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JDMQR... (Morceaux choisis)
17 septembre 2011

Aïe, aï, aïe...

" A se cogner la tête contre les murs, il ne vient que des bosses. "
G. Musset


Oui, il semblerait bien parfois que nous agissions de la sorte... que l'on se cogne la tête dans les murs, au lieu de s'asseoir calmement et de chercher solution plus efficace pour résoudre nos problèmes et conflits... Les bosses laissent des traces douloureuses de ces auto-agressions que l'on s'inflige, et ne génèrent rien d'autre que des migraines entêtantes, qui nous empêchent de raisonner intelligemment...

Au fur et à mesure que l'on avance, on s'encarapace, on se forge ainsi une cage, dont on croit qu'elle nous protège, en mettant à l'abri nos vulnérabilités et les faiblesses qui nous entravent, or il n'en est rien. Nos "cages" nous limitent, et quand nous heurtons les barreaux... nous ne récoltons que bosses et frustrations...

Se cogner la tête par terre est un comportement observé chez certains enfants... Ils expriment par ce geste leur souffrance, et leur impuissance à la fois à la dire, à la comprendre et à la gérer. Ces comportements "limites" témoignent que le masochisme prend sa source dans la souffrance subie au départ, qui peut ensuite être reproduite volontairement, pour donner une illusoire sensation de sécurité. C'est parfois en étant mal, que certaines personnes se sentent bien. Pour eux, l'état de "bien-être", de bonheur, est une source d'angoisse parce que donnant naisance à des perceptions inconnues, et quasiment insupportables... Se réfugier dans ce que l'on connait, là où l'on a pied, c'est un moyen de se protéger... un refuge douloureux toutefois, dans ce cas...

Les solutions aux problèmes viennent rarement d'elles-mêmes... Rien ne sert de fermer les yeux, en projetant même de ne jamais les rouvrir s'il le faut... Les solutions apparaissent parfois comme des actes douloureux, des décisions difficiles, certes... mais elles sont plus susceptibles de produire quelque chose, que de s'auto-affaiblir sans rien élucider... Eluder les situations problèmes, c'est s'écarter de la vie... Oui, décidément, la vie n'est pas un long fleuve tranquille...

Et puis... les murs... ils n'y sont pour rien... C'est nous qui les construisons... qu'on veuille ou non l'entendre ...

... / LW...

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17 septembre 2011

Fatale loterie...

" Je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai. "
Boris Vian


Faudrait-il qu'après qu'on nous ait donné, en quelque sorte de force, la vie, nous devions encore la gagner ?...
Les termes du contrat semblent bien peu aguichants si l'on se place de ce point de vue...

L'expression est mal construite...
On ne gagne pas sa vie, mais seulement l'argent qui sert à investir cette vie...
Employer cette expression, c'est réduire sa vie à un contrat financier... Certes, l'argent est nécessaire, voire obligatoire, pour vivre, mais de là à ne pas pouvoir envisager la prépondérance de la vie sur l'argent... il ne faudrait pas franchir le pas...

Et si on ne veut pas la gagner, est-ce qu'on la perd ?...
Perd-on sa vie si on ne gagne pas d'argent ?...
Gagne-t-on du temps pour sa vie en gagnant de l'argent ?...

Perd-on du temps si l'on en prend pour gagner sa vie ?...

Peut-on rejouer en cas de perte trop importante ?...
Quel est le jack pot maximal en jeu quand on gagne sa vie ?...
Que perd-on à gagner sa vie, plutôt qu'à gagner du temps pour vivre ?...

Bing !... Driiing !... Rouge, Pair... La main passe...
Et la vie aussi... d'ailleurs...

Boris Vian a raison là-dessus, je l'ai déjà ma vie moi aussi, je n'ai pas envie de croire qu'il me faut la gagner !!!...
On passe par beaucoup de conquêtes si on repasse le film de sa vie...
On conquiert sa vie chaque jour, en avançant vers son autonomie...
L'autonomie suprême étant récompensée par le fait de "gagner sa vie"...
Comme si après un parcours, presque d'initiation, d'apprentissage et d'évolution, le but était de nous faire croire qu'on l'avait à un moment, non pas méritée... mais gagnée !!!... comme une récompense, un cadeau qu'"on" nous ferait...

Est-ce qu'on doit aussi gagner sa mort, ou bien celle-ci est-elle gratuitement prise en charge par les vivants ?...
...

 

... / LW...

 

17 septembre 2011

C'est comme vous voulez...

" Quand tout le monde est du même avis, c'est que personne n'a beaucoup réfléchi. "
Michelle Couture

De la même façon que l'on ne peut pas aimer tout le monde, on ne peut pas être d'accord toujours sur tout, même avec les personnes que l'on aime beaucoup... L'accord spontané et sans discussion, s'il a tout à fait sa raison d'être parfois, n'est pas le cas le plus général que l'on rencontre... En effet, une discussion est l'expression d'un point de vue, ainsi expose-t-on sa manière de concevoir, de réfléchir ou de ressentir... Il ne peut pas y avoir d'analogie complète et totale entre deux individus, même jumeaux... On peut se comprendre et se rejoindre, en en'empruntant pas forcément les mêmes chemins de raisonnement et de logique, ou l'on peut partant des mêmes bases, arriver à des conclusions dissonantes...

Exprimer un avis différent peut être pris, juste pour l'envie de proposer un autre éclairage, sans vouloir rallier l'autre à tout prix à sa cause. Cet écart peut n'avoir pour but que d'alimenter un débat qui reste ouvert, mais qui s'élargit, et par ricochet s'enrichit...
La divergence d'opinion n'est pas mauvaise, elle induit l'exploration d'autres possibilités et peut même consolider l'avis initialement donné, encore plus solidement...

Etre d'emblée d'accord avec l'avis premier formulé qui est soumis, peut signifier le refus d'entrer dans le débat de peur de la confrontation, et des conséquences qui en découleraient. Ce peut être manque de courage et de foi en ses propres raisonnements, ou bien discrétion sur ses propres idées, ou encore refus de se positionner pour des raisons variables (refus de l'engagement, peur du ridicule, impossibilité de clarifier sa pensée, etc...)

Dans tous les cas, les décisions collégiales qui n'émergent d'aucun débat, mais qui se font jour spontanément, sont suspectes. Soit la problématique examinée ne tolère effectivement aucune autre alternative, du fait de la moralité qu'elle engage, ou de l'évidence même du thème retenu, soit elle touche à un domaine si délicat, qu'exprimer une opinion qui irait à l'encontre de celle communément admise, présente un risque trop grand pour qu'aucun de nous n'ait envie de le prendre...

Le débat permet de définir un panorama d'idées, sur lesquelles on peut s'appuyer pour trouver une solution ou une conclusion. Débattre, c'est donner à l'autre sa chance de prouver qu'il a raison... tout en gardant à l'esprit qu'il peut aussi... avoir tort...
Débattre permet de clarifier aussi les motifs, raisons et raisonnements qui nous font pencher en faveur d'une thèse plutôt que d'une autre... Cela donne les moyens de justifier ses positions ou au contraire d'en mesurer la vulnérabilité...

Les "C'est comme vous voulez..." sont parfois simples formules de politesse pour ne pas influencer l'autre par ses propres opinions. Les raisons sont là aussi diverses : on peut avoir envie d'acquiescer pour faire plaisir à l'autre, parce que nous n'avons pas de préférence ou avis particulier sur la question à examiner, on peut ne pas avoir envie de faire connaître son opinion pour des raisons personnelles et préférer s'incliner devant une opinion déjà toute construite même si elle ne nous convient guère, on peut ne pas avoir d'avis du tout par manque d'information, etc...

Vous pouvez réfléchir à la question plus avant, ou vous rallier à mes opinions... C'est comme vous voulez...

... / LW...

 

 

17 septembre 2011

Auto-censure...

" On n'écrit pas librement tant qu'on pense à ceux qui vous liront. "
J. Grenier


Si l'on écrit dans une logique de lecture, et que l'on pense à ceux qui liront nos mots, alors on se contraint à affronter l'auto-censure. Bien pire que tous les censeurs réunis, l'auto-censure brise dans la pensée même, les mots qui nous paraissent trop sujets à interprétations subjectives...
A moins d'écrire des articles relatant des cours de la Bourse ou indiquant des indices chiffrés précis, tout le reste est littérature, propre à être examiné sous divers angles... même pour la plupart des écrits journalistiques officiels....

Ainsi faut-il s'affranchir de porter un jugement sur les mots qu'on laisse s'évader, et les cueillir juste comme ils viennent, les assembler suivant les règles de l'art d'écrire et de la grammaire, et ne pas essayer d'en tirer quoi que ce soit d'autre... sauf à vouloir s'exposer à ses propres foudres...

L'auto-censure est protection... plus que désir de refouler ou de cacher...
L'auto-censure est souvent celle, par laquelle n'arrivent jamais à pleine maturité l'expression de nos sentiments et ressentis les plus sincères. Elle oscille entre pudeur, prudence et retenue...
L'auto-censure joue aussi le juge moral et social, et revêt sa plus belle gomme pour réduire à néant des kilomètres de mots qui passent d'écrit à blanc, en quelques épluchures...

L'auto-censure brandit ses garde-fous...
Elle garde de nos mots, les plus poignants ou les plus délirants, s'assurant par là de notre intégrité psychique au regard du lecteur, qui ne manquerait pas de remarquer ces confessions impudiques ou ces théories d'aliénés qui parfois, s'échafaudent toutes seules, quand on libère les mains du canal de la pensée rationnelle, et qu'on les laisse jouer, là, en pleine liberté, rebondissant d'une touche à l'autre, comme des puces endiablées, qui martèleraient leur rythme jazzy sur le clavier docile...

Le pire est de savoir, que certains lecteurs trouveront des sens plus ou moins cachés ou ésotériques... là même où l'on n'a rien glissé d'autre que la spontanéité des mots... Alors on relit, et on cherche , ce que l'on a pu soi-même s'escamoter... On découvre que certaines phrases sont sujettes à mauvaise interprétation, ou bien que la ponctuation sert grandement, et qu'il ne faut pas oublier d'en user convenablement...

Des passages seront susceptibles d'être plus parlant pour certaines personnes, qui se sentiront comme "concernées", comme si les mots s'adressaient bel et bien à eux... comme s'ils en étaient presque la source inspiratrice...
Quand après les avoir écrit, on prend conscience de ce phénomède d'identification dont le risque est toujours présent, on a le choix de supprimer ces passages ou de les écrire de manière un peu différente, ou bien d'assumer cet illégitime octroiement qui peut avoir lieu et l'idée de cette écriture intentionnelle... même si nous n'y avons projeté aucune ... intention au départ...

Somme toute... l'auto-censure n'est qu'un combat que l'on a à livrer avec soi-même...
Ce n'est même pas la peur de l'exposition au jugement d'autrui qui la motive, elle agit plus en répression instinctive qu'en analyse de conséquence...

L'auto-censure n'est qu'un frein à sa propre liberté d'expression qui ne repose sur aucun fondement réellement valable...
Elle est rude compétitrice et défend ses droits de la façon la plus éprouvante qui soit, en nous jetant à la réflexion, tous les risques de critiques auxquels on s'expose en s'écartant de ses recommandations...

Mais qui écrit sans folie... n'est pas si lisible qu'il croit...Non ?...
...

... / LW...

17 septembre 2011

Le modeste intérêt de la curiosité...

" On peut vivre sans bonheur... mais, quel est l'intérêt ? "
David Baird

Le bonheur n'a aucun caractère d'obligation, chacun est libre de mener la vie qui lui plaît... Et puis le bonheur étant affaire très personnelle, simple vue de l'esprit ou attitude, il est terriblement difficile d'en faire un leit-motiv explicite...
Toutefois, ne pas souscrire à cette possibilité amoindrit fortement le sens de la vie...

C'est vrai, quel intérêt pourrait avoir une vie au cours de laquelle on n'aspirerait pas au meilleur ? ... A moins d'être masochiste, ou de penser pieusement que Dieu donnera la vie éternelle de joie, paix et amour qu'au prorata de la souffrance et de la douleur endurées, cela ne présente vraiment aucun intérêt !... Et même comme ça... les promesses, les promesses... paroles qui s'envolent... Si jamais au sortir du cercueil, y a pas de comité d'accueil... ceux qui y ont crû, risquent de regretter amèrement l'aventure... et de se dire que s'ils avaient su... hein !...

La poursuite du bonheur est un thème récurrent depuis que l'humanité s'est mise à chercher un sens à sa destinée. Chacun y va de sa théorie, de ses recettes, de ses rêves... et pourtant fait ce qu'il peut...
Est-ce que le bonheur est un but en soi, une finalité ou une utopie après laquelle on court pour meubler notre espace-temps et lutter contre l'absurdité inhérente de la condition humaine si elle s'entendait sans aucune signification plus complète ?...

Quand on y réfléchit un peu, on conçoit souvent le bonheur comme quelque chose qui aurait une existence propre. Or, nous savons tous de façon pertinente que le bonheur est présent par éclat chaque jour de notre vie, et non en ligne continue sur une période donnée.

Des tas de petites choses de la vie quotidienne nous procurent un plaisir, une joie, un bonheur, un sentiment de légèreté ou de plénitude par petites touches, comme les gouttes de pluie qui s'abattent au sol... et qui finissent par faire un ruisseau...
Le truc c'est que nous ne voyons pas notre ruisseau, ni n'en évaluons le cours et la profondeur, attachés que l'on est à compter les gouttes séparément...
Qui plus est, ces gouttes de bonheur ne tiennent souvent pas à la richesse, à la position sociale ou au pouvoir, mais bien à de petites interactions que l'on a avec d'autres, ou à des sensations que l'on éprouve. Le bonheur est un état d'esprit, un lâcher prise, une relativisation de l'importance des choses et du sérieux qu'on leur accorde...

Nous bénéficions de gouttelettes diverses et variées, qui rafraichissent nos vies enfiévrées ou épicent la fadeur de certains jours...
Un parfum qui nous envahit... et pas seulement dans le phénomène olfactif qu'il suppose...
Une musique qui nous rythme la pensée et qui fait tourner les mots en une danse entrainante...
Une image qui nous saisit par sa beauté fugace qui s'inscrit dans l'instant...
Une sensation de plaisir que l'on ressent en mangeant un mets qui nous ravit particulièrement...
Un sentiment qui nous rapproche l'espace d'un moment d'une autre personne et qui pointe notre identité humaine...
Il y a plein de gouttes qui dégoulinent tous les jours... Peut-être simplement que l'on y est pas assez attentifs... ou que l'on en veut trop...

A bien y réfléchir, je pense même, qu'avec la meilleure volonté du monde... il est impossible de vivre sans bonheur : celui-ci suinte de tous les aspects de notre vie... Seulement, nous sommes avares de lui donner nom, de l'identifier comme tel...
Une vie totalement désertée à chacune de ses secondes, par le bonheur... là est véritablement l'utopie... Il y a toujours eu et il y aura encore de magnifiques soleils qui se lèvent ou se couchent... des senteurs de printemps qui titillent les narines... des oiseaux qui chantent et des enfants qui rient en jouant à se cacher... des gens qui sourient sans raison... et de l'espoir pour que ça dure encore comme ça quelques temps...

Et quel est l'intérêt du bonheur ?... On reçoit en intérêt ce qu'on a planté comme graines de joie...

... / LW...

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17 septembre 2011

Le syndrome du poisson volant...

" On ne consent pas à ramer lorsqu'une force intérieure nous pousse à voler. "
Helen Keller

On entend à tour de bras que la vie est difficle, et par là même nous "acceptons" l'idée d'une sorte de fatalité à vivre des vies dans lesquelles on se rétrécit... Mais sur quoi peut se fonder cette théorie, selon laquelle notre vie serait en quelque sorte la salle d'attente, ou l'antichambre, d'une pièce d'architecture plus vaste, que l'on aurait hypothétiquement la possibilité de visiter plus tard, ou qu'il ne nous serait permis d'accéder seulement après un parcours touristique ennuyeux et laborieux ?...

Ce que j'appelle le "syndrôme du poisson volant", c'est la remise en question de cette "condition acceptée" d'un état qui ne nous satisfait pas, et qui tend à dépasser les limites qu'elle impose...
En effet, le poisson volant ne deviendra jamais goéland qui plane au-dessus des flots. Ce qui le conduit à éxécuter ces sauts en dehors de son espace naturel, je ne sais pas... Mais il est clair que nous avons tous par moment envie, comme lui, de respirer plus haut que l'atmosphère confiné qui nous est connu...

Ces sauts dans le vide, s'ils n'ont pas pour but d'être nécessairement durables, permettent pour le moins d'apprécier, par une hauteur de vue différente, quelles peuvent être les autres possibilités... et de rêver à d'autres devenirs...
Tous les poissons n'essaient pas de sortir de leur élément naturel. Nous n'avons certainement pas tous les mêmes besoins de s'extraire des visions réduites normatives qu'on nous inculque. Mais le faire n'est pas uniquement un désir de se différencier, ou une volonté de "sortir du lot"... Nous possédons tous, plus ou moins développé, un univers intérieur qui façonne notre façon de penser et de se comporter, qui se veut adhésion évidente à certains courants, ou au contraire expression d'une singularité qui modèle elle-même ses points d'attache aux théories déjà connues...

Tout inventeur, tout visionnaire est un poisson qui s'élève au-dessus du ban de ses semblables. Et par là, il ouvre une brèche dans la routine, en prouvant que "l'impensable" peut somme toute, être soumis à l'épreuve de la réflexion... et que "l'irréalisable" ne tient parfois qu'aux limites que l'on se fixe...
Que les autres poissons qui nagent en eau calme refusent de prendre en considération son point de vue, ne trouble pas celui qui, ayant sorti une fois la tête de l'eau, sait que les reflets d'argent du soleil sur l'eau les jours de beau temps, sont une récompense suffisante à l'énergie qu'il a mis en oeuvre pour réussir ce tour de force... Le paysage qu'il admire est pour lui seul...

Personne n'a le pouvoir de fixer des limites au rêve... Nul ne peut décider ce qu'il est légitime de rêver ou d'accepter de façon universelle... On a les rêves que l'on veut... Et sans prendre un Icare comme référence, on peut tout de même se sentir pousser des ailes vers d'autres éventualités que celles prises comme une évidence, sans se mettre forcément en danger de mort prévisible...

Quand au Scrabble on ne possède que des lettres qui ne permettent de constituer aucun mot, la règle prévoit que l'on puisse les échanger en totalité contre l'acceptation de passer notre tour. On peut de la même façon refuser les conditions de base supputées de notre contrat de vie, si on accepte ce prix du jugement désapprobateur des esprits conservateurs qui ne veulent rien risquer, et aussi le fait qu'éventuellement, nous ayons mal évalué l'état de nos ailes...

Ne pas essayer de s'envoler, quand à l'intérieur, tout nous pousse à le faire, fait de toute façon bien plus mal que de se ramasser une bonne gamelle... parce que les forces intérieures qui nous poussent à vouloir réaliser cet envol, ne tarissent jamais de ce désir, et blessent notre estime et notre confiance, si l'on ne fait pas au moins l'effort d'une tentative...

Et puis... le poisson volant ne possède pas d'ailes... ...

... / LW...

17 septembre 2011

Réactions chimiques...

" La rencontre de deux personnalités est comme le contact de deux substances chimiques : s'il se produit une réaction, les deux en sont transformées. "
Carl Gustav Jung

Bien evidemment que le rencontre de deux personnalités produit toujours quelque chose. Certaines réactions vont produire une synergie dynamique, susceptible d'agir comme un accélérateur de particules agirait sur la matière, mis à part le fait que là, on se trouve en face de personnes, et que donc, cela ne va pas agiter leurs molécules (quoique...) mais donner un élan libérateur à l'expression de leurs potentialités...
Vocabulaire trop compliqué... Je reformule : la rencontre de deux personnalités, lorsqu'une réaction positive se produit, s'oriente vers une estime de soi accrue avec meilleure prise en compte de la propre valeur de chacun...

Une appréciation mutuelle renforce le sentiment de la personne à avoir elle-même une importance à ses yeux propres. Le regard de l'autre agit comme un miroir tout neuf. Nous avons parfois trop de buée sur notre miroir intérieur pour être à même de nous y refléter correctement. Bénéficiant ainsi d'un éclairage nouveau et d'un reflet positivé, nous retrouvons nous aussi l'éclat d'un regard neuf, qui nous permet d'évacuer la buée, la poussière ou les traces de dentifrice qui s'y étaient collées...

Le contact de deux personnalités peut aussi générer une réaction de rejet épidermique. Cette réaction négative n'entraîne pas obligatoirement une baisse de l'estime de soi. Tout dépend des attentes espérées et projetées avant la confrontation.
Soit l'intérêt de la rencontre était jugé capital, ou d'un enjeu suffisamment important, pour qu'effectivement, la réaction négative qui s'en dégage, provoque une déstabilisation de l'une ou des deux personnes, par projection erronée qui s'avère être décevante.
Soit au contraire, cette réaction négative, proche du rejet total, revalorise la confiance de la ou des personnes, en la confortant dans son estime d'elle-même, et au-delà en lui permettant de bénéficier d'un sentiment de confort dans son être intérieur en se comparant à ce qui a déterminé sa répulsion chez l'autre...

Lorsque la rencontre de deux personnalités va plus loin qu'une simple réaction, et qu'elles s'engagent dans un parcours commun, c'est le degré d'implication de chacune qui va déterminer l'ampleur de la réaction obtenue...
On distingue à ce stade plusieurs niveaux d'engagement possible des unes par rapport aux autres, suivant que l'implication se fait au niveau de la sphère personnelle, sociale ou professionnelle...
La charge affective et émotionnelle sera modulée de façon différente suivant le domaine sur lequel elle opérera... Le cumul des affects peut s'avérer être simple somme des parties en jeu, ou atteindre une exponentielle, dont les limites sont imprévisibles...

Il est difficile de déterminer par avance l'impact exact et la nature de la réaction qui s'opérera. De trop nombreux facteurs personnels inhérents à chaque personne y sont imbriqués.
Toutefois on peut schématiser l'évolution de la réaction, car celle-ci n'est pas une fin en soi, mais mutante dans le temps, comme une émulsion d'eau et d'huile, qui présente plusieurs niveaux d'observation variant suivant le moment où se situe l'observation.
Ainsi des phases ascensionnelles qui boostent les personnalités, seront suivies de phases de plateau, et d'autres qui seront soit à nouveau ascensionnelles, soit à l'inverse dévalorisantes...
Les alchimies réactionnelles humaines ne sont pas modélisables de façon infaillible...
Dans tous les cas, toute rencontre de personne à personne porte en elle son lot de changements qu'elle induit, réduit ou séduit...

Et c'est bien cela qui en fait le charme, non ?...

... / LW...


17 septembre 2011

La richesse de l'adversité...

" Votre ennemi est votre meilleur professeur. "
Lao Tseu

On apprend beaucoup de soi dans l'adversité... peut-être même plus que dans le bien-être...
Se confronter à la difficulté, éprouver tous les obstacles du conflit nous fait nécessairement grandir. C'est dans la lutte et l'exposition à la compétition, voire même à la haine, que l'on révèle ses véritables forces, puisque ces circonstances nous obligent, pour les surmonter, à nous dépasser, à puiser dans des ressources que l'on n'est parfois même pas conscients de posséder... L'instinct de survie, l'orgueil, la volonté ... nous amènent à agir de façon optimale pour nous rendre vainqueurs, ou tout au moins, nous sortir d'une situation problématique...

Si les appuis amicaux sont bonne béquille pour traverser tous les passages à gué de la vie, nous ne devrions pas blâmer nos ennemis ou détracteurs, qui font de nous des êtres plus riches, plus complets, en nous faisant découvrir toute notre puissance de résistance ou de combat...
En effet, à moins de baisser les bras et de vouloir se laisser piétiner sans mot dire, les situations conflictuelles sont une source de développement personnel insoupçonnée.

La compétition, pour nous donner une chance de gagner, nous pousse à accroitre notre discipline d'entrainement, à repousser nos limites pour avoir une chance de se hisser parmi les meilleurs, à chercher à approcher la perfection ou la performance inédite... Nous entrainons aussi notre mental à résister à la pression de l'enjeu, développons concentration et confiance... Toutes ces choses qu'un environnement sécurisant rent inutile à force d'harmonie et de bien-être...

La haine, sentiment maximal négatif, se révèle être comme une onde de choc qui, passée la stupéfaction d'y être exposé, nous incite à protéger ce que nous sommes en premier lieu pour ne pas y répondre de façon primaire ou barbare. Elle nous force à déterminer quelle est notre vraie valeur et à quels jugements nous voulons bien nous soumettre.
Les réponses à la haine, quand on ne veut pas rentrer dans le jeu de la violence bête et méchante, nous obligent à élaborer des stratégies pacifiantes tout en étant percutantes, c'est-à-dire de dépasser la bêtise de l'intolérance à l'état pur et d'y répondre par des actions réfléchies dont la portée supplantera toutefois la méchanceté spontanée qu'elle distille...

La souffrance infligée par ses ennemis nous permet de grandir. Elle induit une réflexion sur les motifs qui déterminent cet état de blessure, dont on se reconnait à la fois receveur et acteur. La souffrance nous renvoie à d'autres schémas primitifs ancrés en nous, et permet la remise en question de nos réponses aux évènements de la vie. Elle fait écho toujours à des peurs enfouies, à des réactions incontrôlées que l'on pense incontrôlables...
Mais heureusement la vie nous met souvent au défi, et nous donne l'occasion de nous prouver combien on avait tort de prendre pour impossibles des actes que l'on avait juste... jamais tentés...

Un ennemi n'est jamais tout à fait mauvais, dans la possibilité qu'il nous offre par sa véhémence, à chercher des solutions pour se sortir du cercle négatif de l'incompréhension...
Un ennemi, c'est finalement juste une autre façon d'appréhender la vie...
Un ennemi, c'est parfois un autre monde, que l'on découvre malgré soi mais qui quoi qu'il arrive nous décolle nos oeillères à d'autres réalités...

Respectons nos ennemis...
Il nous engagent à nous investir encore plus dans nos valeurs personnelles...
Ils nous prouvent que notre différence peut être notre force...
Ils nous apprennent à croire en nous... pour ne pas avoir à leur ressembler...
Ne sous-estimons pas leur grand pouvoir à faire de nous des êtres humains plus humains...

Ils nous enseignent plus que nous ne voulons l'admettre...
Alors pour tous ces cours gratuits et imprévus... Merci ! ...

... / LW...

17 septembre 2011

L'enveloppe visuelle...

" Les seuls beaux yeux sont ceux qui vous regardent avec tendresse. "
Coco chanel

On ne voit bien que dans les yeux... l'essentiel s'y reflète... pour paraphraser une célèbre phrase de Saint exupéry !...

Les yeux sont des fenêtres ouvertes sur l'être intérieur. Autant les mots sont trompeurs et peuvent se manipuler, autant il est difficile de manipuler son regard... Certainement qu'il existe quelques experts en la matière, mais c'est un exercice extrêmement difficile pour le commun des mortels.
Nos yeux accompagnent nos émotions, qu'elles soient agréables ou désagréables.
..
Quand on sourit, et que l'on sourit vraiment, nos yeux ont un éclat qui ne permet pas d'erreur d'interprétation, ils contribuent à éclairer notre visage, bien plus encore que nos rictus de joie...

La tendresse, ça peut-être des gestes qui témoignent de notre attention et de nos égards, mais plus que tout, c'est un état de l'être, et comme tel, il passe par notre regard. Nos yeux sont tableau vivant de nos états d'âme...
Le regard est action sur la vie, dans la mesure où comme un miroir, il renvoie celui qui s'y confronte à un ressenti.

Les regards noirs effraient de leur portée de colère, et nous poignarde sans aucun geste ni mot.
Les regards interrogateurs attestent d'une incompréhension et demandent un éclaircissement même sans formulation orale.
Les regards qui toisent et défient, nous font entrer dans une lutte de pouvoir, qui vise à le faire dévier...
Le registre des regards est vaste, mais nous savons en général quelle interprétation donner, sorte de connaissance innée...

Evidemment que les plus beaux yeux sont ceux qui nous contemplent avec tendresse. Ils n'ont aucun but, aucun intérêt, aucun questionnement, ils sont... tout simplement, sans intention aucune et déjà pleinement entiers...
L'expression de la tendresse est magique puisqu'elle comble à la fois celui qui la porte et celui qui la reçoit.

L'essentiel est parfois visible avec les yeux, quand le coeur s'élève jusqu'au regard...

... / LW...

17 septembre 2011

Animale Attitude...

" En l'absence de certitudes, fiez-vous à votre instinct ! "
Jonathan Cainer

Si nous avions toujours tous les éléments dont nous avons besoin pour juger le monde qui nous entoure, notre vie serait allégée de bien des tortures... Or, nous apprenons relativement rapidement qu'on doit prendre des décisions, agir, ou juger sans avoir en main toutes les certitudes qui nous rassureraient... C'est ainsi, ce sont les règles du jeu... Et rien ne sert d'attendre de posséder ces certitudes à tous points de vue, c'est tout simplement impossible. Autant l'admettre et le prendre pour acquis une bonne fois pour toute, et développer d'autres stratégies...
Et puis, quel serait l'intérêt d'un monde sans risque, sans danger, sans possibilité de douter ni de mettre à l'épreuve sa réflexion personnelle ?...
Les certitudes peuvent-elles être les mêmes pour tout le monde ?...

Face à n'importe quelle situation, nous avons les moyens de fonder notre jugement de façon quasi infaillible : c'est le ressenti que nous en avons... Nous n'y prêtons pas assez attention, car nous tentons sans cesse de rationnaliser la vie. Mais, même si nous sommes des êtres doués de raison, nous ne sommes pas que raisonnement et cérébralité !... Nous avons un corps, et un mental ouvert à des perceptions plus primaires, instinctives... qui sont un moyen par lequel notre conscience s'exprime aussi, une autre façon de donner son avis, sans passer par le langage des mots...

Nous avons tous un jour ou l'autre fait l'expérience de ce phénomène. Nous avons tous des anecdotes qui contiennent des séquences qui, d'une façon non consciemment contrôlée, nous ont permis de vivre une réalité différente. "Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai décidé de changer mon itinéraire habituel, et ...", "la raison aurait voulu que j'accepte mais, je ne sais pas pourquoi j'ai agi autrement, et...
Tous ces "je ne sais pas pourquoi", "je ne sais pas ce qui m'a poussé à...", sont liés à un ressenti instinctif des évènements que l'on prend la peine d'écouter, et qui nous entraine à faire des choix que la raison n'aurait pas spontanément présenté comme possibles ou meilleurs....

L'instinct n'est pas obligatoirement l'expression de notre bestialité sauvage ou de notre animalité latente. L'instinct est comme une sorte d'ange gardien, qui anticipe ce qui est bon ou moins bon pour nous, sorte de conscience primaire...
Ainsi le stress est réponse instinctive à un danger, ou au moins à tout évènement dont on sent qu'il menace notre intégrité physique ou psychique. Il n'est pas mauvais en soi, tant qu'il n'est que signal d'alarme d'une agression éventuelle. (Ce que l'on appelle communément stress aujourd'hui est un autre concept).
L'instinct maternel pousse les femmes à prendre soin de leurs bébés dès qu'ils sont nés même lorsqu'elles n'ont aucune expérience de maternage avant. Elles sont réveillées par les moindres bruits qu'émet leur bébé, alors même qu'elles peuvent être imperturbables à d'autres sons même beaucoup plus forts en décibels...
L'instinct, c'est aussi celui de la vie. Même une personne dont l'intention était de se suicider, va réagir à une agression qui mettrait sa vie en danger, l'instinct de survie prime avant tout...

L'instinct est donc quelque chose de très présent en nous, sans que l'on sache de quoi il est fait, ni comment il nous imprègne. Nous nous dégageons le plus souvent de nos comportements instinctifs pour aller au devant de la norme sociale et culturelle dominante. Mais en situation de crise, nous pouvons lui faire confiance et solliciter son aide.

L'instinct, c'est aussi prendre des décisions sans pouvoir nécessairement y trouver justification, juste qu'on le "sent", on agit "au feeling"... De cette manière cela peut être assimilé à une croyance, une foi... en soi, en son jugement. C'est se faire confiance...
Mais que signifie "se faire confiance" ? A quoi se réfère-t-on quand on emploie cette expression ?...

Mon instinct me dit que c'est pas demain la veille qu'on saura définir l'instinct, tiens ! ...

 

... / LW...


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