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JDMQR... (Morceaux choisis)
15 septembre 2011

Les prévisions erronées...

" J'ai remarqué que tout ce qui arrive d'important à n'importe qui, était imprévu et imprévisible. "
Alain


On construit sa vision du monde et ses projets... avec les éléments que l'on connait... On élabore nos plans d'action et nos avenirs, en fonction des vues auxquelles on aspire... On se rêve des lendemains à la mesure de nos idées, et on tend à les cultiver... mais on oublie trop souvent... de viser plus haut que ce qui nous parait important...

L'importance des choses est relative... et ce que l'on juge important, peut s'effacer soudain, devant un autre chemin qui s'ouvre, un chemin que l'on n'avait pas imaginé, un chemin de hasard qui croise nos routes, qui n'était... nulle part indiqué comme une autre possibillité... mais qui se déploie d'un coup, dans toute sa lumière, et nous fait apprécier une nouvelle clarté sur nos envies de vie...

Les exemples de ces détours de parcours sont légion dans les biographies de gens célèbres, c'est souvent d'un petit hasard de rien du tout, qu'une suite d'évènements a pris naissance... portant avec elle une nouvelle connaissance, ouvrant sur un espace beaucoup plus vaste, un champ rempli de possibles, qui était là, à l'état de germination, et qui se révèle enfin à la maturité de l'esprit....

Beaucoup d'inventions sont aussi fruits du hasard... d'une erreur de manipulation ou d'une observation incongrue... sont nées des révolutions... Nos vies n'échappent pas à cette loi du hasard... On ne peut prévoir que ce que l'on connaît, on ne peut pas espérer ce que l'on ne conçoit pas... Les pensées ont certes un pouvoir, mais elles ne peuvent rien apporter à ceux qui refusent de se laisser porter par la créativité de la vie autour de nous, qui nous forge à ses besoins et à ses caprices...

Admettons que nous ne tenons pas si fermement les rênes de nos existences... et qu'à tout moment nous pouvons passer du pas au galop, ou bien rétrograder brusquement du galop au pas...
Admettons que nous ne pouvons pas tout prévoir, même en passant ses jours et ses nuits à étudier et évaluer, inventorier et répertorier les possibilités d'utiliser à bon escient nos souffles de vies...
Admettons que toutes ces choses imprévues qui nous bousculent dans nos certitudes, sont notre vraie chance de comprendre l'intérêt et le sens de la vie, et de nous faire oublier les questions de sens idiotes que l'on se pose de temps à autre, lorsque l'on estime ne pas avoir ce que l'on mérite...

Admettons que les plus beaux cadeaux que l'on reçoit... sont ceux que l'on n'attendait pas...
Justement... parce qu'on ne les attendait pas... Ils changent notre regard, et nous font ouvrir à nouveau des yeux curieux dans l'attente de nouveaux dévelopements, ou extensions de vie, qui pourraient à nouveau surgir...

Admettons que nous sommes, non pas manipulés... mais guidés par des sortes de force... qui agissent à notre égard, comme des trampolines, pour nous propulser vers nos idéaux... et nous montrer d'autres facettes de vie et de liberté...
Admettons que nous attendons tout... lorsque nous n'attendons rien...
Admettons que nous n'attendons rien... lorsque nous savons déjà tout...

Entre deux attentes... la vie s'immisce... et se fait route
Entre ces deux attentes... il n'y a la place que pour la remise en question et le doute
Si l'on veut se tirer d'affaires... Et sentir ses pieds bien collés à la Terre...

... / LW...

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15 septembre 2011

Théorie de la relativité...

" Si une idée ne parait pas d'abord absurde, alors il n'y a aucun espoir qu'elle devienne quelque chose. "
Albert Einstein


Ce n'est, à l'évidence, pas avec des idées toutes pensées que l'on crée quelque chose de novateur. Et pour innover, il faut souvent chercher aux confins de l'imagination d'autres voies de réflexion... Ainsi, aussi saugrenue que puisse paraître une idée, il faut lui donner sa chance de se développer, peu importe les directions qu'elle prend. C'est en rayonnant tous azimuth que cette idée pourra trouver un chemin vers la concrétisation. C'est sur ce chemin-là qu'elle pourra gagner ou perdre sa crédibilité et sa faisabilité...

Une idée ne peut pas être soumise aux normes strictes du jugement, puisque n'ayant d'existence que conceptuelle, elle n'est qu'ébauche d'une hypothétique réalité. Il est déjà malaisé parfois de juger les faits, comment peut-on alors présager de la validité de l'idée sans tenter au minimum, de la pousser plus loin dans son élaboration....

Toute idée qui contient l'idée de changement parait absurde au premier regard, puisqu'elle remet en cause un fonctionnement établi et éprouvé. Mais cette absurdité première et relative, ne signifie pas qu'elle n'a aucune chance de donner naissance à autre chose... Une autre chose qui sera peut-être très loin de ce premier jet de l'esprit, mais qui en aura tout de même été la source...

C'est très souvent de l'absurdité d'une idée qu'un mécanisme de réflexion plus intense s'enclenche. Comme si les premiers balbutiements jugés hors de réalité possible, donnaient une impulsion de créativité, qui mobilise la réflexion sur la façon d'adapter cette "absurdité" pour lui permettre de s'épanouir dans un cadre plus adapté...

Si on sort du cadre conceptuel de l'idée, et que l'on réfléchit sur les attentes que l'on a par rapport à la vie... et qui peuvent sembler absurdes à d'autres, lorsque l'on sort des projets communs et un peu galvaudés... cette citation nous emplit de force, car elle donne libre droit à nos désirs non conventionnels de pouvoir se réaliser... même s'il faut de temps en temps les adapter...

Devenir quelque chose... mais quoi ?... un non-sens ?... une folie ?... ou bien un changement positif ?... une découverte rare ?... un espoir donné ?... Le devenir des choses est sans aucun doute dans ces idées-là...
Qu'en est-il du devenir des êtres ?... Suit-il le même cheminement ?...

Entre nous...Des idées absurdes, j'en ai plein la tête... pas vous ?...Mais...  ... Elles mijotent...

... / LW...

15 septembre 2011

Les couleurs que l'on ressent...

" On se sert des couleurs mais on peint avec le sentiment. "
Jean Chardin


A regarder un tableau, on juge les harmonies ou les contrastes des couleurs, les jeux d'assemblage et les esquisses d'imagination, qui font d'un tableau plus qu'une image peinte.
A écouter un peintre expliquer, détailler ce qu'il a mis dans sa toile, on comprend très bien que les couleurs ne sont qu'un instrument obligé pour donner au-delà des teintes, une vision très personnelle et très intime des choses.
A lire un texte, composé naturellement de mots écrits, on sait très bien aussi que les mots sont les mêmes pour tous, mais la façon de les agencer, de jouer avec, et de les rythmer ne sort pas du petit Larousse illustré ni même du grand en plein de volumes, mais de l'intérieur de celui qui les jette là, livrés au ressenti que chacun en éprouvera...

On écrit comme on peint, comme on chante et comme on danse, avec ce que l'on a en soi, et que l'on a envie de partager, avec ceux qui sauront décrypter la part cuturelle commune et la part personnelle ajoutée. Tout ce qui touche à la représentation artistique des choses est une sorte de don de l'être intérieur que nous possédons tous, et qui s'expose alors, publiquement, dans la forme qui nous est la plus ressemblante...
Certains diront avec leurs corps ce que d'autres préféreront peindre, d'autres encore l'écriront ou le chanteront, mais tout émerge de la même base, les sentiments intérieurs, les ressentis et l'imagination qui les ordonne...

On n'écrit pas, on ne danse pas, on ne peint pas pour tenter de porter un art à son paroxysme... Non, on le fait pour soi d'abord, égoïstement, convaincus que cette trace identifiable par les autres, peut apporter une vision différente, peut éclairer d'une autre façon des lieux communs, peut élargir les cadres que l'on connait, et donner aussi à d'autres, l'envie de remettre en jeu leurs recettes des vie issues de leurs expériences propres, ou de les conforter dans une reconnaissance de leurs croyances, enfin matérialisées sous une forme plus ou moins lisible...

Ce ne sont pas les couleurs, ni les mots qui importent, mais ce qui a motivé le choix de ces couleurs ou de ces mots. La palette de couleurs est un monde illimité, dans lequel on peut à l'infini inventer de nouvelles teintes. L'écriture a de la même façon un goût d'illimité, car pour chaque expression de sens que l'on veut transmettre, toute une palette de mots s'offre, et choisir celui qui nous convient parmi toutes ces possibilités, identifie déjà le choix de ce que l'on veut faire passer... et la sensibilité que l'on désire faire atteindre à ceux qui s'y arrêteront...

On se sert des couleurs pour peindre, on se sert des mots pour écrire... Et pour vivre alors ? De quoi se sert-on ? Est-ce qu'on ressent assez les sentiments qui sont la base des moyens que l'on utilise pour exister ? ... Prenons exemple sur les traductions artistiques, et ressentons alors que ce sont ces sentiments qui nous font agir et peindre nos toiles de vie... qu'il s 'agisse de sentiments dits "positifs" ou de sentiments dits "négatifs". Savons-nous toujours qu'ils sont là, et qu'ils codent notre façon d'être jusqu'à brouiller parfois notre livre de vie, et qu'ils instaurent aussi, parfois, des cryptages de lecture à notre conscience...

Efforçons-nous alors d'étudier l'art de vivre de la même façon qu'on dissèque une toile ou qu'on tente d'expliquer les vers d'un poème
, pour enfin en dégager un sens, qui plus que logique, raisonnable ou raisonné, développe en nous une sensibilité à ouvrir les yeux sur nos vérités et nos mensonges, et favorise l'éveil à une certaine acceptation de ce que nous sommes, c'est-à-dire, un mélange d'émotions et de raison...

Dans le dictionnaire de la vie, le mot "sentiment" est alphabétiquement placé trop loin... "Devoir","logique", "obligation", "raison"... tellement d'autres se glissent avant... Heureusement toutefois, que "émotion" a réussi à intégrer le peloton de tête, grâce à lui on réussit tout de même à se ressentir humain, sans avoir à trop tourner de pages...

Et si on arrachait toutes les pages du dictionnaire qui nous emprisonnent ?... Hein ?...


 

 

... / LW...

15 septembre 2011

Mettre les voiles...

" Celui qui attend que tout danger soit écarté pour mettre les voiles, ne prendra jamais la mer. "
Thomas Fuller

Attendre le moment idéal pour réaliser nos rêves est illusoire... Le moment idéal n'existe pas !... Il y a des moments plus favorables, plus propices, mais attendre le moment parfait n'est qu'une excuse pour remettre à plus tard ce que l'on a peur de commencer... Vouloir réaliser ses rêves, malgré le plaisir que cela sous tend, comporte aussi une possibilité d'échouer, une peur de ne pas être à la hauteur, des risques à prendre... Et cette partie-là de l'affaire, nous sape parfois l'impulsion créative. Ne rien faire nous laisse dans une zone de sécurité, laquelle bien que non satisfaisante, reste une béquille d'appui, un repère sur lequel on peut se baser, pour projeter dans l'incertain nos fantasmes d'autre chose...

Vouloir écarter tout danger, c'est croire que l'on peut maîtriser le cours de la vie, d'une main de fer, comme si nous avions en notre pouvoir de décider de tous les évènements qui interfèrent dans le déroulement de l'histoire. Nous ne sommes, certes pas, simples jouets, pantins agités en tous sens par des ficelles inconnues, mais nos vies se jouent en interconnexion les unes avec les autres...

Aussi, les circonstances peuvent-elles être créées par nos actes, mais aussi par les conséquences des actes d'autres personnes, ayant ou non une proximité avec notre vie... Ce n'est pas par magie que l'on se trouve au bon moment au bon endroit, c'est par un concours de circonstances, qu'il est souvent compliqué de relater, les effets combinés de ce que l'on appelle la chance ou le hasard, ou encore le destin. Les mots sont personnels, il appartient à chacun de poser les siens propres sur l'explication des choses....

Attendre que tout danger soit écarté, c'est en quelque sorte se constituer prisonnier, en attendant qu'un coup du sort allié, nous délivre de notre prison, c'est capituler et avouer sa lâcheté à affronter les défis...
Naturellement, nous avons le droit de choisir d'intégrer le clan des offensifs... ou des offensés qui s'insurgent contre l'injustice de la destinée, qui les contraint à attendre de meilleurs auspices pour tenter leur chance. Nul n'est méprisable à choisir cette alternative.
On ne peut se battre qu'avec le désir de le faire. Le courage ne vient qu'après...

Et puis... Il ne suffit pas de mettre les voiles... Il faut aussi savoir utiliser la force du vent, savoir de quel côté il souffle, s'il faut replier ou non les voiles, et manoeuvrer le bateau selon les courants... éviter les récifs... Avant de mettre les voiles, tout marin sait qu'il faut consulter les bulletins météo. Cela ne veut pas dire qu'il faille attendre, une mer parfaitement calme sous un ciel bleu immaculé, mais juste qu'il faut évaluer les risques encourus, ne pas sous-estimer les prévisions évidentes de danger, et être prêt à réagir en conséquence, aux informations dont on prend note...

Toute navigation, cependant, se fait à vue... On ne peut pas prévoir l'obstacle que l'on pourrait rencontrer à un millier de miles d'où l'on est... Les circonstances évoluent sans cesse également... L'imprévisible ne se prévoit... jamais tout à fait... Il ne peut que se fantasmer, se pressentir, s'autosuggérer... C'est aussi ça... le charme de la traversée...
Si, en mettant les voiles, on savait exactement ce qu'on allait trouver sur notre passage, est-ce que l'envie du voyage serait la même ?...

Hissez haut matelots ! ... Et vos larges voiles exposées ainsi à l'aventure, attireront tous les vents de l'espoir...

... / LW...

15 septembre 2011

Genèse primaire...

" Tout commence par un rêve..."
Carl Sandburg


Si la réalité est notre univers quotidien, le rêve n'en reste pas moins une part importante de notre vie... voire la plus importante... La réalité ne serait alors, que la face émergée d'un gigantesque iceberg, sur lequel notre vie se fonde... Là où l'illusion du tangible fond, en se brûlant aux feux de l'inconscient... paradoxalement si réellement aux commandes de notre paquebot de vie...

La notion de rêve, inclut deux univers : l'univers des rêves auxquels on assiste depuis notre sommeil, et l'univers de ces envies jugées parfois déraisonnables, de ces buts ou objectifs fous, que l'on se propose d'atteindre... un jour... notre désir de réalisation . Mais ce ne sont pas en réalité, deux univers différents, mais bien le même... simplement, nous n'arrivons pas toujours à faire la synthèse consciente des deux...

Il faut dire que l'obscurantisme de certains rêves nocturnes parfois ne facilite pas la tâche non plus... et que tout rêve dont on garde un souvenir au petit matin, n'est pas forcément porteur d'éléments susceptibles de nous guider plus avant vers nos rêves d'objectifs que l'on s'est fixés pour notre vie d'ici...

Toutefois, c'est une évidence de dire que "tout commence par un rêve..." parce que toute idée, surtout si elle est un peu farfelue, hors norme, ou visionnaire, a pris naissance de cette façon, puisque ne pouvant s'appuyer sur des éléments concrets, connus et reconnaissables... Ainsi le rêve est-il quelque part, moteur de notre progression, de nos élévations, et de nos destinées... par le seul fait que nous imaginons d'abord, et que nous réalisons ensuite, ce que nous avons formulé en pensées...

Le rêve est une porte ouverte sur tous les possibles... il nous fait cheminer sur des chemins inatteignables par le biais de la raison souvent, et nous libère des contraintes raisonnables qui s'opposent à nos envies d'autre chose. Le rêve n'est pas qu'un sentier, un chemin de traverse, c'est une vrai autoroute... La vitesse de pensée n'y est pas limitée, et le kilométrage non plus... On peut y voyager nuit et jour, sous une chaleur de plomb, ou par temps de pluie... Les orages qu'on y essuie nous forcent seulement à balayer plus loin nos limitations...

Le rêve est un état de l'être qui se réfère à d'autres repères, moins normatifs, moins dogmatiques... Des repères propres à chacun, que l'on s'invente au gré de nos humeurs, au gré de nos possibilités, au gré de nos fantaisies... Nous pouvons créer un rêve, un monde unique et sur mesure, un monde qui nous appartient en propre, et dans lequel nous pouvons faire figurer tous les éléments que nous voulons, changer les valeurs, balayer tous les "si' du quotidien, et les remplacer par des "puis ensuite..." et ainsi enchaîner des étapes à vitesse grand V, sans se heurter aux garde-frontières de la logique et de la faisabilité...

Le rêve... meilleure voie d'accès vers le réel... A méditer ...

Tout commence par un rêve...
Mon Dieu, faites que nous en fassions des réalités merveilleuses...

... / LW...

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15 septembre 2011

Réflection des "infra-pensées"...

" Les miroirs feraient bien de réfléchir avant de renvoyer les images. "
Jean Cocteau

Si les miroirs pouvaient réfléchir avant de renvoyer les images, peut-être qu'ils tiendraient compte de l'état d'esprit de celui qui vient s'y refléter, et qu'ils sauraient choisir quels détails appuyer et quels détails soustraire à leurs éclairages...

Si les miroirs pouvaient réfléchir avant de renvoyer les images, peut-être qu'ils s'interrogeraient sur leur propre réflection, et la partialité de leurs images, suivant les heures du jour et de la nuit, la part d'ombre et de lumière qui fait varier l'éclairage, et qui glisse ses contrastes dans les reflets...

Si les miroirs pouvaient réfléchir, ils prendraient garde peut-être au regard qui vient les solliciter, et ce qu'il cherche à examiner au-delà de l'écran de tain, qui réfléchit passivement son teint, qui réfléchit sans penser à rien, sorte de vision prise au rebond, de vibrations qui s'auto renvoient sans filtre accommodant...

Si les miroirs réfléchissaient autre chose qu'un aspect, pour se pencher sur les couleurs, les émotions dégagées et sur les interrogations lancées à la surface lisse et glissante de leur paraître, peut-être répondraient-ils à des questions plus essentielles que celle de l'apparence et de l'être superficiel...

Les miroirs renvoient les images qui leur viennent immédiatement et tentent d'être fidèles à ce qu'ils croient percevoir, mais que reçoivent-ils en réalité, si ce n'est des ondes lumineuses qu'ils transforment en silhouette reconstituée ?...

Les miroirs sont infidèles et déforment sans le vouloir, ce que l'on prend ensuite pour notre plus fidèle expression extérieure. La qualité du miroir est importante pour mesurer l'écart entre l'être et le paraître, entre l'image et son reflet, entre soi et l'image que l'on en reçoit...

Les miroirs ne réfléchiront jamais avant de nous renvoyer notre image, c'est donc à nous d'exercer notre esprit critique, pour pouvoir apprécier cette photographie instantanée et impermanente qu'ils veulent bien nous livrer, et ne pas tomber dans le piège, qui consisterait à croire sur image, que l'on est exactement tels qu'ils veulent bien nous le renvoyer...

Clin d'oeil à Magritte : "ceci n'est pas une pipe" écrit en dessous du dessin d'une pipe...
Parfaite illustration... L'image de la pipe n'est pas égale à l'objet lui-même...
Notre reflet dans le miroir... N'est pas ce que nous sommes...

Et si les miroirs avaient le pouvoir de nous renvoyer l'image... de nos pensées ...

... / LW...

14 septembre 2011

Philosophie sans salut...

" Les philosophes sont plus anatomistes que médecins : ils dissèquent et ne guérissent pas. "
Antoine Rivarol


La philosophie, du grec philo-sofia, que l'on traduit généralement par "amour de la sagesse" donnerait pour cadre d'étude, la recherche d'une certaine façon de vivre et plus particulièrement une recherche du bonheur et de la sagesse, sans pour autant prétendre pouvoir l'atteindre.
De nos jours, la philosophie se tient surtout dans un cadre de travail intellectuel de recherche, non obligatoirement lié à une façon d'être et de vivre. Ainsi, devient-elle théâtre de réflexion et de joutes verbales, sans pour autant détenir un statut de voie menant à la sagesse...

On assiste donc à des raisonnements sans fin, juxtapositions d'idées qui se font suite de façon logique, sans rien résoudre de la problématique de base posée au départ, mais explorant dans de nombreuses directions, des concepts moraux ou intellectuels... et ne donnant en définitive, après examen détaillé, aucune réponse permettant de fonder une opinion tranchée impossible à remettre en question...

Cette espace infini de la pensée, la libère d'un carcan strict, visant à faire admettre comme norme, les pérégrinations intellectuelles de quelques uns. Toute thèse est réfutable, ou déclinable, pour peu que l'on y trouve matière à s'y investir plus amplement, et à se torturer le cerveau à inventer de nouvelles logiques de réflexions...

La philosophie permet ainsi de disséquer le monde, selon une recherche intellectuelle, dénuée de sentiments ressentis, mais obéissant à des postulats de départ, mis en exergue pour donner axes de recherche, vers de nouvelles idées et de nouveaux débats. La philosophie se veut débat d'idéees, plus que de convictions, recherche infinie d'absolus qui ne se prouveront jamais. Dépeçant le monde en éléments de réflexion pris isolément, qui donnent naissance à des théories fleuves ayant pour but d'éclairer différemment notre posture de recherche vers la sagesse...

La philosophie n'est pas science qui éveille l'inculte ou l'impie, mais bien microscope kaléidoscope, qui dévoile des facettes différentes d'un même monde, partagé par tous. Elle ne guérit pas les insatisfaits, ni les anxieux, ni les boulimiques, ni personne... en distribuant baumes intellectuels et formules magiques éclairantes ; elle n'est que clé des champs, pour qui souhaite se promener les idées, hors du béton commun qui soutient nos pas quotidiens...

La philosophie ne soigne ni ne guérit, elle soutient la recherche de ceux qui souhaitent pousser plus loin, et tester leur force d'abstraction jusqu'aux limites supportées par cette stimulation cérébrale... Elle ne soigne ni ne guérit... mais peut-être qu'elle peut rendre fous, ceux qui, harponnés par ses théories, en oublient de vivre dans un monde réel, dans lequel plus que les concepts, ce sont les petits gestes de tous les jours, qui comptent...

La philosophie n'est pas une science exacte... Classée parmi le sciences humaines, elle s'est octroyée l'homme et le monde dans lequel il évolue, comme sphère d'intervention et d'investigation, s'élevant même jusqu'aux cîmes célestes, en remettant en cause l'existence d'une entité supérieure, qui surveillerait d'un oeil amusé, toutes ces causeries sans réelle importance, mais qui, néanmoins, lèvent parfois le voile, sur des tabous acceptés depuis trop longtemps, sans qu'on ait pris la peine, de s'interroger sur leur bien-fondé...

Les mots dissèquent les idées, et nous laissent des cicatrices de réflexion... dont les traces peuvent rester indélébiles, même si on perd le fil...
La philosophie ne guérit pas, certes... mais elle soutient la grandeur de l'homme, en lui faisant appréhender le fait, que le monde n'est que ce qu'il veut en voir... et que cette vision-là, nous avons tous la possibilité de l'affiner selon nos envies, nos besoins et nos idées...

Alors... ça vous dit une petite remise en question par l'autopsie de nos concepts familiers ?...

... / LW...

14 septembre 2011

Remèdes simples pour vaincre la fatigue...

" Le rire et le sommeil, chacun en quantité suffisante, sont les meilleurs remèdes au monde. "
proverbe irlandais


De nombreuses études tendent à nous prouver que le rire contribue à la prévention du risque cardiaque. Ainsi, le rire est voué à être bientôt promu "médicament de longévité"... Remarquez, on voit pire comme thérapie !
Cela dit, rire au quotidien n'est pas un sport pratiqué par tous, loin s'en faut... Beaucoup de personnes stressées par leur quotidien, finissent par perdre tout sens de l'humour, ou par reléguer cet acte simple, banal, et avant tout réflexe, au rang de perte de temps. Rire, cela n'est pas sérieux...

Rabelais le considérait comme le propre de l'homme, néanmoins, j'aurai tendance à penser que le rire s'apprend, et que le sens de l'humour n'est pas non plus une manifestation spontanée de notre personnalité. Ou plutôt, il s'agit d'un apprentissage issu de l'éducation et du milieu social. On peut noter à ce propos que ce qui fait rire les uns, ne fait pas forcément pouffer les autres. Le rire peut être contagieux, mais ne se partage pas toujours à l'unanimité...

Un bon fou rire détend tous les muscles et procure une agréable sensation de relâche physique. C'est donc, presque l'équivalent d'un sport, à pratiquer sans modération aucune, et pour lequel il n'y a nul besoin de certificat médical d'aptitude. C'est une bonne façon d'évacuer son stress...

Le sommeil est naturellement un facteur équilibrant, puisqu'il favorise, par la relâche de tous les muscles d'obtenir un état cérébral particulièrement propice à l'activité des mécanismes du subconscient entre autres, tout en permettant un repos du corps physique, lui permettant ainsi de se régénérer...
Le manque de sommeil a de nombreuses conséquences, dont les principales sont la fatigue générale, des difficultés de concentration et des troubles de l'humeur... Dormir n'est pas une perte de temps, mais bien un temps nécessaire à l'optimisation de celui que l'on passe à l'état éveillé...

Allier rire et sommeil serait peut-être une solution parfaite... Peut-être devrions-nous orienter nos rêves vers une dimension comique pour en tester l'efficacité. Chaque soir en nous endormant, nous devrions visualiser des images propices à nous entraîner d'un sourire béat au fou rire onirique...

Rêvons à toutes les bonnes plaisanteries que nous avons entendues, vues ou éprouvées...
Rêvons notre vie comme si nous étions en plein one-man show d'un humoriste célèbre...
Rêvons sérieusement à la dimension comique de la plupart de nos inquiétudes...

La durée de la vie semble être inversement proportionnelle au sérieux que l'on y projette...
Alors si la vie elle-même veut nous prouver qu'elle n'est pas affaire sérieuse...

Pourquoi nous priverions-nous de nous bidonner jusqu'à en avoir mal aux côtes ?...


... / LW...

 

14 septembre 2011

Que la force soit avec vous !...

" Mesure tes forces d'après tes aspirations et non tes aspirations d'après tes forces. "
Adam Mickiewicz

Le problème... avec les problèmes... c'est qu'on les prend souvent à l'envers ! Et si un problème est mal posé, il devient difficile à résoudre, car c'est des postulats de base, que dépendent les raisonnements qu'on y appliquera... Un raisonnement peut-être tout à fait logique et bien mené, mais s'il part d'une base erronée, il ne peut pas donner naissance à une juste solution...

Il en va de même pour l'orientation de notre vie. Quand on se sent fatigués, ou en baisse de régime, on revoit nos objectifs à la baisse, nous décourageant facilement juste à l'énoncé des difficultés auxquelles nous risquons de nous heurter... Nous réduisons ainsi nos désirs ou objectifs, par le filtre de la capacité d'action que nous pensons pouvoir déployer...

Toutefois, de grandes aspirations, mais non déraisonnables et irréalistes, peuvent nous motiver à sentir pousser nos ailes, car elles nous propulsent dans des réflexions axées sur les moyens de nos parvenir à nos fins, au lieu de nous confiner dans des petits désirs qui ne demandent pas de piocher dans nos ressources méconnues...

Nos grandes aspirations nous mènent à nous dépasser, au moins, dans les domaines de l'imagination et de la créativité, et l'imagination est un moteur capable de tracter des poids considérables, sans amenuiser nos forces vitales basiques, puisque celle-ci est autonome dans son fonctionnement... Il suffit de la laisser libre d'agir et de nous soumettre les solutions qu'elle seule peut mettre à jour...

Plus nous rêvons grand, plus nous projetons une image positive de nous-mêmes sur l'écran de notre vie. Tel un tableau noir qui s'illuminerait au gré de nos envies, notre écran de cinéma imaginaire devient ainsi passage virtuel vers la vie que l'on rêverait de mener... Et de la visualisation de ce film, du sentiment d'allégresse, de légèreté et de fierté qui en ressort, nous puisons des forces nouvelles... " Et si ça pouvait être vrai..."

Il faut poser les choses à la façon de Mickiewicz, et faire passer prioritairement nos aspirations, indépendamment des moyens que l'on se sent capables d'utiliser. La faisabilité des choses n'est pas l'étape première à examiner. C'est la légitimité de nos aspirations, leur adéquation avec notre personnalité, qui leur donnent force et valeur.

Si ces aspirations sont élevées, elles témoignent que nous sommes prêts à mettre en oeuvre toutes les ressources disponibles en nous, et nous renvoient l'image d'un cheminement peut-être long à parcourir, mais dont la simple évocation du résultat final, nous procure la force de faire ce chemin-là.

Parce que le but est grand, nous nous lançons un défi.
Parce que le but est petit, nous n'avons aucune hâte de l'atteindre, et nos forces tendentà décroître, car elles n'ont pas à fonctionner à plein régime...
Force et aspirations se donnent la main pour éclairer nos chemins
Mais à la différence du problème insoluble de "la poule et l'oeuf",
ce problème, correctement posé, est tout à fait réalisable, calculable et atteignable...

Existe-t-il, un "aspiratiomètre", sur le modèle des tensiomètres qu'utilisent les médecins ?...
...

... / LW...

 

14 septembre 2011

Liste bilatérale...

" On ne fait jamais attention à ce qui a été fait ; on ne voit que ce qui reste à faire. "
Marie Curie


La vie va toujours en avant, il n'est pas bon de regarder sans cesse à l'arrière, d'où l'on ne peut guère apprécier de nouveaux points de vue ... Cependant, il n'est pas bon de ne regarder que ce qu'il nous reste de chemin pour atteindre nos buts et nos objectifs.
L'aboutissemnt d'un projet est toujours un parcours, en plusieurs étapes, dans lesquel chaque étape compte...

Certaines choses que l'on accomplit, ou que d'autres accomplissent pour nous, nous semblent si évidentes, que l'on évalue mal ce qui a été mis d'efforts ou de temps pour les mener à terme, et l'on ne prend en compte que ce que l'on voit d'améliorations encore possibles ou nécessaires. C'est mal juger de la valeur des choses...
Il est bon d'évaluer le chemin dans sa dimension d'à venir, mais il ne faut pas négliger la portion déjà parcourue, qui nous a permis d'arriver là...

Ne pas faire attention à ce qui a déjà été fait, et ne prendre en compte que ce qui reste à faire, c'est vivre en perpétuel état d'insatisfaction... L'insatisfaction permanente empêche de voir le bon côté des choses. Et, ce qui a déjà été fait, étant une étape nous rapprochant d'un but que l'on s'est fixé, cela devrait nécessairement nous satisfaire, nous emplir d'une certaine fierté face au défi lancé. Ne pas reconnaître cette valeur, c'est s'exposer à l'angoisse de l'avenir, plutôt qu'accepter d'apprécier la joie simple qui émane forcément du franchissement d'une étape...

Ne prendre en compte que ce qui reste à faire, c'est témoigner d'une exigence de perfection, qui mine tous les petits bonheurs de la vie, qui elle, n'est jamais parfaite... Ce qui reste à faire est naturellement important, c'est ce qui nous donne une direction, une orientation, quelque chose qui nous motive, ou nous donne des raisons de continuer...
Privés de cela, dans l'optique de ne plus rien avoir à faire, on resterait démuni face à l'incertitude de la vie... Nos objectifs, nos buts et nos chemins, nous ne les traçons que pour nous-mêmes, en fonction de nos aspirations, et avec les moyens et les objectifs, qui nous semblent les meilleurs ou les plus adaptés à nos possibilités...

Ce n'est pas que l'on ne fait jamais attention à ce qui a été fait... C'est que nous plaçons l'importance des choses à faire au-dessus de celles qui ont déja été faites.

Pourtant, sans ce qui a été fait avant, le présent serait autre, et d'un présent différent, l'avenir, ses objectifs et ses possibles, se déclineraient aussi différemment...

Et si on dressait une liste, à deux colonnes ("fait" et "à faire"), est-ce qu'on y verrait plus clair ?...


 

... / LW...

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