plus difficiles que d'autres à gérer, ou seulement en baisse de régime pour des raisons qui nous sont parfois totalement extérieures et étrangères...

Dans tous les cas, le désespoir ne peut rien apporter. Beaucoup de choses ne peuvent se réaliser, changer ou évoluer qu'avec le concours du temps qui passe, de la persévérance et de la confiance, la confiance que toute situation désagréable ou d'apparence "sans issue" n'est que représentation du moment présent, vouée à évoluer... car rien jamais, ne demeure pareil...

Les mots sont toujours faciles, pour dire que tout va s'arranger, alors même que, lorsque l'on est pris dans cette descente, on est comme absorbé par cette perception négative qui supplante alors toutes les autres. Le désespoir n'est pas uniquement négatif toutefois, il correspond souvent à une sorte "d'état de choc" face à une réalité qui déçoit nos attentes... et nous force à examiner sous d'autres angles nos réactions intimes spontanées...

Cet examen différent de nos attentes et de nos réactions peut être l'occasion de refondre totalement ou en partie, notre système de pensées, et de remettre en question nos fonctionnements basiques, nos envies, motivations et autres buts existentiels... La force du désespoir réside dans son pouvoir de changement, quand bien sûr, la personne arrive à conserver bien présente à son esprit, que tout n'est qu'état transitoire entre deux réalités, en perpétuel devenir : la réalité du moment présent et la réalité à venir, que nous pouvons influencer par nos choix et décisions...

Et puis les infusions... c'est très bon à la santé... ça permet une petite pause qui réchauffe le corps... et pourquoi pas le coeur, hein ?...


 

... / LW...

16 septembre 2011

Par le petit bout de la lorgnette...

" Nous ne voyons qu'un petit bout de notre réalité. Qui sait à quoi peuvent être utiles les expériences que nous vivons. "
Lao Tseu ( e-asie...clic !...)

Lorsque les évènements semblent prendre un autre chemin que celui auquel j'étais préparé, je ne peste plus !... Non. Un retard, une circonstance qui m'oblige à changer mes projets, je n'essaie plus de comprendre pourquoi les choses ne vont pas dans le sens que j'aimerais...
Au contraire, j'accepte ces nouvelles données, un peu comme une mise à jour de logiciel, qui apporterait avec elle ses nouvelles fonctionnalités à découvrir...

Il faut l'admettre, nous n'avons accès qu'à une partie de la réalité... Nous avons inventé les mots de "hasard", de "destin", de "fatalité", de "chance", de malchance", qui nous semblent être des concepts suffisamment explicites, pour englober tout ce que nous ne pouvons pas expliquer... Et en les posant sur ces situations qui nous échappent, cela nous donne l'illusion de pouvoir tout comprendre et justifier...

Dans l'immédiateté du moment, nous ne percevons pas toujours l'utilité des expériences auxquelles nous sommes confrontées. Si nous en contestons la légitimité et la validité en notre for intérieur, d'une part cela ne change rien à la situation, et d'autre part cela nous obstrue notre champ de vision quand aux évènements que ces circonstances sont en train de préparer, voire même de révéler... Ainsi, accepter toute expérience, comme nécessairement porteuse d'un apprentissage ou d'une clé qui, à un moment ou un autre, révèlera son utilité, est une philosophie tout à la fois, plus aisée et plus payante à suivre...

Nous devons accepter de vivre dans l'incertitude de notre devenir, à certains niveaux tout au moins... Les exemples de circonstances inattendues qui font dévier le cours de nos vies sont innombrables...
Certaines "épreuves" que nous traversons, prennent leur sens quand, rétrospectivement, on s'aperçoit de ce qu'elles nous ont permis de développer comme stratégies pour passer par dessus. Et l'on grandit ainsi, sans s'en rendre compte...

On grandit... parce que, tout ce qui nous oblige à nous adapter... à modifier notre schéma de pensée habituel... tout ce qui nous oblige à nous intéresser à d'autres aspects du problème, à d'autres solutions, etc... nous ouvre un champ d'action et de réflexion plus grand à chaque fois...
Cette croissance intérieure, c'est ce qui fait que l'on attribue à l'âge de développer des vertus de sagesse... et que l'on considère que les anciens ont une connaissance intuitive de la vie plus développée que les plus jeunes...

La chose importante à retenir, c'est celle-là : toute expérience a un sens. Peu importe à quel moment il nous deviendra clair et limpide, toute chose a sa raison d'être.
Le hasard, c'est l'opportunité qui nous est donnée d'appréhender autrement la vie... Mais nous avons toujours le choix de nos réactions et de nos actions, d'accepter la part de remise en cause qu'il implique ou de la refuser...
Le hasard fait bien les choses si on lui donne sa chance, mais il ne fait rien entièrement seul... Qu'on lui refuse le droit de s'exprimer, et il reste au stade d'opportunité avortée, non attaché à aucune réalité propre...
Qu'on lui laisse dessiner un peu différemment nos croquis premiers, et il peut s'avérer bien meilleur artiste de vie qu'on n'aurait jamais pu l'imaginer...

Laissons donc venir à nous et apprécions la spontanéité des choses... Qu'en risquons-nous ? ...

... / LW...

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