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JDMQR... (Morceaux choisis)
15 septembre 2011

Théorie de la relativité...

" Si une idée ne parait pas d'abord absurde, alors il n'y a aucun espoir qu'elle devienne quelque chose. "
Albert Einstein


Ce n'est, à l'évidence, pas avec des idées toutes pensées que l'on crée quelque chose de novateur. Et pour innover, il faut souvent chercher aux confins de l'imagination d'autres voies de réflexion... Ainsi, aussi saugrenue que puisse paraître une idée, il faut lui donner sa chance de se développer, peu importe les directions qu'elle prend. C'est en rayonnant tous azimuth que cette idée pourra trouver un chemin vers la concrétisation. C'est sur ce chemin-là qu'elle pourra gagner ou perdre sa crédibilité et sa faisabilité...

Une idée ne peut pas être soumise aux normes strictes du jugement, puisque n'ayant d'existence que conceptuelle, elle n'est qu'ébauche d'une hypothétique réalité. Il est déjà malaisé parfois de juger les faits, comment peut-on alors présager de la validité de l'idée sans tenter au minimum, de la pousser plus loin dans son élaboration....

Toute idée qui contient l'idée de changement parait absurde au premier regard, puisqu'elle remet en cause un fonctionnement établi et éprouvé. Mais cette absurdité première et relative, ne signifie pas qu'elle n'a aucune chance de donner naissance à autre chose... Une autre chose qui sera peut-être très loin de ce premier jet de l'esprit, mais qui en aura tout de même été la source...

C'est très souvent de l'absurdité d'une idée qu'un mécanisme de réflexion plus intense s'enclenche. Comme si les premiers balbutiements jugés hors de réalité possible, donnaient une impulsion de créativité, qui mobilise la réflexion sur la façon d'adapter cette "absurdité" pour lui permettre de s'épanouir dans un cadre plus adapté...

Si on sort du cadre conceptuel de l'idée, et que l'on réfléchit sur les attentes que l'on a par rapport à la vie... et qui peuvent sembler absurdes à d'autres, lorsque l'on sort des projets communs et un peu galvaudés... cette citation nous emplit de force, car elle donne libre droit à nos désirs non conventionnels de pouvoir se réaliser... même s'il faut de temps en temps les adapter...

Devenir quelque chose... mais quoi ?... un non-sens ?... une folie ?... ou bien un changement positif ?... une découverte rare ?... un espoir donné ?... Le devenir des choses est sans aucun doute dans ces idées-là...
Qu'en est-il du devenir des êtres ?... Suit-il le même cheminement ?...

Entre nous...Des idées absurdes, j'en ai plein la tête... pas vous ?...Mais...  ... Elles mijotent...

... / LW...

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15 septembre 2011

Mettre les voiles...

" Celui qui attend que tout danger soit écarté pour mettre les voiles, ne prendra jamais la mer. "
Thomas Fuller

Attendre le moment idéal pour réaliser nos rêves est illusoire... Le moment idéal n'existe pas !... Il y a des moments plus favorables, plus propices, mais attendre le moment parfait n'est qu'une excuse pour remettre à plus tard ce que l'on a peur de commencer... Vouloir réaliser ses rêves, malgré le plaisir que cela sous tend, comporte aussi une possibilité d'échouer, une peur de ne pas être à la hauteur, des risques à prendre... Et cette partie-là de l'affaire, nous sape parfois l'impulsion créative. Ne rien faire nous laisse dans une zone de sécurité, laquelle bien que non satisfaisante, reste une béquille d'appui, un repère sur lequel on peut se baser, pour projeter dans l'incertain nos fantasmes d'autre chose...

Vouloir écarter tout danger, c'est croire que l'on peut maîtriser le cours de la vie, d'une main de fer, comme si nous avions en notre pouvoir de décider de tous les évènements qui interfèrent dans le déroulement de l'histoire. Nous ne sommes, certes pas, simples jouets, pantins agités en tous sens par des ficelles inconnues, mais nos vies se jouent en interconnexion les unes avec les autres...

Aussi, les circonstances peuvent-elles être créées par nos actes, mais aussi par les conséquences des actes d'autres personnes, ayant ou non une proximité avec notre vie... Ce n'est pas par magie que l'on se trouve au bon moment au bon endroit, c'est par un concours de circonstances, qu'il est souvent compliqué de relater, les effets combinés de ce que l'on appelle la chance ou le hasard, ou encore le destin. Les mots sont personnels, il appartient à chacun de poser les siens propres sur l'explication des choses....

Attendre que tout danger soit écarté, c'est en quelque sorte se constituer prisonnier, en attendant qu'un coup du sort allié, nous délivre de notre prison, c'est capituler et avouer sa lâcheté à affronter les défis...
Naturellement, nous avons le droit de choisir d'intégrer le clan des offensifs... ou des offensés qui s'insurgent contre l'injustice de la destinée, qui les contraint à attendre de meilleurs auspices pour tenter leur chance. Nul n'est méprisable à choisir cette alternative.
On ne peut se battre qu'avec le désir de le faire. Le courage ne vient qu'après...

Et puis... Il ne suffit pas de mettre les voiles... Il faut aussi savoir utiliser la force du vent, savoir de quel côté il souffle, s'il faut replier ou non les voiles, et manoeuvrer le bateau selon les courants... éviter les récifs... Avant de mettre les voiles, tout marin sait qu'il faut consulter les bulletins météo. Cela ne veut pas dire qu'il faille attendre, une mer parfaitement calme sous un ciel bleu immaculé, mais juste qu'il faut évaluer les risques encourus, ne pas sous-estimer les prévisions évidentes de danger, et être prêt à réagir en conséquence, aux informations dont on prend note...

Toute navigation, cependant, se fait à vue... On ne peut pas prévoir l'obstacle que l'on pourrait rencontrer à un millier de miles d'où l'on est... Les circonstances évoluent sans cesse également... L'imprévisible ne se prévoit... jamais tout à fait... Il ne peut que se fantasmer, se pressentir, s'autosuggérer... C'est aussi ça... le charme de la traversée...
Si, en mettant les voiles, on savait exactement ce qu'on allait trouver sur notre passage, est-ce que l'envie du voyage serait la même ?...

Hissez haut matelots ! ... Et vos larges voiles exposées ainsi à l'aventure, attireront tous les vents de l'espoir...

... / LW...

15 septembre 2011

Réflection des "infra-pensées"...

" Les miroirs feraient bien de réfléchir avant de renvoyer les images. "
Jean Cocteau

Si les miroirs pouvaient réfléchir avant de renvoyer les images, peut-être qu'ils tiendraient compte de l'état d'esprit de celui qui vient s'y refléter, et qu'ils sauraient choisir quels détails appuyer et quels détails soustraire à leurs éclairages...

Si les miroirs pouvaient réfléchir avant de renvoyer les images, peut-être qu'ils s'interrogeraient sur leur propre réflection, et la partialité de leurs images, suivant les heures du jour et de la nuit, la part d'ombre et de lumière qui fait varier l'éclairage, et qui glisse ses contrastes dans les reflets...

Si les miroirs pouvaient réfléchir, ils prendraient garde peut-être au regard qui vient les solliciter, et ce qu'il cherche à examiner au-delà de l'écran de tain, qui réfléchit passivement son teint, qui réfléchit sans penser à rien, sorte de vision prise au rebond, de vibrations qui s'auto renvoient sans filtre accommodant...

Si les miroirs réfléchissaient autre chose qu'un aspect, pour se pencher sur les couleurs, les émotions dégagées et sur les interrogations lancées à la surface lisse et glissante de leur paraître, peut-être répondraient-ils à des questions plus essentielles que celle de l'apparence et de l'être superficiel...

Les miroirs renvoient les images qui leur viennent immédiatement et tentent d'être fidèles à ce qu'ils croient percevoir, mais que reçoivent-ils en réalité, si ce n'est des ondes lumineuses qu'ils transforment en silhouette reconstituée ?...

Les miroirs sont infidèles et déforment sans le vouloir, ce que l'on prend ensuite pour notre plus fidèle expression extérieure. La qualité du miroir est importante pour mesurer l'écart entre l'être et le paraître, entre l'image et son reflet, entre soi et l'image que l'on en reçoit...

Les miroirs ne réfléchiront jamais avant de nous renvoyer notre image, c'est donc à nous d'exercer notre esprit critique, pour pouvoir apprécier cette photographie instantanée et impermanente qu'ils veulent bien nous livrer, et ne pas tomber dans le piège, qui consisterait à croire sur image, que l'on est exactement tels qu'ils veulent bien nous le renvoyer...

Clin d'oeil à Magritte : "ceci n'est pas une pipe" écrit en dessous du dessin d'une pipe...
Parfaite illustration... L'image de la pipe n'est pas égale à l'objet lui-même...
Notre reflet dans le miroir... N'est pas ce que nous sommes...

Et si les miroirs avaient le pouvoir de nous renvoyer l'image... de nos pensées ...

... / LW...

14 septembre 2011

Atteindre son but, mais... lequel ?

" Pour la plupart d'entre nous, le plus grand danger n'est pas d'avoir un but trop élevé et de ne pas l'atteindre, mais au contraire d'en avoir un trop peu ambitieux... et de l'atteindre. "
Michel Ange


On parle sans cesse d'atteindre ses buts, ses objectifs... sorte de défi qu'on se lance... Mais n'est-on pas souvent unpeu trop prudent, un peu trop "petit" dans nos désirs, de peur d'être taxés de mégalomanes ?... Le plus grand problème n'est même pas le manque d'audace pour atteindre nos buts, mai seulement le manque d'audace dans la définition de nos buts !...

Etre audacieux... la clé du bonheur ?... Certainement. Viser petit nous minimise dans une image de nous-mêmes dévalorisée, qui nous conforte dans une sorte de médiocrité relative par rapport à nos aspirations profondes... Viser haut et grand, nous oblige à mettre en oeuvre des moyens et des efforts incroyables, difficiles à ne pas remettre en cause, mais qui nous amènent immanquablement à être plus fiers de nous... La facilité n'a pas la même saveur que la difficulté. "A vaincre sans efforts, on triomphe sans gloire..."

Il est possible que ce soit une des racines de notre mal-être ce manque d'enthousiasme à croire aux belles et grandes choses. Nous manquons d'idéal et de rêves... comme si on devait se cantonner à un certain niveau de désir, et laisser à quelques-uns seulement le droit de croire en leur étoile...

Qu'est-ce qui nous freine à énoncer des buts ambitieux ? ...
La peur d'échouer en premier lieu, qui paralyse nos envies. Même si l'échec n'est jamais qu'une tentative qui n'a pas encore réussi, il faut faire avec le sentiment d'inaptitude qu'il crée immanquablement...
La peur de ne pas avoir le courage, l'audace et la persévérance nécessaires à tout chemin d'ascension, dont le prix est proportionnel à la hauteur de la montagne que l'on veut gravir...
La peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas disposer des ressources qu'il faut pour atteindre ces buts, de ne pas mériter des rêves si grands...

La peur est une des émotions fondatrices de tout être vivant. C'est le fait de la dépasser qui nous élève, qui nous fait grandir... Elle est une sorte de mesure de notre volonté de réalisation. Il n'existe aucun être sans peurs, mais de nombreuses façons de la concevoir et de la vivre, de la nier ou de l'accepter, de s'en faire un moteur ou un puissant anesthésiant...

Nous avons les rêves qui nous semblent correspondre à nos moyens de les réaliser, là réside le problème, car ce que nous pensons être, ce que nous pensons pouvoir atteindre et mériter, ne sont jamais que des projections de la pensée, consciente ou inconsciente que nous avons de nous-mêmes... Et nous sommes toujours mauvais juges de ce que nous sommes, parce que nous ne nous voyons pas tels que nous sommes, mais tels que nous pensons être...

" Visez toujours la Lune... Même si vous la manquez, vous atterirez parmi les étoiles. " Lee Brown

Exerçons nous ensembles... Rêvons de devenir un jour... De véritables êtres humains...
De savoir faire la différence entre jouir de la vie et survivre... De savoir prendre le temps d'aimer avant de juger... D'être intensément présent à chaque instant de notre vie... De ne pas perdre de temps à chercher des réponses qui ne nous sont pas accessibles, mais de prendre celui de nous poser les bonnes questions sur notre devenir et nos envies....

Et si on arrivait à changer notre cadre mental étriqué, ce serait déjà pas mal, non ? ...

... / LW...

14 septembre 2011

Convaincre ?...

" L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réflechir. "
Jérôme Touzalin

Convaincre, c'est arriver à ce que l'autre reconnaisse le bien fondé de notre point de vue, qu'il l'accepte en tant que tel, et qu'il y adhère... mais parfois, ce n'est tout simplement pas, le but que l'on recherche. Quand le dialogue se fait débat entre deux personnes, la communication est bilatérale et la parole devient instrument d'échange. Le débat peut, n'être que débat d'idées, qui n'oblige aucunement à ce que l'une ou l'autre partie ait "raison" ou tort", mais qui tient lieu de cadre pour élargir les points de vue respectifs...

Réfléchir en dehors de ses propres références me semble être un élément fondamental pour s'enrichir, même si quelquefois nous avons du mal à accepter certaines opinions ou idées... Etre forcé d'y réflechir nous donne l'opportunité d'envisager sous un jour nouveau bien des problématiques qu'on ne se poserait pas d'emblée.

Néanmoins, si l'on prend le cas particulier du débat politique, l'obligation de convaincre est bien réelle. Le pouvoir ne tient finalement qu'à quelques mots bien pesés, ou bien dilués, pour faire pencher en sa faveur un électorat qui ne peut se baser que là-dessus pour juger en son âme et conscience, de la valeur d'un candidat. Certains en usent et en abusent...
La communication est devenue l'outil principal dont il faut jouer... On nous vend de la politique, avec tout son package et son marketing autour, comme on nous vendrait un séjour aux Antilles, et l'on ressort d'un débat, avec l'illusion d'avoir reçu quelque chose... alors que l'on ne fait que donner... Donner de sa voix à celui dont la voie nous apparait être comme la meilleure, d'après ce que l'on en voit... et en entend...

Convaincre est effectivement clôture du débat... Il n'y a plus d'arguments à trouver, plus de bastions à défendre, on se retrouve vide, en quête d'un nouveau combat à mener...Finalement, on peut comparer cela avec le comportement de Don juan, qui pensait que tout le plaisir de séduire était dans la conquête... La conquête avérée, le plaisir se dissipe...

De temps en temps, nous avons besoin aussi de convaincre...
Parfois par péché d'orgueil ou narcissisme exacerbé, qui nous font croire que nos points de vue sont nécessairement des piliers incontournables vers une sûre sagesse...
Parfois par nécessité, quand nous détenons des éléments qui poussent par leur validité et leur irréfutabilité, à comprendre qu'il faut absolument s'y rallier ...
Parfois, juste par envie, parce qu'il nous serait doux de nous sentir moins seuls dans nos propres vues d'esprit...

Quoi qu'il puisse en être, que l'on ait ou pas, le désir de convaincre, il faut garder en tête que l'échange ne gagne son sens, que lorsqu'il est basé sur la réciprocité et la liberté d'être soi, dans ses actes comme dans ses pensées. On peut vouloir absolument convaincre, mais il faut rester attentif à ne pas se hisser dans une posture sectaire, qui viserait à blâmer l'autre si l'on ne réussit pas à l'atteindre et à le ranger à nos côtés...

J'espère que je vous aurais convaincu de la supériorité de la réflexion ... hein ? ...

... / LW...

 

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14 septembre 2011

Juste un détail, mais... d'importance...

" Se donner du mal pour les petites choses, c'est parvenir aux grandes avec le temps. "
Samuel Beckett

Nous avons le tort bien souvent, de négliger les petites choses de la vie, préférant nous concentrer sur une vue d'ensemble plus vaste. Pourtant c'est une foule de détails qui donnent à une esquisse la puissance d'un tableau, le choix des mots et de leur phrasé qui donnent une âme à une écriture, la richesse des accords et des ornements qui offrent à la musique son harmonie... C'est le nombre et la qualité des petites intentions que l'on porte à une personne, qui témoignent de notre intérêt pour celle-ci et qui construisent de belles relations ; c'est le souci des petits riens de la vie qui transforme celle-ci en un voyage de découverte positif permanent...

Et puis comme le Petit Poucet qui sèma ses cailloux pour retrouver son chemin, ces petites choses construisent une approche de la vie, qui nous mène droit à l'essentiel : savourer l'instant présent. Tous ces petits, tout petits " plus", sont le témoignage de l'importance que l'on veut donner aux choses, aux personnes, à l'orientation de sa vie. Sans nous en rendre compte, nous balisons notre devenir en favorisant des petits pas, anodins si on les prend séparément, mais significatifs lorsqu'on les met bout à bout...


Dans de nombreux domaines, ce sont ces petites choses qui font la différence, car c'est aussi l'expression de notre personnalité, qui fait que l'on s'attarde à rendre les choses plus belles, plus abouties, plus finies, en les décortiquant en unités plus petites, à laquelle on prête attention. Et au final, on construit ses valeurs sur des bases plus précises, plus stables et plus fouillées... On ne se contente pas d'un résultat, mais d'une théorie sous-jacente, qui s'appuie sur une analyse plus détaillée, sur une représentation mieux définie de nos priorités, et de nos envies...

On se rend compte aussi qu'à la source de nos "échecs" ou de nos défaites, il y a souvent ces petits détails que nous avons laissé passer. Ces petits rien qui, accumulés, ont fini par former des montagnes, des barrages ou des murs, qui ne nous laissent plus d'autre alternative que de reconnaître que l'issue est désormais totalement bouchée, et que nous devons reprendre les choses, non pas dans leur globalité, mais bien une par une, pour rebâtir de nouveaux horizons...

" Le peu, le très peu que l'on peut faire, il faut le faire quand même " écrivait Théodore Monod. On peut appliquer cette phrase à bien des évènements de notre vie pour mesurer l'importance des petits "riens". S'appliquer aux détails, c'est aussi admettre la non évidence du futur que l'on peut projeter, et la supériorité indéniable du présent que l'on vit, à chaque instant chaque jour de notre vie... Paradoxalement, c'est le temps qui passe qui nous apprend cet aspect essentiel du moment présent....


Il n'y a toutefois pas de recette miracle, pas d'appréciation des choses de la vie que l'on puisse ériger en modèle, et chacun doit agir en accord avec ses convictions propres, ses inclinaisons personnelles... choisir le pas qui correspond à sa cadence...

Mais... ce sont tous les petits plats de la vie ... qui en font un merveilleux festin, non ?...

... / LW...

14 septembre 2011

Avant d'éteindre la lumière...

" Le soir venu, libérez votre esprit des pensées négatives, un peu comme si vous vidiez vos poches."
Norman Vincent Peale

S'il est une recommandation importante, c'est bien celle-là. On n'en mesure pas assez l'importance et la pertinence. Le soir, et particulièrement au moment du coucher, évacuer tout stress et tout souci est une action fondamentale que l'on devrait effectuer comme un rituel. D'elle découle la qualité de notre sommeil, et le fonctionnement positif de tous nos mécanismes inconscients. La sagesse populaire nous dit que " La nuit porte conseil", sans y apporter d'autre explication, et chacun de nous l'aura, au moins une fois dans sa vie expérimenté.

Pourquoi la nuit est-elle si bonne conseillère ? De quoi est faite cette nuit qui hante nos rêves ? ... La nuit, ou son obscurité, n'ont pas grand chose à voir là-dedans. Il s'agit d'un mécanisme tout simple. Pendant l'état de sommeil, notre cerveau est au repos des pensées conscientes que nous entretenons, mais l'inconscient lui, ne dort jamais. Bien au contraire, libéré des parasites entretenus pas nos réflexions et actions durant la journée, la nuit lui appartient. Il peut alors développer tout ce qu'on y a semé en pleine conscience, ou même sans que l'on y prête complètement garde.

De ce fait, il est important d'avoir l'esprit libéré de toute pensée négative ou contrariété, pour lui permettre de s'orienter vers des choses agréables ou productives, plutôt que de lui donner cette possibilité de consolider nos "mauvaises" pensées et de les transformer en auto-suggestions négatives durant ce temps de sommeil. L'inconscient ne dort jamais, et même peut employer cette pause à nous construire des solutions, nous échafauder des plans, ou nous fournir des réponses, pour peu qu'on le mette à contribution. Et cela, même en dehors des périodes de sommeil nocturne, si l'on sait atteindre un état de relaxation suffisamment développé, pour lui laisser le champ libre.

Un exemple tout bête que nous pouvons prendre, est celui d'avoir perdu quelque chose, de ne plus savoir où on l'a rangé... On s'endort, en fixant cet objet mentalement, et en émettant le souhait de le retrouver le lendemain. Dans quasiment 100% des cas, on a le lendemain un petit éclair de génie qui nous permet de remettre la main dessus.
Il en va de même des apprentissages rabâchés sur l'oreiller avant de s'endormir... Quand j'étais jeune, je pensais que j'apprenais par osmose en m'endormant sur mes cours... Maintenant je sais qu'il n'y avait aucune osmose, c'était juste l'utilisation d'un mécanisme inconscient. C'est moins magique, mais bon, si ça marche, pourquoi s'en priver, hein ?

Donc, de la même façon que vous vous brossez les cheveux (pour ceux à qui il en reste), et que vous vous brossez les dents (même remarque), n'oubliez pas de vous laver l'esprit... Vous verrez comme ça change la couleur des rêves... et surtout celle des lendemains...

D'accord... comme si on se vidait les poches... mais ... où on les met ces pensées-poubelles ?...

 

... / LW...

14 septembre 2011

Hein ?...

" Ecouter... c'est encore ce qu'il y a de mieux pour bien entendre. "
Beaumarchais


Combien de fois avons-nous (eu) l'impression de parler sans être entendu, ni compris ? Combien de fois écoutons-nous sans entendre ce que signifient les mots qui nous arrivent par l'intermédiaire des oreilles ? Nous sommes dans le monde de la communication, pourtant... la communication entre les personnes va au plus mal. Nous entendons ce que nous désirons entendre, nous nous écoutons, les uns les autres, aussi distraitement que l'on prête l'oreille aux émissions de télévision ou de radio. Pour preuve de ce que j'avance, la multiplication des "psy" en tous genres et des coach de vie... Si nous n'avions pas ce sentiment de ne pas être entendus, ni écoutés, pourquoi aurions-nous besoin de s'allonger sur un divan anonyme pour enfin avoir le sentiment de pouvoir être écouté ? Comment expliquer la misère émotionnelle qui gangrène le monde actuel ?

Nous sommes exposés sans même nous en rendre toujours compte à un monde ultra-violent, qui véhicule beaucoup d'émotions négatives
. Nous déléguons l'éducation de nos enfants à des tas de professionnels, comme si l'éducation n'était que transmission d'informations intellectuelles que l'on peut apprendre de la même façon que le raisonnement logique ou le savoir-faire artisanal. Nous espérons rencontrer l'âme soeur au cours de "speed-dating", chronomètre en main, pour envisager des lendemains moins stressés par l'épanouissement d'une vie de famille stabilisante. Nous jetons très vite des aliments tous cuisinés dans un micro-ondes en espérant presque y retrouver la même saveur que dans un ragoût mijoté avec amour pendant trois heures à petits feux. Nous consommons à tout va n'importe quoi car les prix du marché, made in China bien sûr, nous donnent l'illusion d'une richesse abordable pour tous. Nous payons une fortune des salles de gymnastique avec des appareils ultra-sophistiqués en pensant que notre corps en éprouvera autant de bienfaits qu'au cours d'une longue marche en montagne ou en forêt. Nous polluons à fumées rompues tous les beaux lieux de la planète au nom d'un tourisme qui nous fait croire que tout voyage est un enrichissement personnel. Nous croyons... Nous nous illusionnons... Mais que ressentons-nous le soir de toutes ces choses qui remplissent notre vide intérieur ?...

Tout le monde entend... mais personne n'écoute... Jusqu'où et jusqu'à quand ?
... La mondialisation bien sûr, les contraintes économiques, le réchauffement planétaire, les luttes de pouvoir, la guerre, le cancer... Il y a a tellement de choses plus importantes que de faire attention à ce que l'on nous dit quand quelqu'un nous demande de l'écouter... Comme l'a dit Henri Laborit : "Il est plus facile de professer en paroles un humanisme de bon aloi, que de rendre service à son voisin de palier !"

C'est peut-être pour ça que je préfère écrire... lire, c'est plus facile qu'écouter, non ?...

 

... / LW...


14 septembre 2011

Question d'architecture humaine...

" Les gens construisent trop de murs et pas assez de ponts."

Newton


La citation n'est pas nouvelle, elle a traversé les âges, et semble pourtant tellement plus vraie aujourd'hui qu'à l'époque... Comment peut-on continuer à vivre dans cette direction d'égoïsme et d'individualisme forcené qui nous conduit immanquablement vers la ruine ? On s'emmure tous pour se protéger de notre peur de vivre, parce que la vie devient de plus en plus sans buts et sans avenir ...
On manipule des concepts, des idées, et des réalités virtuelles à tour de bras, mais on ne peut pas regarder en face la misère du monde et notre propre décadence. Nous avons vécu l'heure du progrès grandissant et avec lui, l'espoir d'une vie meilleure, mais qu'avons-nous gagné ?
Un home cinéma flambant neuf high-tech pour regarder en dolby et en stéréo les gens se faire la guerre et crever de faim et d'indignité aux quatre coins de la terre ?

Je suis en colère parfois contre le monde entier, peut-être même pas en colère, seulement dégoûtée, écoeurée... Mais je ne vaux pas mieux que les autres parce que je ne fais pas grand chose pour changer tout cela. Je n'ai pas de solution miracle à proposer si ce n'est de cesser de croire qu'on a forcément raison de penser ce que l'on pense et que l'autre, en face, par voie de conséquence, a obligatoirement tort...
C'est notre regard sur la vie qui doit changer. Tant que le monde appartiendra à quelques puissants qui se partagent notre sueur pour remplir leurs jacuzzis sans jamais se soucier d'autre chose que de l'intensité des bulles d'air qui les massent, le monde ne pourra pas tourner rond... Tant que la valeur d'un être humain sera jugée sur l'apparence plutôt que sur le fond, les murs resteront en place.

Les ponts relient deux points qu'il serait impossible de joindre autrement... Seuls les hommes peuvent construire ces ponts, ils n'apparaîtront pas, par miracle, un jour....
Nous sommes les hommes, nous sommes les bâtisseurs de la vie. Nous savons si bien donner la mort et la souffrance, pourquoi n'arrivons-nous pas à comprendre qu'elle nous empoisonne à petit feu, tous... parce que
tant que la haine sera la plus forte, nous vivrons dans la peur, l'indifférence à la souffrance de l'autre et l'individualisme.

Nous traitons mal la planète. Nous traitons mal les enfants. Nous traitons mal les personnes âgées. Nous traitons mal les animaux.
Nous nous traitons mal les uns les autres pour des tas de raisons, et l'on vit dans l'illusion que tout va bien... Il y a quand même des jours où il faudrait qu'on regarde autre chose que notre propre nombril, non ?

Mais quand on parle de notre responsabilité individuelle dans tout cela, qui écoute ?...


... / LW...

14 septembre 2011

Cancer du monde...

" Il y a des maladies qui ne se guérissent pas avec de l'argent, mais avec de l'amour."
Mère Thérésa


On fait trop souvent la séparation entre le corps physique et le psychisme, dans le traitement des maladies. Tout ce que l'on n'arrive ni à soigner, ni à comprendre, n'ayant aucune cause organique justifiée, est classé dans la rubrique "maladies psychosomatiques". Cette rubrique sous-tend toujours un peu que la personne ne fonctionne pas parfaitement au niveau mental... Cette conception de la médecine me semble un peu limitative...

Il est vrai que la relation entre le corps et l'esprit est très forte, beaucoup plus importante que l'on veut bien le reconnaître. Nul ne peut ignorer le lien entre les maladies courantes et notre état de fatigue psychique et inversement la fatigue morale que génèrent certaines maladies récurrentes ou longues. On ne peut en fait, pas dissocier le corps et l'esprit. C'est un peu le principe de la médecine chinoise qui prend en compte les flux d'énergie dans le corps via les méridiens.

Le célèbre pharmacien Emile Coué a prouvé ces dires toute savie, en utilisant la force de l'auto-suggestion pour guérir ses patients. Il est ainsi devenu le père du placebo tout à fait par hasard. Il aurait pu être canonisé par l'Eglise s'il avait vécu à une autre époque, tant certaines guérisons spectaculaires auraient pu être assimilées à des miracles. Il a ainsi prouvé la supériorité de l'imagination sur la volonté. Il est bien regrettable que l'histoire n'ait retenu de lui que cette phrase : " Je veux donc je peux", car elle contredit totalement toute sa thèse...

Il est vrai que de nombreuses maladies ne peuvent pas être soignées avec de l'argent ou des moyens plus importants, mais par l'amour et l'amitié. La maladie a tendance à nous affaiblir aussi dans notre dignité d'être humain, et le réconfort de la chaleur humaine fait ses propres miracles, en nous faisant redevenir un objet d'attentions, un être qui a son importance malgré sa faiblesse.


Sur son lit d'hôpital, une vieille dame attendait chaque matin et chaque soir l'infirmière qui venait lui délivrer ses remèdes... Elle l'attendait avec impatience, parce qu'elle savait que son mal s'estomperait un peu quand arriveraient ses remèdes... et les quelques mots gentils de l'infirmière. Elle souffrait d'un cancer sans guérison possible, mais après les mélanomes, ce qui la rongeait le plus, c'était l'indifférence, la solitude et l'inutilité de sa vie... Les remèdes soulageaient sa douleur physique, mais ce qui la maintenait en vie, c'était le rire de l'infirmière et la fraicheur de sa main quand elle lui palpait le front avant de prendre sa température...

Nous vivons dans une indifférence polie qui nous emmure tous sur nos petits îlots d'égoïsme,nous cherchons à acquérir tant de biens matériels et si peu à nous enrichir de l'intérieur. Nous croyons que le but de la vie est d'obtenir des choses, alors que ce que nous devrions faire, c'est donner... donner de nous, donner ce que l'on a en soi... et accepter de recevoir aussi tout ce que les autres ont à donner...

Est-ce qu'il faut attendre qu'on ait un cancer en phase terminale pour comprendre ça ?...

... / LW...

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