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JDMQR... (Morceaux choisis)

14 septembre 2011

Le courage d'avoir peur...

" Où serait le mérite si les héros n'avaient jamais peur ? "
Alphonse Daudet



Nous respectons le courage des héros parce qu'ils dépassent leur peur, et s'en font une arme surpuissante pour se battre, pas parce qu'ils sont sans peur. Le chevalier sans peur et sans reproche des légendes, cela n'existe pas ! Il n'y aurait aucun courage, si l'on n'éprouvait aucune peur. La peur n'est pas mauvaise en elle-même, elle nous sert à prendre la mesure du danger. Elle est prudence et gardienne de notre intégrité tant physique que morale.

Affronter tous les coups du sort sans éprouver la moindre crainte ne nous donne aucun mérite. Le mérite c'est de se dépasser, d'oser faire ce qui nous fait trembler... Le mérite et le courage ne se mesurent qu'à hauteur des efforts que l'on fournit. C'est le coût de ces efforts qui nous rend méritants des résultats ou des honneurs que l'on en retire...

La peur peut s'avérer être une saine conseillère, quand elle nous presse à réfléchir plus profondément sur les moyens de vaincre l'obstacle. La peur nous fait trouver en nous des forces méconnues quand elle s'attèle à nous rendre la solution compliquée. La peur nous fait grandir et nous apprend que l'on a en nous des ressources inattendues pour vaincre nos sentiments d'échecs...

Le mérite c'est de savoir écouter sa peur, ses arguments et ses interdits, mais de la faire taire par des contre arguments et des actions dont on peut parfois s'étonner soi-même. Le mérite c'est de savoir que l'on peut survivre à toutes ses peurs par la volonté de se maîtriser. Le mérite c'est de recommencer encore et encore à défier la peur, pour se voir affirmer notre désir d'être plus fort que tous les doutes...

Le mérite c'est le salaire que l'on se verse après avoir déployé ses efforts. Le mérite c'est le prix du courage de s'être battu...

Mais ... devons-nous tous nous considérer comme des héros de nos vies ?...


... / LW...

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14 septembre 2011

Rendez-vous au meilleur...

" Pourquoi toujours s'attendre au pire ? Pour une fois donnons-nous rendez-vous ailleurs ! "
Jean-Jacques Thibaud

Je refuse toujours ces rendez-vous au catastrophisme à peine masqué... Pourquoi certaines personnes ont-elles besoin d'imaginer les hypothèses les plus sombres ? Je réclame le droit à la légèreté, à la candeur et à l'innocence... Notre vision du monde s'étire sur un écran rétréci par les prédictions erronées de quelques briseurs d'espoir, qui s'efforcent à vouloir nous rendre conscients... même de malheurs non encore avérés !... Ce n'est pas en nous exhortant à la prudence, que l'on peut écarter le danger !... Mais à l'inverse, en invitant à la magie, on peut en tous cas alléger un temps, ses soucis...


Il est presque de mauvais ton de ne se plaindre de rien... S'inquiéter des dérives boursières, des menaces climatiques, des revers des avancées scientifiques, des risques sanitaires liés à nos comportements divers et variés... autant de préoccupation quotidiennes, qui nous asphyxient l'optimisme au quotidien... mais qui ne nous apportent pas de solutions. Ce n'est pourtant pas de s'inquiéter d'un problème qui le résout !...


Je ne dis pas qu'il ne faut pas se sentir concerné par toutes les réalités peu drôles qui forment notre quotidien, non ! Je pense juste que l'on peut aussi en être conscient sans se réduire uniquement à cette vision... Qu'il existe aussi des choses très belles que l'on ne prend pas le temps de considérer : le catastrophisme fait beaucoup plus recette que les miracles, il faut bien l'avouer... C'est dans l'air du temps...


Pourtant, résolument je choisis de faire les cent pas devant le meilleur, plutôt que de m'arrêter au pire... L'air y est meilleur pour le moral, et les rafraîchissements tellement désaltérants... Au pire, il n'y a rien de neuf à boire, que du vieux que l'on sert, ressert et dessert...
Au meilleur, tout est permis, même si parfois tout n'est pas... possible...



Peu importe que les habitués soient plus nombreux au pire, je respirerai en éclaireur et en solitaire au meilleur, et leur place vacante me donnera plus de place pour m'étendre sur la bonne humeur d'un monde à imaginer tout en couleurs et en sourires...


Me rejoindrez-vous au meilleur ? ... Ou préférerez-vous vous griser au pire ?...

... / LW...

14 septembre 2011

Les points de ...

" Si les points de suspension pouvaient parler, ils pourraient en dire des choses et des choses..."
Pierre Dac


La force des mots est-elle dans leur signification, ou bien dans leur pouvoir d'interprétation et de suggestion ?...
Faut-il être si précis qu'aucun doute ne puisse plus exister sur la compréhension d'une phrase ou d'un enchainement de mots ?...
Doit-on absolument ne laisser aucune voie ouverte à la compréhension individuelle et intime des sensations éprouvées à la lecture d'un texte ?...
La communication n'est-elle qu'échange bilatéral information-réception de cette information ?...

Si les points de suspension dévoilaient tout leur non-dit, ne se sentirait-on pas frustrés d'être privés de notre curiosité à imaginer une suite ?...
Est-il souhaitable de connaître dans leur intégralité tous les possibles qu'ils énoncent ?...
Qu'y a-t-il de plus agréable que cette invitation à la réflexion à peine voilée, que cette ponctuation sous-entend ?... N'est-ce pas jeu invitatif que de laisser en suspens des mots inachevés ?...

A-t-on toujours envie de savoir ce que signifient ces points-là ?...
Pourquoi désirer obtenir plus de sens qu'il n'en est déjà promis ?...

Les points de suspension peuvent être considérés comme une figure de style, qui accompagnent les silences dans une conversation.
Ils ne cachent parfois, pas d'autre but, que celui de laisser un temps de respiration... pour nous permettre de suivre le cours de l'écriture, avec plus d'aisance ...
Ils peuvent être pudeur de ne pas écrire trop loin dans l'émotion, réserve gardée sur des sentiments qui se murmurent...
Ils sont aussi sourire, quand le rythme des mots se fait trop rapide...

Les points de suspension sont une sorte de regard posé, un temps, avant de reprendre le fil des mots qui se déversent...
Les points de suspension sont dialogue qui s'arrête un instant, pour chercher à atteindre le ressenti de l'autre, pour permettre à cet autre de l'atteindre, aussi...
Les points de suspension sont une sorte de code rhétorique qui associe l'émetteur et le récepteur dans une intimité de sens...

Ne trouvez-vous pas que quelques ... permettent d'accentuer l'envol d'une jolie phrase ?...


... / LW...



14 septembre 2011

Les raisons qui nous font raisonner...

" Quand il lut quelquepart que fumer pouvait provoquer le cancer, il arrêta de lire. "
A. Kirwan


Naturellement, cette phrase prête à sourire et à moquerie. Toutefois, elle est tout à fait représentative des raisons qui nous poussent parfois à faire, ou à ne pas faire les choses, raisons qui ne sont pas toujours les bonnes, et pas toujours très rationnelles non plus.
Nous déclinons notre vie face à des choix que nous devons faire. Il n'y a jamais qu'une seule possibilité de réagir, ni qu'une seule façon de penser. Nous agissons et réfléchissons en fonction de nos convictions et motivations... sans avoir toujours le réflexe d'essayer de voir tous les aspects d'une réflexion...

Il est certain que l'option choisie par l'acteur de cette phrase est sans doute la plus simple. Refusant de remettre en question son comportement, il choisit délibérément de ne plus être confronté à ce genre de considération par un moyen radical : fermer les yeux....

Nous avons tous tendance à fermer les yeux sur les situations qui nous dérangent, ou qui nous obligeraient à de trop grandes remises en question, qu'il s'agisse de certains de nos comportements, ou de certaines vues de l'esprit que nous pouvons posséder. Il est bien plus facile de rester dans la même ligne d'action, connue et sécurisante, plutôt que d'aller se frotter à de nouvelles théories qui pourraient faire vaciller nos points d'appui primitifs....

L'inconnu apparait souvent comme synonyme de danger. Or, il recèle aussi, par la nouveauté qu'il véhicule, la possibilité de s'améliorer, ou même seulement d'expérimenter d'autres choses, dont on ne pourra juger qu'après, de l'efficacité ou de la pertinence, mais on ne peut le faire qu'après essai, en connaissance de cause.
L'inconnu peut se révéler être inadapté, inadéquat, non concordant avec nos envies, et l'on peut revenir à notre fonctionnement de base après lui avoir laissé cependant une chance de démontrer sa valeur...

" Le monde semble sombre quand on a les yeux fermés. " dixit unproverbe indien. Il n'y a rien de pire que de ne pas vouloir ouvrir son regard sur le monde, que de se contenter de contempler le même paysage à l'infini. Aussi beau et profond qu'il puisse être, il ne représente qu'une infime partie de tout ce qui s'offre à notre regard...

Bien sûr, certaines vérités, certaines évidences, en nous bousculant, nous mettent à mal, et créent un tourbillon si puissant que la perte de repères et de valeurs qu'il entraine, nous est trop déstabilisante. Mais il faut aussi considérer que nous sommes toujours maîtres de nos changements. S'enrichir de nouvelles perspectives, puis choisir en toute conscience ce qui nous convient, même si ce choix doit être celui de refuser le changement, et de garder les yeux fermés, est une démarche importante, qu'il faut absolument faire...

Les raisons qui nous poussent à faire ou à ne pas faire les choses sont riches d'enseignement sur nous-mêmes. Tous les " C'est comme ça !" que l'on jette à tour de phrase, mériteraient que l'on s'y attarde, car leur analyse serait sans aucun doute intéressante...

Heu... Vous croyez que c'est vrai que fumer donne le cancer ?... Oh ! Mamma Mia !... 

... / LW...

 

14 septembre 2011

Là où nous allons...

" Nous allons juste où nous sommes tout au long de notre vie. "
proverbe chinois

Quels que soient les choix que nous faisons, les directions que nous prenons, les hasards que nous rencontrons, que nous négligeons ou que nous exploitons, quelle que soit notre situation actuelle, ce que nous vivons est une étape essentielle et formatrice de notre parcours, et a sa raison d'être et d'être vécu. Pourquoi toujours évoquer la notion de "but de la vie" ? ... Le but de la vie, c'est de vivre... pas de se fantasmer des possibles sans cesse projetés en avant.

Trop concentrés sur nos objectifs, le regard porte si loin... Notre vue d'être humain ne peut pas appréhender ces distances temporelles démesurées, nos yeux vivent dans une réalité qui n'a d'autre matérialisation que notre regard, ici et maintenant, quand on veut bien garder ses yeux ouverts. Chaque situation a sa raison d'être, dans le moment où elle se présente, qu'il s'agisse d'un sens immédiatement perceptible, ou d'un indice pour nous indiquer que la route continue, au-delà ...

L'erreur est peut-être de croire que l'on a tous une "mission", un rôle à jouer, que nous sommes tous là pour quelque chose... Après tout, qu'est-ce qui nous le prouve ? ... Ne pouvons-nous pas être là tout simplement pour rien, pour vivre, comme le font les animaux et les plantes, dans le respect de cet ordre établi qui nous dépasse, et en étroitres relations d'interdépendance avec tous les autres êtres vivants, animés ou inanimés ?...

Naturellement, vu sous cet angle, l'homme y perd de son importance et de sa suprématie sur tout... L'homme a besoin de sens, l'homme réclame du sens pour vivre, sinon... il ne peut pas vivre, l'homme... tellement empreint du sentiment de supériorité, que la parole lui a conféré... Mais qui dit que les animaux, les plantes n'ont aucun langage ? On connait des interrelations incroyables entre les plantes et les animaux, des sociétés animales aux organisations sociales très complexes et organisées...

On retrouve dans de nombreux aphorismes relevant de sagesses anciennes cette idée que lorsque l'on a enfin compris que de trouver le but de la vie est une illusion, on accède à lapaix intérieure, car la vie c'est ici et maintenant... et tout le reste... des pertes de temps et d'énergie. Tout est parfaitement bien dans le meilleur des mondes possibles ici et maintenant.

Vous allez me dire : Oui, c'est bien joli tout cela, mais ce n'est que de la philosophie ! Et bien... sans doute que oui... Ce sont de jolis mots, une conception apaisante à réfléchir,mais que l'on n'arrive pas à mettre en pratique... Cela veut-il dire qu'elle est fausse ? ... Devant un champ en friche, peut-on dire avec raison que ce champ ne donnera jamais de fourrage ? ... Devant un problème, peut-on dire d'emblée que l'on ne trouvera pas de solution ? ...

La réflexion est toujours compliquée quand ils 'agit de remettre en question des choses à propos desquelles nous ne disposons d'aucune certitude, et qu'en plus de la complexité du raisonnement à conduire, on doit prendre en compte, le fait que même les bases de départ sont peut-être erronéesou infondées... C'est un peu comme vouloir résoudre une équation mathématique à plusieurs inconnus variables, en fonction des gens et des jours, sans aucune hypothèse de départ ...

 On n'est pas bien là, ensembles, maintenant, juste ou nous sommes ?...


... / LW...

 

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14 septembre 2011

Juste un détail, mais... d'importance...

" Se donner du mal pour les petites choses, c'est parvenir aux grandes avec le temps. "
Samuel Beckett

Nous avons le tort bien souvent, de négliger les petites choses de la vie, préférant nous concentrer sur une vue d'ensemble plus vaste. Pourtant c'est une foule de détails qui donnent à une esquisse la puissance d'un tableau, le choix des mots et de leur phrasé qui donnent une âme à une écriture, la richesse des accords et des ornements qui offrent à la musique son harmonie... C'est le nombre et la qualité des petites intentions que l'on porte à une personne, qui témoignent de notre intérêt pour celle-ci et qui construisent de belles relations ; c'est le souci des petits riens de la vie qui transforme celle-ci en un voyage de découverte positif permanent...

Et puis comme le Petit Poucet qui sèma ses cailloux pour retrouver son chemin, ces petites choses construisent une approche de la vie, qui nous mène droit à l'essentiel : savourer l'instant présent. Tous ces petits, tout petits " plus", sont le témoignage de l'importance que l'on veut donner aux choses, aux personnes, à l'orientation de sa vie. Sans nous en rendre compte, nous balisons notre devenir en favorisant des petits pas, anodins si on les prend séparément, mais significatifs lorsqu'on les met bout à bout...


Dans de nombreux domaines, ce sont ces petites choses qui font la différence, car c'est aussi l'expression de notre personnalité, qui fait que l'on s'attarde à rendre les choses plus belles, plus abouties, plus finies, en les décortiquant en unités plus petites, à laquelle on prête attention. Et au final, on construit ses valeurs sur des bases plus précises, plus stables et plus fouillées... On ne se contente pas d'un résultat, mais d'une théorie sous-jacente, qui s'appuie sur une analyse plus détaillée, sur une représentation mieux définie de nos priorités, et de nos envies...

On se rend compte aussi qu'à la source de nos "échecs" ou de nos défaites, il y a souvent ces petits détails que nous avons laissé passer. Ces petits rien qui, accumulés, ont fini par former des montagnes, des barrages ou des murs, qui ne nous laissent plus d'autre alternative que de reconnaître que l'issue est désormais totalement bouchée, et que nous devons reprendre les choses, non pas dans leur globalité, mais bien une par une, pour rebâtir de nouveaux horizons...

" Le peu, le très peu que l'on peut faire, il faut le faire quand même " écrivait Théodore Monod. On peut appliquer cette phrase à bien des évènements de notre vie pour mesurer l'importance des petits "riens". S'appliquer aux détails, c'est aussi admettre la non évidence du futur que l'on peut projeter, et la supériorité indéniable du présent que l'on vit, à chaque instant chaque jour de notre vie... Paradoxalement, c'est le temps qui passe qui nous apprend cet aspect essentiel du moment présent....


Il n'y a toutefois pas de recette miracle, pas d'appréciation des choses de la vie que l'on puisse ériger en modèle, et chacun doit agir en accord avec ses convictions propres, ses inclinaisons personnelles... choisir le pas qui correspond à sa cadence...

Mais... ce sont tous les petits plats de la vie ... qui en font un merveilleux festin, non ?...

... / LW...

14 septembre 2011

Que je gagne ou que je perde...

" Je suis toujours le même, que je gagne ou que je perde. "
Jerry Minchinton


Il faut savoir différencier la personne, son engagement, sa capacité d'action et de réaction et les retours qu'elle en reçoit. Même si nous avons indéniablement une part de responsabilité dans nos actions, il y a aussi d'autres facteurs qui contribuent à nos réussites et à nos échecs, dont certains sont complètement indépendants de notre volonté.

Prenons un exemple tout bête : aujourd'hui vous aviez convié vos amis à une grande fête champêtre, un orage diluvien a éclaté, la foudre est tombée sur le chêne centenaire qui ornait le jardin, entraînant un incendie qui a saccagé une bonne partie des dépendances et occasionné quelques brûlures sans gravité chez plusieurs de vos invités... Certes, la fête a été un peu gâchée, et vous n'avez pas réussi à maintenir une ambiance de légèreté, mais... cele ne change rien à la personne que vous êtes et aux intentions que vous aviez de partager un moment de convivialité. Ces circonstances-là ne pouvaient pas être prévues à l'avance. La volonté que vous aviez était celle de passer un moment heureux, non ?

Napoléon disait : "Avec de l'audace, on peut tout entreprendre, on ne peut pas tout faire..." Et il avait tout à fait raison. Sans courage, sans audace, sans volonté d'entreprendre, on reste à la merci des coups du sort, spectateurs passifs sans capacité d'action ; toutefois, ce n'est pas parce qu'on déploie des trésors d'ingéniosité et de détermination, que l'on verra forcément ses efforts récompensés et que l'on aboutira au résultat escompté en intention, tel qu'on l'avait projeté.
On ne peut pas juger de la valeur d'une personne, uniquement sur les résultats qu'elle obtient.

Ce qui est le plus important, c'est la façon de réagir à la victoire comme à l'échec, même si le mot "échec" est relatif, dans la mesure où il est généralement facteur d'apprentissage subalterne utile. Il y a des victoires sans gloire, dont le goût est amère, et des échecs qui grandissent bien plus dans ce qu'ils apportent d'opportunité de changement et de croissance personnelle.

Et puis surtout, Jerry Minchinton a terriblement raison de dire que l'on reste la même personne dans nos victoires comme dans nos échecs. La victoire peut susciter jalousie et colère alors même qu'elle a été loyalement gagnée, l'échec peut entraîner mépris et culpabilisation alors que l'on aurait besoin d'appui et de soutien... Mais l'être intérieur, duquel émanent ces deux aspects, est pourtant identique dans un cas comme dans l'autre...

Apprenez à ne pas vous surestimer dans la victoire, comme à ne pas vous sous-estimer dans la défaite. Rester soi-même en toutes circonstances, telle est la clé de la tempérance.

Et puis... appliquer aux autres, non pas la loi du tallion "Oeil pour oeil, dent pour dent", mais celle de la compassion : tous humains avec un même besoin d'aimer et d'être aimés quelles que soient les circonstances de la vie, et les erreurs de parcours que l'on puisse commettre, tant qu'elles n'attentent pas à la liberté et à l'intégrité des autres, cela va sans dire...

Et puis... la victoire... l'échec... c'est tellement relatif d'une personne à une autre...

... / LW...

14 septembre 2011

Changer de disque au besoin...

" Ne sois jamais comme une aiguille de tourne-disque, coincée dans un sillon à répéter sans cesse les mêmes vieilles erreurs. Si tu veux changer, tu peux le faire. "
Eileen Caddy


Nous pouvons constater souvent que notre vie semble se découper en cycles, en phases, en "époques", qui mises bout à bout font notre chemin. On peut même avoir l'impression que certains cycles fonctionnent en boucle, c'est-à-dire que l'on répète un certain nombre de fois les mêmes choses, les mêmes "erreurs" jusqu'à ce que l'on s'en rende compte. Si la jeunesse a l'avantage de la fougue, de l'insouciance et de l'audace, le temps qui passe nous permet d'apprécier différemment les évènements qui s'offrent à nous, et de les appréhender sous un autre angle, en vertu d'une certaine expérience qui s'acquiert.

La raison voudrait que, s'apercevant de l'inefficacité de certains de nos comportements ou réactions, on essaie d'y apporter des approches nouvelles, des corrections propres à nous faire avancer au lieu de rester là, bloqués dans des schémas qui ont prouvé leur inefficacité. Personne ne peut nous faire prendre de force une autre orientation, ces choses-là ne se décident qu'en nous-même quand, las de répéter les mêmes erreurs, on prend conscience que les clés de toute notre vie n'appartiennent qu'à nous...

Il faut aussi avoir le courage de se toiser en toute honnêteté, de ne pas essayer de reporter nos responsabilités sur un quelconque facteur chance, hasard ou inéluctable destin. Nous avons tous le pouvoir de changer notre façon de réagir, car c'est par elle que nous filtrons les évènements qui prennent corps et importance à nos yeux.
Il est facile d'accuser la mauvaise qualité du graveur de disque, quand il ne s'agit que de notre technique de lecture qui est mauvaise.
Et au besoin, si le disque est usé, abîmé ou devenu inécoutable, nous pouvons carrément en changer. La musique s'enrichit de nouvelles tonalités et nous ouvre ainsi d'autres univers...

Dans tous les cas, nous sommes toujours libres de rectifier et d'ajuster nos comportements. Il ne sert à rien non plus, de victimiser, car cette idée de ne rien pouvoir faire, non seulement nous empêche d'avancer, mais nous fait perdre un temps précieux à stagner là, à faire du sur place en s'essoufflant, sans même remettre en cause notre bon droit d'agir de la sorte. Comme un laboureur qui labourerait à l'infini le même sillon, à quoi servirait que ce sillon soit bien creusé, bien rectiligne s'il n'y en avait pas d'autres à ses côtés pour accueillir les semences. Le blé de tout un champ ne pourrait y être contenu...

L'homme est un être pensant... et non une machine. Cessons de fonctionner sur le mode stimulus-réponse déjà tout planifié, et examinons avec impartialiaté les situations qui nous posent problème ou qui ne nous conviennent pas ou plus...
Soyons exigeants en qualité de vie plutôt qu'en qualité de problème... Nous ne pouvons qu'y gagner en confort d'être ....

Ne trouvez-vous pas que je me répète... que je me répète... que je me répète... non ?


... / LW...

 

14 septembre 2011

Un peu d'autodérision...

" Si vous pouvez apprendre à rire de vous-même, vous ne cesserez pas de vous amuser. "
David Baird

Un des grands travers de notre époque réside dans son trop plein de sérieux. Nous avons droit aussi à la légèreté, la naïveté et la candeur que diable ! Bien sûr, à côté de ce trop plein, cohabite aussi un humour lourd et gras que relaient la télévision et les radios. La presse écrite se veut surtout reflet d'une réalité, qui ne prête pas tellement à rire, hormis les canards poubellisants consacrés aux people et à l'épanouissement féminin, via des conseils de vie et de savoir vivre qui font frémir par leurs à-prioris carrément bêtifiants. On peut toutefois les lire au second degré, notamment les conseils "psy" et les courriers du coeur, cela peut remplacer les blagues de Toto qu'on trouvait autrefois dans les carambar !...

Mais si l'on veut réellement être heureux, il faut dépasser cette image de perfection que l'on nous demande implicitement d'atteindre, et savoir reconnaître que parfois nous avons des réactions stupides, qu'il nous arrive de nous retrouver dans des situations plus comiques que tragiques quand on veut bien changer d'angle de vue. Savoir aussi accepter que ce sont nos petites gaffes qui nous rendent attendrissants ou sympathiques, parce que la perfection et le sérieux dressent des barrières entre les personnes quand elles se jouent de ce masque-là...

Dans le feu de l'action, on n'arrive pas toujours à s'apercevoir du comique d'une situation, ou du décalage de nos réactions par rapport à la gravité du moment, pourtant... au lieu de s'énerver sur des instants qui ne se déroulent pas selon nos prévisions, chercher à en trouver une autre dimension, en en faisant une autre ascension, par la face de l'humour, peut aider à désamorcer bien des angoisses.

L'humour, l'autodérision, l'ironie même aussi quelquefois, sont des atouts inestimables pour traverser sans trop d'encombres nos carrefours importants. Ils permettent de relativiser le pouvoir des choses, des évènements et des personnes sur le cours de nos vies. Ils nous donnent des outils différents pour décrypter les hasards et les coïncidences qui ne manquent jamais de déjouer nos plans les plus aboutis. Ils nous font un visage plus avenant pour accueillir toutes les farces que la vie nous réserve.

Riez le plus souvent possible !... Rire de soi, ce n'est pas se moquer, se dévaloriser, c'est au contraire s'estimer apte à se rendre humain aux yeux de tous, en admettant que nous ne sommes pas des modèles d'omniscience et d'idéalisme. Rire de soi , c'est permettre aux autres de nous rejoindre dans un partage complice de nos imperfections, et leur donner la possibilité de nous apprécier sous un autre jour, que l'image première que nous dégageons...

Allez... Faites un petit effort...
Rappelez-vous la fois où vous ne saviez même plus où vous mettre...
Sur le moment, c'était peut-être pas terrible à vivre, mais aujourd'hui...
Quand vous vous remémorez cet instant...

Avouez-le... Quand vous le racontez à vos amis, ça vous fait bien rire, non ?...

... / LW...

 

14 septembre 2011

En bonne compagnie...

" Accompagner quelqu'un, c'est se placer, ni devant, ni derrière, ni à sa place. C'est être à côté. "
Joseph Templier

Qu'il est donc difficile parfois d'apprécier la différence de l'autre, et de trouver la bonne distance entre deux individualités. Qu'il est donc difficile de comprendre que nos différences sont nos richesses, et qu'il ne faut pas sans arrêt vouloir niveler tout le monde. Lorsqu'on veut apporter aide et soutien à quelqu'un, l'important est de bien accepter cette différence inévitable d'individualité, et de la prendre comme fondement même de la relation, afin de ne pas oublier que l'on ne peut aider l'autre, qu'en acceptant d'abord, ce qu'il est, et la situation qui est la sienne, au moment où nous souhaitons faire un bout du chemin avec.

Accompagner quelqu'un, c'est être là pour qu'il s'appuie, pas pour brandir des panneaux de remise en norme, qui lui font ressentir une inadéquation par rapport à des attentes, qui ne sont pas les siennes... mais les nôtres.
Accompagner quelqu'un, ce n'est pas lui montrer le chemin qu'il faut suivre, c'est-à-dire celui que l'on suivrait nous, si l'on était à sa place... mais aligner notre pas sur le sien, et découvrir avec nos propres yeux, le chemin qui lui plait le plus à suivre, celui qui lui convient le mieux, celui qui le rend heureux. Et si ce chemin nous ravit nous aussi, que l'instant demeure gravé comme un jour de grande chance de vivre un moment de partage si intense.

Nous avons tous, très souvent du mal à trouver cette bonne distance, qui nous permet d'être là dans le respect de l'autre, ni devant pour éclairer et déblayer un chemin qu'il aurait peut-être aimé faire seul... ni derrière à la traîne, comme un boulet qui ralentit, ou comme un toutou suiveur qui ne fait part d'aucune réflexion personnelle ni suggestion... ni à sa place, comme un substitut d'implant crânien qui voudrait canaliser ses envies, ses besoins et ses pensées.

Non, il faut trouver cette bonne distance dans la relation, qui permet d'être soi complètement, tout en apportant à l'autre un miroir de compassion et de non-jugement. Pouvoir à la fois servir de guide, sans aliéner à une thèse ou à une émotion, en écoutant le désir de l'autre, en le comprenant, mais surtout en en tenant compte... Etre compagnon de route, sans chercher à être meneur d'itinéraire, ni à fermer les yeux sur les éléments du paysage qui nous déstabilisent ou nous rebutent... Etre là comme une sorte de double, qui révélerait à l'autre ses impressions, ses ressentis face aux situations rencontrées, sans jamais se montrer vindicatif, ni courroucé, ni indifférent.

Accompagner quelqu'un est une des plus gratifiantes actions qu'il nous soit donnée d'accomplir, de par cette non implication de notre jugement, tout en accordant la partie la plus généreuse de nous-mêmes : notre faculté d'être à l'écoute de l'autre sans en tirer aucune vanité personnelle. Etre là juste par cette envie de voir l'autre trouver ses propres marques, graver ses propres empreintes... Etre là pour partager la force supplémentaire que l'on a engrangée avant, et dont le surplus sera, de toute façon, perdu, si on ne le partage pas. La force ne diminue pas lorsqu'on la partage, au contraire, elle tend à se multiplier dans l'échange.

Une bougie ne perd rien de sa lumière en la communiquant à une autre, dit un sutra bouddhique.
Que celui qui a su garder sa bougie allumée, sache aider les autres à rallumer la leur...
Cela semble si naturel... de la part d'une bougie...

Et vous, votre lumière... que souhaitez-vous en faire ?...

 

... / LW...


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