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JDMQR... (Morceaux choisis)
16 septembre 2011

L'addition, s'il vous plaît !...

" L'homme qui se respecte quitte la vie quand il veut ; les braves gens attendent tous, comme au bistrot, qu'on les mette à la porte. "
Ladislav Klima (...oeuvres...)


Qui n'a pas rêvé un jour dans sa vie de demander l'addition, et de quitter le lieu ?...
J'ai relu il y a peu "Le mythe de Sisyphe" d'Albert Camus, mythe qui m'a longtemps fasciné : l'image de Sisyphe condamné à rouler son rocher tout en haut d'une montagne... de laquelle, inévitablement, le rocher retombe une fois arrivé au sommet... et qui illustre ainsi l'absurdité des choses...

En prologue au mythe, Camus tente un essai qui s'articule autour de l'absurdité, empreint de toute la force de lucidité de ses mots. Il commence son essai ainsi :
" Il n'y a qu'un problème philosophique sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie."

Nous roulons ausi notre rocher d'une certaine façon... à la différence de Sisyphe, nous ne savons pas à l'avance s'il tiendra en équilibre au sommet de la montagne, ou s'il dévalera l'autre versant, nous condamnant par là à retenter l'ascension... si force nous est donnée d'entreprendre à nouveau le parcours...
Mais par certains côtés la vie présente une absurdité indéniable... que nous sommes bien obligés d'accepter, sans bien même savoir pourquoi, sans en saisir le sens... L'absurde régit notre quotidien lorsqu'on s'y arrête pour réfléchir... (" Commencer à penser, c'est commencer d'être miné." Albert Camus.)

En dehors de l'absurdité inhérente à certains aspects de la vie, les lavages de cerveau que nous font conjointement l'éducation et les valeurs sociétales nous compriment l'esprit dans des standards de pensée qui nous empêchent de nous poser les vraies questions, celles qui humainement priment sur tout le reste... et qui nous rétrécissent le champ des possibles à nos vraies aspirations et buts...
Et c'est en cela que la citation de Klima résonne en moi... car nous avons toujours le choix... des armes... ou des larmes...

On nous inculque que le suicide est un crime... Criminel est donc celui qui, par excès d'absurde,se dissout dans un néant encore plus immense ?... Criminel celui qui, las de ne pouvoir donner de sens aux non-sens communément admis, s'en gratifie d'un différent ?... Criminel sera celui qui, d'un geste mûrement réfléchi, commettra l'acte suprêmement insensé de se donner le droit de vie... et de mort sur sa propre destinée...
Est-il plus criminel celui qui, mû par une absence totale d'espoir décide de supprimer son ombre qui le défigure et l'entrave, à celui qui, mû par un désir de pouvoir et de puissance, utilise tout son potentiel à réduire la lumière des autres au rang de loupiottes chétives ?...
L'un sera coupable de crime... tandis que l'autre ne serait que... indigne de la condition humaine ?...

La mort "naturelle" s'accepte sans qu'on s'y oppose... Elle fait partie du cycle de la vie, sans que l'on puisse y avoir aucune emprise... La seule chose dont on puisse être sûrs, c'est qu'elle est... et qu'elle sera un jour, pour nous tous... et pour toute chose qui nous entoure... La mort est une composante fondamentale de la vie, dont nous ne savons rien, sinon qu'elle nous attend tous... à quelle heure, quel endroit et quel carrefour... nous ne savons pas... Nous attendons, comme le dit Klima, qu'on nous mette à la porte...
Parce que c'est vrai que c'est un peu ça... On quitte la vie que l'on en ait ou non l'envie...

Le suicide peut être acte de rébellion contre cette fatalité ... Il est geste qui sous-tend que l'on contrôle et que l'on décide... Il est manifestation du pouvoir que nous pouvons exercer... jusqu'à l'absurde s'il le faut...

Mais au moment de quitter le bar...
Combien d'entre nous ont envie de s'écrier "Remettez-nous ça !" ... ?...
Combien d'entre nous sont heureux, enfin soulagés du poids de leurs espoirs et rêves déçus ?...
Combien d'entre nous acceptent cet état de fait comme une conclusion logique ?...

Et vous-même... parmi quel "Combien d'entre nous", vous situez-vous ?...

... / LW...

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16 septembre 2011

L'amour et sa légitmité...

" N'est-elle pas plus morale l'union libre de deux amants qui s'aiment, que l'union légitime de deux êtres sans amour ? "
Georges Feydeau

L'amour et les liaisons adultères ont de tous temps fait couler beaucoup d'encre. Chacun ayant un point de vue sur la chose...
Même si de nos jours, dans les pays occidentaux aussi, la libération sexuelle a permis de relativiser les liaisons extra conjugales, il n'en reste pas moins que l'on maintient un cadre fort autour du mariage. Si engagement il y a eu, celui-ci devrait légitimement se poursuivre jusqu'à ce que "la mort nous sépare"...

Une histoire d'adultère, avant de se réduire à cela, c'est avant tout une histoire d'amour... On l'oublie un peu trop souvent. La finalité n'est pas de faire souffrir un(e) conjoint(e) avec lequel on ne partage plus la magie qu'un jour on a pu éprouver, mais seulement de vivre une autre relation, qui elle, nous apporte quelque chose...

Le jugement s'établit sur le "coup de canif" porté au contrat, mais est-ce que l'on ne se trompe pas d'élément à juger ? ...
La fidélité ne s'est réellement ancrée dans nos quotidiens qu'au début du siècle, avant les moeurs étaient plus libres, ou plus hypocrites dans leurs prises en comtpe des faits.
La fidélité, c'est jurer de ne plus jamais poser, amoureusement en tous cas, ses mains et son coeur sur une autre personne que celle avec laquelle on a choisi résolument de partager sa vie... pour l'éternité...
Mais comment peut-on projeter ainsi l'avenir de sa vie et de ses envies ?
Et puis... l'éternité... ça parait long quand même... On ne mesure pas toujours immédiatement cet aspect de l'engagement...

L'amour est une émotion forte, avant d'être un sentiment qui porte... Rien n'est plus difficile que de contrôler ses émotions. Et même si on les contrôle, cela n'empêche pas la frustration du désir non assouvi, et la difficulté de continuer sa vie comme si rien ne s'était ressenti...
Deux amants qui partagent ensemble un même sentiment, sont mis en situation de culpabilité alors même que feindre d'aimer encore quelqu'un qui ne nous est plus rien, n'est-ce pas plus culpabilisant ?

Ce mensonge d'amour est-il meilleur ou pire que le partage d'amour "coupable" ?

S'il existe un domaine où l'on ne peut ériger aucun dogme, c'est bien celui de l'amour. L'amour n'a que faire des cadres dans lequel on veut l'enfermer. L'amour n'est pas rationnel, il ne peut se raisonner qu'intellectuellement, mais ce genre de raisonnement est difficile à maintenir en situation...

La légitimité de l'amour, elle est dans l'intensité de l'échange et du sentiment partagé... et aucune signature au bas d'un parchemin officiel, ne pourra lutter contre cela...
La légitimité prend appui sur une autorité, l'amour ne prend appui que sur ses propres valeurs, ressenties, acceptées et partagées...

Est-il légitime de déclarer illégitime ou immoral, les amours hors du contrôle matrimonial ? ...

 

... / LW...


16 septembre 2011

Idée de cadeau à offrir...

" La seule chose que vous avez à offrir à un autre être humain, en tous temps, c'est votre propre façon d'être. "
Ram Dass (... témoignage...)

Il arrive que le comportement des personnes soit régi par la représentation qu'elles ont du comportement adapté à une situation, plutôt qu'il soit régi par la spontanéité et la sincérité... sortes de représentations de comportements appris et admis comme étant convenables ou appropriés ou acceptables...
Et de fait, ce que l'on offre ainsi à l'autre n'est pas le reflet exact de ce que nous sommes, et du comportement que l'on aurait, si l'on n'était pas assujettis à ces références normalisantes... mais clone parmi les clones, nous jouons le rôle que nous croyons être le plus adapté à l'instant... et qui ne nous met pas en danger émotionnellement puisqu'il est rôle que l'on s'assigne, et non ressenti que l'on éprouve...


Il n'y a jamais UNE façon de se comporter... et tous les manuels de savoir-vivre, ou autre psycho guide pour vivre épanoui parmi ses congénères, ne pourront rien y faire !... Nous avons tous nos propres stratégies de communication, élaborées d'après nos observations et conclusions emmagasinées depuis notre naissance... et chacun possède donc un savoir unique, qui lui est propre, et qu'il ne pourra jamais partager en totalité avec quelqu'un...
C'est cette unicité de réponse qui fait de nous une personne... différente des autres personnes...


Cette différenciation, perceptible dans la façon d'être naturellement, de chacun... est source d'enrichissement dans l'échange, si on veut bien laisser libre cette voie-là, d'exprimer par ses mots et gestes, son humanité... et permettre ainsi la rencontre de deux personnes, plutôt que d'avoir des échanges sociaux amicaux et convenables...
La sincérité, l'authenticité, loin d'être naturelles, traduisent une implication de soi dans la relation, une volonté délibérée d'établir une relation personnelle et de confiance au-delà des différences et des à-priori de chacun...
La réponse-type elle, est non implicante, puisqu'elle correspond à une norme socialement correcte, derrière laquelle on peut se réfugier...


Implication de soi, et donc... fragilisation, risque pris sur une situation, d'où un danger plus grand qu'à utiliser les prêt-à-se-comporter déjà éprouvé et rôdé...
Lâcher prise ou contrôler... Ressentir ou raisonner... Quitte ou double ? ...
La règle reste la même partout : plus on mise gros, plus on risque de gagner gros... Plus on s'investit dans le don, plus on reçoit...
Et pour ce qui est de gagner ou de perdre... Les règles du jeu disent bien que le hasard se glisse ça et là et qu'il faut accepter sa loi...


"Ce que les autres vous reprochent... Cultivez-le ! ... C'est vous !" disait je ne sais plus qui... Résister et rester soi...
parce que finalement, oui, c'est ce que l'on a de mieux à offrir aux autres...

 

... / LW...


16 septembre 2011

Signalétique émotionnelle...

" L'amour transforme les impasses en autoroutes. "
Louis Gittner (... en bas... tout en bas !...)

Que n'a-t-on déjà écrit sur l'amour et sa force motrice, pour nous porter au-delà de ce que l'on imagine ? L'amour tient lieu de puissant catalyseur dans ses élans premiers, tel un trampoline sur lequel on aurait sauté à pieds joints... Mais l'amour, bien que rimant avec toujours, n'a pas qu'un seul visage, qui demeurerait constant à travers les âges...
L'amour, comme tout, est changement perpétuel, évolution, voire même révolution....

L'amour détient, cet espèce de pouvoir de transformation déguisé, qui nous fait parfois trouver au fond de nous des ressources inconnues pour inscrire, au goût du jour, les nouvelles orientations que l'on veut donner à sa vie. Ainsi, ces murs d'impasse auxquels on se heurte peuvent-ils trembler devant nos désirs, et tomber en désuétude, foudroyés par ce nouveau regard porté au lendemain...

L'amour a, c'est indéniable, un pouvoir créateur de réalité positive. Plus encore, que ce sentiment soit ou non partagé n'y a aucun rapport : l'amour porte de toute manière celui qui aime. L'amour crée tout un champ de possibles que l'on pourrait moissonner si d'aventure, il venait à durer. Et pour garder à ce possible toute sa dimension de probabilité, on est prêt à bien des labours et bien des semailles...

Il arrive que l'amour bouscule nos idées reçues, parce qu'il est toujours rencontre étroite de deux univers. Les visions superposées des deux intéressés ne sont pas nécessairement identiques et transforment ainsi nos signalétiques de vie, ou bien renversent nos schémas de pensée habituels, pour les adapter à de nouvelles représentations d'avenir...
"L'amour donne des ailes", c'est bien connu, et ce sont sans doute ces ailes qui aident à passer au-dessus des impasses pour s'autoriser l'ivresse de la vitesse sur autoroute... Sentir son coeur s'emballer et le vent agiter nos cheveux vaut bien de prendre le risque de quitter la sécurité illusoire et sclérosante de nos impasses...


Néanmoins, nous limitons souvent volontairement l'impact de l'influx positif et énergisant que l'amour peut nous faire connaître, au nom de nos barrières de défense et de notre peur de s'investir et de s'engager. L'amour est un pari... sur le temps à venir... Certains ont l'âme plus joueuse que d'autres et acceptent les règles incertaines de ce jeu d'émotions, dont on ne peut jamais maîtriser la trajectoire en toute objectivité...

Rien de grand ne s'est accompli sans amour pourtant... Les domaines littéraires et artistiques témoignent bien de l'omniprésence de l'amour partout dans notre vie, qu'il soit pris en compte par sa présence ou par son absence...
Que l'on s'en réclame ou que l'on s'en défende, nous cherchons tous l'amour, à recevoir comme à donner, c'est une des composantes essentielles de l'être humain.

L'amour transforme alors les impasses en autoroutes... jusqu'à ce qu'on bute à nouveau dans un mur... erreur de conduite ou fin de l'infrastructure routière... temps imparti écoulé ou fatalité... après le coup d'envoi, propulsés depuis les starting blocks, la glissière de sécurité peut nous faire revenir de l'autre côté de la route en quelques tonneaux sauvages qui nous expulsent... Il n'est pas toujours aisé de dompter ce véhicule puissant et fougueux...

Mais l'amour, tel un phénix qui renaît de ses cendres, a un pouvoir de régénération incroyable, qui lui permet de renaître après chacune de ses défaites... Et nous nous y laissons bercer et entraîner... parce que... reconnaissons-le : qu'y a-t-il de plus agréable, que d'aimer et de se sentir aimé en retour ?... Je laisse la question ouverte...

Finalement... les racines de la puissance en ce monde sont bien plus immatérielles et émotionnelles qu'on le pense... et notre pouvoir de création de la réalité repose en grande partie sur le lâcher prise qu'on voudra bien s'autoriser.
L'amour est lâcher prise... Abandon ou résistance, chacun fait ses choix...

... / LW...

 



16 septembre 2011

Les alchimies inexplicables...

" L'amour commence par l'amour ; et l'on ne saurait passer de la plus forte amitié qu'à un amour faible. "
Jean de La Bruyère   (... précisions...) (... explications... complications...)


Certains disent que l'amour se construit au fil du temps, et que c'est même la différence entre la passion et l'amour... Mais avant de pouvoir se construire... il faut déjà qu'il soit... qu'à un moment, il se manifeste... Et les raisons profondes qui font que l'amour est, ne sont pas toujours très rationnelles ni explicables... Sorte de constat du sentiment présent...

Toutefois, comme le dit si bien Jean de La Bruyère, l'amour commence par l'amour... que l'on accepte celui-ci ou qu'on le refuse, peu importe les choix que l'on fait, il n'empêche que la nature des sentiments que l'on nourrit pour une personne, sont d'emblée ressentis, consciemment ou non, acceptés ou non...

Les deux sentiments, amour et amitié, ont fait coulé beaucoup d'encre, et chacun y va de ses à-priori et de ses expériences personnelles, pour tenter de définir une sorte de cartographie des sentiments avec hiérarchie définissable... Mais, la différence entre les deux, elle est bien plus simple que cela, et se résume aisément en un mot : les phéromones... Dans un cas elles ne se manifestent pas, dans l'autre elles induisent certaines modifications biochimiques, qui nous ôtent une partie de notre contrôle cérébral !...
C'est en ce sens que l'on peu entendre, que l'amour commence par l'amour...

La libération de ces phéromones "inhibe notamment les aires cérébrales associées à la critique de l'autre et à l'ennui", et peut durer plusieurs années. D'après certaines recherches, elles programmeraient le cerveau pour environ trois ans, c'est-à-dire le temps de faire un enfant et le rendre plus ou moins autonome. Si dans cet intervalle, les intéressés ont su construire quelque chose de plus fort que ce désir de l'autre, alors l'amour peut durer... Dans le cas contraire, il n'est pas sûr que l'histoire, libérée de ce soutien chimique, puisse continuer à se décliner sur tous les tons...

Ainsi pris sous cet angle, il paraît évident que l'amour commence par l'amour, et rien d'autre. Parfois des amitiés semblent se transformer avec le temps en une inclinaison plus tendre...
mais la tendresse est-elle l'amour ? ...
Mais phéromones ou pas phéromones, nous avons toujours le choix de décider, d'accepter ou de refuser...

Quand on aime, on trouve toujours des raisons qui font qu'on aime cette personne-là plutôt qu'une autre, mais il n'y en a rationnellement aucune qui permette d'établir la spécificité unique de l'autre, qui nous conduit à développer un attachement et un besoin de l'autre si intense...
Ne serions-nous que de simples victimes de notre biochimie ? ...

Je ne trancherai pas cette question épineuse, nous en avons tous fait l'expérience je pense, un jour ou l'autre...

Mais... Est-ce qu'on a besoin de savoir d'où vient l'amour ? ...

... / LW...

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16 septembre 2011

L'action qui dérange...

" Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui, ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire et surtout, la grande armée des gens, d'autant plus sévères, qu'ils ne font rien du tout. "
Jules Claretie


Moralité : Ne vous préoccupez de personne, et vivez !
Ce que chacun de nous fait de toute manière, il le fait de manière unique. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, les gens à la différence des choses, ne sont pas interchangeables à l'identique. Il y a bien evidemment des similarités, voire des gemellités même, entre personnes, mais il n'existe pas deux personnes absolument identiques à tous points de vue...
Ce que vous faites, personne ne pourrait le faire exactement de la même façon que vous !
C'est votre singularité qui donne sa valeur à ce que vous faites...

Les jugements négatifs, à l'égard des actions que vous menez, peuvent provenir de trois types de personnes :

Ceux qui envient... parce qu'ils ressentent l'injustice d'une vie qui vous donne, à vous ce qu'eux pensent avoir mérité, et donc... pour ainsi dire c'est un peu comme si vous leur voliez... ce à quoi ils peuvent légitimement et de plein droit, prétendre...

Ceux qui détestent... parce que vous n'examinez pas les choses d'un même point de vue. Ils ne sont pas forcément les plus méchants, bien qu'étant rivaux, parce qu'ils sont eux-mêmes impliqués dans une action même si celle-ci est à l'opposé.
Sujets eux aussi de l'action, de ses tenants et de ses aboutissants, leur jugement se fait en connaissance, et ne se fonde négativement qu'en raison des circonstances qui vous rend concurrents... ou ennemis...

Ceux qui regardent... sans rien faire... et qui jugent sans savoir... sans rien réfléchir, sans rien agir ni penser. L'action engendre une connaissance dont ils sont dépourvue, et qui manque grandement au nuancement de leur réflexion, elle-même souvent impersonnelle et influencée...


Nous sommes tous en position de miroirs... Ne l'oublions pas...

Prenons-nous garde à la façon dont nous nous positionnons nous aussi, quand nous jugeons, à priori et négativement, l'action d'une personne ?...


 

... / LW...

16 septembre 2011

La loi humaine...

" Il existe une loi de la vie humaine presque aussi certaine que la loi de la gravité. Pour vivre pleinement, nous devons apprendre à utiliser les choses et à aimer les gens, plutôt que d'aimer les choses et utiliser les gens. "
John Powell


Quand on la lit, la vérité de cette phrase est évidente... mais, qu'en est-il dans la vie que nous menons chaque jour ? ... Qu'observons-nous autour de nous ?... L'humain prévaut-il toujours sur le matériel ? ... La productivité est-elle volonté de l'homme ou bien l'homme est-il asservi à la productivité ? ...

Nous agissons tous les uns sur les autres à différents niveaux, et nous nous servons aussi les uns des autres, pour obtenir ce que nous voulons de temps en temps.
Qu'on utilise le pouvoir que l'on détient, l'argent que l'on possède ou son sourire, pour influencer l'autre afin qu'il accède à notre demande, la stratégie sous-jacente est de se servir de quelqu'un pour acquérir quelque chose.

Nous avons tous, au moins une fois dans notre vie, consciemment ou non, utilisé ce genre de procédé. Pas la peine de mentir !...

Alors... me direz-vous... vu ainsi, tout ne serait que jeu de manipulation interpersonnelle ?...

Restons mesurés !... Nous jouons tous à un gigantesque jeu de société, dans lequel nous sommes tantôt manipulateurs, tantôt manipulés, mais rarement neutres néanmoins...
Tout échange, tout débat, est porteur de nos valeurs, qui s'expriment ainsi par nos actes et par nos paroles.
Ni victimes ni bourreaux, nous acceptons dans les grandes lignes les règles de ce jeu social, lequel nous place implicitement et alternativement, sans cesse, dans l'une ou l'autre de ces positions...
Naturellement... comme dans tous les jeux... il y a toujours des tricheurs, des mauvais joueurs et des qui comprennent rien à la règle...

L'essentiel, c'est de prendre conscience de cet aspect aussi... et de tendre à se définir une ligne de conduite axée sur l'humain... sur l'humain prioritairement...
Et qu'à la lueur de cette ligne directrice, on examine les différentes possibilités d'agir possibles dans une même situation, et que l'on cherche à privilégier cette approche-là plutôt que l'autre...


Faut dire...
Des fois... on se dit que c'est plus facile d'aimer les choses...
Mais souvent... on se dit que ça vaut le coup d'aimer les gens... plus que les choses...

... / LW...

16 septembre 2011

Ouvrir la porte ?...

" Le repliement sur soi n'apporte aucune lumière aux autres. "
Nelson Mandela

Parfois les mots semblent se bloquer quelque part, on ne saurait dire où exactement, mais ils n'arrivent pas à trouver le chemin de la parole... Le silence s'érige alors en nouveau maître des lieux, et quand le silence s'étend, alors il n'y a guère d'autre alternative que de subir ce repliement sur soi...

Ce repliement, conséquence d'une incapacité à s'ouvrir au monde, peut toutefois être bénéfique pour soi-même, s'il permet, grâce à une introspection poussée, de trouver au fond de soi, les causes et les remèdes du mal... Cependant, comme nous nous regardons rarement en toute neutralité, nous risquons fort de ne pas faire face à tous les aspects d'un problème...

Partager est tout de même un des désirs premiers de la plupart d'entre nous. Le repliement sur soi, contraire à l'idée de partage, non seulement n'apporte rien aux autres, mais encore nous place en marge de la ronde, et nous martèle un sentiment d'inutilité, qui mine la vie...

Se poser la question de l'utilité de sa vie est une absurdité. A bien y réfléchir, toute vie est inutile si elle ne s'inscrit pas justement dans cette idée de partage et de collaboration avec les autres. Nous ne sommes pas des loups solitaires, n'ayant que des besoins basiques de nourriture et de sommeil. Nous avons reçu l'usage de la parole et la conscience du caractère transitoire de cet état de vie, nous avons élaboré des règles, des lois et des principes pour essayer de mieux vivre ensemble, et nous continuons à peaufiner ce chemin, aussi imparfait soit-il... Nous faisons partie d'un tout.

Chacun de nous est une pierre dans l'édifice... On a parfois du mal à croire que l'édifice a besoin de toutes ses pierres... Pourtant, qu'une maille vienne à filer dans un tricot, et que personne ne la rattrape, et c'est tout le chandail qui peu à peu s'annihile...
Ne soyons pas cette maille qui file...

Qu'il est donc facile de prêcher, quand tous mes silences m'emmurent parfois dans une véritable forteresse...

... / LW...

16 septembre 2011

The sound of silence...

" Quand deux personnes se taisent, ce silence est parfois bien plus éloquent que si elles parlaient. "
Ohran Pamuk ....( ;-)...



Le silence est communication autant que les mots, ce n'est pas l'absence de son perceptible qui le rend moins important... Plus encore, on peut distinguer des catégories de silences, ou plutôt des qualités de silence... qui en modifient le sens et la force...

Spirituellement, le silence est recueillement, expression du respect et expérience du moment présent... On goûte le silence comme un morceau de choix, on s'en imprègne, on s'en nourrit, on l'écoute intensément... Le silence y est synonyme de paix intérieure, d'extase, de communion...

Dans les relations sociales, le silence est aussi souvent marque de respect, quand il est de qualité positive... Les qualités de silence sont fonction de la nature de la conversation et de la relation. On ne peut dresser une liste exhaustive des silences négatifs que l'on rencontre aussi fréquemment : des silences polis aux silences gênés, en passant par les silences d'ennui... on découvre une très large variété...

Comment peut-on définir qu'un silence est de qualité positive ou de qualité négative ?

C'est très simple, le silence de qualité positive ne se ressent pas comme silence, mais juste comme absence de perception langagière de la part de l'interlocuteur, et s'inscrit dans le cours normal de l'échange, sans déranger ni interroger. Il prolonge même parfois le dialogue...

Le silence de qualité négative est silence forcé, imposé ou gêné. Il est silence qui s'impose par impossibilité d'employer des mots. Il est silence qui cherche des mots pour se fuir... Il est silence de repli sur soi...

Les silences qui s'échangent sans aucun mot, sont parfois portés par d'autres repères langagiers, comme les expressions faciales ou corporelles. Le fait d'abandonner le langage comme seul outil de communication permet aux autres sens de s'exprimer...


Quand deux personnes se taisent, parfois, leurs silences sont bien plus forts que tous les mots qu'elles pourraient prononcer...
Dans ces mots qui ne se formulent pas, passent en onde directe les émotions et les sensations qui se jouent...
Le silence... parfois... arrête le temps...


Et si j'écrivais un livre de silence... plein de pages blanches ...
Croyez-vous qu'il aurait le pouvoir d'arrêter le temps du lecteur qui s'y plongerait ?...


... / LW...

16 septembre 2011

Le plus étonnant mystère de l'aventure humaine ?...

" A chaque rencontre, une nouvelle histoire s'écrit. C'est là que réside le plus étonnant mystère de l'aventure humaine. "
Edouard Zarifian(ici)

Notre vie est, avant tout faite de rencontres diverses et variées... et de quelques autres...
Chaque rencontre vraie, de personne à personne, donne lieu à une histoire, et cette histoire est toujours nouvelle, différente, et... inédite... C'est peut-être ça la vraie magie de l'être humain... de posséder chacun en soi le pouvoir de donner aux choses leur unicité...

Le plus étonnant n'est pas que l'histoire soit nouvelle... non... le plus étonnant, c'est qu'elle nous porte, et nous transporte dans l'instant présent, sur son cours qui nous emporte...
C'est en fait le mystère des alchimies humaines que nous ne pouvons pas décoder, elles sont parfois... imprévisibles... Est-il d'ailleurs souhaitable de pouvoir un jour les décoder ?...

Zarifian ne dit pas "la vie"... il dit : "l'aventure humaine"... Bien sûr me direz-vous : "la vie quelle aventure !"... et vous ne rajouterez aucun qualificatif... je pense que nombreux, sont ceux qui... ont oublié cette notion d'aventure humaine...
Nous détenons un savoir immense dans la plupart des domaines scientifiques et techniques, mais le fonctionnement de l'être humain nous échappe encore par bien des aspects... car nous ne pouvons découvrir l'unicité de chacun qu'à travers notre propre unicité... et de ce fait, toute théorisation demeure impossible, puisque subjective et relative...

Une autre chose magique, c'est toutes ces rencontres improbables... ces rencontres de "hasard" que rien ne présage, et qui changent nos paysages sans en avoir l'air...
Les rencontres qui jalonnent notre aventure, s'y inscrivent en histoires, qui portent en elles leur propre langage, unique et particulier, mais riche aussi, de façon plus large, d'un enseignement, aussi mince fut-il...

Zarifian a raison...
C'est le plus étonnant mystère de l'aventure humaine devant lequel on puisse s'émerveiller...
Il y a des mystères comme ça, dont on demande seulement qu'ils nous laissent nous bercer de magie... pas d'explication ou de rationalisation....

Et puis... ça rend l'aventure plus palpitante... ce mystère en filigrane... non ?...

... / LW...

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