Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
JDMQR... (Morceaux choisis)
15 septembre 2011

Accepter de prendre place...

" Ne pas fuir, mais oser rester, à l'endroit où je suis interpellé, à cet endroit où tombent tous les masques, où tout ce que je n'aurais jamais pu croire s'avère être moi... "
Christiane Singer


Qu'est-ce qui nous pousse à fuir parfois, de façon consciente ou inconsciente, certaines situations ou problématiques, si ce n'est la réminiscence d'expériences antérieures mal vécues ou archivées en mémoire d'oubli ? L'évitement n'est qu'une façon de manifester une réaction que l'on ne maîtrise pas, et permet de de se dédouaner de nos peurs, en les faisant comme par enchantement, disparaitre sans les oublie-tout de la vie...

Fuir n'est pas qu'une façon de retarder une problématique, c'est surtout un moyen de ne pas réactiver certains souvenirs négatifs. On ne peut fuir que deux choses : la souffrance que l'on connait et celle que l'on projette, car la souffrance réelle se ressent sans possibilité de l'éviter...

Parce que, que peut-on fuir, sinon ce qui nous effraie ou ce qui nous fait mal ? Bien sûr, on peut se fredonner le célèbre "fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve...", mais ce n'est pas le bonheur que l'on fuit dans ce cas, ni même l'idée que l'on s'en fait, mais bien la perspective de sa fin possible et donc, de la souffrance inhérente à cette achèvement d'un état qui par ailleurs nous satisferait, s'il venait à durer...

Cesser de fuir, c'est vivre au présent, en admettant que toute situation nouvelle, même dérivée ou succédanée, d'un passé plus ou moins lointain, est situation inédite, en construction d'elle-même, et dont on ne peut pas présager l'issue, parce qu'en définitive, nous sommes seuls, en mesure, de lui donner son orientation et sa conclusion, avec les moyens que l'on choisira. Nous pouvons toujours faire face et inventer de nouveaux développements, sans avoir à puiser dans le fonds de nos souvenirs et comportements réflexes...

Faire face, et oser rester là où l'on est, pour examiner avec un oeil actuel et neuf les évènements, sans se réfugier derrière des modalités préfabriquées par l'expérience et le temps qui s'est figé, c'est un grand pas en avant qui nous permet de changer d'une seule posture, toute la donne... et se découvrir capable de rebondir autrement sur les murs parfois glissants de la vie...

Et cette non-fuite, ce face à face que l'on accepte, nous grandit dans l'idée même que nous nous faisons de nous, en permettant à toutes nos ressources de se mobiliser pour affronter cette peur... Si l'on fuit, que l'on reste dans nos masques et nos mensonges admis qui nous confortent, nous ne pouvons retirer de nous qu'une image tronquée, forcément dévalorisante, puisqu'incomplète... La reconnaisance de notre force de résilience est un atout majeur qu'il nous faut apprendre à utiliser sans aucune modération ni économie...

Rebondir sur le trampoline de la vie... Up and Down... Down and Up...
Quelle merveilleuse sensation de vertige cela donne....
Et... C'est bien quand on est en bas...
Que l'on imagine le mieux ce plaisir et ce vertige de l'ascension, non ?...

... / LW...

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité