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JDMQR... (Morceaux choisis)
14 septembre 2011

Paroles de bienveillance

" Les paroles de bienveillance peuvent être brèves... mais elles résonnent à l'infini... "
Mère Thérésa


Les paroles sont un peu une sorte de véhicule, qui transporteraient par leurs mots, les sentiments que l'on veut éveiller dans notre rapport à l'autre. Que ces mots soient pleins de haine et de colère, et l'on sent monter en nous peine et incommunicabilité ; qu'ils se fassent doux et réconfortants, et nos émotions plus positives, se parent soudain des ailes de l'allégresse... Les mots sont notre univers quotidien, et l'on y est sensible, quoi que l'on puisse en dire ou en dédire...

Les paroles de bienveillance sont porteuses d'infini, car elles sont issues de sentiments positifs, et renforcent ainsi notre force intérieure, quand celle-ci a du mal à résister aux assauts des tourments inévitables que la vie nous impose à certains moments...
Les paroles de bienveillance peuvent être, encouragement à continuer, manifestation d'un soutien, reconnaissance de nos qualités ou talents, ou même simplement expression d'une présence...

Nous ne devons pas être avare de dispenser nous-mêmes ces paroles-là, car en les exprimant nous témoignons à l'autre de toute son importance à nos yeux, ou aux yeux du monde... Cet acte facile à accomplir et accessible à tous, devrait faire partie d'une discipline de vie à examiner avec le plus grand soin... Nous sommes bien souvent trop tournés sur nous-mêmes pour savoir exprimer ce genre de choses, et pour prendre en compte les attentes et besoins de l'autre. Parmi les mots qui font le plus mal, on trouve en premier lieu... Tous ceux que l'on ne dit pas...

Que disent ces mots qui se taisent ?

Ils sont contenus dans tous ces points de suspension, qu'on suspend en plein vol, au milieu d'une phrase.... et invitent à en trouver un sens personnel... Ils expriment le flux continu de ce pensées que l'on n'arrive pas à structurer...
Ils taisent ce que l'on pense être inutile d'exprimer, ou trop difficile à faire passer.
Ils laissent dans un silence équivoque nos émotions et nos sentiments, que l'on ne veut pas, ou que l'on ne peut pas, sortir au grand jour...
Ils empêchent la construction d'un édifice relationnel solide...
Ils sont refus de livrer à l'autre les mots qui soulagent, aident, aiment... dans leur pudeur ou leur impossibilité, de s'offrir au miroir du dialogue...

Cessons d'économiser l'expression de nos sentiments, et offrons ces mots qui font du bien !

... / LW...

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14 septembre 2011

Les points de ...

" Si les points de suspension pouvaient parler, ils pourraient en dire des choses et des choses..."
Pierre Dac


La force des mots est-elle dans leur signification, ou bien dans leur pouvoir d'interprétation et de suggestion ?...
Faut-il être si précis qu'aucun doute ne puisse plus exister sur la compréhension d'une phrase ou d'un enchainement de mots ?...
Doit-on absolument ne laisser aucune voie ouverte à la compréhension individuelle et intime des sensations éprouvées à la lecture d'un texte ?...
La communication n'est-elle qu'échange bilatéral information-réception de cette information ?...

Si les points de suspension dévoilaient tout leur non-dit, ne se sentirait-on pas frustrés d'être privés de notre curiosité à imaginer une suite ?...
Est-il souhaitable de connaître dans leur intégralité tous les possibles qu'ils énoncent ?...
Qu'y a-t-il de plus agréable que cette invitation à la réflexion à peine voilée, que cette ponctuation sous-entend ?... N'est-ce pas jeu invitatif que de laisser en suspens des mots inachevés ?...

A-t-on toujours envie de savoir ce que signifient ces points-là ?...
Pourquoi désirer obtenir plus de sens qu'il n'en est déjà promis ?...

Les points de suspension peuvent être considérés comme une figure de style, qui accompagnent les silences dans une conversation.
Ils ne cachent parfois, pas d'autre but, que celui de laisser un temps de respiration... pour nous permettre de suivre le cours de l'écriture, avec plus d'aisance ...
Ils peuvent être pudeur de ne pas écrire trop loin dans l'émotion, réserve gardée sur des sentiments qui se murmurent...
Ils sont aussi sourire, quand le rythme des mots se fait trop rapide...

Les points de suspension sont une sorte de regard posé, un temps, avant de reprendre le fil des mots qui se déversent...
Les points de suspension sont dialogue qui s'arrête un instant, pour chercher à atteindre le ressenti de l'autre, pour permettre à cet autre de l'atteindre, aussi...
Les points de suspension sont une sorte de code rhétorique qui associe l'émetteur et le récepteur dans une intimité de sens...

Ne trouvez-vous pas que quelques ... permettent d'accentuer l'envol d'une jolie phrase ?...


... / LW...



14 septembre 2011

Les raisons qui nous font raisonner...

" Quand il lut quelquepart que fumer pouvait provoquer le cancer, il arrêta de lire. "
A. Kirwan


Naturellement, cette phrase prête à sourire et à moquerie. Toutefois, elle est tout à fait représentative des raisons qui nous poussent parfois à faire, ou à ne pas faire les choses, raisons qui ne sont pas toujours les bonnes, et pas toujours très rationnelles non plus.
Nous déclinons notre vie face à des choix que nous devons faire. Il n'y a jamais qu'une seule possibilité de réagir, ni qu'une seule façon de penser. Nous agissons et réfléchissons en fonction de nos convictions et motivations... sans avoir toujours le réflexe d'essayer de voir tous les aspects d'une réflexion...

Il est certain que l'option choisie par l'acteur de cette phrase est sans doute la plus simple. Refusant de remettre en question son comportement, il choisit délibérément de ne plus être confronté à ce genre de considération par un moyen radical : fermer les yeux....

Nous avons tous tendance à fermer les yeux sur les situations qui nous dérangent, ou qui nous obligeraient à de trop grandes remises en question, qu'il s'agisse de certains de nos comportements, ou de certaines vues de l'esprit que nous pouvons posséder. Il est bien plus facile de rester dans la même ligne d'action, connue et sécurisante, plutôt que d'aller se frotter à de nouvelles théories qui pourraient faire vaciller nos points d'appui primitifs....

L'inconnu apparait souvent comme synonyme de danger. Or, il recèle aussi, par la nouveauté qu'il véhicule, la possibilité de s'améliorer, ou même seulement d'expérimenter d'autres choses, dont on ne pourra juger qu'après, de l'efficacité ou de la pertinence, mais on ne peut le faire qu'après essai, en connaissance de cause.
L'inconnu peut se révéler être inadapté, inadéquat, non concordant avec nos envies, et l'on peut revenir à notre fonctionnement de base après lui avoir laissé cependant une chance de démontrer sa valeur...

" Le monde semble sombre quand on a les yeux fermés. " dixit unproverbe indien. Il n'y a rien de pire que de ne pas vouloir ouvrir son regard sur le monde, que de se contenter de contempler le même paysage à l'infini. Aussi beau et profond qu'il puisse être, il ne représente qu'une infime partie de tout ce qui s'offre à notre regard...

Bien sûr, certaines vérités, certaines évidences, en nous bousculant, nous mettent à mal, et créent un tourbillon si puissant que la perte de repères et de valeurs qu'il entraine, nous est trop déstabilisante. Mais il faut aussi considérer que nous sommes toujours maîtres de nos changements. S'enrichir de nouvelles perspectives, puis choisir en toute conscience ce qui nous convient, même si ce choix doit être celui de refuser le changement, et de garder les yeux fermés, est une démarche importante, qu'il faut absolument faire...

Les raisons qui nous poussent à faire ou à ne pas faire les choses sont riches d'enseignement sur nous-mêmes. Tous les " C'est comme ça !" que l'on jette à tour de phrase, mériteraient que l'on s'y attarde, car leur analyse serait sans aucun doute intéressante...

Heu... Vous croyez que c'est vrai que fumer donne le cancer ?... Oh ! Mamma Mia !... 

... / LW...

 

14 septembre 2011

Tous nos beaux discours...

" Le vrai miroir de nos discours est le cours de nos vies. "
Montaigne


La parole, la verbalisation de nos pensées n'est pas toujours en totale adéquation avec nos comportements et nos façons de réagir à la vie. C'est un constat évident que nous sommes tous amenés à faire, et que l'on résume parfois par "Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais...". Il existe souvent un décalage entre ce que nous exprimons et ce que nous faisons concrètement, et ce n'est pas pour autant un mensonge ou une trahison, mais le seul fait qu'il est plus facile de parler que d'agir. Ainsi donc, seuls nos actes peuvent porter à jugement quant au décalage éventuel possible entre la parole et l'action.

Nous ne sommes pas tous des orateurs nés, certains auront tendance à dire plus qu'ils ne pensent ou font, là où d'autres, plus laconiques, penseront que seul l'acte vaut par lui-même, et que la parole n'est que perte de temps, justifiant par là le dicton "Plus on en dit, moins on en fait..." La parole sert aussi à se conforter soi-même dans son idée des choses, comme une sorte d'auto-persuasion qui renforcerait notre point de vue, en y faisant adhérer les autres. Mais en définitive, quelque soient les mots que nous employons, s'ils ne sont suivis d'aucun effet, ils subsistent pour ce qu'ils sont : des mots jetés au vent, sans existence ancrée dans le réel. L'ancrage se fait sur les actes, pas sur l'air brassé par nos souffles qui murmurent ou invectivent...

On peut professer toutes sortes de choses : recommandations, conseils, injonctions... On peut se raccrocher à de nombreux préceptes et tenter des les faire partager ou adopter, mais si l'on n'y apporte pas de preuves concrètes, susceptibles d'être reconnues par l'écoutant auquel on s'adresse, cela ne peut rien signifier. On peut être d'accord dans l'idée sans pour autant en valider l'effectivité dans le réel. Et à quoi cela peut-il servir de transmettre des mots que l'on ne peut pas reconnaître soi-même comme véritables ? On y perd de sa stature, quand on veut exposer sur le devant de la scène, des savoir-faire que l'on ne maîtrise pas du tout.

Ceux qui, par contre, ayant mis en oeuvre certaines pratiques, idées ou façons de penser, et ce faisant, qui en ont constaté dans le réel la faisabilité, l'efficacité ou l'importance, et qui essaient de les transmettre via la parole sont beaucoup plus crédibles, puisqu'au poids des mots s'ajoutent les preuves tangibles sous-jacentes au concept.
Le cours de nos vies est comme un ruisseau sauvage, tantôt torrent furieux qui s'abat de la montagne, tantôt rivière paisible qui chemine au milieu des prairies. Nous ne décidons pas de tous les détours qu'empruntera ce cours. Il peut nous arriver, par exemple, d'en pressentir quelques uns et de les anticiper par la parole... mais au final, c'est par le lit creusé qu'on pourra juger nos prédictions, nos efforts et notre part de sincérité et de crédibilité.

La parole est un outil fabuleux, qui nous ouvre les portes de bien des univers. Encore faut-il en maîtriser la fougue, et ne pas se laisser emporter par un torrent verbeux, qui loin d'abreuver l'auditoire pourrait bien tout éclabousser et recouvrir de boue ... La parole est l'apanage des humains, et nous la considérons à ce titre, comme une part de notre identité... Ainsi faut-il veiller à l'utiliser aussi comme représentation de ce que nous sommes, de ce que nous faisons, et de ce que nous voulons transmettre, plutôt que comme étant un outil de communication comme un autre servant à manipuler notre image, et à masquer notre véritable intériorité.

Miroir, mon beau miroir.... A quoi réfléchis-tu quand je te jette tous ces mots ?...

... / LW

 

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