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JDMQR... (Morceaux choisis)
15 septembre 2011

Mettre les voiles...

" Celui qui attend que tout danger soit écarté pour mettre les voiles, ne prendra jamais la mer. "
Thomas Fuller

Attendre le moment idéal pour réaliser nos rêves est illusoire... Le moment idéal n'existe pas !... Il y a des moments plus favorables, plus propices, mais attendre le moment parfait n'est qu'une excuse pour remettre à plus tard ce que l'on a peur de commencer... Vouloir réaliser ses rêves, malgré le plaisir que cela sous tend, comporte aussi une possibilité d'échouer, une peur de ne pas être à la hauteur, des risques à prendre... Et cette partie-là de l'affaire, nous sape parfois l'impulsion créative. Ne rien faire nous laisse dans une zone de sécurité, laquelle bien que non satisfaisante, reste une béquille d'appui, un repère sur lequel on peut se baser, pour projeter dans l'incertain nos fantasmes d'autre chose...

Vouloir écarter tout danger, c'est croire que l'on peut maîtriser le cours de la vie, d'une main de fer, comme si nous avions en notre pouvoir de décider de tous les évènements qui interfèrent dans le déroulement de l'histoire. Nous ne sommes, certes pas, simples jouets, pantins agités en tous sens par des ficelles inconnues, mais nos vies se jouent en interconnexion les unes avec les autres...

Aussi, les circonstances peuvent-elles être créées par nos actes, mais aussi par les conséquences des actes d'autres personnes, ayant ou non une proximité avec notre vie... Ce n'est pas par magie que l'on se trouve au bon moment au bon endroit, c'est par un concours de circonstances, qu'il est souvent compliqué de relater, les effets combinés de ce que l'on appelle la chance ou le hasard, ou encore le destin. Les mots sont personnels, il appartient à chacun de poser les siens propres sur l'explication des choses....

Attendre que tout danger soit écarté, c'est en quelque sorte se constituer prisonnier, en attendant qu'un coup du sort allié, nous délivre de notre prison, c'est capituler et avouer sa lâcheté à affronter les défis...
Naturellement, nous avons le droit de choisir d'intégrer le clan des offensifs... ou des offensés qui s'insurgent contre l'injustice de la destinée, qui les contraint à attendre de meilleurs auspices pour tenter leur chance. Nul n'est méprisable à choisir cette alternative.
On ne peut se battre qu'avec le désir de le faire. Le courage ne vient qu'après...

Et puis... Il ne suffit pas de mettre les voiles... Il faut aussi savoir utiliser la force du vent, savoir de quel côté il souffle, s'il faut replier ou non les voiles, et manoeuvrer le bateau selon les courants... éviter les récifs... Avant de mettre les voiles, tout marin sait qu'il faut consulter les bulletins météo. Cela ne veut pas dire qu'il faille attendre, une mer parfaitement calme sous un ciel bleu immaculé, mais juste qu'il faut évaluer les risques encourus, ne pas sous-estimer les prévisions évidentes de danger, et être prêt à réagir en conséquence, aux informations dont on prend note...

Toute navigation, cependant, se fait à vue... On ne peut pas prévoir l'obstacle que l'on pourrait rencontrer à un millier de miles d'où l'on est... Les circonstances évoluent sans cesse également... L'imprévisible ne se prévoit... jamais tout à fait... Il ne peut que se fantasmer, se pressentir, s'autosuggérer... C'est aussi ça... le charme de la traversée...
Si, en mettant les voiles, on savait exactement ce qu'on allait trouver sur notre passage, est-ce que l'envie du voyage serait la même ?...

Hissez haut matelots ! ... Et vos larges voiles exposées ainsi à l'aventure, attireront tous les vents de l'espoir...

... / LW...

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