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JDMQR... (Morceaux choisis)

17 septembre 2011

La poule et l'oeuf...

" J'ai des questions à toutes vos réponses. "
Woody Allen (...+++...)

Il y a toute une catégorie de réponses que l'on prend pour vraies et établies, sans chercher à les remettre en cause... comme s'il était impossible de les examiner sous un autre angle. Peut-être aussi parce que c'est plus simple... on a déjà tellement de questions sans réponses, on neva pas, en plus se mettre à douter de nos certitudes !...

Pourtant, il serait bon parfois de regarder certains acquis avec un oeil nouveau, pour la seule raison, que tout change, et que le monde qui nous entoure n'étant pas statique, certaines évidences acquises peuvent présenter un caractère désuet...
Dans la logique, la réponse suit la question. Mais doit-on prendre la logique comme base de réflexion ?... Si on ne comptait que sur elle, beaucoup de sujets de discussion ne pourraient jamais voir leurs hypothèses se faire jour... La logique est utile essentiellement dans les résolutions pratiques, mais de nombreux domaines lui sont peu accessibles (sentiments, spiritualité, hasards, et même pour les prévisions météo...) Ainsi, la logique peut toujours être remise en cause...

Les réponses sécurisent... Elles permettent de passer d'un état de questionnement, et donc d'incertitude, de recherche de sens, à un état d'apaisement par les nouvelles vérités qu'elles énoncent, et qui confortent l'ordre du monde que l'on s'établit ainsi...
L'esprit humain a besoin de repères stables, la mouvance effraie ses croyances... Car qui dit mouvance implique aussi la diversité, la disparité et l'absence de vérité possible...

Si aucune réponse unique ne peut être apportée à une question, on met au point tout un panel de théories, dont on pense qu'elles reflètent exhaustivement tout ce qui peut être pensé comme réponses.
L'enseignement philosophique relève de cette optique, pour chaque thème abordé, on fait le bilan rapide des apports consignés à travers le temps par ceux que l'on considère comme les "grands penseurs" ayant fondé les bases de la pensée. On part des époques reculées, et on avance à travers le temps et l'évolution des croyances et des connaissances jusqu'à rejoindre notre époque, et décider parfois, que la réflexion est arrivée au paroxysme du possible...
Mais la réflexion peut-elle jamais être finie ?... S'il existe bien un domaine pouvant prouver l'existence de l'infini, c'est bien celui de la pensée, de la réflexion...

Nous sommes à un carrefour temporel... Les nouvelles technologies, en révolutionnant nos modes de communication, opèrent des changements de tous ordres, et remettent en question beaucoup d'"acquis" qui semblaient figés. De nouvelles questions viennent sans qu'on y fasse très attention, bouleverser les réponses que l'on croyait détenir...
L'immédiateté des choses permise par cette révolution technologique nous fait vivre dans un espace-temps nouveau, nos repères ne sont plus les mêmes...

Beaucoup de réponses sont prises pour acquises du fait de l'impossibilité de les vérifier. C'est parfois le manque de connaissance, qui nous fait nous rallier à un point de vue plutôt qu'à un autre. Mais là aussi, l'ère de l'Internet, en nous ouvrant une fenêtre immense sur le monde, balaie les croyances erronées... Nous avons à tous moments, la possibilité d'accéder à une mine de renseignements sur à peu près tous les sujets... et nous pouvons choisir en toute liberté les points de vue qui nous séduisent le plus...
En prenant conscience de cette diversité, mise à notre portée, on acquiert aussi la liberté de formuler soi-même ses propres réponses en fonction de la compilation que l'on aura faite, des informations déjà réfléchies quel'on aura pu glaner...
Et l'on peut donc... formuler des questions d'après les réponses...

Et puis ...les réponses... ça n'est pas toujours le plus important...
Comme pour les destinations, ce n'est pas toujours le but qu'il faut viser, mais le voyage...

... / LW...

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17 septembre 2011

Question au temps qui passe...

Quand est-ce qu'on devient une "grande personne" ?

Les définitions me semblent bien floues pour définir cet état que l'on pense être une fin, lorsque l'on est enfant... A mesure que le temps passe, l'interrogation se fait plus pressante...
Est-ce qu'être une grande personne, signifie juste atteindre la fin de sa croissance en centimètres, ou bien y a t-il autre chose ? ...
Est-ce qu'on devient tous des grandes personnes ?... Et y a-t-il des délais pour y arriver ?...
Quand est-ce qu'on sait qu'on est devenu une "grande personne" ? ... Le sait-on jamais ?...
Est-ce une sensation de finitude que l'on atteint, ou bien au contraire l'expérience de l'infini de notre croissance qui nous apparait enfin ?...

On arrive à établir une définition de ce qu'est un enfant, essentiellement basé sur l'âge et le développement, ainsi que sur certaines modifications comportementales. Mais être une "grande personne"... qu'est-ce que cela implique ?...
En premier lieu, cela pourrait peut-être signifier que l'on est reconnus responsables de ses actes, de ses comportements. La notion de responsabilité est inscrite dans les cadres légaux comme propres à nous rendre "jugeables", puisque conscients des limites que l'on outrepasse ou des tabous que l'on franchit...
Toutefois les enfants peuvent aussi avoir cette conscience de responsabilité et expérimentent de même, une conscience du bien et du mal, que l'éducation, le milieu et la culture leur transmettent... La responsabilité de leurs actes leur est inculquée dès le départ, sous forme d'un apprentissage...

En quoi une grande personne se distingue-t-elle d'un enfant dans ses représentations du monde ?... Est-ce parce qu'elle devient tributaire d'un sens du "sérieux" plus développé, et qu'elle se refuse à vivre dans un monde où magie et rêve se conjuguent ?...
Les grandes personnes se préoccupent de choses "importantes" : l'ordre du monde (et l'on voit bien de quelle manière sensée et responsable elles le conduisent...), l'économie (comme au Monopoly mais ce ne sont plus les rues de la capitale que l'on vise à s'approprier, le terrain de jeu s'ouvre sur le monde entier), le respect de la vie (application des valeurs fondamentales enseignées lors de notre apprentissage primaire d'enfant... travaux pratiques...), le respect de l'autre et la justice pour tous (comme Georges Orwell l'a préconisé dans sa ferme des animaux : "Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres...")...

Les grandes personnes, ayant atteint une maturité d'esprit plus importante... et une liberté de mouvement durement gagnée au fil de années, sont donc là pour poser les repères constructifs de générations plus jeunes, et leur montrer avec sagesse, ce que "devenir grand" va leur permettre à leur tour d'appréhender... Ainsi ces grandes personnes sont-elles guides de valeurs qu'il faut viser pour être un "être humain abouti"...
C'est montrer le chemin de la "grandeur" aux "petites personnes"... ?!?...

Et... comment sait-on que ce changement d'état nous a atteint ?... Y a-t-il rupture de l'être entre ces deux états ?... Peut-on refuser de devenir une "grande personne" ?... Comment rester une "petite personne" ?...

J'ai beau me creuser la tête, je ne sais pas ce que signifie "être une grande personne". Tout ce que je constate, c'est que passé 18 ans, on nous dit que l'on est devenus suffisants grands et responsables pour être dégagés du monde dit de l'enfance, et faire notre entrée dans un espace plus vaste, où l'on est désormais seul face à ses choix et ses décisions, au regard de la loi et des autres... Aucun rite de passage, aucune initiation en bonne et dûe forme, on accède à la loi du "chacun pour soi", sans que cela change quoi que ce soit à ce que l'on est à l'intérieur...

Quand on observe un peu autour de soi, il est néanmoins aisé de voir que parmi toutes ces "grandes personnes", beaucoup continuent d'agir de façon très enfantine émotionnellement, et que ce statut n'est basé que sur des critères d'âge, sans rien sous-entendre d'autre...
La sagesse des "grandes personnes" est un leurre que l'on ne découvre qu'en endossant soi-même le costume... tout comme l'innocence des enfants n'est bien souvent qu'un vieux fantasme issu de ce proverbe idiot : "la vérité sort de la bouche des enfants."

Devenir une grande personne n'est pas, à mon avis, un développement automatique de la personne, mais nait d'un travail et d'une volonté d'améliorer sa conscience et sa connaissance du monde et des interactions que nous avons avec ce dernier. C'est une recherche, une sorte de quête du Graal que nous avons tous la possibilité d'entreprendre...

Devenir une grande personne... c'est peut-être tout simplement comprendre que nous n'avons jamais fini d'apprendre...

... / LW...

17 septembre 2011

Tableau d'honneur...

" Si vous ne réussissez pas du premier coup, vous êtes dans la moyenne. "
David Baird


Il ne faut pas confondre "réussite" et "coup de bol"... Avant de réussir quelque chose, il faut généralement avoir eu la volonté de l'entreprendre, et avant d'entreprendre, on évalue ce qui sera nécessaire ou utile pour atteindre ses buts ou objectifs... Le coup de chance agit de façon plus primaire, donnant sans qu'on s'y attendre un coup de pouce salutaire et insespéré à nos envies...

Nombreux sont les apprentissages qui se font par essais et erreurs. L'expérience de chaque essai, de chaque erreur, nous fait progresser vers la réussite...puisque leçons sont tirées, et qu'on réajuste avec plus de précision nos stratégies suivantes... Ne pas réussir du premier coup ne signifie pas pour autant "échouer".

Les parcours de bien des gens ayant connu une réussite extraordinaire, ne sont pas exempts d'échecs ou de revers, Henry Ford ou Walt Disney, par exemple, ont connu des faillites importantes avant de rencontrer le succès qu'on leur connait.
D'autres, intellectuels brillants, se sont vus exposés longtemps à la critique ou à la raillerie, avant que leurs thèses ne soient définitivement adoptées comme étant géniales ou incontournables...
Le facteur principal que l'on retrouve chez tous, c'est la persévérance, et l'idée selon laquelle, l'échec d'une tentative n'entache en rien la possibilité d'une réussite future...

Il faut distinguer ce qu'il est possible, voire même souhaitable, de réussir du premier coup (un examen, le franchissement d'un obstacle physique, obtenir les numéros gagnants d'une loterie, etc...), des réussites qui ne peuvent qu'être fruit d'une construction consciente et ordonnée, d'une progression qui nous rapproche par chaque pas, chaque effort, chaque étape dépassée vers la concrétisation de notre désir, et donc vers la réussite.
Les tentatives "infructueuses" qui précèdent la réussite, sont finalement, une sorte de test de motivation... censées accroître la confiance et la volonté de persévérer... Dans le cas contraire, si l'envie de poursuivre ce chemin vers la réussite disparait, là se trouve l'échec véritable...
Ne plus vouloir essayer est le pire échec que l'on puisse connaître... c'est perdre la foi...

Naturellement toute tentative est toujours soutenue par l'envie de réussir l'entreprise à laquelle elle se dédie, mais la perspective de l'éventualité contraire, ne doit pas amoindrir les forces que l'on y met...
L'important est de savoir que, quelle que soit l'issue de la tentative, cela n'altère pas notre valeur, juste que les moyens doivent peut-être être revus, modifiés, améliorés... que les circonstances n'ont pas répondu en faveur de notre demande, mais que cela n'indique pas pour autant qu'il en sera toujours ainsi... que les erreurs imputables à notre stratégie peuvent être analysées de façon à servir notre prochaine tentative, etc...

Et puis, au final... on s'aperçoit que derrière chaque réussite, il y a surtout beaucoup de motivation, de patience et de travail. La chance et le hasard ne font que s'y ajouter ... ils n'y sont qu'exceptionnellement premiers...
La réussite semble être proportionnelle au carré de la volonté et de la persévérance, et celles-ci ne se reconnaissent qu'à l'épreuve du temps... c'est pourquoi il est tout à fait naturel, voire même rassurant, de ne pas réussir du premier coup...
Cela nous laisse l'espace nécessaire pour améliorer et bonifier les bases d'une réussite, qui ne tardera pas de pointer son nez, quand nous aurons construit un escalier assez solide, marche après marche, pour atteindre toute la hauteur de vue que l'on recherche...

Quand, au cours d'un jeu, "Game Over" s'affiche, est-ce que vous pensez que vous ne rejouerez plus jamais à ce jeu ?... ...

... / LW...

17 septembre 2011

Droit devant...

" Il vaut mieux avoir de l'avenir que du passé. "
Victor Cousin (....bio...)


On se présente souvent avec son passé en carte de visite... comme s'il pouvait être prometteur de quelque avenir... comme s'il contenait en lui déjà toute l'éclosion de notre être... comme s'il avait pouvoir de signification à venir...
Le passé... bien sûr que l'on a tous un passé... chaque seconde qui passe nous repousse déjà au passé... Point n'est besoin de se retourner très loin pour sentir son ombre nous suivre... Le passé s'attache au présent par l'enfilade du temps qui nous transperce...

Si nous ne pouvons être certain de la durée de notre avenir, nous avons cette supériorité au regard du passé. On peut le comptabiliser sans peine... sauf à être devenu totalement amnésique... ou à vouloir y ressembler... Parfois le passé semble nous retenir... Et il faut à grands coups de pied le rejeter à son "has been"...

L'avenir comporte de grands pans d'inconnu... le passé est notre terre natale, on y connait déjà l'issue de toutes les histoires qu'il narre... même s'il recèle encore quelquefois quelques zones d'ombre, quelques incertitudes ou quelques ambiguïtés quant à son interprétation possible...
L'avenir est peuplé de projets et de rêves... Le passé ne projette que des actions déjà finies... et des rêves à demi ensevelis si l'on a cessé de les poursuivre...

L'avenir donne carte blanche à l'imagination, au devenir en réalisation, aux désirs à faire vivre, aux émotions fantasmées, aux aventures vierges de toute connaissance...
Le passé traîne ses valises, ses joies, ses peines, ses regrets et ses remords... ses parfums de légèreté, d'ambition qui se sont développés ou qui se sont évaporés... Il a gagné en expérience ce qu'il nous a fait perdre d'innocence... Il a coulé le ciment de nos fondations, qu'elles soient fortes ou branlantes aujourd'hui ne sont même pas à questionner...

Il vaut mieux avoir de l'avenir, et regarder à l'avant ce que dévoilent tous ces paysages qu'il nous reste à explorer, plutôt que de ressortir les vieilles cartes postales des ports anciens dans lesquels nous avons joué, aimé, vécu, grandi... Quelles que puissent être leurs couleurs, le temps en a changé l'éclat, elles ne sont plus tout à fait reflet réel de réalité... Nos souvenirs les ont arrangé... Nos souvenirs trahissent la mémoire des choses pour les modeler à nos envies d'aujourd'hui... On ne peut pas savoir d'avance ce qui ravira notre palais à notre appétit de demain...

Le passé peut être guide... mais pas nécessairement conseiller... Il est bon parfois de se dégager de son influence, pour naître vierge aux jours nouveaux ...
Le passé, c'est notre histoire, mais pas seulement... On le partage toujours avec une foule d'autres personnes, qui elles-mêmes continuent de cheminer leur route... La vie est ainsi faite que l'on ne s'appuie pas pour l'éternité sur les mêmes épaules, que l'on ne tient pas les mêmes mains, que l'on ne suit pas les mêmes conseils...
L'avenir pour être libre, oblige à ne se soumettre à aucune loi caduque, issue d'anciennes croyances, d'anciens précepteurs dépassés ou d'anciennes habitudes démodées...

Ce n'est point infidélité au passé que de le laisser prendre place dans des malles que l'on referme. Ce n'est pas le renier que d'en amoindrir l'intérêt au soleil qui se lève chaque jour nouveau... Ce n'est pas oublier que de garder ses secrets dans des coins réservés de notre vie... Ce n'est pas mourir que d'enterrer ses fantômes et ses quelettes... comme ce n'est pas vivre que d'en tirer toute référence dans l'instant qui s'écoule...

L'avenir nous offre à chaque instant de nouvelles pages blanches pour s'écrire...
Faisons oeuvre de sagesse, et accordons lui une existence propre à découvrir en toute liberté...

 

 

... / LW...

17 septembre 2011

Les silences du départ...

" Les mots ne viennent pas facilement quand on parle à quelqu'un qui s'en va. C'est un peu comme parler à un sourd. Cela vous coupe vos effets. On en deviendrait presque muets. "
Annick Geille     (...~~~~...)


La perception du temps semble se distendre parfois...
Les départs qui s'éternisent sur des quais de gare, des secondes qui s'allongent et des dialogues qui se rétrécissent... Du temps compté que l'on décompte...
Evidemment tous les départs ne ressemblent pas à ce genre de tableau... Seuls les départs non librement désirés donnent lieu à ce genre de bégaiement de l'instant, qu'on aimerait à la fois accélérer et retenir...

Les temps de séparation sont des moments particuliers quand ils sont incertains sur celui des retrouvailles... Ils sont déjà douleur d'absence malgré la présence, s'inscrivant par là dans l'avenir, même au présent... Ils sont rupture du cours du temps, dispersion de chemins qui se perdent en leurs détours propres... pour peut-être se retrouver...

Les mots se sentent inutiles ou malhabiles à se faire fluides, remplis du vide qu'ils voient s'esquisser... Ils se font insignifiants, incapables de donner sens au moment présent... Peut-être qu'ils se retienennt pour retenir le temps, et parviennent presque à atteindre une sorte d'éternité brève... comme quand on regarde le sable d'un sablier s'écouler...
Oui, ils sont sable mouvant, ondulant entre deux instants, charnière temporelle...

Les mots du départ sont chargés d'émotions. Ils prédisent des "revoir" dont on mesure la longueur en kilomètres/jours... vitesse d'écoulement que rien ne nous tarde d'apprécier...
Les banalités rongent leur force, anéantissent leur poids et font de ces instants des micro tragédies internes dont nous sommes les héros malgré nous...

Est-il préférable d'être celui qui s'en va ou celui qui reste ?...
Celui qui s'en va perd à la fois ses repères spatiaux, temporels et affectifs...
Celui qui reste garde-t-il les mêmes repères ou ceux-ci changent-ils aussi de dimension ?...
Les lieux se chargent de la présence... autant que les souvenirs... et renvoient leur désertion à la conscience de l'absence...

Celui qui s'en va a l'esprit occupé par son voyage, sa destination... et le souci de l'horaire.
Celui qui reste, rentre dans la peau de l'accompagnant qui profère les paroles rassurantes de celui qui garde les pieds sur terre, pendant que l'autre, porté par on ne sait quel moyen de transport, décolle du réel de l'ici et maintenant le temps de rejoindre un ailleurs, où il pourra de nouveau poser ses pieds sur la terre ferme...

Parler à quelqu'un qui s'en va, c'est un peu comme avoir des mots en partance... On ne sait pas toujours s'ils arrivent à destination, ni les délais nécessaires pour qu'ils soient bien reçus... Ils s'énoncent sans bon de garantie de leur accueil, et se heurtent à l'usure de la monotonie quand les départs se répètent...

Attention, attention... triiiiiiiiiit... départ de mots imminent...
Veuillez vous éloigner, s'il vous plaît, de la bordure du coeur et garder vos sentiments près de vous...

... / LW...

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17 septembre 2011

L'apparence et la connaissance...

" Plus une femme est jolie, plus elle a du mal à savoir qui elle est. "
Jostein Gaarder (... le monde de JG...)


L'apparence, qu'on le veuille ou non, est une sorte d'identification première de l'individu. Avant même d'entrer dans une relation personnelle et d'échanger quelques mots, nous avons largement tendance à émettre un jugement qui ne se fonde sur rien d'autre que ce que l'on voit de l'extérieur... Le culte du corps est devenu nouvelle religion et l'on essaie de nous asséner des standards de beauté, auxquels tant bien que mal, beaucoup essaient de coller... Ainsi se dégager de l'apparence n'est pas aisé...

Les femmes sont encore plus soumises à ces diktats... L'été qui s'annonce va voir refleurir dans tous les magazines féminins leur cohorte de régimes, pour aborder la plage en toute sérénité... "L'été sera chaud !..." mais je doute que l'on veuille évoquer la température au sol... La femme doit être belle, mince, sexy... et éventuellement, mais ce n'est pas obligatoire, intelligente... Quoique d'aucuns semblent négliger tout à fait cet aspect... Moins elle réfléchit, mieux c'est... On en revient au fameux "Sois belle et tais-toi !...". Et les femmes un peu avantagées physiquement sont relativement vite assimilées au rôle de potiche, sortes de faire-valoir que l'on exhibe fièrement..

La question de l'identité n'est de ce fait pas facile à aborder... Comment se définir ? Comment savoir qui l'on est au-delà des critères esthétiques ? Les blagues sur les blondes nourrissent le mythe de la Belle au Petit Pois dans la tête (avant on lisait "La princesse au petit pois" aux enfants... nous avons changé d'époque... et de référence...).

Plus encore, les jolies femmes doivent aussi affronter la jalousie de leurs paires qui n'ont pas été aussi bien dotées... et elles ne leur font pas de cadeaux...
Ainsi les avantages conférées par la beauté sont limités. Les hommes lorgnent sur des formes qui les font fantasmer, les femmes bavent sur leur moindre défaillance, et tout le monde est d'accord pour s'entendre que l'on ne peut être que belle OU intelligente...
Il faut alors se battre pour faire admettre que l'on peut tout à fait être à la fois attrayante ET sensée, voire même brillante...

Ce que qu'exprime Jostein Gaarder ici, c'est que c'est finalement beaucoup plus compliqué de se trouver soi-même quand on est dans ce cas, car la connaissance de soi passe aussi par ce que nous renvoient les autres en miroir. Et comme ces reflets véhiculent beaucoup de clichés infondés, il faut alors soi-même se dégager du regard des autres, s'affranchir du jugement et chercher seule...
Les jugements sont durs et blessants souvent... Si l'on met en avant ses atouts, alors on est prétentieuses, si on les laisse de côté, alors on joue la fausse modestie... Si on s'habille de façon à mettre son corps en valeur, on "s'exhibe", on provoque...
Et si on ne fait rien... on est bêtes de ne pas profiter de ce que la nature nous a donné...
Oui... décidément, parfois c'est bien compliqué de savoir qui l'on est et comment se comporter pour être soi, juste comme on est...

Mais avec le temps, on apprivoise les clichés, on parvient aussi à habiter son corps et sa tête de plein droit, et à s'apprécier tel quel... et à se sentir très bien.
Avant d'être un homme ou une femme, on est une personne !!!... C'est cette personne qu'il faut rencontrer, d'abord soi-même... pour pouvoir ensuite la présenter aux autres...
Personne ne peut être réduit à une somme de chiffres, qu'il s'agisse de mensurations ou de QI... Notre valeur est la même indépendamment de la somme de ces mesures... et l'esthétique n'est qu'une valeur ajoutée à la personne que l'on est au sens plein du terme...

L'apparence de la connaissance de soi qu'a l'autre, ne vaudra jamais la connaissance de soi quand elle nous apparait...

... / LW...

17 septembre 2011

Thésaurisation superstitieuse...

" On n'a jamais vu de corbillard muni de porte-bagages. "
Don Henley (... bagage astral...)

Aussi saugrenue que puisse être cette image, il parait utile de rappeler parfois que nous n'emporterons rien quand nous quitterons ce sol... et que, ce que nous laisserons sera à la mesure de ce que nous avons donné autour de nous... sans plus pouvoir rien y changer...

Imaginez un instant... que nous ayons droit, comme pour les voyages en avion, à un certain poids de bagages à emporter avec nous, ou à un certain volume...
Imaginez un instant... que les corbillards aient effectivement un porte-bagages, comme peuvent en posséder un vélo, sur lequel on fixerait sacoches et paquets divers fixés par des bon vieux tendeurs...
Que mettriez-vous sur votre porte-bagage ?...


Puisque je pose la question, je vais me soumettre à l'exercice, et préparer mes bagages pour mon dernier grand voyage...
En premier lieu, j'emporterai quelques vêtements de rechange : on ne sait jamais, s'il se trouvait que l'on ne m'ait pas habillé de manière adéquate pour le climat que je trouverai à destination, je pourrais au moins avoir la possibilité de revêtir une tenue plus appropriée...
Si je devais m'approcher de l'enfer, un maillot de bain conviendrait peut-être mieux qu'un tailleur coincé dans lequel je transpirerai sang et eau, repentir et remords...
Et si je devais accoster au paradis... alors je sais bien qu'il y ferait chaud... parce que sinon, ça ne pourrait pas être le paradis !!!

Ensuite, j'emmènerai mes petites affaires personnelles, quelques cahiers et crayons pour prendre des notes... des fois qu'on me renvoie ici-bas, je pourrais peut-être les planquer dans mon nouveau costume et distiller quelques infos croustillantes sur ce qu'il se passe de l'autre côté... On peut toujours rêver...
Quelques petites gâteries à grignoter... parce que quand on voyage, on a parfois des surprises quant à la gastronomie locale, et je ne veux pas risquer une "tourista" dès mon arrivée au seuil de l'autre rive...

Peut-être que j'aurai alors du temps pour ne rien faire... ou pour ne faire que ce qui me plait... autant alors prévoir quelques CD, bouquins ou autres mots fléchés... Quand on est morts, on dit que c'est pour toujours... Je me demande quand même si on ne finit pas par s'ennuyer dans cette éternité... à force d'avoir le temps de ne faire que ce qui nous plait...

A la limite, si vraiment il reste de la place, sur mon porte-bagage... peut-être que je déménagerai aussi mes souvenirs, histoire de me rappeler d'où je viens, ce que j'ai fait, ce que j'aurai aimé faire, les gens que j'ai aimé, et ceux que j'ai détesté mais qui m'ont fait avancer quand même...
Et peut-être même mes rêves pas encore réalisés, parce que de l'autre côté ils ont peut-être des moyens plus conséquents qui me permettraient de les réaliser...

Y a quand même un truc qui me manquerait de façon certaine... c'est ce PC avec sa connexion haut débit... mais je me demande si je ne vais pas outrepasser les capacités de mon porte-bagages... et si je trouverai un fournisseur d'accès disposé à me brancher au réseau... Mais je peux toujours tenter le coup...

Remarquez... cette idée de porte-bagages... est somme toute intéressante... économiquement parlant...
Vous vous rendez compte de tous ces nouveaux emplois de déménageurs que ça créerait ?...

... / LW...
17 septembre 2011

Auto-réflection...

" On se demande souvent ce que les autres pensent de nous...
Mais moi, qu'est-ce que je pense de moi-même ?... N'est-ce pas là l'essentiel ?... "
Inconnu


S'enchaîner au regard que les autres posent sur nous est le moyen le plus sûr de perdre son identité... ou tout au moins la conscience que l'on a de soi... Nous ne devons rendre compte de nos choix, décisions et autres comportements qu'à notre propre conscience. Si nous agissons en accord avec elle, et que nous pouvons sereinement l'affronter, alors nous n'avons plus rien à redouter...

Nous sommes curieux de l'impact que nous avons sur les autres et le monde qui nous entoure, par nos actes et paroles, comme si nous avions besoin de l'approbation ou d'une manifestation d'intérêt quelconque pour vivre et pour être... ce que nous sommes...
L'expression "se réaliser", c'est peut-être cela justement : dépasser ce besoin de reconnaissance de ce que l'on est... pour tout simplement... être...


Et puis "les autres"... ça ne veut rien dire... Les autres, ça n'existe pas... Il existe des personnes, toutes différentes même lorsqu'elles se ressemblent... Les autres, ce n'est que l'expression de tout ce sur quoi, nous n'avons aucune prise... ce qui hors de nous existe, et qui toutefois existe par nous, puisque nos représentations leur donnent corps et imagination...
"Les autres, c'est pas nous..." comme dit Rose...

Une bonne façon de se dédouanner du regard des autres, c'est de vivre pour soi... non pas égoïstement, sans penser aux autres, mais de vivre dans le but d'apprécier notre vie, tout en appliquant le principe des trois R : Respect de soi, Respect des autres et Responsabilité de ses actions...
Et cette ligne de conduite nous permet de tirer fierté de nos réussites sans qu'elles puissent être salies par les critiques envieuses ou déçues... Nous savons qu'en tout, nous faisons de notre mieux... Que cela ou non soit suffisant n'est après tout, pas si important... si nous savons que nous ne pouvons pas faire plus...


Savoir ce que les autres pensent... pourquoi pas ... mais disent-ils toujours ce qu'ils pensent... ces "autres" ?...

 

... / LW...


17 septembre 2011

La sage utopie...

" Quelqu'un qui ne laisse pas la réalité déranger ses rêves est un sage. "
Christiane Singer (... °°°° ...)

On accuse parfois la réalité ou la fatalité de déranger nos rêves... Or, rien n'est plus faux. Nous pouvons avec nos rêves... faire tout ce que l'on veut... Le propre du rêve est d'être projection de désirs...
Oui, me direz-vous, mais ce que l'on veut, c'est que nos rêves se réalisent, qu'ils sortent de leur onisrisme pour se faire vivants...

Les rêves ne sont pas faits pour être réalisés tel quel... Les rêves sont expression d'une sorte d'idéal, d'absolu, et vont même parfois jusqu'à l'utopie... Ils sont direction...
Ils doivent pour s'extraire de leur néant, se confronter aux limites du possible... Ces limites sont incarnées, pour le rôle vedette... par la réalité...
Toutefois celle-ci ne doit pas déranger leur éclosion au sein de notre cocon intérieur, elle n'est déterminante que lorsque, arrivés à ce que l'on pense être le comble de leur maturation, nous voulons les faire passer de l'autre côté de l'irréel... et franchir le seuil glissant de la concrétisation...

La réalité peut sembler hostile à la réalisation de nos rêves, certes... mais en quoi cela doit-il les remettre en question ?...
A certains moments, il semblerait que le hasard teste notre détermination à poursuivre dans la direction que l'on s'est fixée... Des choix se présentent, porteurs chacun de réalités différentes, qui peuvent nous éloigner ou nous rapprocher de nos buts idéaux...
Nous pensons alors que nous sommes dans l'obligation d'accepter de faire quelques entorses à nos rêves, car des choix ont l'air de s'imposer et par là, de reléguer ou de différer la poursuite de nos rêves...
Mais c'est oublier que nous sommes seuls à pouvoir définir l'importance et la hiérarchie de nos priorités...

Poursuivre ses rêves est une tâche ardue... Nous nous y essouflons par moments et perdons de la vitesse quand notre foi en leur possible diminue...
Poursuivre ses rêves n'est pas une tâche simple... Il faut du courage et de l'endurance, il faut garder tout à la fois lucidité et juste évaluation...
Poursuivre ses rêves... ça peut être le travail de toute une vie... Et comme dans les histoires, il peut y avoir de nombreux rebondissements, des moments de lassitude et d'autres qui, à l'inverse nous donne la rage de continuer encore plus fort...

La réalité n'est qu'une perception... Et les rêves, une modalité de ressentir cette perception...

Nous ne pouvons être impartial ni avec l'une ni avec les autres parce que nous sommes une combinaison de ces deux facettes...
Nous pouvons très bien distinguer les deux mondes qui les reflète, et les frontières qui les séparent... Ne rajoutons pas des barbelés et des miradors qui nous feraient croire qu'il est impossible de s'évader de l'un ou de l'autre de ces deux univers...
Il n'y a ni barbelés ni miradors... nous sommes nos propres gardiens...

Il n'est pas toujours possible de partager ses rêves... parce que certains pessimistes intégristes et radicaux prennent plaisir à saper leur envol par leurs visions nihilistes...
Il faut savoir protéger ses rêves... si l'on sent le danger certain... c'est-à-dire si l'on sent que leur expression pourrait être fustigée ou mise à mal, par les doutes émis par quelques ennemis de la confiance sereine qu'ils apportent...

Bien sûr... il arrive que l'on abandonne certains de ses rêves... et cela peut être triste... Mais...
Il y a plus triste qu'un rêve qu'on oublie... Et c'est d'oublier... que l'on peut rêver...

... / LW...

17 septembre 2011

Porte close...

" La souffrance d'autrui, même lorsqu'on connait la cause, est une porte verrouillée de l'intérieur contre laquelle on ne peut frapper que discrètement pour que l'autre sache qu'il n'est pas seul. "
Yvon Rivard (... toc toc toc ...)

La souffrance est univers d'enfermement le plus souvent... Il semble bien plus aisé de partager sa joie et ses éclats de rire, que de partager ce qui blesse et fait souffrir... comme si la souffrance était d'une intimité si particulière, que la pudeur nous empêche de la montrer telle qu'elle se ressent...
La souffrance habite les secrets qui ne peuvent pas se faire jour, et ses racines s'enfoncent d'autant qu'on cherche à la cacher...

La souffrance n'épargne personne, mais on ne peut pas la mesurer, son appréciation est subjective et relative, bien que son existence soit, pour la plupart, ancrée dans le réel. Il y a des souffrances qui germent en silence, et qui assourdissent pourtant l'être tout entier... et des souffrances qui se font entendre bien plus fort que l'importance qu'elles entretiennent avec la réalité des choses...
On ne peut pas mesurer la souffrance : la souffrance est souffrance, c'est-à-dire mobilisation maximale de ses facultés sur un point sensible qui devient envahissant jusqu'à balayer tout le reste...

La souffrance, c'est la difficulté, voire l'impossibilité, de reconnaître au temps le pouvoir de nous transformer et de nous renforcer. Elle est temps d'arrêt marqué sur des évènements, sensations ou ressentis que l'on n'a pas compris, et dont on cherche en vain d'autres explications, d'autres réels ou d'autres possibilités. La souffrance cesse quand on accepte que les épreuves traversées n'ont de sens que si on s'en sert de tremplin pour rebondir, pour devenir plus forts...

Oui... la souffrance se terre d'ordinaire derrière des portes que l'on ferme à clé... Les petits bobos du quotidien traversent les jours à découvert, mais les grands maux puisent dans l'obscurité des nuits une réserve inépuisable de solitude et de larmes, que la lumière et la chaleur du soleil pourraient assécher s'ils s'y risquaient... Les grands maux se veulent hermétiques aux paroles de réconfort : leur grandeur et leur durée tient beaucoup à leur discrétion...

Les rivages de la souffrance semblent si lointains à celui qui essaie d'y rejoindre une personne aimée qui s'y est perdue... Souvent on n'y trouve aucun moyen d'accès et les cartes sont mal détaillées... On peut envoyer par signaux de fumées, des petits nuages de compassion qui se dessinent dans le ciel, pour signaler notre position... mais le vent chagrin les disperse aux quatre coins... Toutefois, la seule vue de ce signal peut être réconfort suffisant pour les naufragés de l'âme échoués à sa tempête...

On sort de la souffrance quand on se sent assez grand et assez fort pour déverouiller la porte, et marcher à nouveau à la lumière de la vie présente... Le temps de la souffrance est temps de rétablissement, de guérison des blessures qui nous ont fait vaciller... C'est par le repos que l'on guérit le corps généralement, c'est par le retrait en dehors du monde que l'on soigne son âme... en s'écartant de toute influence, de toute nouvelle emprise du réel afin de mobiliser toute son énergie à combattre l'ennemie en nous qui s'est introduite par ce biais... et qui menace notre foi en la vie...

La souffrance pour disparaitre, a d'abord besoin d'être... et d'être acceptée et comprise, rien ne sert de la nier ou de lui flanquer une gifle pour l'éloigner momentanément... sinon elle reviendra, et continuera de vociférer ses menaces et d'ombrager nos envies de vivre bien...
La souffrance domptée ou apprivoisée ne met plus en danger puisqu'on en connait à la fois les fondements et les limites. Elle peut devenir lointaine compagne de vie... L'essentiel étant de savoir de quel côté de la porte on lui permet de se tenir...

Se signaler d'un petit "toc toc" comme une main caressante...  Ou utiliser le heurtoir comme un bélier prêt à enfoncer la porte...
Chacun exprime à sa façon sa difficulté d'être confronté à l'énigme d'une porte close...

... / LW...
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